Douleur abdominale chez l'enfant Flashcards

1
Q

Douleur abdominale chez l’enfant : orientation clinique ?

A
  • Chez le nourrisson, à évoquer devant : accès de pleurs, cris incessants, mouvements de jambes, tortillements
  • Chez l’enfant : douleur abdominale plus facilement exprimée, mais de topographie souvent vague, péri-ombilicale
  • Examen clinique complet, enfant totalement déshabillé, en décubitus dorsal, jambes demi-fléchies

Orientation vers une cause organique

  • Localisation précise, avec irradiation
  • Rythme continu, horaire diurne et nocturne (réveil)
  • Signes associés : AEG, signes digestifs…
  • Examen abdominal anormal (le plus souvent)

Orientation vers une cause fonctionnelle

  • Localisation péri-ombilicale, sans irradiation
  • Rythme sporadique, horaire diurne seulement
  • Aucun signe associé, bon état général
  • Examen abdominal normal
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2
Q

Douleur abdominale chez l’enfant : situation d’urgence ?

A

Urgence chirurgicale

  • Douleur continue et tenace (y compris nocturne, réveillant l’enfant), topographie localisée
  • Signes abdominaux : ventre plat ou météorisme, cicatrice abdominale, ondes péristaltiques, défense, boudin d’invagination, olive pylorique, hépatomégalie, hernie, torsion d’annexe
  • Vomissements bilieux (syndrome occlusif)
  • Hémorragie digestive extériorisée ou au TR

Urgence médicale

  • Altération de l’état générale
  • Déshydratation, voire hypovolémie
  • Syndrome polyuro-polydipsique, dyspnée
  • Sepsis sévère avec troubles hémodynamiques, troubles de conscience

PEC en urgence

  • Traitement symptomatique : antalgiques IV, réhydratation ± remplissage IV
  • Préparation à une intervention chirurgicale : autorisation parentale, mise à jeun consultation anesthésique, groupage-hémostase
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3
Q

Douleur abdominale chez l’enfant : clinique ?

A
  • Infectieux : fièvre, asthénie, pâleur
  • Urinaire : SFU, polyuro-polydipsie, hématurie
  • Digestifs : soif, anorexie, vomissements, diarrhée/constipation
  • Céphalées, arthralgie, éruption cutanée…
  • ORL, pulmonaire : dyspnée, toux, otalgie, odynophagie
  • Constantes, état nutritionnel (IMC), perte de poids
  • Examen abdomino-pelvien : ballonnement, bruits hydro-aériques, douleur provoquée, défense ou contracture, hépatomégalie, splénomégalie, masse abdominale, contact lombaire, orifices herniaires, testicules
  • TR : douleur au cul-de-sac de Douglas, rectorragie, masse
  • Recherche d’un foyer infectieux extra-digestif : tympans, amygdales, pulmonaire
  • Examen cutané : purpura des membres inférieurs, ictère, mélanodermie
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4
Q

Douleur abdominale chez l’enfant : biologie ?

A
  • En cas de SFU : BU ± ECBU
  • En cas de fièvre et/ou défense : NFS, CRP, BU
  • En cas de suspicion de diabète : glycémie capillaire/veineuse, BU ± GDS, ionogramme sanguin
  • Selon les cas : bilan hépatique, lipasémie, β-hCG chez l’adolescente…
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5
Q

Douleur abdominale chez l’enfant : examens complémentaires ?

A
  • Echographie abdominale = 1ère intention : suspicion d’appendicite aiguë, d’invagination intestinale aiguë et de colique néphrétique, bilan de pyélonéphrite (sous 48h) ou douleurs abdominales nocturnes ou récidivantes
  • ASP = indication très limitée : vomissements bilieux, exacerbation de MICI
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6
Q

Douleur abdominale aiguë chez l’enfant : étiologie ?

