Cours 5 Flashcards

1
Q

PRÉVENTION DE LA RÉCIDIVE

A

POSTULATS DE BASE
• Un délit sexuel ne résulte pas d’une cause unique, mais d’un ensemble de facteurs associés à différentes sphères du fonctionnement (cognitif, affectif, biologique, sociale etc.).
• Un délit sexuel est une réponse mésadaptée à un ensemble d’agent stressants.
• Un délit sexuel survient rarement dans un ciel serein, sans signe précurseur…

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2
Q

En général, une chaîne d’événements le précède.

A
  • L’agression sexuelle est habituellement précédée d’une chaîne d’événements, de pensées, d’affects et de fantaisies.
  • La séquence et l’importance relative de chacune des composantes de la chaîne peuvent varier d’un individu à l’autre.
  • La signification consciente des composantes de la chaîne est analysée en examinant les comportements, les contenus cognitifs et les affectifs de l’individu (Laws, 1989; Pithers, 1990).
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3
Q

• Modèle de traitement originalement conçu pour la toxicomanie.

A
  • Comprend une phase de cessation à court terme et une phase de maintien d’abstinence à long terme (Marlatt & Gordon, 1980, 1985). Comme les AA. Très cognitifs et éducationnels. Généralement en groupe. (Groupe source de stimulation, créer un réseau)
  • Une approche à caractère cognitif et éducationnel.
  • La modalité de groupe est privilégiée car on recherche un effet d’émulation
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4
Q

La notion de rechute (relapse) vs chute

A

La notion de rechute (relapse) – Il a eu récidive. Il l’a commis encore.
• Une récidive d’une agression sexuelle
= AS + récidive
La notion de chute (lapse) – Il s’en va vers… Sans te rendre à un abus nécessairement
• L’ensemble des éléments cognitifs, affectifs, et comportementaux précédant une agression.
• Il s’agit de l’étape avant l’AS.
• La recrudescence des fantaisies déviantes, les masturbations associées à ces fantaisies, les choix apparemment anodins et les situations à risque sont des chutes…
A + B + C + … = Agression sexuelle

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5
Q

L’effet de la violation de la règle d’abstinence (Abstinence violation effect)

A
  • La plupart des AS traversent des périodes de chute (augmentation des fantaisies, situations à risque…)
  • Il subsiste un écart entre l’image projetée d’abstinence et l’image réelle en route vers une rechute. – image négative de lui-même
  • Cet écart aura des répercussions sur le plan affectif (déception de soi) et cognitif (responsabilisation des autres) = Augmente le risque de précipiter la rechute
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6
Q

Recherche de gratification immédiate

A
  • L’individu présente peu de tolérance aux délais.
  • Il oublie des conséquences négatives des actes commis précédemment.
  • Il a peu de sources de valorisation à long terme. – très isolés

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7
Q

TRAITEMENT

Il n’y a pas de guérison, mais une gestion du risque au long cours.

A

TRAITEMENT
A. Identifier et réorganiser pour chaque AS les éléments constitutifs de sa propre chaîne.
• L’anamnèse détaillée des agressions et du style de vie.
• La description des délits dans les rapports de police.
• L’autobiographie du client et les rapports écrits sur de longues périodes.
• L’évaluation pléthysmographique et les tests psychologiques.

B. Redonner le matériel ainsi travaillé de manière compréhensible, en fonction des capacités d’abstraction du client. Il comprend sa chaine.

C. Favoriser l’apprentissage des différentes composantes de la chaîne généralement dans le cadre d’un groupe de traitement.

