Thème 5 : La langue des 1ers colons : patois ou français? Flashcards

1
Q

Comment se définit une langue ?

A

Système structuré de signes vocaux (pouvant être transcrits graphiquement ou non) partagé par un groupe d’individus pour communiquer entre eux et qui répond à tous les besoins de la communication au sein de la société.

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2
Q

Comment se définit un dialecte dans l’histoire de la langue française?

A

Connoté négativement

Forme particulière qu’a prise le latin dans une aire géographique donnée en raison du substrat qu’il a recouvert et des influences de superstrat et d’adstrat qu’il a pu subir.

ex: normand, picard, tourangeau, poitevin…

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3
Q

Comment se définit un dialecte dans la linguistique contemporaine?

A

Sans connotation

Forme que peut prendre une langue au sein d’un sous-groupe d’une communauté linguistique.

ex: dialecte urbain vs rural, dialecte des jeunes…

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4
Q

Comment se définit un patois?

A

Dialecte ancien ayant perdu de son lustre et qui est utilisé dans une aire plus réduite, rurale le plus souvent.

ex : normand, tourangeau => maintenant patois (abandonnés au profit du français)

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5
Q

Comment se définit le français de référence ?

A

À des fins de comparaison

Variété de français constituée par l’ensemble des emplois répertoriés dans les dictionnaires usuels de France, dans les grands dictionnaires et les grammaires sans égard aux marques d’usage.

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6
Q

Comment se définit le français standard ?

A

À usage normatif

Variété représentant la norme du français, formée de l’ensemble des emplois répertoriés qui ne présentent pas de mention restrictive sur les plans géographique (régionalismes), historique (archaïsmes), social (populaire).

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7
Q

Comment se définit le français régional ?

A

Variété de français qui caractérise une portion du territoire d’un pays ou d’un domaine linguistique.

ex: français régional de Charlevoix vs le Québec
français régional de Moncton vs domaine acadien

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8
Q

Qu’est-ce que la variation diatopique?

A

Traits linguistiques particuliers observés dans un LIEU par rapport au français de référence ou à une autre variété géographique.

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9
Q

Qu’est-ce que la variation diastratique ?

A

Traits linguistiques particuliers que prend une langue selon la classe sociale à laquelle le locuteur appartient ou les selon les circonstances (contexte…).

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10
Q

Quelle est la position adoptée dans ce cours face au débat patois/français ?

A

Le français circulait depuis le 16e siècle dans l’espace nord-américain, mais sous la forme d’un usage populaire marqué de traits régionaux et dialectaux.

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11
Q

Quel est le point de vue de Philippe Barbaud?

A

Les patois étaient répandus en Nouvelle-France, une francisation s’est réalisée entre 1680 et 1700 au sein des familles sous l’influence de la mère.

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12
Q

Sur quel concept est basée la théorie de francisation de Barbaud et comment se définit-il?

A

Sur le statut linguistique, soit la situation personnelle d’un locuteur vis-à-vis sa connaissance active et l’usage légitime qui gouverne sa langue.

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13
Q

Comment est déterminée la connaissance et quelles sont les trois grandes catégories de locuteurs que Barbaud distingue ainsi.

A

Avec le critère de l’intercompréhension (lors d’un échange entre le locuteur et un français) Si :

  • Connaissance nulle = Patoisant
  • Connaissance partielle(qql occasions) = Semi-patoisant
  • Connaissance totale (active) = Francisant

Groupes de locuteurs de chaque catégorie = Masses parlantes (P), (SP), (F)

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14
Q

Comment se définit un immigrant selon Barbaud?

A

Sujet parlant qui accepte implicitement de rompre avec le cadre habituel de ses pratiques linguistiques.

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15
Q

Barbaud attribue le statut linguistique en fonction de sa province d’origine. Donnez les objections de Poirier à cette approche méthodologique.

A
  • L’enquête de Grégoire, utilisée par Barbaud, ne fournit aucune donnée pour de nombreuses régions ayant contribué à la colonisation
  • Les données de ses régions proviennent de sources pauvres (ex : témoignage)
  • Il accorde plus d’importance aux témoignages relatifs aux campagnes, alors qu’on sait que les premiers colons proviennent surtout de milieux urbains.
  • Il considère tous les locuteurs de la même région comme une même masse parlante, mais il y a des variations entre les provinces et même à l’intérieur d’une même province
  • Il transpose les groupes comme s’ils étaient passés directement de la France au Québec (ne considère pas l’expérience linguistique vécue entre la décision de partir et leur arrivée (longs mois d’attente dans les ports et la traversée))
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16
Q

Quelle est, d’après Claude Poirier, la lacune la plus manifeste de la thèse de Philippe Barbaud?

