Problème 6 - Syndromes lymphoprolifératifs Flashcards

1
Q

Comment est faite la structure des immunoglobulines ?

A

L’anticorps est une protéine composée de 4 chaînes polypeptidiques assemblées en « Y » par des ponts disulfure :

  • 2 chaînes lourdes identiques (contient un domaine variable et 3-4 constants)
  • 2 chaînes légères identiques (contient un domaine variable et un constant)

Région FAB :
- Partie nécessaire à la reconnaissance de l’antigène.

Région Fc :
- Responsable de l’activité biologique et des fonctions effectrices.

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Q

Quels sont les types de chaînes légères ?

A

Kappa ou lambda. Chaque anticorps a soit 2 chaînes kappa, ou 2 chaînes lambda.

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3
Q

Quels sont les types de chaînes lourdes ?

A

Il en existe 5 types différents qui déterminent la classe ou l’isotype de l’anticorps.

  • Chaîne H de type a donne IgA : immunité des muqueuses. Principal Ig dans les sécrétions (surtout GI).
  • Chaîne H de type d donne IgD : récepteur membranaire (non sécrété !)
  • Chaîne H de type e donne IgE : défense contre parasites et activation des mastocytes (hypersensibilité immédiate).
  • Chaîne H de type u donne IgM : récepteur membranaire, activation du complément. Présent dans sérum seulement et c’est le 1er type d’Ig sécrété.
  • Chaîne H de type y donne IgG : opsonisation, activation du complément, cytotoxicité dépendant des anticorps, immunité néonatale. Traverse le placenta, présent dans sérum et liquide extracellulaire, 80% des Ig plasmatiques.
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4
Q

Qu’est-ce qu’un lymphocyte naïf ?

A

Lymphocyte mature n’ayant pas rencontré d’antigènes et ayant IgM et IgD comme récepteurs membranaires.

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5
Q

Comment est déterminé le type de chaîne lourde sécrété ?

A
  • Interaction CD40-CD40L (sinon aucune commutation isotypique)
  • Types de cytokines sécrétées par LT `
  • Lymphocytes TH1 sécrètent IFN-y qui stimule production d’IgG.
  • Lymphocytes TH2 sécrètent IL-4 (stimule production d’IgE) et IL-5 (active éosinophiles)
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6
Q

Qu’est-ce que la commutation de classe ?

A

Lors de la différentiation, une fraction de la descendance des LB exprimant des IgM et des IgD membranaires peut sécréter des IgM, tandis qu’une autre fraction de la descendance des mêmes lymphocytes peut produire des anticorps comprenant d’autres classes de chaînes lourdes (IgA, IgE, IgG) dépendant des besoins spécifiques à l’élimination de l’antigène ;

  • Changement dans les régions C des chaînes lourdes.
  • Aucun changement dans régions V = conservation de la spécificité pour l’antigène.
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7
Q

Quelle est la réponse T-dépendante lors de l’activation des LB naïfs ?

A
  • Antigène protéique présenté par CMH de classe II sur APC est reconnu par LT auxiliaires naïfs dans le paracortex et le LT est activé.
  • LT CD4+ activé : exprime le ligand CD40L, se différencient en TH1, TH2 et sécrètent des cytokines, migre vers les follicules lymphoïdes pour interagir avec cellules B.
  • Liaison de CD40-CD40L et liaison de cytokines aux cellules B stimule activation et prolifération des LB.
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8
Q

Qu’est-ce qui caractérise la réponse T-indépendante ?

A
  • Réponse à des antigènes non protéiques
  • Stimule production d’anticorps sans l’aide des LT
  • Peu ou pas de commutation isotypique et de maturation d’affinité
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9
Q

Comment les LB sont-ils activés ?

A
  • Dans les centres germinatifs des follicules lymphoïdes, les LB subissent des hypermutations somatiques des gènes des immunoglobulines (maturation d’affinité).
  • Est soumis à sélection +&- par les dendrocytes de la zone germinale.
  • La cellule B devient un préplasmocyte ou une cellule mémoire :
  • Préplasmocyte va dans MO devenir un plasmocyte production d’Ig
  • Cellule mémoire va dormir dans un organe lymphoïde secondaire
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10
Q

Quelles sont les fonctions effectrices des anticorps ?

