Fièvre aiguë Flashcards

1
Q

Définition d’une fièvre chez l’enfant ?

A

= température ≥ 38°C : symptôme le plus fréquent chez l’enfant, surtout chez le nourrisson

  • Aiguë : < 5 jours chez le nourrisson ou < 1 semaine chez l’enfant plus âgé
  • Mesure de référence = thermomètre électronique par voie rectale
  • Autres méthodes de mesure : voie buccale (ajouter + 0,4°C), voie axillaire (ajouter + 0,5°C), auriculaire par infra-rouge
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2
Q

Signe de gravité d’une fièvre chez l’enfant ?

A
  • Faciès pâle/gris, cyanose péribuccale
  • Téguments marbrés, froids
  • Somnolence
  • Temps de recoloration cutanée allongé ≥ 3 s
  • Cris plaintifs, geignards
  • Respiratoire : polypnée, signe de lutte..
  • Hémodynamique : tachycardie, pouls faible, filant..
    => Le niveau de la température ne témoigne pas à lui seul de la gravité d’une fièvre
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3
Q

Complications de la fièvre chez l’enfant ?

A
  • Crise fébrile (2 à 5% des enfants) = crise convulsive hyperthermique : crise convulsive occasionnelle, survenant en climat fébrile, chez un enfant âgé de 1 à 3 ans habituellement, de développement psychomoteur normal, en dehors de toute atteinte du SNC
  • Déshydratation aiguë (très rare) : jeune nourrisson avec une fièvre élevée avec thermolyse entravée (surtout en cas de température extérieure élevée) par insuffisance d’apports hydriques adéquats et/ou augmentation des pertes cutanées
  • Syndrome d’hyperthermie majeure (exceptionnel) : température > 40,5°C, collapsus et atteintes multi-viscérales, à haut risque de décès ou de séquelles neurologiques, lié à une fièvre, souvent virale, et une hyper-thermolyse entravée (enfant sur-couvert)
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4
Q

Urgence d’une fièvre selon le terrain ?

A
  • Nourrisson < 3 mois, particulièrement le nouveau-né < 6 semaines
  • Existence d’une pathologie connue : drépanocytose, immunosuppression, porteur de cathéter central, affection chronique pulmonaire ou rénale, maladie systémique
  • Capacités de surveillance limitées de l’entourage
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5
Q

.Examens complémentaires en cas de fièvre chez un enfant ?

A

=> Aucun bilan complémentaire n’est généralement nécessaire : fièvre d’origine virale, bénigne

  • Angine chez l’enfant > 3 ans : TDR
  • BU chez nourrisson avec fièvre > 39° pendant > 48h ou avec frissons, sans point d’appel clinique
  • BU chez l’enfant plus âgé avec SFU et/ou douleur abdominale
  • Enfant polypnéique, signes auscultatoires unilatéraux, matité à la percussion : RP
  • Fièvre < 3 mois après retour d’une zone endémique du paludisme : frottis-goutte épaisse
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6
Q

Indications d’un bilan systématique en cas de fièvre chez l’enfant ?

A
  • Terrain à risque : âge < 3 mois, drépanocytose, immunosuppression
  • Signes cliniques évocateur d’infection grave
  • Fièvre persistante > 3 jours chez le nourrissons ou > 5 jours à tout âge

=> Bilan inflammatoire : NFS, plaquettes, CRP, PCT
=> BU (± ECBU d’emblée si < 1 mois) en cas de fièvre persistante isolée
=> Hémoculture en cas de signe de sepsis ou si nourrisson < 6 semaines
=> PL en cas de signe de méningite ou si nourrisson < 6 semaines
=> RP : notamment en cas de signes respiratoires

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7
Q

Indications d’hospitalisation systématique en cas de fièvre chez l’enfant ?

A
  • Nouveau-né < 6 semaines
  • Nourrisson de 6 semaines à 3 mois avec signes d’infection grave
  • Patient neutropénique dans le cadre d’une chimiothérapie
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8
Q

Indications d’hospitalisation selon le contexte en cas de fièvre chez l’enfant ?

A
  • Enfant avec terrain à risque
  • Enfant avec signes évocateurs d’une infection grave
  • Pathologie nécessitant un traitement hospitalier (paludisme…)
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9
Q

TTT symptomatique d’une fièvre chez l’enfant ?

