200.2 - maladie infectieuses Flashcards
(47 cards)
Les maladies infectieuses sont dues à la pénétration et à la prolifération dans l’organisme d’agents infectieux qui comprennent :
- les bactéries ;
- les virus (ce sont des micro-organismes plus simples que les bactéries qui ont besoin d’infecter une cellule hôte pour agir et se multiplier) ;
- les champignons (donnent des mycoses) ;
- les parasites ;
- les prions (ce sont, dans l’état actuel des connaissances, des protéines infectieuses).
maladies infectieuses qui ne sont pas contagieuses :
- le tétanos, par exemple, s’attrape lors de la souillure de plaies par des spores ;
- le paludisme est transmis par l’intermédiaire d’un moustique.
Quel est le meilleur moyen de précention des maladies infectieuses ?
Dans tous les cas, le strict respect des règles d’hygiène reste encore un des meilleurs moyens de prévention des maladies infectieuses
Comment fonctionne l’immunité ?
L’organisme se défend de différentes façons grâce au système immunitaire. Certaines infections entraînent une immunité plus ou moins efficace ou durable. L’organisme apprend à reconnaître l’agent infectieux afin de ne pas se laisser infecter une seconde fois.
Cette réaction est à la base des vaccinations : le vaccin introduit dans l’organisme une partie inoffensive du microbe.
En cas d’infection ultérieure, l’organisme le reconnaît, sécrète des anticorps adaptés et la maladie ne s’installe pas.
Pourquoi met-on au point des vaccins ?
On essaie donc de mettre au point des vaccins contre des maladies :
* mortelles ou à séquelles graves : diphtérie, tétanos, rougeole (chez l’enfant), poliomyélite, tuberculose, hépatite B… ;
* très contagieuses et qui peuvent de surcroît désorganiser la vie sociale et économique : grippe.
Il existe des traitements contre certaines maladies infectieuses :
- les antibiotiques contre les bactéries ;
- les antiparasitaires contre les parasites ;
- les antifongiques contre les champignons ;
- les antiviraux contre les virus. Ceux-ci ont une structure simple, difficile à « attaquer », donc on ne sait pas bien les combattre. Toutefois des antiviraux ont pu être mis au point pour traiter des maladies comme le Sida, les hépatites, le zona, l’herpès…
Pour les maladies à prions, il n’existe pas de traitement.
La prévention contre les maladies est primordiale et passe par :
- la vaccination ;
- la protection contre la contamination, qui repose sur la connaissance des modes de contamination : par inhalation, par ingestion, percutané, sanguin ou sexuel.
Protection des intervenants
- le port de gants systématique ;
- des précautions complémentaires adaptées à chaque situation rencontrée (présence de sang, toux, crachats, vomissements), aux ordres du chef d’agrès, conseillé si nécessaire par la coordination médicale ;
- le port occasionnel des tenues « risque biologique renforcées » ou « risque biologique exceptionnel » lorsque la situation le justifie (cf. chapitre 18 et tableau récapitulatif des tenues).
Les maladies transmises par le sang et les liquides biologiques :
- VIH/SIDA
- Hépatites
- AEV
Les maladies transmises par les voies respiratoires
- Méningite
- Purpura fulminans
- Tuberculose
- Grippe
- Sras
- Coronavirus
- Covid 19
Citer d’autres maladies infectieuses
- Maladies à ectoparasite (pédiculose/gale)
- Plaies/lésions cutanées surinfectées
- Maladies à prions (maladie de Creutzfeld- Jakob)
Citer des maladies infectieuses non contagieuses :
- Maladies transmises par des tiques (Lyme/encéphalite à tiques)
- Leptospirose
- Paludisme
Définition VIH et sida
Le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) est une maladie causée par un virus, appelé VIH (virus de l’immunodéficience humaine, HIV en anglais).
Le virus se multiplie dans certains globules blancs, qui font partie du système immunitaire, et en perturbe le fonctionnement. On parle d’infection à VIH.
Cette infection peut prendre plusieurs formes (VIH/SIDA) :
- la séropositivité asymptomatique. Le virus est « dormant », sans provoquer de maladie. Cela peut durer de quelques mois à plusieurs années. La personne infectée peut transmettre l’infection ;
- le SIDA ou séropositivité symptomatique. Le virus devenu actif affaiblit le système immunitaire, qui laisse alors s’installer des maladies plus ou moins graves (cancers mais surtout infections).