A

Cause chirurgicale urgente

  • Invagination intestinale aiguë
  • Appendicite aiguë
  • Diverticulite de Meckel
  • Syndrome occlusif
  • Péritonite
  • Hernie inguinale étranglée
  • Torsion d’annexe : testicule, ovaire
  • Traumatisme abdominal avec rupture splénique

Cause médicale fréquente

  • Gastro-entérite aiguë
  • Infection urinaire
  • Infection ORL ou respiratoire (otite, angine, pneumonie)
  • Purpura rhumatoïde
  • Adénolymphite mésentérique

Cause plus rare

  • Infectieuse : TIAC, parasitose
  • Hypoglycémie
  • Intoxication médicamenteuse
  • Oesophagite, hépatite, pancréatite
  • Colique néphrétique
  • CVO abdominale, exacerbation de MICI ou de FMF
  • GEU chez l’adolescente

Piège diagnostique

  • Acidocétose diabétique
  • Insuffisance surrénalienne
  • Ostéomyélite
  • Sacro-iliite
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7
Q

Douleur abdominale chronique chez l’enfant : étiologie ?

A

Cause fréquente

  • Colopathie fonctionnelle
  • Coliques du nourrisson
  • Constipation
  • APLV ou autre allergie alimentaire

Cause plus rare

  • Fièvre méditerranéenne familiale
  • Maltraitance
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8
Q

Appendicite : généralités ?

A

Appendicite = inflammation de l’appendice iléo-caecale (ou vermiforme), prolongement du caecum de localisation variable
- Plus fréquente chez l’enfant entre 6 et 12 ans, rare mais possible avant 3 ans

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9
Q

Appendicite : clinique ?

A

=> Forme clinique typique : appendice latéro-caecale (2/3 des cas)

  • Contexte : âge > 3 ans, sans antécédent d’appendicectomie, évolution depuis < 72h
  • Douleur abdominale aiguë spontanée en FID (parfois épigastrique initialement avec migration en FID), généralement fixe, continue, sans irradiation
  • Fièvre modérée (généralement < 39°C), altération du faciès, langue saburrale
  • Nausées, vomissements alimentaires
  • Diarrhée : évoquer une complication
  • Douleur provoquée au point de Mc Burney, défense à la palpation profonde
  • Signe de Bloomberg : douleur à la décompression brutale de la FIG
  • TR (rarement fait) : souvent douloureux, peu spécifique
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10
Q

Appendicite : biologie ?

A
  • Hyperleucocytose (PNN > 12), CRP d’élévation retardée
  • Bilan pré-opératoire en cas d’indication chirurgicale
  • BU négative (ou leucocyturie isolée en cas d’appendicite pelvienne)
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11
Q

Appendicite : examens complémentaires ?

A

=> Aucun examen complémentaire systématique : diagnostic possiblement clinique

Echographie abdominale
= Examen de référence (Se/Sp = 95%) : opérateur-dépendant
- Appendice de diamètre > 6 mm, image en cible, Mc Burney échographique, parois épaisses, sans visualisation de la lumière appendiculaire, non compressible, hyperémie au Doppler
- Signes indirects : stercolithe, graisse péri-appendiculaire hyperémiée, épanchement en FID
- Recherche de complications : abcès, épanchement rétro-péritonéal
=> Ne peut pas éliminer le diagnostic si l’appendice n’est pas visualisé en entier

Autres

  • ASP = en 2nd intention dans les cas atypiques ou suspicion d’occlusion : stercolithe, iléus du carrefour iléo-caecal, niveaux hydro-aériques, complication (pneumopéritoine)
  • Scanner abdomino-pelvien : utile dans les formes atypiques, notamment de l’enfant obèse
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12
Q

Appendicite : diagnostic différentiel ?

A

= ADP mésentériques secondaires à une virose (ORL ou respiratoire) :

  • Douleurs abdominales diffuses, prédominantes en FID
  • Echo abdo : ADP mésentériques supra centimétriques avec appendice normal

=> En cas de doute diagnostique : surveillance clinique pendant 24h sous traitement antalgique => élimine le diagnostic en cas d’amélioration ou de stabilisation clinique

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13
Q

Appendicite : traitement ?

