I. Une révolte virulente contre l’ordre établi et les puissances dominantes Flashcards
(3 cards)
C1
« L’Empereur est soûl de ses vingt ans d’orgie ! » ;
suggère une perte totale de lucidité, un règne dominé par l’excès et la corruption. Loin de toute majesté impériale, Napoléon III devient une figure aliénée, presque ridicule. Cette dénonciation s’enracine dans le contexte historique : le poème est rédigé durant la guerre franco-prussienne de 1870, alors que l’Empire vacille. À travers cette charge violente, Rimbaud exprime son rejet d’un pouvoir oppressif, délégitimé par ses propres abus
C2
À la musique. Dès le premier vers, le poète dresse un tableau ironique : « Les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs ». L’image de ces figures engoncées, presque suffocantes, traduit à la fois leur immobilisme et leur médiocrité. Cette chaleur oppressante n’est pas seulement physique : elle symbolise un mode de vie étouffant, figé dans les conventions et le confort. L’adolescent révolté qu’est Rimbaud les observe avec une ironie cinglante, rejetant leur mode de vie sans relief, leur absence de passion, leur conformisme rigide.
C3
Le Châtiment de Tartufe, Rimbaud s’en prend à l’hypocrisie religieuse, qu’il dévoile avec une crudité déroutante. Il s’exclame : « Peuh ! Tartufe était nu du haut jusques en bas ! » ; cette formule choquante brise toute illusion de vertu, en dévoilant la nudité physique du personnage, métaphore d’une mise à nu morale. Le masque du saint tombe, révélant un être dominé par ses pulsions, loin des apparences pieuses qu’il affichait. Rimbaud réduit ainsi le discours religieux à une façade mensongère, dénonçant une religion qu’il perçoit comme aliénante et hypocrisie