4. La déficience intellectuelle, les troubles du langage et des apprentissages Flashcards
(35 cards)
Ces 3 troubles (déficience intellectuelle, troubles du langage et troubles des apprentissages) relèvent de quel fonctionnement ?
Ils relèvent tous du fonctionnement cognitif. A première vue, ils peuvent se confondre, car ils aboutissent souvent au même résultat, à savoir des difficultés importantes sur le plan scolaire.
Définir la déficience intellectuelle.
La déficience intellectuelle est une condition chronique caractérisée par un potentiel et un rendement intellectuels peu élevés.
Conséquences de la déficience intellectuelle sur les personnes atteintes ?
Les personnes atteintes ne peuvent fonctionner de façon autonome à l’école et, pour les cas les plus graves, dans la vie en général. Leurs capacités de conceptualisation sont très faibles, ce qui limite leur jugement.
L’étiologie de la déficience intellectuelle est variée, donner les causes des cas les plus graves et les cas les plus légers.
Les cas les plus sévères sont généralement dus à des atteintes organiques présentes dès la conception ou issues de complications ou d’accidents durant la grossesse, l’accouchement ou la petite enfance. Pour les cas plus légers, les causes restent bien souvent inconnues.
Donner les différents troubles de la communication.
- le trouble phonologique (trouble de l’articulation)
- le bégaiement
- les troubles du langage de type expressif ou de type réceptif- expressif (compréhension).
Étiologie des troubles de la communication ?
L’étiologie de ce trouble peut être neurologique ou psychologique selon le cas.
Chez qui apparaissent les troubles des apprentissages ?
Le trouble des apprentissages apparaît chez des enfants et des adolescents qui, malgré une intelligence normale, ne parviennent pas à acquérir les connaissances et compétences scolaires attendues pour leur âge.
Par quoi se traduisent les troubles des apprentissages ?
Ces troubles se traduisent notamment par un retard de plus d’un an au niveau primaire, deux ans au niveau secondaire. Il existe des troubles des apprentissages qui sont spécifiques à un domaine particulier comme la lecture ou les mathématiques.
Comment se caractérise la déficience intellectuelle pour l’enfant (dans la partie sémiologie) ?
La déficience intellectuelle se caractérise par un quotient intellectuel bas. On attend l’âge de 4 ans pour porter le diagnostic, un retard à un âge plus jeune pouvant parfois se résorber. Pendant l’enfance et l’adolescence, le sujet atteint fonctionne à un niveau moins élevé que celui attendu pour son âge.
Comment évalue-t-on la déficience intellectuelle ?
On évalue la déficience de 2 façons complémentaires : - A l’aide de tests d’intelligence standardisés : le QI (quotient intellectuel) doit se situer à au moins deux écarts-type en-dessous de la moyenne (en-dessous de 70).
- A l’aide d’échelles d’adaptation sociale et à la vie quotidienne. Elles mesurent le retard dans de nombreux domaines tels que le développement physique, la psychomotricité, le rendement scolaire, la communication ou l’autonomie. On qualifie la déficience intellectuelle en fonction de l’importance du retard (léger, moyen, sévère et profond).
Des scores faibles sur ces deux types d’instruments sont nécessaires pour porter le diagnostic.
Par quoi se manifeste la déficience intellectuelle ?
Par des compétences cognitives limitées, des caractéristiques spécifiques y sont associées. La plus importante concerne une limitation dans les capacités d’abstraction et de conceptualisation. Dans leur langage, les enfants restent à un niveau concret de compréhension et d’expression. Ils ne conçoivent le temps et l’espace qu’en termes concrets. Par ailleurs, l’investissement et la motivation sont souvent faibles : leur pensée est passive, leur sens de l’initiative limité et leur imagination pauvre avec une absence de visualisation, d’anticipation et de planification des situations. En conséquence, l’adaptabilité et la flexibilité de leur comportement sont réduites. Lors de tâches non répétitives ou nouvelles, ils ont tendance à rapidement capituler devant la difficulté. Ceci étant dit, la déficience intellectuelle affecte des individus aux personnalités et aux tempéraments aussi variés que ceux de la population normale.
A quoi correspond l’intelligence marginale et qui concerne-t- elle ?
Elle désigne une “ lenteur intellectuelle “. Elle concerne les enfants dont le fonctionnement intellectuel est légèrement en-dessous de la moyenne (QI entre 70 et 85). Conjuguée à un trouble psychopathologique, elle accroît considérablement les difficultés de l’enfant et rend le pronostic moins favorable. C’est le cas en particulier lorsqu’il y a un trouble des conduites ou un déficit de l’attention.
Dans quels autres troubles peut-on retrouver la déficience intellectuelle (troubles associés) ?
L’infirmité motrice-cérébrale (une condition où les handicaps sensoriels et moteurs sont très importants), l’hyperactivité ou l’autisme.
Quels sont les problèmes observés dans les cas purs de déficience intellectuelle ?
On observe souvent des problèmes comportementaux ou affectifs : les troubles oppositionnels avec colère et faible tolérance à la frustration sont fréquents. La labilité de l’humeur avec épisodes dépressifs est également assez courante. Dans ce cas, cependant, le trouble associé peut en grande partie découler de soins inadéquats et surtout, d’une mauvaise compréhension des enfants.
Dans quel cas il existe une erreur de diagnostic de déficience intellectuelle ?
Il existe un risque d’erreur de diagnostic dans certains cas de psychose, de mutisme ou de graves troubles du langage, en raison des difficultés de contact ou de communication présentées par l’enfant.
Quelle est la prévalence de la déficience intellectuelle ?
