Cours 8 : Mémoire à long terme (partie 2)

Question 1

Distinction entre mémoire implicite et explicite

Answer 1

Mémoire : une des entités cognitives pour laquelle le nbr et le type de distinctions est le + élevé
Implicite : forme de récupération en mémoire permettant au sujet d’avoir de meilleures performances sur un tâche grâce à une expérience (présentation) antérieure et cela sans aucune conscience du souvenir (d’acquisition)
- Intervient lors d’utilisation préalablement stockées sans conscience de réutiliser ces infos
Explicite forme de récupération en mémoire qui consiste pour le sujet à rappeler ou reconnaitre de manière consciente une info
- sollicitée quand on cherche intentionnellement et de manière consciente, à récupérer des infos préalablement stockées

Question 2

2 caractéristiques de la mémoire implicite

Answer 2

Connaissances implicites relativement rigides, inaccessibles à la conscience et fortement associées à des caractéristiques de « surface » du matériel à
mémoriser
Davantage associée à l’apprentissage incident qu’attentionnel

Question 3

Caractéristiques de la mémoire explicite

Answer 3

Connaissances explicites accessibles à la conscience

Davantage associée à l’apprentissage intentionnel qu’incident

Question 4

Interprétation et conclusion de l’étude de Jacoby & Dallas

Answer 4

Relation forte entre la profondeur et la mémoire explicite
Aucune relation entre la profondeur et la mémoire implicite

Source expérimentale de validation de la dissociation entre mémoire implicite et explicite

Question 5

Résultats des arguments de faveur de la distinction entre mémoire implicite et explicite

Answer 5

Effet différentiel du type de questions sur les
perf. à chacune des tâches:
a) Niveau de traitement (apprentissage) influence
perf. de reconnaissance
b) Mais n’influence PAS la performance en
identification rapide

Question 6

Etudes développementales conduites chez les personnes âgées ont mis en exergue

Answer 6

Diminution de 50% dans les perf. de rappel sériel entre 20 et 70 ans
Aucune différence significative dans des tâches de mémoire implicite
- La mémoire explicite semble se dégrader avec l’âge
- La mémoire implicite ne souffre pas de l’avancée en âge

Question 7

Validation clinique

Answer 7

Tâche voyelle; y a-t-il u e ? empêche traitement sémantique élaboratif
Tâche appréciation : évaluer à quel point vous aimez mots sur une échelle de 1 à 5 ? encourage traitement sémantique élaboratif

Question 8

Résultats de la validation clinique

Answer 8

Pour les amnésiques, la mémoire explicite
est atteinte. perf. significativement inférieures à celles des contrôles
Les perf. en tâche de mémoire implicite ne
diffèrent pas entre les amnésiques et les sujets contrôles
Amnésiques présentent des deficits dans:
- rappel libre
- reconnaissance
Amnésiques ont tendance à produire des mots déjà présentés (mémoire implicite) dans:
- complétion des mots
Dissociation neuropsychologique montrant systèmes séparés pour mémoire implicite et explicite
L’amnésie peut être considérée comme un déficit de mémoire explicite

Question 9

La cas H.M.

Answer 9

Un des patients les + étudiés (plus de 100 chercheurs)
Patient amnésique depuis 30 ans
Ablation chirurgicale (lobes temporaux) afin de soigner ses crises d’épilepsie
Toutefois capable d‘apprendre de façon implicite, des habilités perceptivo-motrices sans avoir souvenir d’avoir effectué ce type de tâche

Question 10

Mémoire déclarative (mémoire explicite)

Answer 10

Contiendrait des informations facilement verbalisables et accessibles à la conscience
Connaissances générales sur le monde et aux souvenirs personnels
Contient des infos facilement verbalisables
Rappel conscient et volontaire, langage
Supporte l’encodage en termes de relations
Mémoire sémantique et épisodique : opposition point par point puisqu’elle est répétée, non datée, non localisée, et peu émotionnelle
Oubli différentiel
Traitement descendant
Enrichit la mémoire sémantique

Question 11

Subdivisions de la MLT

Answer 11

Mémoire déclarative
- Mémoire épisodique (sensible au contexte)
- Mémoire sémantique (infos associatives, factuelles et conceptuelles)
Mémoire non déclarative
- Mémoire procédurale
- Amorçage
- Apprentissage non associatif
- Conditionnement classique et opérant (apprentissage associatif)

Question 12

La mémoire procédurale

Answer 12

Réfère à diverses habiletés perceptuelles, motrices et cognitives.
Connaissances/compétences s’exprimant dans l’action finalisée

Question 13

Amorçage

Answer 13

Observation d’une modification ou une amélioration dans la perf. d’une tâche cognitive,
imputables au fait d’avoir été préalablement exposé à une information sans en avoir le souvenir conscient

Question 14

L’apprentissage non

associatif

Answer 14

Décrit le changement qui survient avec le temps,
d’une réponse comportementale à un seul type de stimulus
- Habituation : mécanisme par lequel un neurone diminue sa réponse à un stimulus répétitif
- Sensibilisation : augmentation de la réactivité aux stimuli; survient après un stimulus très fort ou nocif