A

=> Urgence thérapeutique : hospitalisation, mise à jeun

Mise en conditions

  • Correction des troubles hémodynamiques et hydro-électrolytiques (réhydratation IV)
  • Enfant à jeun, VVP, antalgique IV ± antibiothérapie IV si chirurgie non en urgence ou après opération
  • CPA, bilan pré-opératoire, autorisation parentale d’opérer

TTT chirurgical

  • Voie d’abord : coelioscopie (visualisation de l’ensemble de la cavité abdominale, moindre préjudice cicatriciel) ou laparotomie de Mc Burney (surtout en cas de péritonite)
  • Temps explorateur : inspection de la cavité abdominale, prélèvements bactériologiques
  • Temps curateur : appendicectomie avec envoi de la pièce en anatomopathologie

Suivi
- Surveillance : hémodynamique, douleur, diurèse, transit, reprise précoce de l’alimentation, cicatrice

Complication post-opératoire

  • Abcès de paroi, abcès du cul-de-sac de Douglas, abcès sous-phrénique
  • Péritonite par lâchage du moignon appendiculaire, autre péritonite 2ndr
  • Occlusion précoce post-opératoire
  • Occlusion sur bride (à distance)
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14
Q

Complication de l’appendicite : péritonite appendiculaire ?

A
  • Signes généraux prédominant (AEG, asthénie, fièvre élevée) voire sepsis grave/choc septique
  • Défense généralisée/contracture à la palpation abdominale
  • Tardivement : disparition de la défense généralisée/contracture (péritonite asthénique)
  • Réhydratation IV systématique
  • TTT chirurgical en urgence : appendicectomie + lavage péritonéal
  • Antibiothérapie poursuivie > 48h en post-opératoire, adaptée aux prélèvements per-op
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15
Q

Complication de l’appendicite : abcès appendiculaire avec plastron ?

A
  • Fièvre plus élevée, défense puis empâtement, voire masse en FID

Bon état général :

  • Antibiothérapie probabiliste IV, avec relai oral à 48h si amélioration clinique et biologique, poursuivi pendant 3 semaines
  • Traitement chirurgical après antibiothérapie : appendicectomie

Mauvaise tolérance ou non amélioration à 48h => traitement chirurgical en urgence : appendicectomie + drainage de l’abcès

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16
Q

Appendicite : clinique selon la localisation ?

A

Rétro-caecale

  • Douleur en FID sans défense
  • Attitude antalgique en psoïtis

Sous-hépatique
- Douleur en HCD (≈ tableau de cholécystite)

Pelvienne

  • Douleur sus-pubienne
  • Signes fonctionnels urinaires et rectaux (ténesme)

Méso-coeliaque
- Nausées/vomissements prédominant : syndrome occlusif fébrile précoce

17
Q

Invagination intestinale aiguë : généralités ?

A

Invagination intestinale aiguë (IIA) = pénétration d’un segment intestinal dans le segment sous-jacent par retournement en doigt de gant (boudin d’invagination) : localisation iléo-caecale (90%), iléo-colique ou iléo-iléale
- Primitive (plus fréquente) = par hypertrophie des plaques de Peyer et hyperplasie lymphoïde : nourrisson (pic à 9 mois) et enfant < 3 ans, prédominance masculine, en période automno-hivernale
- Secondaire (plus rare) = pathologie sous-jacente causale : purpura rhumatoïde, mucoviscidose, diverticule de Meckel, duplications digestives, tumeurs
=> Recherche systématique de cause secondaire en cas d’IIA chez l’enfant > 2 ans

18
Q

Invagination intestinale aiguë : clinique ?

A
  • Contexte : nourrisson en bonne santé ± précédé d’un épisode infectieux récent
  • Crises douloureuses abdominales paroxystiques, avec périodes d’accalmie, de plus en plus rapprochées
  • Accès d’hypotonie avec pâleur (malaise) au décours des crises douloureuses (pleurs)
  • Vomissements alimentaire puis bilieux
  • Intolérance alimentaire (refus du biberon)
  • Rectorragie : plus tardives, d’intensité variable

= Examen clinique en période d’accalmie

  • Palpation d’une fosse iliaque droite déshabitée
  • Palpation du boudin d’invagination : masse abdominale mobile plus ou moins perceptible
  • TR : sang, palpation du boudin d’invagination
19
Q

Invagination intestinale aiguë : examens complémentaires ?