A
  • Neutralisaton des microbes et des toxines microbiennes.
  • Opsonisation et phagocytose (IgG) :
  • IgG se lie à microbe (opsonisation)
  • Région Fc des anticorps se lient aux récepteurs Fc sur les phagocytes
  • Cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps (IgG) :
  • Liaison de plusieurs IgG à une cellule
  • Liaison de Fc à récepteur de Fc sur cellules NK
  • Activation du NK et dégranulations qui tuent la cellule opsonisée
  • Réactions des mastocytes et éosinophiles (IgE) :
  • Défense contre helminthes : IgE font opsonisation, et région Fc se lie au récepteur sur les éosinophiles, qui ainsi activés sont se dégranuler et tuer les helminthes.
  • Mastocytes et réaction d’hypersensibilité : région Fc des IgE se lient sur mastocytes. Crossling de IgE sur mastocytes entraînent dégranulation avec ++ histamine.
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11
Q

Qu’est-ce que la voie classique de l’activation du complément ?

A
  • IgM ou certaines sous-classes d’IgG se lient à des antigènes.
  • C1 se lie à deux régions Fc adjacentes et devient enzyme active.
  • Dégradation enzymatique de C3 en C3a, C3b, C3d et cascade d’activation.
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12
Q

Quelles sont les fonctions du système complément ?

A
  • C3b agit comme opsonine
  • C3a et C5a recrutent et activent leucocytes et favorisent inflammation
  • C5b : les autres composantes s’y lient se forment cascade et C9 (dernière de la voie) forme le MAC qui fait lyse osmotique des microbes (crée des pores dans la membrane)
  • C3d est reconnu par récepteur des LB et les active
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13
Q

Qu’est-ce que les gammapathies monoclonales ?

A

Groupe de maladies d’étiologie inconnue caractérisée par la prolifération disproportionnée d’un clone unique de plasmocytes entraînant la présence d’une immunoglobine monoclonale dans le sérum (protéine M).

Normalement, les immunoglobulines sériques sont polyclonales et représentent la production de millions de plasmocytes différents.

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14
Q

Quelles sont les différences entre une gammapathie monoclonale et polyclonale ?

A

Gammapathie monoclonale :

  • Pic ou bande étroit et symétrique
  • Immunofixation doit être fait pour confirmer monoclonalité et caractériser.

Gammapathie polyclonale :

  • Présence d’une bande large, d’un dôme
  • C’est la réponse normale en cas d’infection, d’inflammation ou de processus réactif.
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15
Q

MGUS VS myélome multiple.

A

Myélome multiple :

  • Prévalence : 0,003%
  • Pic monoclonal : > 30g/L
  • Plasmocytose clonale médullaire : > 10% de la cellularité
  • Atteinte tissulaire / SX : hyperCalcémie, atteinte Rénale, Anémie, atteinte osseuse (Bones) (CRABS)
  • Progression : survie moyenne 4-5 ans.

MGUS :

  • Prévalence : 1% chez > 50 ans, 3% chez > 70 ans
  • Pic monoclonal : < 30g/L
  • Plasmocytose clonale médullaire : < 10% de la cellularité.
  • Atteinte tissulaire / SX : pas de CRABS, asymptomatique.
  • Progression : 1% / année se transforme en myélome multiple.
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16
Q

Quels sont les diagnostics différentiels des gammapathies monoclonales ?

A
  1. Conditions néoplasiques :
    - Myélome multiple
    - Plasmocytome solitaire : tumeurs isolées de plasmocytes dans l’os ou les tissus mous, répondent bien à radiothérapie locale.
    - Gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) :
    * présence d’une paraprotéine sérique fréquente chez patient âgé (3%)
    * suivi car risque d’évolution en myélome multiple
    - Macroglobulinémie de Waldenström :
    * lymphome lymphoplasmocytique produisant une gammapathie monoclonale IgM
    * implication tissulaire = organes lymphoïdes (splénomégalie, polyadénopathies)
    * syndrome d’hyperviscosité fréquent (car IgM = pentamères)
    - Lymphome non-Hodgkin : peut parfois produire paraprotéine, généralement IgM.
    - Leucémie lymphocytaire chronique : idem (IgM)
    - Amyloïdose primaire.
    - Maladie des chaînes lourdes : syndrome lymphoprolifératif caractérisé par infiltration plasmocytaire massive de la muqueuse digestive.
  2. Conditions bénignes :
    - Transitoire (avec infections sévères prolongées)
    - VIH
    - Maladie de Gaucher
    - Maladie de agglutinines froides chronique
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17
Q

Qu’est-ce que le myélome multiple ?