Question 15

La mémoire épisodique

Answer 15

Haute teneur émotionnelle : le souvenir serait plus exact et plus vivace
Davantage de détails perceptifs et contextuels
Moins d’informations sur les opérations cognitives réalisées que d’évènements imaginés

Question 16

Épisode

Answer 16

Pattern de trait dans une conception classique de la ME. Nécessite:

• un processus de « binding » : les traits constitutifs d’un épisode sont souvent liés afin de former une représentation cohérente (hippocampe)
• un processus de séparation de patterns, qui a pour fonction de maintenir les différents épisodes distincts les uns des autres

Question 17

Deux types de processus de récupération

Answer 17

associatif : quand l’indice est suffisamment en recouvrement avec la trace, activation automatiquement de la trace en mémoire.
- stratégique : une recherche active permettant de réinstaller un contexte de récupération et de localiser un indice de récupération à partir duquel les processus associatifs pourront opérer

Question 18

La mémoire sémantique

Answer 18

Ensemble des connaissances, partagées par des gens de même culture, que nous détenons sur le monde qui nous entoure
Généralement résistante aux syndromes amnésiques
La représentation des concepts est amodale (ne dépend pas de la modalité de présentation)
Rend possible l’acquisition et la rétention de connaissances générales (factuelles) sur le
monde Connaissances de type abstraites
Acquis progressivement dans de multiples contextes

Question 19

La mémoire procédurale

Answer 19

Cette mémoire permet l’acquisition et le perfectionnement d’habiletés qui se traduit par une amélioration progressive des performances.

Question 20

L’amorçage

Answer 20

Consiste en une amélioration de l’identification ou du traitement d’un stimulus suite à son observation préalable.
Ainsi, l’effet d’amorçage se manifeste par le fait qu’une seule présentation d’un stimulus biaise, habituellement dans le sens de la facilitation, le traitement ultérieur de ce même stimulus ou d’un item qui lui est proche, en l’absence de toute récupération consciente d’une rencontre préalable avec ce stimulus.

Question 21

Dissociation entre tests de mémoire explicite (rappel ou reconnaissance) et
tests d’amorçage conceptuel (mémoire non déclarative)

Answer 21

Test d’amorçage conceptuel : la présentation de paires de mots ou de mots appartenant à une catégorie sémantique active la relation entre les mots ou le mot de la catégorie au sein du système de mémoire sémantique, et cette activation facilitera l’identification ultérieure de l’item à partir d’indices sémantiques (le premier mot ou le nom de la catégorie)
La mémoire explicite pour un mot ou un objet nécessite l’intervention d’un système mnésique supplémentaire (la mémoire épisodique)

Question 22

Niveaux de traitement

Answer 22

Traitement plus profond = traces mnésiques à long terme plus fortes
Apprentissage à base sémantique mène à meilleure reconnaissance/rappel qu’apprentissage superficiel

Question 23

Problèmes du niveau de traitement et solution

Answer 23

Raisonnement circulaire: Comment définir la profondeur?
Puisque ➫ dépendant de la performance
Accent sur conditions d’apprentissage, pas sur processus de récupération
S : Adapter buts/conditions apprentissage/test pour améliorer rappel

Question 24

Hypothèses de transfert de l’information

Answer 24

Craik & Lockhart
Meilleure reconn. si acquisition sémantique
Morris et al.
Meilleure reconnaissance. si but reconnaissance concorde avec but
acquisition

Question 25

Interprétation/Conclusion du transfert de l’information

Answer 25

Rejet de l’approche des niveaux de traitement
- Tâches d’apprentissage dites “profondes” pas toujours supérieures ou “significatives”
- Traces ne sont pas plus durables
L’accent doit être mis sur correspondance entre taches d’apprentissage/ récupération
- On doit remplacer le concept de “profondeur de traitement” par un concept de “traitement approprié au transfert”

Question 26

Vision intégrée

Answer 26

Concepts de niveaux de traitement et traitement approprié au transfert complémentaires plutôt qu’antagonistes
Le traitement initial détermine la nature qualitative de la trace encodée
Les encodages plus profonds sont associés avec un plus grand potentiel de récupération
Potentiel réalisé par la présence d’un environnement de récupération adéquat (ex: indice), compatible de façon qualitative avec l’information de la trace
- Traitement approprié au transfert
- Spécificité de l’encodage

Question 27

Description par Papez en 1937 d’un circuit reliant entre eux

Answer 27

Hippocampe, corps mamillaires, thalamus et cortex cingulaire (hippocampomamillo-thalamique)
Pas un lieu de stockage

Question 28

L’hippocampe

Answer 28

Proche des réseaux émotionnels et notamment l’amygdale
Intervient pour faire une configuration de neurones, il est important pour l’encodage et
la consolidation. Il y a un débat sur le fait de l’intervention de l’hippocampe dans la récupération.
- Consensus actuel: concernant la mémoire sémantique, au bout d’un moment l’hippocampe
n’est plus utile.

Question 29

Thalamus

Answer 29

N’est pas cortical, c’est un noyau sous-cortical ➪ le circuit intègre des régions corticales et sous-corticales, c’est un vaste réseau.
Dans le cortex il implique des régions temporales et le cortex frontal (cortex cingulaire). L’hippocampe
est aussi lié à des régions para-hippocampiques (neurones de lieux).
- On devrait davantage parler de régions hippocampiques.