A
  • Echographie abdominale = confirmation diagnostique : aspect de boudin (en cocarde en transversal et en
    sandwich en longitudinal), recherche d’épanchement intra-péritonéal, étude des flux artériels et veineux
  • Lavement opaque = seulement en cas de doute échographique : arrêt de progression au contact du boudin (en cocarde de face et pince de crabe de profil) + rôle thérapeutique dans les formes non compliquées
  • ASP (non indispensable) : normale, ou absence d’aération du caecum en fosse iliaque droite, image de boudin d’invagination ± dilatation en amont
20
Q

Invagination intestinale aiguë : traitement ?

A

=> Urgence thérapeutique : hospitalisation, mise à jeun

  • Forme iléo-caecale : désinvagination par lavement opaque ou traitement chirurgical
  • Forme iléo-iléale : évolution spontanément favorable si idiopathique, persistante si secondaire

Lavement thérapeutique
= Lavement hydrostatique (aux hydrosolubles) ou pneumatique ± répété 3 fois, voire sous AG : réduction de l’invagination par refoulement du boudin à la pression => 90% de succès
- Indication = forme non compliquée d’IIA iléo-caecale : Hémodynamique stable, abdomen non chirurgical, absence de pneumopéritoine
- Réalisé sous contrôle scopique, sous sédation, en présence d’un radiologue et d’un chirurgien
Efficacité :
- Clinique : disparition des douleurs abdominales
- Imagerie : Opacification (si produit de contraste) de l’ensemble du cadre colique, inondation franche et massive des dernières anses grêles, absence de ré-invagination sur le cliché en évacuation

Traitement chirurgical
= Expression manuelle du boudin d’invagination, sans traction excessive, avec appendicectomie de principe ± résection intestinale en cas d’échec ou de nécrose apparente
Indication :
- Forme compliquée d’IIA : choc, abdomen chirurgical, pneumopéritoine
- Echec de lavement opaque thérapeutique (10% des cas)
- Récidives multiples : 10 à 15% des cas (même opéré)

21
Q

Hernie inguinale : généralités ?

A

= Persistance du canal péritonéo-vaginal avec paroi musculo-aponévrotique normale (≠ adulte): hernie oblique externe

  • Affection congénitale fréquente (1-4%) et bénigne, prédominance masculine (85%), dans 50% des cas < 1 an
  • Plus fréquente à droite (60%), bilatérale dans 15% des cas
  • Facteurs de risque = prématurité, terrain familial
  • Contenu habituellement intestinal (sauf chez la fille < 1 an : hernie de l’ovaire le plus souvent)
22
Q

Hernie inguinale : clinique ?

A
  • Tuméfaction inguinale intermittente, lors des cris ou des efforts de poussées, arrondie, molle, indolore,
    réductible spontanément ou par pression en haut et en dehors
  • Si tuméfaction non vue : orifice inguinale superficiel élargi
23
Q

Hernie inguinale : traitement ?

A

=> Toute hernie inguinale doit être opérée pour éviter le risque d’étranglement herniaire
- Consignes aux parents (en attendant la chirurgie) : réduire la hernie, consulter en cas de signe d’étranglement
- Intervention chirurgicale sans urgence (dans le mois) ou en semi-urgence en cas d’hernie de l’ovaire (2-3 jours)
=> Chirurgie bilatérale chez le prématuré

24
Q

Hernie inguinale étranglée ?

A
  • Tuméfaction inguinale douloureuse, fixée, irréductible
  • Signes d’occlusion digestive : vomissements, météorismes, AMG tardif
    => Aucun examen complémentaire ne doit retarder la prise en charge

= Urgence thérapeutique : hospitalisation, mise à jeun
- Taxis = réduction manuelle après prémédication, par un praticien expérimenté : réservé à la hernie inguinale étranglée du garçon, sans signes locaux inflammatoires, en bon état général
=> Contre-indiqué chez la fille < 1 an : risque de lésion de l’ovaire

Intervention chirurgicale :

  • D’emblée : Hernie de l’ovaire chez la fille (taxis contre-indiqué), hernie inguinale étranglée évoluée
  • Différée (2 à 3 jours) : après succès du taxis
25
Q

Hernie ombilicale ?

