2) Une quête de la nature et de la vie errante Flashcards

(3 cards)

1
Q

C1

A

Chez Rimbaud, l’errance devient un mode de vie autant qu’un idéal poétique. Dans Ma Bohème, il célèbre la liberté absolue du vagabond, celui qui marche sans attaches, sans possessions, porté par l’inspiration et le vent. L’image du poète en marche — « Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ; / Mon paletot aussi devenait idéal ; / J’allais sous le ciel, Muse ! » — incarne cette poésie née du mouvement, du refus de l’ordre établi et de la recherche d’une existence intense, ouverte à l’imprévu.

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2
Q

C2

A

À cette liberté géographique s’ajoute une quête de fusion avec la nature. Dans Soleil et Chair, Rimbaud s’abandonne à une forme d’élan panthéiste, où le corps humain et les éléments naturels ne font plus qu’un. Lorsqu’il déclare : « Chair, Marbre, Fleur, Vénus, c’est en toi que je crois ! », il affirme une foi sensuelle, presque religieuse, dans la matière vivante. La nature n’est plus décor, elle devient énergie, chair, pulsation.

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3
Q

C3

A

Mais cette union avec le monde n’est pas toujours accessible, et le poète en éprouve le manque. Dans un élan de nostalgie, il confesse : « Je regrette les temps où la sève du monde, / L’eau du fleuve, le sang rose des arbres verts / Dans les veines de Pan mettaient un univers ! » Le regret d’une communion perdue, d’une époque mythique où l’homme vivait en harmonie avec la nature, traverse ces vers. Rimbaud y exprime un profond désir de retour à un équilibre originel, loin de la modernité industrielle qui fracture le lien entre l’humain et le vivant.

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