A

Objectif = confort de l’enfant : récupération de la vigilance et du contact avec l’environnement, capacité aux jeux et aux activités, reprise de l’appétit, réduction d’une douleur éventuelle associée
- méthode physique : donner à boire aussi souvent que possible (notamment la nuit), ne pas sur-couvrir l’enfant ni surchauffer la pièce environnante
- paracétamol
- Ibuprofène et kétoprofène
=> Aspirine non indiquée en France

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10
Q

Prescription de paracétamol en cas de fièvre chez l’enfant ?

A

= En 1ère intention, par voie orale, en monothérapie : 60 mg/kg/j en 4 prises (max : 80 mg/kg/j)
- Forme galénique adaptée : posologie unitaire (pipette graduées/kg de poids)
Voie intraveineuse (IVL 20 min) :
- Nourrissons < 1 an et/ou de poids < 10 kg : 7,5 mg/kg/6h
- Nourrissons > 1 an et de poids > 10 kg : 15 mg/kg/6h
- EI (rare) : risque toxicité hépatique pour des doses > 150 mg/kg/j

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11
Q

Prescription d’AINS en cas de fièvre chez l’enfant ?

A

= en 2nd intention : ibuprofène (> 3 mois) et kétoprofène (> 6 mois)

  • Posologie : 20 à 30 mg/kg/jour en 3 ou 4 prises, maximum 30 mg/kg/jour
  • EI : infection des tissus mous (fasciite nécrosante à streptocoque A, en particulier en cas de varicelle), toxicité digestive (hémorragie, ulcération), toxicité rénale aiguë
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12
Q

TTT étiologique d’une fièvre chez l’enfant ?

A
  • Probabiliste : nouveau-né, neutropénie, immunosuppression, signes cliniques faisant suspecter une infection sévère
  • Curatif : antibiothérapie (angine à strepto A, OMA purulente, méningite, pneumonie…), antiparasitaire (paludisme)
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13
Q

Spécificité : fièvre du nourrisson < 3 mois ?

A

= Risque plus élevé d’infection bactérienne invasive (incidence élevée de bactériémie < 6 semaines), notamment à strepto B tardif (par contamination maternelle tardive), pneumocoque (vaccination à 2 mois) ou E. coli (pyélonéphrite)

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14
Q

FdR d’infection néonatale ?

A
  • Prélèvement vaginal maternel positif à strepto B
  • Rupture de la poche des eaux > 12 h
  • Fièvre maternelle en périnatale
  • Liquide amniotique teinté
  • Prématurité
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15
Q

Signes cliniques d’infection potentiellement sévère chez le nourrisson < 3 mois ?

A

= Souvent non spécifique et pauci-symptomatique

  • Vigilance et/ou tonus : somnolence, hypotonie
  • Déshydratation aiguë
  • Comportement : anomalie du cri, irritabilité, inconsolabilité
  • Difficultés d’alimentation
  • Hémodynamique : tachycardie, TRC ≥ 3s, pouls mal perçus
  • Douleur à la mobilisation
  • Coloration : teint gris, pâleur, cyanose, marbrures
  • Purpura
  • Signes de détresse respiratoire : polypnée, signes de lutte
  • Distension abdominale
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16
Q

Examens paracliniques en cas de fièvre chez un nourrisson < 3 mois ?

A
  • Biologie standard : NFS, plaquettes, CRP, PCT
  • BU ± ECBU (ou ECBU d’emblée si < 1 mois : BU seule non fiable avant l’âge de 1 mois)
  • Hémocultures + PL si < 6 semaines ou en cas de signes d’infection potentiellement sévère
    => Une PL doit être réalisé même en cas de diagnostic de pyélonéphrite chez un enfant < 6 semaines afin de rechercher une méningite (barrière hémato-méningée perméable)
  • TDR grippe, virologie nasale (en milieu hospitalier)
  • Selon le contexte clinique : RP, écho de parties molles ou osseuses…
17
Q

Spécificités thérapeutiques de la fièvre chez le nourrisson < 3 mois ?

A

=> Hospitalisation systématique chez le nouveau-né < 28 jours (voire < 6 semaines) ou en cas de signe d’infection potentiellement sévère
=> Ambulatoire exclusivement chez les nourrissons à bas risque : sans signe clinique d’infection potentiellement sévère, sans syndrome inflammatoire biologique, ECBU normale, surtout en cas de contage d’infection familial viral supposé (à l’anamnèse) ou prouvé (par virologie nasale) = entérovirus (été), VRS, rhinovirus, grippe (hiver)
- Réévaluation clinique indispensable à 24h
- Antibiothérapie probabiliste après prélèvements bactériologiques chez le nouveau-né < 28 jours ou en cas de signes d’infection potentiellement sévère chez un nourrisson < 3 mois

18
Q

Maladie de Still de l’enfant ?

