la profession de psy Flashcards

1
Q

Comment Nietzsche a-t-il influencé Freud?

A
  • Retour sur Nietzsche. Jusqu’à lui, la philosophie était une recherche de la vérité. Il est le premier à dire qu’il n’y a pas de savoir neutre : tout savoir porte des méta-messages, donne des permissions et a une sorte de morale. Il montre que la plupart des philosophes proposent des visions du monde qui les mets en valeur. On adopte la morale qui nous convient. Alors qu’on pensait chercher la vérité, on s’occupait en réalité de son confort psychologique. On met notre pensée au service de nos besoins psychologiques. « Jusqu’à moi, la tradition philosophique n’a été qu’une rationalisation qui cachait des motifs psychologique et que tout savoir a une partie qui avantage celui qui en fait la promotion. Transformer le « je peux pas » à « je veux pas » - On passe de cette vision qui porte une limitation de soi à une vision qui nous avantage. Cette vision qu’on a du monde est en conflit avec celle que les autres ont. Il n’ y a pas de savoir objectif. Les thérapeutes ne sont pas différents. On cherche à instaurer une vision aux autres qui est à notre avantage, mais, sous les dehors objectifs de « c’est comme ça qu’on doit se conduire »
  • Nietzsche dit : « J’attends tjrs encore qu’un médecin philosophe ait une fois le courage de pousser à sa conséquence extrême ce que je ne fais que soupçonner et hasarder cette idée : « chez les philosophes, il s’est, jusqu’à maintenant nullement s’agit de vérité, mais d’autres choses, disons de santé, d’avenir, de croissance, de puissance, de vie, etc. » En gros, il veut que qqn s’interroge enfin sur la
    partialité psychologique de notre rapport à la connaissance. Freud se retrouve à agir ceci.
  • Freud arrive avec sa conception de la maladie mentale qui est révolutionnaire. (retour au premier cours). Il dit que la psychose est une tentative de guérison. La maladie de la plupart des personnes ne sont pas des maladies à proprement parler; ce sont des manières possiblement déficientes d’assurer leur bien-être psychologique. On a une vision du monde qui cherche à nous guérir. Freud est le premier à penser que dans la folie, il y a une rationalité.
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Q

“Nous sommes tous dans des formes de conflits par rapport à nos valeurs” Explique avec l’aide d’un exemple

A

Ex : une personne qui n’est pas très sexué mais dont le conjoint est très sexué. Ici, il y a un conflit pour savoir qui a la validité? Pour lui, elle est frigide alors que pour elle, il est pervers. Par contre, avec un autre partenaire, ce serait complètement différent. Qui est dans la position naturelle? Pour protéger notre estime, on est souvent pris dans ce type de dilemme. Dans cet exemple, pour protéger son estime, elle aura plutôt tendance à se dire qu’elle a la sexualité de base et non qu’elle a un problème.

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3
Q

Quelle est l’hypothèse de Searles dans son texte “l’effort pour rendre l’autre fou” par rapport aux personnes schizophrènes

A

Searles fait l’hypothèse que les personnes schizophrènes, lorsqu’elle étaient enfants, leurs parents s’étaient servis d’eux pour maintenir leur propre santé psychologique. les parents désorganisent leurs enfants pour leur propre bien-être en leur faisant porter leur folie. Ex : un parent qui est incapable de tolérer la non fusion avec son enfant et il a tjrs besoin que son enfant soit pareil à lui. Dès que son enfant fait des tentatives pour s’individualiser, le parent vit cela comme un rejet et réagit en shamant son enfant en lui disant qu’il est égoïste, etc. Admettre qu’il se sent rejeté serait trop dur pour son estime. Cette vision du monde sera encodé par l’enfant. Éventuellement, ce qu’on peut retrouver chez la personne, c’est une adéquation entre ses besoins qui lui reflète qu’elle perd la relation avec l’autre et donc se sent coupable quand elle les exprime. Une personne se sert de l’autre pour maintenir son estime personnelle.

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4
Q

Quels sont les traits de personnalités communs des psy que McWilliams note ?