A

= Hernie au travers de l’orifice ombilical : très fréquente chez l’enfant, souvent dans les premières semaines de vie

  • Tuméfaction centrée sur l’ombilic, intermittente, extériorisée aux pleurs ou à la poussée abdominale, molle, réductible
  • Etranglement herniaire exceptionnel
  • Guérison généralement spontanée < 2 ans
  • Abstention thérapeutique généralement, sauf si persistante chez l’enfant > 3 ans
26
Q

Diverticule de Meckel : généralités ?

A

= Reliquat du canal mésentérique : diverticule de 1 à 5 cm situé sur le bord anti-mésentérique du derniers tiers de l’intestin grêle, en amont de la valvule de Bauhin, pédiculé ou sessile avec possible présence de tissu hétérotopique
- Retrouvé chez 2% de la population, révélation à tout âge

27
Q

Diverticule de Meckel : manifestations ?

A

Asymptomatique
= Découverte fortuite per-opératoire (généralement pour appendicite) : dans la majorité des cas

Complication = Généralement dans l’enfance < 10 ans
Occlusion (50%) :
- Invagination intestinale aiguë secondaire : iléo-iléale ± caecal, résistant au lavement, récidivant
- Occlusion intestinale (capotage ou volvulus sur bride ombilicale)
Hémorragie intestinale (hétérotopie gastrique avec sécrétion d’HCl), risque de perforation
Diverticulite : tableau d’appendicite aiguë
Tumeur bénigne ou maligne

28
Q

Diverticule de Meckel : traitement ?

A

= Systématique en cas de complication, discutée en cas de diverticule asymptomatique
- Chirurgical : exérèse du segment de grêle + anastomose termino-terminale
=> En cas d’opération pour syndrome appendiculaire : résection du diverticule seulement si appendice sain

29
Q

Péritonite aiguë : généralités ?

A

Péritonite aiguë = inflammation aiguë de la séreuse péritonéale avec œdème, hyperhémie et hypersécrétion, généralement d’origine infectieuse bactérienne (primitive ou secondaire à une perforation digestive ou une plaie pénétrante de l’abdomen),
ou parfois d’origine chimique (bile, enzymes pancréatiques, acide chlorhydrique)
=> Urgence diagnostique et thérapeutique

30
Q

Péritonite aiguë : clinique ?

A
  • Fièvre habituellement élevée (39-40°), retardée en cas de péritonite chimique
  • Douleur abdominale : volontiers brutale, intense, parfois en coup de poignard en cas de perforation d’un organe creux, initialement localisée puis rapidement généralisée
  • Nausées, refus de l’alimentation, puis vomissements alimentaires puis bilieux
  • Trouble du transit : météorisme abdominal, arrêt des matières et des gaz, ou parfois diarrhées paradoxales
  • Signes de déshydratation (3ème secteur abdominal) : cerné, langue sèche, pli cutané
  • Signes hémodynamiques : TRC > 3s, pouls rapide filant, pincement de la PA différentielle
  • Contracture dans les formes évoluées chez le grand enfant : résistance douloureuse invincible de l’ensemble de la paroi abdominale
  • Défense généralisée, plus volontiers chez le petit enfant
  • Douleur diffuse, plus intense à l’ombilic chez le nourrisson ± omphalite
  • Absence de bruits hydro-aériques
31
Q

Péritonite aiguë : biologie ?

A
  • Hyperleucocytose à PNN, CRP élevée, PCT en cas d’infection bactérienne
  • Ionogramme sanguin : évaluation du retentissement hydro-électrolytique
  • Hémocultures systématiques en cas de sepsis
32
Q

Péritonite aiguë : examens complémentaires ?

A
  • ASP (non systématique) : syndrome occlusif (niveaux hydro-aériques), grisaille diffuse, pneumopéritoine par
    perforation d’un organe creux, stercolithe appendiculaire
  • Echographie abdominale : épanchement abdominal diffus, recherche d’appendicite (la perforation rend
    l’appendicite de taille normal)
  • Scanner abdominal injecté en 2nd intention
33
Q

Péritonite aiguë : étiologie chez le grand enfant ?