A

= Forme inaugurale de l’arthrite chronique juvénile

  • Eruption roséoliforme fugace récurrente
  • Fièvre avec défervescence brutale évocatrice
  • Classiquement en fin de journée, chez un jeune enfant asthénique
  • Atteintes associées = sérite : épanchement pleural, péricardique, péritonéal et splénomégalie
  • Arthrite : d’apparition retardée
  • Syndrome inflammatoire franc et constant
  • Hyperleucocytose à PNN majeure (> 20 G/L)
  • Ferritinémie très élevée avec diminution du % de ferritine glycosylée (< 20%)
19
Q

Maladie de Kawasaki ?

A

= Syndrome adéno-cutanéo-muqueux fébrile : vascularite aiguë multi-systémique des vaisseaux de moyen calibre

  • Décrite dans le monde entier, mais plus fréquente dans les populations asiatiques, notamment au Japon
  • Touche majoritairement les enfants < 5 ans, avec un pic à 1 an, légère prédominance masculine
  • Physiopathologie mal connue : terrain génétique prédisposant, agent infectieux (Yersinia enterocolitica, staphylocoque ou streptocoque producteur de toxine super-antigénique, EBV, parvovirus B19…)
20
Q

Clinique typique d’une maladie de Kawasaki ?

A
  • Fièvre ≥ 5 jours : généralement élevée (> 39,5°), résistante au paracétamol => critère indispensable
    + 4 critères/5 :
  • ADP cervicale ≥ 1,5 cm
  • Bucco-pharyngée : chéilite, stomatite, pharyngite
  • Conjonctivite : bilatérale, non exsudative, indolore
  • Extrémités : erythème des paumes/plantes, oedème ferme douloureux du dos des mains et des pieds, desquamation tardive > J10 à début péri-unguéal
  • Eruption cutanée polymorphe : maculo-papuleuse diffuse morbiliforme puis scarlatiniforme au niveau du tronc et des membres, évocatrice au niveau du siège, desquamation précoce dès J5
21
Q

Signes cliniques évocateurs et atteinte d’organe possible au cours de la maladie de Kawasaki ?

A
  1. Autres signes évocateurs
    - Hyper-irritabilité, enfant difficilement examinable
    - Réactivation (induration) de la cicatrice de vaccination par BCG
    - Desquamation périnéale précoce
  2. Atteinte d’organe possible
    - Cardiaque principalement : myocardite, péricardite, anévrisme coronarien
    - Articulaire : arthralgie/arthrite de topographie diverse
    - Oculaire : uvéite, rétinite
    - Digestive : douleurs abdominales, vomissements
    - Hépatobiliaires : hépatite cytolytique, hydrocholécyste, ictère
    - Pulmonaire : nodules et infiltrats, atteinte pleurale
    - Neurologique : agitation, troubles du comportement, méningite lymphocytaire, encéphalite avec convulsions, troubles de conscience, coma
22
Q

Forme incomplète de maladie de Kawasaki ?

A
  • Fièvre élevée isolée ou nombre limité de critères majeurs de la maladie
  • Complication cardiaque révélatrice : myocardite, péricardite, anévrisme coronarien
23
Q

Examens complémentaires en cas de maladie de Kawasaki ?

A

=> Diagnostic essentiellement clinique : aucun marqueur spécifique

  • Syndrome inflammatoire biologique (quasi-constant) : augmentation VS/CRP, hyperleucocytose, anémie inflammatoire, hyperplaquettose tardive (parfois suivant une phase rapide de thrombopénie)
  • Leucocyturie aseptique : constante, évocatrice
  • Echographie cardiaque systématique : recherche d’anévrisme coronarien ou de signe d’atteinte coronarienne débutante (dilatation sans perte de parallélisme des bords de la coronaire, irrégularité de la lumière vasculaire, hyper-échogénicité des parois du vaisseaux)
24
Q

TTT d’une maladie de Kawasaki ?

A

=> Hospitalisation systématique en phase aiguë

  • Immunoglobulines polyvalentes IV : 2 g/kg en 1 injection
  • Aspirine : à dose anti-inflammatoire en phase aiguë = 80 à 100 mg/kg/j puis à dose antiagrégant = 3 à 5 mg/kg/j : pour une durée minimale de 6 à 8 semaines, surtout en cas d’hyperplaquettose ou de lésion coronarienne
  • Surveillance écho-cardiographique : au diagnostic, puis répété à 2 semaines, à 6-8 semaines et à 6 mois
  • En cas de complication cardiovasculaire : suivi spécialisé, scintigraphie myocardique, coronarographie