D. Trouver des moyens précis et concrets pour se sortir des situations chutes (aspect cognitif) qui seront travaillés en jeux de rôle (aspect comportemental). – comportemental

E. Ventiler les aspects affectifs (ex.: les déceptions, la baisse de l’estime de soi).

F. Identifier les facteurs actuels et futurs qui pourraient mener à une récidive sexuelle.

G. Apprendre et appliquer des stratégies d’autocontrôle visant à prévenir la récidive

H. Améliorer la qualité de vie générale
• Réseau social de soutien, un travail valorisant, la résolution de conflits, des loisirs gratifiants…Vise l’atteinte de buts positifs (↑ l’engagement dans le traitement)

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8
Q

L’efficacité du traitement augmente lorsque le modèle : *****

A
  • Est individualisé – axés sur la problématique de l’individu. Adapté aux capacités de l’indivu.
  • Est relativement simple (adapté aux capacités de l’individu)
  • Comporte des aspects pratiques (ex : autogestion)
  • Est mis à l’épreuve dans le cadre d’un suivi externe
  • Les précurseurs et les solutions sont connus par une personne qui peut exercer une supervision.
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9
Q

PARTIE 2 LA CHAINE DÉLICTUELLE MENANT À L’ABUS SEXUEL

A
Conflit
Sentiment de malaise
Recrudescence des fantaisies sexuelles déviantes
Choix apparemment anodin
Situation hautement à risque
Acte sexuel déviant
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10
Q
  1. CONFLIT
A
  • Le point de départ de tout délit sexuel
  • Il peut être de niveau mineur (ex. un manque de reconnaissance) ou majeur (ex. une séparation)
  • Il devient disproportionné ou occupe une place excessive dans les préoccupations
  • Il perturbe d’autres sphères de la vie ou provoque la régression
  • La responsabilité du conflit est extériorisée sur autrui
  • L’agresseur se perçoit comme une victime ayant droit à une vengeance
  • Les conflits fondamentaux se réincarnent dans la vie des agresseurs sexuels – abandon, blabla, psychodyn
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11
Q
  1. SENTIMENT DE MALAISE
A
  • Le malaise lié au conflit
  • Les signes non spécifiques : l’anxiété, l’irritabilité, l’intolérance aux frustrations, etc.
  • La cause du malaise demeure non identifiée pour l’agresseur. Ça va rester comme latent
  • Celui-ci montre une incapacité à identifier le conflit et à nommer de façon précise les affects ressentis.
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12
Q
  1. RECRUDESCENCE DES FANTAISIES SEXUELLES DÉVIANTES
A
  • L’émergence est plus ou moins rapide et plus ou moins envahissante selon chaque agresseur sexuel.
  • La dimension réactionnelle des fantaisies sexuelles est variable (ex: les pédophiles qui abusent des garçons ont des fantaisies plus routinières).
  • L’agresseur a recours aux distorsions cognitives pour rendre les fantaisies déviantes égo-syntones. Pour les rendre en cohérence avec lui, Les enfants aime ça, c’est juste pour les éduquer, etc.
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13
Q
  1. CHOIX APPAREMMENT ANODIN
A
  • Modification subtile dans le mode de vie de l’AS.
  • Ex : Un pédophile traverse un parc pour se rendre au dépanneur.
  • Cette modification est rationalisée ou justifiée.
  • L’AS ne voit pas de lien avec sa problématique sexuelle ou son inclination vers la récidive.
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14
Q
  1. SITUATION HAUTEMENT À RISQUE
A
  • Les choix anodins mettent l’AS dans une position de passage à l’acte imminent. Se met les deux pieds dedans.
  • Ex : Un pédophile entretien une relation avec une femme qui a des enfants.
  • La situation à risque est niée et n’est pas rattachée aux antécédents d’AS.
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15
Q
  1. ACTE SEXUEL DÉVIANT
A
  • L’acte sexuel déviant apporte un soulagement temporaire.

* Il y a diminution de l’état de tension.