A

Prolifération maligne des plasmocytes dérivés d’un clone unique (monoclonale) entraîne leur accumulation dans la moelle osseuse et la production excessive d’une immunoglobuline monoclonale qui se retrouve dans le sang et/ou dans l’urine, le tout produisant divers dommages tissulaires et des symptômes.

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18
Q

Que peut-on dire de l’épidémiologie du myélome multiple ?

A
  • Incidence maximale vers 70 ans, H > F
  • Aucun facteur de prédisposition identifié, sauf que presque tous présentaient antérieurement une gammopathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS)
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19
Q

Explique-moi la pathophysiologie du méylome multiple.

A
  1. Prolifération disproportionnée d’un seul clone de plasmocyte post-germinal.
  2. Prolifération plasmocytaire monoclonale entraîne :
    - Inhibition de la lymphopoïèse normale
    - Expansion tumorale dans la moelle osseuse
    - Production de facteurs favorisant la destruction osseuse (augmente ++ résorption)
    - Accumulation d’une immunoglobuline monoclonale dans le plasma (IgG dans 60% des cas, IgA dans 20% et seulement des chaînes légères dans le reste, < 1% = IgD et IgE)
    * chaînes légères excrétées dans les urines (protéines Bence-Jones)
    * peuvent causer déposition amyloïde ou entraîner hyperviscosité
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20
Q

Quels sont les critères diagnostics d’un myélome multiple ?

A
  • Protéine monoclonale dans le sérum et/ou urine :
  • détectée par électrophorèse des protéines sériques et urinaires
  • confirmée et caractérisée par immunofixation
  • Plasmocytes monoclonaux augmentés dans la moelle osseuse (> 10%) : détecté au médullogramme.
  • Atteinte tissulaire (CRAB, hyperviscosité, infections récurrents, amyloïdose)
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21
Q

Quelles sont les trouvailles au laboratoire si on a un myélome multiple ?

A
  1. FSC :
    - Anémie NN hypoproliférative (60% des cas)
    - Neutropénie et thrombocytopénie pour cas avancés ou durant chimio.
    - Présence de plasmocytes anormaux dans le film sanguin.
  2. Frottis sanguin :
    - Formation de rouleaux érythrocytaires (surplus de protéines cause perte de charges des érythrocytes)
  3. Biochimie :
    - Protéine C réactive augmentée
    - Vitesse de sédimentation augmentée (à cause des rouleaux)
    - Créatinine augmentée si IR (causée par protéinurie de chaîne légère, hypercalcémie, acide urique…)
    - Hypercalcémie
    - B2-microglobuline augmentée (< 3,5 mg/L = bon pronostic, > 5,5 = mauvais)
    - Albumine diminuée dans cas avancés
    - Alcaline phosphatase sérique augmentée si fractures pathologiques, sinon normale.
    - LDH augmenté (lyse tumorale)
  4. Dosage des Ig sérique :
    - Parésie immune : diminution du taux des autres immunoglobulines
  5. Dosage des chaînes légères libres :
    - Augmenté, car chaînes légères K ou L synthétisées en excès ne sont pas couplées avec chaîne lourde.
  6. Électrophorèse des protéines sériques avec immunofixation :
    - Augmentation de la protéinémie
    - Gammapathie monoclonale : pic étroit migrant dans gamma ou parfois bêta, 60% IgG, 20% IgA, kappa deux fois plus souvent que lambda.
  7. Collecte urinaire de 24h:
    - Quantification des chaînes légères dans l’urine (protéinurie de Bence-Jones)
    - Immunoélectrophorèse des protéines urinaires
  8. Analyse de moelle osseuse :
    - Aspiration : plasmocytose médullaire (> 10-20% de plasmocytes) et aspect anormal des plasmocytes.
    - Biopsie : peut montrer foyer plasmocytaire non visible à l’aspiration.
    - Cytométrie de flux : confirme le caractère monoclonal de l’infiltrat plasmocytaire. Marqueurs de la lignée plasmocytaire : CD38, CD138.
    - Caryotype : recherche d’anomalies du chromosome 13 (mauvais pronostic). Hyperdiploïdie dans 50% des cas.
  9. Radiographie :
    - Lésions lytiques (60% des cas)
    - Déminéralisation, ostéopénie (20%)
    - Fractures pathologiques (tassements vertébraux)
    - Causées par de hauts niveaux sériques de RANK-L activant les ostéoclastes produits par les plasmocytes et les cellules stromales de la moelle.
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22
Q

Quelles sont les manifestations osseuses du myélome multiple ?