A

Péritonite secondaire
- Péritonite appendiculaire (plus fréquente) : à évoquer systématiquement
- Diverticule de Meckel
- Perforation traumatique (contusion abdominale, plaie de l’abdomen) : dont le syndrome de Chance lors d’un AVP (perforation de l’intestin grêle + lésions
pancréatiques + fracture du rachis lombaire)
- Plus rarement : ulcère gastro-duodénal perforé, origine biliaire ou génitale…

Péritonite primitive
= Péritonite spontanée, idiopathique, majoritairement à pneumocoque :
- Syndrome néphrotique 
- MAI : lupus, dermatomyosite...
- Cirrhose hépatique 
- Péritonite tuberculeuse (rare)
- Insuffisance rénale chronique
=> Traitement uniquement médical

Péritonite post-opératoire
= Lâchage de suture d’un organe creux ou d’un moignon appendiculaire, fistule anastomotique, perforation après endoscopie colique…

34
Q

Péritonite aiguë : étiologie chez le nourrisson et le nouveau-né ?

A

Nourrisson

  • Péritonite appendiculaire = plus fréquente : appendicite plus rare que chez l’enfant > 3 ans, mais plus souvent compliquée d’abcès ou de péritonite, souvent de diagnostic tardif (tableau trompeur de gastro-entérite fébrile avec diarrhée ou tableau d’infection urinaire), contracture abdominale moins marquée
  • Diverticule de Meckel : fréquent, souvent de découverte opératoire

Nouveau-né

  • Entérocolite ulcéro-nécrosante : dans les 1er mois de vie
  • Perforation digestive anténatale ou post-natale
35
Q

Péritonite aiguë : traitement ?

A

TTT médical

  • Mise en condition : SNG, VVP ± VVC, scope
  • Antalgie adaptée
  • Rééquilibration hydro-électrolytique
  • Antibiothérapie précoce à large spectre

TTT chirurgical
=> En urgence, dès que l’état clinique est stabilisé (généralement 2 à 3h après admission)
- Voie d’abord : laparotomie ou coelioscopie
- Prélèvements de l’épanchement intra-péritonéal
- Traitement de la cause : appendicectomie, suture de perforation digestive, résection-anastomose, stomie
- Lavage abondant de la cavité péritonéale
- Drainage en cas de poches abcédées enkystées ou si entérocolite ulcéro-nécrosante du prématuré

36
Q

Colique du nourrisson : généralités ?

A

= survenue paroxystique chez un petit nourrisson de pleurs prolongés (jusqu’à plusieurs heures/jour), et de phase d’agitation, de cause inconnue : motif de consultation fréquent, totalement bénin
- Source de sentiments d’incompétence parentale et d’inquiétude

37
Q

Colique du nourrisson : diagnostic ?

A
  • Nourrisson < 4 mois
  • Pleurs prolongés, inconsolables et/ou phases d’agitation inexpliquées en post-prandial
  • Faciès vultueux, abdomen tendu et membres inférieurs repliés
  • Interruption de la crise avec émission spontanée ou provoquée de gaz intestinaux
  • Caractère paroxystique et répété de la crise
  • Isolée : appétit conservé, croissance pondérale normale, transit normal, éveil normal, périodes de calme
    => Aucun examen complémentaire n’est nécessaire au diagnostic
38
Q

Colique du nourrisson : traitement ?

A

=> Disparition spontanée en 3 à 4 mois
- Réassurance des parents sur le caractère bénin et transitoire
- Conseils pour calmer l’enfant : prise dans les bras, emmaillotage, trajet en voiture, massage abdominal
=> Aucun traitement n’a fait la preuve de son efficacité (trimébutine Débridat®, Calmosine®…)
=> Les modifications diététiques (lait sans lactose, hydrolysat poussé) doivent être limités et argumentés
=> Les IPP ne sont pas indiqués devant des pleurs inexpliqués ou des coliques du nourrisson sans RGO acide prouvé