A

« la plupart des gens qui sont attirés par le métier de thérapeute aiment la proximité, détestent la séparation, craignent le rejet et souffrent de culpabilité. Ils se sentent davantage sans mérite qu’en droit à qqc. Ils essaient d’éviter de ressentir de la cupidité, de la colère ou d’autres états d’esprit jugés égoïstes et sont perturbés lorsqu’ils constatent la preuve de leur compétitivité ou de leur hostilité. Ils favorisent le mécanisme de défense du renversement (projeter chez les autres des besoins qu’on est pas capable de gratifier soi-même, alors on les gratifie par procuration. On donne aux autres ce qu’on aimerait recevoir mais on est pas capable de se l’offrir nous-même) en essayant de nourrir l’enfant en eux-mêmes en prenant soin de l’enfant chez leur client. Ils s’identifient aux victimes plutôt qu’aux oppresseurs, aux enfants plutôt qu’aux parents. ». « nous avons de l’empathie pour la tristesse, comprenons les blessures à l’estime personnelle, cherchons la proximité et résistons à la perte et attribuons nos succès thérapeutiques aux efforts des patients et nos échecs à nos propres limitations. Les psy cherchent l’opportunité d’aider les autres pour tenir à distance leur anxiété inconsciente par rapport à leur côté destructeur. En gros, sont inconfortables avec leur dark side et tombent dans la formation réactionnelle. Les différentes approches en psycho attirent aussi des personnalités différentes.

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5
Q

Comment McWilliams définit-elle le renversement chez les psy?

A

« Si une personne sent que son désir de recevoir le soin et l’attention d’une autre personne est vécu comme honteux ou dangereux, elle peut par procuration satisfaire ses propres besoins de dépendance en prenant soin d’une autre personne et en s’identifiant inconsciemment avec la gratification de cette personne d’être ainsi pris en charge. » En gros : Il y a un plaisir à donner ce qu’on aimerait recevoir (pcq on s’identifie à la personne qu’on a aidé) alors qu’on a soi-même un inconfort à recevoir ce qu’on veut, d’où notre obligation de le projeter à l’extérieur. Elle reprend : « Cette version du renversement est depuis longtemps observée chez les thérapeutes qui sont mal à l’aise avec leur propre besoins de dépendance mais qui sont heureux qu’on dépendent d’eux.

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6
Q

À quoi Searles voulait rendre sensible les thérapeutes dans son texte “l’effort pour rendre l’autre fou”?

A

Les thérapeutes ont leur propres besoins qui peuvent s’immiscer dans l’espace thérapeutique et c’est très important de travailler avec la relation afin d’éviter d’invalider les perceptions justes de nos patients. Ex : un patient dit à son psy « j’ai l’impression que tu ne m’écoutes pas » et le thérapeute se cache derrière la vision classique du transfert en disant « tu as l’impression que je suis comme ton père » alors qu’en réalité, le patient avait raison. Très néfaste pour une psychothérapie. Les gens viennent consulter car ils veulent savoir ce qui est vrai dans leurs perceptions et comment les autres les perçoivent réellement. Un psychologue qui nit des perceptions justes altère le principe de réalité de son patient.

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7
Q

Pk faire soi-même une analyse personnelle?

A

découvrir soi-même nos angles morts afin d’éviter d’imposer sa vision aux patients

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8
Q

Explique qu’est-ce que la thérapie qu’a suivi McWilliams lui a appris sur elle

A

“Au cours de mon analyse, j’ai obtenu de nombreux changements : mon déni du besoin des autres a été atténué, ma vie émotionnelle est devenue une source de joie d’une qualité que je n’avais pas à mettre intellectuellement à distance et mes images internes liées au pouvoir et au genre se sont significativement transformées. J’ai pu comprendre que le pouvoir pouvait être féminin et que la sensibilité pouvait être masculine. Sans mon analyse, mon mariage aurait surement échoué et je n’aurais surement pas eu mes filles (j’ai fini par comprendre que j’assimilais inconsciemment le fait d’être mère à la mort, et malgré mon plaisir à jouer des rôles de soin, j’avais d’innombrables rationalisations pour soutenir de ne pas pouvoir avoir d’enfants. Aussi, ma carrière aurait été ponctuée de bcp de reproductions auto-destructrices. – reflète le fait que si on a pas soi-même profité d’une psychothérapie, c’est dur d’avoir la foi que ça marche. C’est souvent de notre propre expérience positive que part notre conviction. – Elle explique que ça lui a donné espoir en son travail. Ça l’a aidé à comprendre les sentiments complexes qui viennent avec le rôle d’être patient. « J’ai rapidement réalisé l’ampleur du pouvoir émotionnel que venait avec le rôle de mon analyste : je me suis sentie exposée, hors de contrôle, vulnérable à être critiquée et sujette à la honte. Elle dit qu’elle a développé une empathie pour le courage des gens qui viennent consulter. « Mon analyse a développé mes capacités d’empathie d’une autre manière.