A

Pathophysio :

  • Augmentation de résorption ostéoclastique causée par facteurs produits par les plasmocytes malins : IL-1, TNF, IL-6, augmentation de l’expression du RANK-L ce qui active les ostéoclastes.
  • Suppression de l’activité des ostéoblastes par des facteurs produits par la tumeur.
  • Envahissement de l’os par expansion de la tumeur.

Caractéristiques :

  • Douleurs osseuses (> 70% des cas), surtout rachis, gril costal, bassin.
  • Fractures pathologiques (parfois) entraînant tassements vertébraux, déformations, diminution progressive de la taille, compression médullaire (attention aux lésions neuro !)
  • Hypercalcémie : causée par destruction osseuse, entraîne nausées/vomissements, douleur abdo, constipation, léthargie, confusion, faiblesse musculaire, IRA, atteinte des réflexes (diminution)
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23
Q

Quelles sont les manifestations hématologiques du myélome multiple ?

A
  • Anémie NN hypoproliférative multifactorielle :
  • Insuffisance médullaire causé par remplacement MO par plasmocytes malins
  • Réduction de la production d’EPO par altération de la fonction rénale
  • Production de cytokines dont IL-6, qui inhibe l’érythropoïèse
  • Hémodilution car protéines sériques entraînent augmentation de la volémie
  • Susceptibilité aux infections :
  • Diminution de la production d’Ig normale
  • Altération de la fonction des granulocytes + immunité cellulaire
  • Amplifiée par neutropénie souvent présente tardivement ou lors de chimio
24
Q

Quelles sont les manifestations rénales du myélome multiple ?

A

Insuffisance rénale multifactorielle :

  • Protéinurie de Bence-Jones (dommage tubulaire direct)
  • Hypercalcémie
  • Dépôts amyloïdes rénaux
  • Usage fréquent d’AINS pour les douleurs osseuses (contre-indiqué)
25
Q

Qu’est-ce que le syndrome d’hyperviscosité chez les patients souffrant d’un myélome multiple ?

A

Hyperviscosité du sang causée par les grandes concentrations d’Ig :

  • Grandes concentration d’IgG ou IgA dimérisé
  • Beaucoup plus commun dans macroglobulinémie avec IgM

Manifestations :

  • Céphalées, vision trouble, vertiges, confusion, fatigue
  • Dilatation des veines au fond d’oeil, hypertension
  • Purpura, hémorragies
  • IC
26
Q

Quel est le pronostic du myélome multiple ?

A

Généralement assez pauvre sans traitement :

  • Survie médiane 3-4 ans.
  • Avec traitement, montre jusqu’à 8-10 ans (surtout si jeune patient)

Facteurs pronostics :

  • Âge
  • Dosage de B2-microglobuline (pauvre pronostic si > 5,5)
  • Dosage de l’albumine sérique (pauvre si < 35 g/L)
  • Taux de paraprotéine sérique (pauvre si très élevé)
  • Dosage de LDH sérique (paucre si très élevé)
  • Dosage de protéine C réactive (pauvre si très élevé)
  • Étude cytogénétique
27
Q

Comment traite-t-on le myélome multiple ?

A

Traitements spécifiques :

  • Surveillance active pour les patients asymptomatiques (MGUS)
  • Pour les patients symptomatiques, 3 options :
  • Greffe de MO allogénique (patients jeunes) : seul traitement curatif, mais beaucoup de complications.
  • Thérapie intensive (patients < 65-70 ans) : 4-6 cycles de chimio à haute dose suivi de transplantation de cellule souche autologue. 20-30% de rémission complète.
  • Thérapie non intensive (patients plus vieux ou avec comorbidités) : chimio conventionnelle (melphalan + prednisone + thalidomide), rare sont les réponses complètes.