A

Le fait que sa thèse ne soit pas étayée par des données linguistiques directes (données historiques, textes d’archives, études sur les créoles), seulement des témoignages.

17
Q

Donne les cinq conclusions générales auxquelles aboutit Claude Poirier concernant la langue parlée au Canada à l’époque de la colonisation.

A
  • La langue des premiers colons de la Nouvelle-France était le français.
  • Les traits dialectaux du français nord-américain étaient intégrés à la langue dès les premières décennies de la colonisation de la Nouvelle-France.
  • Le processus d’unification linguistique s’est produit de façon parallèle et indépendante dans les trois centres d’implantation du français en Amérique.
  • Les premiers groupes de colons ont eu une influence particulière dans le processus d’unification linguistique.
  • Il existait en France une variété populaire de français qui est à l’origine des français nord-américains.
18
Q

Résumez en quelques phrases le point de vue de Claude Poirier sur l‘existence en France d’un français populaire qui circulait d’une province à l’autre et permettait les échanges entre les patoisants des diverses régions d’oïl.

A

Tous les dialectes d’oïl constituent des évolutions du gallo-roman et ont donc une base commune, permettant l’intercompréhension dans plusieurs cas.

Les efforts de normalisation de la langue française sont menés à Paris ; l’élite utilise le français. Même dans cette ville et sa région environnante existait un patois parisien (d’où est issu le français normé), employé par les gens ordinaires. Ce patois parisien (que l’on peut aussi appeler le français populaire) est déconsidéré par l’élite au même titre que les dialectes.

Avec la montée de l’influence de Paris en tant que centre directeur, le patois parisien se diffuse et est de plus en plus utilisé, même en dehors de la région. Le français populaire coexiste donc avec les patois dans les régions.

19
Q

L’acadien est-il un patois ou un dialecte selon Poirier?

A

Un dialecte, un parler régional, puisque ses caractéristiques, par rapport à la langue dominante dont il est une variété, n’empêchent pas l’intercompréhension avec les locuteurs d’une autre variété (ex : français québécois). Un patois ne permet pas les échanges efficaces avec d’autres groupes de locuteurs.

20
Q

Selon Poirier, pourquoi il n’y aura pas eu de francisation en Acadie ?

A

Puisque comme les Acadiens ont été dispersés, isolés et fermés sur l’extérieur, ils n’ont pas pu subir d’influences externes communes qui auraient pu expliquer que le français ait substitué le patois. Donc, on conclue que les premiers arrivants parlaient tout simplement déjà un français avant leur départ de France. C’est aussi pourquoi l’acadien est demeuré très proche de ses origines (peu d’influence de Paris ni du Québec) alors que le québécois a connu une évolution interne plus sensible.

21
Q

Quel est le point de vue de Jean-Denis Gendron et sur quoi est-il basé?

A

Le français de la colonisation était celui de Paris à l’époque. Basé sur la contradiction entre les témoignages sur la langue des canadiens par les observateurs étrangers aux 17e-18e siècles et les voyageurs à partir de 1880 (après la révolution linguistique parisienne).

22
Q

Les voyageurs venus aux 17e et 18e siècles étaient-ils sévères dans leur appréciation du français canadien?

A

Non. Ils estimaient que l’accent était “aussi bon” que celui de Paris. Ce sont les jugements des voyageurs à partir de 1810 qui étaient plus sévères, après que la norme parisienne eut changé.

23
Q

Quels arguments de Poirier s’opposent à thèse de Gendron ?

A
  • Les immigrants provenaient surtout des provinces et non de Paris. Leur vocabulaire contenait beaucoup de mots régionaux, il serait surprenant qu’ils parlent comme à Paris.
  • Les écrits révèlent plusieurs traces de prononciations régionales (ex : maintien du “t” final) qui ne se trouvaient pas à Paris.
  • Des jugements de valeur ont été émis sur l’accent canadien, mais aucune comparaison directe n’a été faite entre les accents (aussi bon ne veut pas dire semblable)