  • Je me suis lentement familiarisée avec mes angles morts et avec ma vanité, ma cupidité, mon envie, mon sadisme et d’autres caractéristiques peu attrayantes qu’il ne m’a été possible d’admettre et d’explorer que grâce à l’acceptation sans réserve de mon analyste. J’ai trouvé en moi une dynamique à la fois psychotique et limite, ainsi que névrotique. J’ai appris à reconnaître mon psychopathe intérieur, ma drama-queen, mon introvertion et tous les autres potentiels psychologiques que nous partageons en tant que mammifères. » En gros, elle a pu voir en elle tous les troubles de personnalité mais à différents degrés. « en même temps, je finissais par moins généraliser sur la nature humaine et apprenait à apprécier la diversité psychologique en prenant conscience du fait que malgré les similitudes dans leurs comportements ou symptômes superficiels, les autres personnes étaient souvent intérieurement très différentes de moi (avant d’être psy, on repose surtout sur la projection pour comprendre les autres et on s’entoure de gens qui permettent de maintenir nos représentations de nous-mêmes et des autres.) « en laissant tomber différentes manières de me protéger, je me suis sentie hyper-sensible et à fleur de peau, a l’extrême limite de ce que je pouvais absorber comme nouvelle information à propose de mes défauts. Tellement de ce que je croyais être un savoir sur moi-même s’est montré être des rationalisations. En psychothérapie, on va sous ces rationalisations pour transformer « je peux pas » en « je veux pas ».»
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9
Q

Qu’est-ce que le transfert concordant vs complémentaire?

A

Concordant: Les émotions que je ressens sont celles du patient

Complémentaire: comment les autres se sentent par rapport à toi. ex: on se sent confus en séance; je me rends compte que je suis confus. As-tu parfois cette réaction de la part des autres? Es-tu confus toi-même? La part des autres, ce que la personne tend à faire ressentir les autres = part complémentaire. Ex du patient qui a une ITSS et qui est full à l’aise d’en parler et le psy est gêné et un peu mal a l’aise et honteux. Il en parle au patient et réalise que ces émotions sont en fait celles du patient qui sont projetées sur le psy car il n’est pas capable d’assimiler ces émotions lui-même. La personne semblait à l’aise mais la part honteuse de son expérience était projetée sur son psy de manière complémentaire. Le contre transfert est un mix des 2.

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10
Q

Quels sont les désavantages et les gratifications d’être psy?

A

o Emploi exigent : on recommence tjrs à 0 avec chaque patient. On ne peut pas appliquer une formule
o bcp de responsabilité et peu de pouvoir.
o On est exposé a bcp d’histoire, d’émotions qu’on doit métaboliser pour nos patients. Traumatisation directe possible. Il y a certaines choses qu’on aurait pas voulu savoir.
o La diction à l’authenticité; à force d’être tjrs ds des relations sérieuses et proches de l’expérience, c’est difficile de retomber dans le chit-chat de la vie quotidienne.
o Le deuil lié à la perte des suivis
o Se faire demander si on analyse nos proches alors que c’est tlm pas une attitude naturelle d’adopter l’attitude analytique que non. Chaque patient amène une autre manière de vivre.
o Restriction de rester un modèle d’intégrité même à l’extérieur de l’espace thérapeutique.
o Les gratification : le caractère unique de chaque personne. Chaque patient amène une autre manière de vivre qu’on ne connaissait pas encore.
o on en vient jamais à bout d’apprendre. Il y a tjrs qqc de nouveau à apprendre.
o On a un devoir de réfléchir à nous-même et de ne pas reposer sur la projection.

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