Traitements de support :

  • Radiothérapie (symptomatique)
  • Prévention et contrôle de l’insuffisance rénale : hydratation (au moins 3L/jour). Éviter médicaments/agents néphrotoxiques (dont AINS et produits de contraste).
  • Traitement de l’atteinte osseuse : biphosphonates, réhydratation avec salin isotonique + diurétique + corticostéroïde suvii d’un biphosphonate.
  • Traitement de l’anémie : EPO, transfusions.
  • Traitement de saignements : plasmaphérèse répétée.
  • Contrôle de la douleur.
  • Traitement des infections : DOIT ÊTRE FAIT RAPIDEMENT. Infusions prophylactique d’Ig concentrées avec antibio large spectre.
  • Acide urique : allopurinol ou rasburicase.
28
Q

Quelle est l’utilité de l’électrophorèse des protéines dans les gammapathies monoclonales ?

A
  • Permet de détecter de manière quantitative la présence d’Ig monoclonaux dans sérum.
  • Permet de détecter de manière quantitative la présence de chaînes légères dans les urines (protéinurie de Bence-Jones).
29
Q

Quelle est l’utilité de l’immunofixation des protéines dans les gammapathies monoclonales ?

A

On effectue une immunofixation des protéines lorsqu’un pic monoclonal a été découvert à l’électrophorèse, pour le caractériser et identifier le type d’Ig en cause.
- Permet de caractériser de manière qualitative l’immunoglobuline monoclonale.

30
Q

Quel est le bilan de base d’une gammapathie monoclonale ?

A
  • Vitesse de sédimentation
  • Protéine C réactive
  • Électrophorèse et immunofixation des protéines sériques
  • Dosage des IgG, IgA, IgM
  • Protéinurie 24h : immunoélectrophorèse des protéines urinaires, dosage des chaînes légères dans les urines.
  • Hémogramme
  • Calcémie
  • Ionogramme sanguin, créatininémie, uricémie
  • B2-microglobulinémie
  • Aspiration de moelle +/- biopsie : caryotype, cytométrie de flux.
  • Clichés de squelette complet.
31
Q

Comment classifie-t-on les lymphomes ?

A

Les lymphomes rentrent dans la catégorie des leucémies lymphoïdes chroniques (LLC).

Il y a les lymphomes Hodgkin et les non Hodgkinien, qui comprennent 3 catégories :

  • Indolent : lymphome lymphocytique à petites cellules, lymphome lymphoplasmocytique, lymphome de la zone marginale, lymphome du manteau, lymphome folliculaire.
  • Agressif : lymphome diffus à grandes cellules B
  • Très agressif : lymphome de Burkitt
32
Q

Quelle est la différence entre la leucémie et le lymphome ?

A

La différence entre les lymphomes, dans lesquels les ganglions lymphatiques, la rate et d’autres organes solides sont impliqués, et les leucémies, caractérisées par une atteinte de la moelle osseuse avec des cellules tumorales circulantes peut être floue. En effet, dans plusieurs cas de lymphomes, des cellules tumorales peuvent être retrouvées dans le sang. De plus, certaines leucémies se présentent avec une atteinte proéminente des tissus lymphoïdes.

33
Q

Quelles sont les différences entre le lymphome Hodgkin VS non-Hodgkin ?

A

Hodgkin :

  • Territoire ganglionnaire spécifique (souvent un seul impliqué au début)
  • Propagation par contiguïté
  • Anneau de Waldeyer et ganglions mésentériques rarement impliqués
  • Atteinte extra-ganglionnaire rare ou tardive

Non-Hodgkin :

  • Plusieurs territoires ganglionnaires
  • Propagation non contiguë, patterns irréguliers
  • Atteinte fréquente de l’anneau de Waldeyer et des ganglions mésentériques
  • Atteinte extra-ganglionnaire plus fréquente et précoce
34
Q

Quel est le bilan initial à effectuer lorsqu’on soupçonne un syndrome lymphoprolifératif (comme un lymphome) ?