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16
Q

ÉDUCATION SEXUELLE ET AS

A

• Peu d’études contrôlées à ce sujet.
• Peu de descriptions détaillées.
• Généralement reconnu que les agresseurs sexuels ont des désordres dans leur manière d’appréhender la sexualité :
• Des déficits au plan des connaissances sexuelles.
• Des valeurs ou attitudes inappropriées.
• Des distorsions cognitives.
- La femme est souvent vue comme un objet
- Grosse performance sexuelle

17
Q

DÉFICITS DES CONNAISSANCES (SEXED)

A
  • Aucune étude à ce jour montre que l’absence d’éducation sexuelle a un rôle étiologique spécifique dans l’AS.
  • L’expérience clinique montre que les AS ont un manque de connaissances ou des croyances erronées concernant :
  • L’anatomie de la femme.
  • La physiologie sexuelle de base.
  • Les phases d’excitation sexuelle.
  • Les ITS et la contraception sont vaguement familiers.
  • Les dysfonctions sexuelles et leurs traitements sont étrangers.2
18
Q

VALEURS ET ATTITUDES INAPPROPRIÉES (SEXED)

A
  • Les AS ont souvent une conception faussée de la sexualité provenant de sources d’information inadéquates, telles que les modèles familiaux, les pairs délinquants, la pornographie.
  • Leurs valeurs et attitudes envers la sexualité se caractérisent par la rigidité.
  • Ils adhèrent à certains mythes ou stéréotypes sexuels
  • Par exemple : besoin de performance, négation du désir sexuel de la femme, etc.
19
Q

DISTORSIONS COGNITIVES (SEXED)

A
  • Fausses croyances en relation avec le délit.
  • Par exemple : les femmes veulent être violées, il est bénéfique pour un enfant d’être initié sexuellement par un adulte, etc.
  • L’éducation sexuelle est donc une modalité essentielle :
  • Le sentiment d’incompétence des AS est soutenu par un manque de connaissances.
  • Il y a un maintien des valeurs et attitudes qui nuisent à l’établissement d’une relation sexuelle et affective.
  • Les distorsions cognitives qu’ils entretiennent justifient leurs AS.
20
Q

LES OBJECTIFS – pas tant savoir ça par coeur

A

1) Fournir des connaissances de base
2) Corriger les méconnaissances
3) Ébranler certaines attitudes ou croyances impropres
4) Expliquer le rôle des distorsions cognitives
5) Dédramatiser certains aspects de la sexualité
6) Mettre à jour des zones sexuelles conflictuelles (ex.: les dysfonctions)
7) Fournir un traitement plus spécifique (ex.: l’éjaculation précoce)
8) Diminuer la primauté du génital et réintroduire la trame affective et relationnelle dans la sexualité
9) Prôner une vision positive de la sexualité (échange et plaisir)
10) Discuter des effets de la pornographie générale et déviante

21
Q

LE CONTENU sexed

A
  • Le contenu est lié directement aux objectifs.
  • Celui-ci est adapté AS et à leurs capacités d’abstraction.
  • Le contenu n’est pas trop spécialisé.
  • On peut avoir recours au multimédia afin d’être plus stimulant
22
Q

LE DÉROULEMENT *** sex ed pertinente pour TP

A
  • S’étend sur une période de 8 à 12 semaines à raison de 1 à 2 séances d’une 1h30 par semaine.
  • Dispensé en groupe afin de susciter les questions des participants.
  • Modèle positif de dialogue sur la sexualité.
23
Q

PARTIE 5 - ENTRAINEMENT AUX HABILETÉS RELATIONNELLES

A

HABILETÉS RELATIONNELLES
OBJECTIFS
Développer ou parfaire les habiletés de communication
• Conversation
• Expression des sentiments positifs
• Dévoilement de soi
• Écoute empathique
• Affirmation de soi et de ses besoins (en tenant compte des sentiments et limites de l’autre)
Cela favorise l’établissement de relations, la diminution des malaises dans les relations, la résolution des problèmes sans recourir à la sexualité, l’atteinte des buts personnels.