Elle est estimée à environ 3 %. Elle touche plus de garçons que de filles, sans doute en raison de la plus grande fragilité neurologique du garçon pendant la période fœtale.
Etiologie de la déficience intellectuelle ?
De nombreuses questions relatives à l’étiologie de la déficience intellectuelle restent sans réponse. Dans la majorité des cas, il semble que ce problème soit dû à plusieurs facteurs simultanés, même si l’un d’entre eux joue un rôle prépondérant. Dans 30% à 40% des cas, les causes de la déficience intellectuelle restent cependant inconnues. Il s’agit alors le plus souvent de retards légers. Lorsque la débilité est plus profonde, cela est généralement attribuable à des causes organiques. Les causes organiques peuvent être de natures différentes. Dans 30% des cas, il s’agit de complications prénatales qui induisent des anomalies chromosomiques (par ex. : la trisomie 21) ou qui sont dues à un accident, un virus (par ex. : la rubéole) ou l’ingestion de substances toxiques comme l’alcool ou la drogue. Les complications peuvent également survenir durant la période périnatale (par ex. : prématurité, manque d’oxygène à la naissance) ou postnatale (par ex. : méningite, traumatisme crânien). Dans seulement 5% des cas, la déficience intellectuelle est attribuable à des facteurs héréditaires identifiables.
Chez certains, la déficience intellectuelle semble être due à des causes environnementales, bien que les connaissances relatives à ce sujet soient encore très limitées. Parmi ces causes, on peut citer les soins extrêmement inadaptés tels que la négligence ou les carences graves de différents types (malnutrition, carences affectives, absence de stimulation). Ces facteurs sont susceptibles de porter atteinte au développement général de l’enfant et non seulement au développement de son intelligence.
Donner les 3 grandes catégories des troubles de la communication.
Les troubles phonologiques, le trouble du langage de type expressif et le trouble du langage de type réceptif-expressif.
Expliquer le trouble phonologique et bégaiement.
L’enfant a des difficultés à se faire comprendre parce qu’il a un défaut de prononciation, parce qu’il ne prononce pas ou confond certains phonèmes (par ex. : utilise le son t à la place du k) ou parce qu’il bégaie.
Expliquer le trouble du langage de type expressif.
L’enfant n’est pas capable de s’exprimer oralement de façon compréhensible et adaptée à son niveau d’âge, et ce, malgré l’absence d’un trouble phonologique, d’une déficience intellectuelle ou d’une quelconque autre condition susceptible d’entraîner des perturbations langagières.
Quelles sont les formes que peut prendre le trouble du langage de type expressif ?
Le déficit peut prendre plusieurs formes et concerner différents aspects du langage comme le vocabulaire ou la grammaire.
Les limitations au niveau du vocabulaire peuvent s’observer à travers l’utilisation persistante de certains mots peu informatifs (par ex. : machin, chose), une difficulté à trouver ses mots ou par des erreurs dans les termes employés. Les déficits au niveau du vocabulaire peuvent affecter la totalité du lexique de l’enfant ou il peut être limité à seulement certains types de mots. Dans ce dernier cas, l’enfant peut sembler disposer d’un vocabulaire riche, mais des déficits spécifiques (par ex. : mots abstraits, concepts spatio-temporels) peuvent être repérés lors d’une évaluation systématique.
Les déficits dans l’expression de la grammaire peuvent se manifester par une simplification ou une omission de structures grammaticales, des structures grammaticales limitées (par ex. : emploi exclusif du présent ou de la voie active), un agencement de mots inapproprié ou une combinaison erronée de formes grammaticales. Les prépositions, les pronoms indéfinis, les verbes auxiliaires, les conjonctions, les négations et les terminaisons de verbes représentent les structures grammaticales les plus souvent omises. Parfois, les déficits grammaticaux n’entraînent qu’une limitation dans la complexité des phrases construites. Chez certains enfants, le discours est décousu et les points essentiels difficiles à saisir.
Le trouble du langage de type expressif peut parfois relever d’un retard simple du langage ou d’un mutisme électif.
Différence entre trouble du langage et retard simple de langage ?
Le retard, parce qu’il relève d’un langage caractéristique d’un enfant plus jeune, se distingue du trouble du langage qui lui, suppose la présence d’anomalies qui ne s’observent pas à des stades plus précoces du développement du langage. Un enfant vivant dans un milieu pauvre sur le plan verbal et culturel peut être en retard, faute de modèles et d’éducation. Un enfant négligé est souvent peu verbal en raison d’un manque de stimulation et de problèmes d’attachement et de communication. Un enfant bilingue peut présenter des difficultés à acquérir un bon niveau de langage car il lui faut apprendre deux codes linguistiques distincts. La prise en charge de l’enfant peut conduire à une amélioration notable de son langage.
Définir le mutisme électif (sélectif).
Le mutisme électif consiste en un refus délibéré (électif) de parler dans certaines circonstances (sélectif). Cependant, l’enfant est généralement capable de comprendre et d’utiliser le langage normalement.
Ce trouble est d’origine émotionnelle et non cognitive ou neurologique (il n’est d’ailleurs pas répertorié dans les troubles de la communication dans le DSM-V).
De quoi s’accompagne le mutisme électif ?
Le mutisme débute le plus souvent à l’entrée à l’école. Il s’accompagne fréquemment de comportements d’opposition, d’anxiété, d’un trouble du langage (qui peuvent précipiter le mutisme ou en résulter) ou d’un retard mental léger. Le mutisme électif survient souvent dans un contexte d’anxiété de séparation ou suite à un traumatisme grave (par ex. : agression sexuelle). Les enfants concernés résistent au traitement, mais leur état peut s’améliorer avec le temps.