A

Anamnèse :

  • Symptômes B (fièvre > 38° inexpliquée, diaphorèse nocturne intense, perte > 10% du poids corporel en 6 mois)
  • Symptômes constitutionnels autres
  • Symptômes d’infection, de saignement facile ou d’anémie

Examen clinique :

  • Vérifier si présence de critères de malignité des adnénopathies :
  • indolore
  • ferme, caoutchouteux
  • fixé au plan profond
  • > 2 cm
  • présent depuis > 3 mois

Labo :

  • FSC + réticulocytes + frottis
  • Examen de la moelle (selon jugement, toujours si cytopénies)
  • Biochimie (LDH, albumine, VS, CRP, B2-microglob., uricémie, bilan phosphocalcique)
  • Bilan CIVD (surtout si agressif)
  • Électrophorèse des protéines
  • CT-Scan thoracique, abdo, pelvis
  • PET Scan (si possible avant biopsie pour déterminer ganglion avec le plus d’activité)
  • Biopsie excisionnelle du ganglion
  • Bilan viral (HIV, EBV, HTLV-1)
35
Q

Quels sont les stades cliniques de base des lymphomes ?

A

Stade 1 : atteinte d’une seule aire ganglionnaire.
Stade 2 : atteinte d’au moins 2 aires ganglionnaires sur le même côté du diaphragme.
Stade 3 : atteintes ganglionnaires de part et d’autre du diaphragme (P.S : on inclut la rate dans le stade 3, considérée comme un ganglion infra-diaphragmatique)
Stade 4 : atteinte disséminée extra-ganglionnaire (foie, moelle osseuse…)

36
Q

Comment fait-on le staging des lymphomes ?

A

Labo :

  • FSC, VS, CRP, LDH
  • Tests de fonction hépatique

Imagerie :

  • Rayons X poumons
  • CT Scan thorax, abdo, pelvis
  • PET-Scan
  • IRM
37
Q

Qu’est-ce qu’un lymphome non Hodgkinien ?

A

Groupe large et hétérogène de tumeurs clonales lymphoïdes.

  • 85% sont des lymphomes B
  • 15% sont des lymphomes T ou NK

Caractérisés par des patterns irréguliers de dissémination avec invasion extra-nodale plus fréquente.

38
Q

Quels sont les facteurs étiologiques des lymphomes non-Hodgkiniens ?

A

Radiation, exposition à produits chimiques, virus (HTLV-1, VHC, EBV) et bactéries (H. pylori, Campylobacter jujunii), prédisposition génétique.

39
Q

Quelles sont les manifestations cliniques des lymphomes non-Hodgkiniens ?

A
  • Lymphadénopathies :
  • indolore, asymétriquses
  • > 1 région ganglionnaire
  • persiste quelques semaines, indolore, ferme, augmente de taille = FAIRE BIOPSIE
  • Hépatosplénomégalie
  • Sx constitutionnels : mois fréquents que dans lymphome d’Hodgkin, surtout si maladie disséminée.
  • Cytopénies : anémie +/- neutropénie +/- thrombocytopénie quand moelle osseuse est impliquée.
  • Manifestations extra-ganglionnaires :
  • Oropharyngée : entraîne toux sèche, respiration bruyante voire apnée obstructive
  • Abdo : hépatosplénomégalie, sx GI aigus
  • Peau
  • Cerveau (SNC)
  • Testicules
  • Thyroïde
40
Q

Comment se fait le diagnostic d’un lymphome non-Hodgkinien ?

A

Par examen histologique d’un ganglion lymphatique excisé :

  • Examen morphologique et immunophénotypique
  • Clonalité confirmée par expression de seulement chaîne kappa ou lambda (type B)
  • Absence de cellules de Reed-Sternberg
41
Q

Que trouve-t-on aux laboratoires si on fait face à un lymphome non-Hodgkinien ?

A

FSC :

  • Anémie NN arégénérative car inflammatoire (cytokines)
  • Neutropénie +/- thrombocytopénie dans la maladie avancée

Frottis : cellules du lymphome peuvent être retrouvées dans le sang périphérique

Biochimie :

  • LDH augmenté
  • Acide urique augmenté

Électrophorèse des protéines : peut montrer paraprotéinémie

Biopsie de moelle : plus fréquemment impliquée dans lymphomes de bras grades.

On teste tous les patients pour le VIH.

42
Q

Quels sont les types de lymphome non-Hodgkinien ?