24
Q

EXEMPLES D’HABILETÉS DE COMMUNICATION (en ordre)

A
  • Faire la conversation
  • Exprimer un compliment
  • Recevoir un compliment
  • Faire une demande
  • Inviter quelqu’un pour une sortie
  • Faire face aux délais, refus
  • Refuser une demande
  • Partager ses sentiments négatifs (se confier)
  • Écouter de façon empathique
  • Offrir de l’aide
  • Vérifier ses impressions
  • S’excuser
  • Exprimer une critique
  • Recevoir une critique
  • Faire face à la colère
  • Négocier pour résoudre un conflit
25
Q

Les habiletés travaillées en séquence de la plus simple à la plus complexe.
• Celles-ci sont abordées de manière à suivre les étapes naturelles de l’évolution des relations :

A
  • Prise de contact
  • Connaissance
  • Appréciation
  • Invitation
  • Affirmation
  • Dévoilement
  • Intimité
  • Empathie
  • Résolution des conflits
26
Q

• Enseignement d’une habileté spécifique à la fois :

A
  • Enseignement d’une habileté spécifique à la fois :
  • Importance de cette habileté
  • Contexte d’utilisation de cette habileté
  • Croyances ou craintes qui freinent l’application de l’habileté
  • Conséquences des difficultés à appliquer l’habileté
  • Points de repères techniques nécessaires pour la bonne exécution
  • Modeling inadéquat vs adéquat illustrant les points de repères
  • Jeux de rôles
  • Rétroaction par le participant sur l’atteinte du but, le respect de l’autre, les points de repères
  • Rétroactions par les pairs positives puis correctrices
  • Généralisation
27
Q

PARTIE 5 MODÈLE D’INTERVENTION : GOOD LIVES MODEL : c’est tendance (new age : prometteur)
* Modèle positif vs l’autre qui est très négatif.

A

PRÉMISSE DE BASE
• Tous les individus possèdent un plan implicite de ce que constitue une bonne vie.
• Ce plan représente les conditions qui mèneront au bonheur, au bien-être, etc.
• Chaque individu accorde un poids différent aux divers objectifs de vie.

28
Q

GOOD LIVES MODEL à retenir

A
  • Les problèmes dont un individu fait l’expérience dans sa vie résultent de ses propres limites/difficultés à obtenir les besoins / biens primaires qu’il désire.
  • Agression sexuelle : les limites/difficultés individuelles sont associées à des tentatives d’obtenir des besoins / biens primaires de manière socialement inacceptable
29
Q

GLM

A
  • Les problèmes dont un individu fait l’expérience dans sa vie résultent de ses propres limites/difficultés à obtenir les besoins / biens primaires qu’il désire.
  • Agression sexuelle : les limites/difficultés individuelles sont associées à des tentatives d’obtenir des besoins / biens primaires de manière socialement inacceptable
30
Q

GLM - rôle du thérapeute

A
  • Accompagner le client dans l’identification de ces objectifs de vie.
  • Renforcer l’importance de ces besoins.
  • Aider le client à surmonter les obstacles à l’atteinte de ses objectifs de vie.
  • Comprendre la relation entre les objectifs de vie et les problèmes que rencontre l’individu dans sa vie.
  • Comprendre la relation entre les objectifs de vie et l’agression sexuelle.
  • Développer la capacité du client à réaliser ses objectifs de vie de façon socialement acceptable, sans avoir recours à l’agression sexuelle.
31
Q

GLM plan de traitement

A
  • Le plan de traitement fondé sur le GLM prend en considération les forces du client, ses buts, et ses circonstances personnelles.
  • Le client est considéré en tant qu’individu autonome, qui peut prendre des décisions par lui-même.
  • Traitement = pertinent pour le client !
  • Impact du GLM (Lösel, 2010) :
  • Approche axée sur les forces des clients (de plus en plus utilisée en traitement).
  • Appui indirect fondé sur les recherches en lien au désistement.
  • Résultats empiriques prometteurs mais qui doivent être répliqués.

La chaine : important, facteurs de risque (3 types), qu’il y a des outils,