Comment se transmet le VIH ?
Le virus est fragile et ne peut pas survivre dans l’environnement en dehors de l’organisme. Il ne se transmet ni par l’air, ni par contact cutané, ni par l’alimentation, mais seulement lorsqu’il y a contact entre une plaie ou une muqueuse avec un liquide biologique contaminant (sécrétions sexuelles féminines et masculines, sang, liquide amniotique) en particulier lors de :
* rapports hétéro ou homosexuels non protégés par l’utilisation correcte de préservatifs (une seule fois peut suffire mais multiplier les partenaires sexuels sans se protéger, c’est multiplier le risque) ;
* partage de seringues et d’aiguilles chez les toxicomanes utilisant des drogues par voie intraveineuse ;
* piqûre ou projection accidentelle dans une plaie ou sur une muqueuse (bouche, œil) de produits biologiques contaminés (sang, liquide amniotique…) ;
* grossesse, accouchement ou en période d’allaitement (transmission de la mère à l’enfant) ;
* transfusion, greffe d’organe, insémination artificielle (ce mode de transmission étant devenu exceptionnel en France).
définition hépatites virales
L’hépatite est une maladie du foie qui est provoquée par des virus dont plusieurs types ont été identifiés : VHA, VHB, VHC…
Comment se transmet une hépatite ?
- par voie digestive pour l’hépatite A ;
- par voie sanguine ou sexuelle pour l’hépatite B et C.
Pour éviter une contamination, il convient de se protéger lors des rapports sexuels. Par ailleurs, d’autres précautions particulières permettent d’éviter la transmission : pas de partage de brosse à dents, rasoirs, couverts…
Il n’existe des vaccins que pour l’hépatite A et B. La vaccination pour cette dernière est obligatoire pour tout personnel soignant.
Comment traiter le SIDA ?
Il existe maintenant un traitement de l’infection à VIH, associant souvent trois médicaments antiviraux, c’est la trithérapie.
Elle a considérablement amélioré le pronostic de la maladie, avec des survies de plusieurs années, en empêchant le virus de se multiplier.
Il n’existe toutefois pas encore de traitement curatif ni de vaccin contre le VIH.
La prévention doit donc rester systématique.
L’infection passe souvent inaperçue, mais l’hépatite peut se manifester par :
- des troubles digestifs comme des vomissements ;
- un dégoût des aliments ;
- une fatigue intense ;
- un ictère (coloration jaune des conjonctives, du blanc de l’œil ou de la peau).
Définition accidents d’exposition au risque viral
Un accident d’exposition au risque viral (AEV) se définit comme un contact direct entre un liquide biologique contaminant(sang, liquide amniotique) et le sang d’une personne non contaminée, au travers une effraction cutanée (piqûre, coupure, peau lésée) ou lors du contact avec une muqueuse (projections dans l’œil, le nez ou la bouche).
En conséquence, une projection d’un liquide biologique contaminant sur de la peau saine n’est pas un AEV et ne présente aucun risque.
Le sang et les liquides biologiques peuvent véhiculer des agents infectieux divers, en particulier les virus VIH, VHC et VHB.
Lorsqu’un tel accident se produit sur intervention, il convient de prendre en compte sans délai la victime de l’AEV et d’appliquer le protocole.
Protocole de prise en charge d’un personnel victime d’AEV
A) Soins locaux immédiats
En cas de projection sur la peau ou de plaie par un objet contaminé :
❶ Nettoyer immédiatement la plaie à l’eau courante et au savon.
❷ Rincer à l’eau.
❸ Réaliser l’antisepsie en trempant la plaie dans une solution de Dakin® à usage unique pendant au moins 10 minutes.
Ce délai de contact est capital et ne doit en aucun cas être abrégé. Si le trempage n’est pas possible, appliquer une compresse imbibée de Dakin® pendant au moins 10 minutes.
En cas de projection d’un liquide biologique dans l’œil ou sur une muqueuse, rincer abondamment au sérum physiologique ou à l’eau pendant au moins 5 minutes.