A

Les maladies de bas grade sont insidieuses et progressives, mais difficiles à traiter. Les maladies à haut grade sont très prolifératives et invasives, mais se traitent mieux.

Indolent :

  • Lymphome lymphocytique à petites cellules :
  • infiltration diffuse de petits lymphocytes
  • LB < 5 x 10^9/L
  • Présence du marqueur CD5 et bas niveau d’immunoglobuline de surface = caractéristique !
  • patients âgés
  • pas de cytopénie liées à implication de la moelle
  • pas de traitement nécessaire
  • Lymphome folliculaire :
  • lymphome à bas grade le plus fréquent
  • âge moyen 60 ans
  • cellules néoplasiques expriment Cd19, CD20, CD10, BCL2
  • se présente avec lymphadénopathie indolore généralisée
  • non curable, mais peu agressif, survie médiane 10 ans
  • on traite seulement les symptômes
  • risque de transformation en LNH agressif, le plus souvent grandes cellules
  • Lymphome de la zone marginale :
  • 3 présentations : zone marginale ganglionnaire, zone marginale splénique et masses extra-nodales avec atteinte respiratoire ou tractus GI ou atteinte sous-épithéliale (MALT)
  • site de présentation : GI, estomac, glandes salivaires, peau, poumon, thyroïde, orbite.
  • jusqu’à un certain point l’éradication de l’agent peut entraîner régression lymphome (ex: antibiothérapie à H. pylori)
  • Lymphome du manteau : phénotype caractéristique CD19+, CD5+, CD22+, CD23-

Agressif :

  • Lymphome diffus à grandes cellules :
  • lymphome à haut grade le plus fréquent
  • peut être évolution de LLC
  • se présente avec 1 ou plus de lymphadénopathie rapidement progressive.
  • rapidement infiltratif dans plusieurs organes
  • phénotype fréquent : cellules B CD10+
  • avec chimio combinée intensive : 60-80% rémission et 40-50% guérison

Très agressif :

  • Lymphome de Burkitt (rare) :
  • forme endémique causée par EBV chez Africains VS forme sporadique
  • surtout enfants et jeunes adultes, incidence augmentée chez patients avec VIH
  • se présente avec adénopathies massives souvent à la mâchoire ou rétropéritonéal avec implication des os, reins, ovaires, SNC
  • répond très bien à chimio intense
  • phénotype : CD19, CD20, CD33, CD10
  • Lymphome lymphoblastique :
  • chez jeunes adultes et enfants
  • se présente par masse médiastinale croissant rapidement
  • souvent implication de la moelle et SNC
  • phénotype ressemblant à pré-B, pré-T
  • traité comme leucémie lymphoïde aiguë
43
Q

Comment traite-t-on les lymphomes indolents, agressifs et très agressifs ?

A

Indolent :

  • But du traitement : traiter les symptômes.
  • Surveillance active si asymptomatique
  • Radiothérapie pour maladie localisée
  • Chimio pour maladie avancée (avec rituximab, un anti-CD20)

Agressif :

  • But du traitement : curatif
  • Chimio (R-CHOP) combinée avec rituximab si lymphome B
  • Radiothérapie pour maladie localisée

Très agressif :
- Chimio intensive

44
Q

Qu’est-ce qu’un lymphome de Hodgkin ?

A

Accumulation de lymphocytes malins dans les ganglions lymphatiques, caractérisé par la présence histologique de cellules géantes de Reed-Sternberg.

45
Q

Que peut-on dire sur l’épidémiologie du lymphome de Hodgkin ?

A
  • Incidence maximale chez les jeunes adultes et les > 60 ans.
  • Un des cancers les plus fréquents chez les jeunes adultes et adolescents.
  • Prédominance homme.
  • Association avec EBV.
46
Q

Comment se fait le diagnostic d’un lymphome de Hodgkin ?

A

Se fait par examen histologique d’un ganglion lymphatique excisé :

  • Présence de cellules multinuclées de Reed-Sternberg :
  • dérivé de cellules B qui ont accumulé des mutations.
  • Présence de cellule de Hodgkin : précurseurs mononucléés des cellules de Reed-Sternberg
  • Le reste de la tumeur (> 90%) est composée de cellules inflammatoires réactives : LT, macrophages, granulocytes car cellules de Reed-Sternberg libèrent cytokines.
47
Q

Que retrouve-t-on aux laboratoires en présence d’un lymphome de Hodgkin ?