B) Évaluation du risque infectieux
Contacter systématiquement un médecin en urgence (moins d’une heure après l’accident), si possible au niveau du centre médical de groupement ou à la coordination médicale selon l’heure de survenue. Consulter, sur avis médical, dans les 4 heures au service des urgences d’un l’hôpital d’instruction des armées BEGIN ou PERCY. Le médecin effectue alors une évaluation du risque de transmission virale en fonction de la sévérité de l’exposition, du statut sérologique du patient source et du délai. Une prophylaxie antirétrovirale pourra alors être prescrite. Un suivi sérologique (VIH, VHC et VHB) sera alors proposé à J 0, J 30, J 90 et J 180 au centre médical de groupement. Lors de cette consultation, il est fortement recommandé d’avoir le maximum de renseignements médicaux sur le patient source.
C) Suivi administratif
Un rapport circonstancié doit être établi dans les 48 heures.
La tuberculose, une maladie souvent en 2 temps
La primo-infection :
La tuberculose peut passer par une phase initiale appelée primo-infection (c’est le premier contact entre le BK et l’organisme). Cette phase est souvent asymptomatique (90 % des cas) et passe inaperçue la plupart du temps.
À ce niveau, 2 possibilités se présentent :
soit l’organisme produit des anticorps ou un traitement a été mis en place et la personne guérit ;
soit les défenses sont dépassées et la maladie tuberculeuse se développe.
La maladie tuberculeuse :
Elle peut être découverte lors d’un examen systématique ou au cours d’une complication.
Les signes sont une fièvre, un amaigrissement de 5 à 10 kg en quelques mois, une grande fatigue et une toux chronique pouvant ramener des crachats sanglants. Des organes autres que les poumons peuvent être touchés : le système uro-génital, les os, les ganglions…
Le bacille de la tuberculose est sensible à certains antibiotiques. Le traitement dure de 6 à 9 mois et doit être poursuivi jusqu’au bout, même si le sujet n’est plus contagieux en quelques semaines. Il comporte en général une association de 4 antibiotiques.
Un crachat peut être très riche en bacilles, mais ils sont rapidement tués par les ultraviolets présents dans la lumière du jour, même sans soleil.
En revanche, ils restent viables très longtemps à l’abri de la lumière, sur une surface à l’ombre. Des bactéries viables sont donc présentes sur et dans les vêtements des malades tuberculeux toussant plusieurs fois par jour.
L’obligation de vacciner par le BCG (vaccin anti-tuberculeux) les enfants et les adolescents a été levée en juillet 2007 au profit d’une forte recommandation de vacciner les enfants les plus exposés à la tuberculose.
Les professionnels de santé demeurent soumis à l’obligation d’être vaccinés par le BCG.
Qu’est-ce que le purpura fulminans ?
Le purpura fulminans est une maladie infectieuse qui peut s’accompagner d’une méningite. Il se manifeste par de petites taches rouges ou violacées, appelées purpura correspondant à une diffusion de sang à l’extérieur des vaisseaux sanguins, qui se développent rapidement au hasard sur le corps. Ces taches ne disparaissent pas lorsqu’on les comprime avec un verre (test de la vitropression). Il peut être présent avant l’arrivée des secours, mais peut également apparaître de façon significative pendant l’examen.
Il est causé par la diffusion généralisée dans tout l’organisme de toxines issues des germes. Il va entraîner une altération très rapide de l’état général de la victime. En l’absence de traitement immédiat, la mort peut survenir dans les heures qui suivent par défaillance des organes vitaux.
il est fréquent que des nécroses des extrémités apparaissent allant jusqu’à la nécessité d’amputation.
Définition grippe
La grippe est une maladie virale, hivernale, très contagieuse, parfois mortelle. Les sapeurs-pompiers peuvent être amenés à intervenir en cas de détresse respiratoire aiguë.
La grippe, après une période d’incubation (c’est-à-dire le délai entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes) de 1 à 7 jours, entraîne fatigue, forte fièvre, signes respiratoires, courbatures, douleurs articulaires. Elle peut être mortelle chez les sujets fragiles : personnes âgées, cardiaques, insuffisants respiratoires.
La contagion est possible entre un jour avant et sept jours après le début des signes.
Il existe trois types de virus (influenza : A, B et C). Le virus évolue d’une année sur l’autre (mutation) et le vaccin est fabriqué en fonction de la souche qui a sévi dans l’autre hémisphère pendant les 6 mois précédents.
Il peut être inefficace si le virus a muté.
La vaccination est recommandée chez les sujets fragiles et les professionnels de santé.