A
  • Anémie NN
  • Neutrophile (1/3) et éosinophilie
  • Lymphopénie dans maladie avancée
  • Augmentation de VS et CRP
  • Augmentation de LDH
48
Q

Quels sont les types histologiques des lymphomes de Hodgkin ?

A
  • Lymphomes Hodgkin classique (95%) : riche en lymphocytes (meilleur pronsotic), déplétion lymphocytaire, cellularité mixte.
  • Prédominance de lymphocytes nodulaires (5%) : pas de cellules de Reed-Sternberg, cellules B tumorales lymphocyte-prédominant présentes.
49
Q

Quelles sont les manifestations cliniques des lymphomes de Hodgkin ?

A
  • Lymphadénopathies :
  • indolore, asymétriques, fermes, discrets
  • cervical (60-70%), axillaire (10-15%), inguinal (6-12%)
  • d’abord un seul groupe de ganglions impliqué, puis dissémination très stéréotypée : d’abord dissémination par contiguïté, puis la rate est atteinte, ensuite le foie et finalement la moelle osseuse et les autres organes.
  • Sx constitutionnels (surtout dans maladie disséminée) : fatigue, perte de poids, diaphorèse nocturne, anorexie, fièvre.
  • Splénomégalie / hépatomégalie : 50%
  • Invasion médiastinale chez 10%
50
Q

Quel est le pronostic des lymphomes de Hodgkin ?

A
  • Excellent
  • Plus de 85% des patients ont guérison complète à 5 ans
  • Complications iatrogéniques à long terme fréquentes : tumeurs secondaires, stérilité, cardiopathies.
51
Q

Quels sont les facteurs de mauvais pronostic du lymphome de Hodgkin ?

A
  • > 45 ans
  • Hommes
  • Albumine sérique < 40 g/dL
  • Hémoglobine < 105 g/L
  • Maladie de stade IV
  • Leucocytose > 15 x 10^9
  • Lymphopénie
52
Q

Comment traite-t-on un lymphome de Hodgkin ?

A
  • Radiothérapie (stade I ou IIa)
  • Combinaison radiothérapie (ciblée à plus petites doses) et chimio à court terme
  • Chimio : plusieurs cycles (4-6), nécessaire si stade IIB, III, IV, sx de type B, type I et II intenses et si récidive.
  • Transplantation de cellules souches autologues : recommandé pour patients < 65 ans.
53
Q

Qu’est-ce qu’une lymphocytose ?

A

Lymphocytes absolus > 4 x 10^9/L

54
Q

Quel est le diagnostic différentiel de la lymphocytose ?

A

Infections :

  • Mononucléose infectieuse : fréquente chez 15-40 ans, avec fièvre, fatigue, léthargie, céphalée, maux de gorges. Adénopathies cervicales bilatérales, splénomégalie.
  • CMV
  • VIH
  • Herpès simplex ou zoster, tuberculose, toxoplasmose…

Hypersensibilité :
- Médicaments

Auto-immune :
- PAR

Néoplasie :

  • Leucémie lymphoblastique aiguë
  • Leucémie lymphoïde chronique
  • Lymphome non-Hodgkin
55
Q

Comment investigue-t-on une lymphocytose ?

A
  • Frottis sanguin :
  • cellule en dégénérescence suggestif de LLC
  • lymphocytes atypiques (suggestifs d’infection virale)
  • Biochimie : VS, CRP, LDH
  • Examen de la moelle osseuse si suspicion de leucémie
56
Q

Pourquoi faire un examen neurologique dans le contexte d’un myélome multiple ?

A
  • Compression de la moelle épinière par écrasement vertébral
  • Neuropathie de l’amyloïdose
  • Syndrome d’hyperviscosité -> complications
  • Hypercalcémie
57
Q

Pourquoi retrouve-t-on des cytopénies (lymphocytopénies, anémie, thrombocytopénie, neutropénie) dans les lymphomes et myélome ?

A

L’explication d’infiltration de la moelle peut sembler intéressante, mais en fait, c’est plutôt la production de cytokines par les plasmocytes malins (IL-6) qui diminue la synthèse des cellules par la moelle. C’est la même chose pour la production diminuée d’IgA et d’IgM dans le myélome multiple.