Adolescence Flashcards
Qu’est-ce que l’adolescnce?
période de la vie entre l’enfance et l’âge adulte. Augmentation de l’écart entre accès à la maturité sexuelle et accès à la maturité sociale.
- Difficile de définir les balises pour déterminer le début et la fin.
- Étape importante qui comporte de nombreux changements/transformations avec d’importants impacts. Certains disent qu’il s’agit d’une deuxième naissance.
Quelles sont les balises de l’ado?
Début biologique : puberté.
Sortie de l’adolescence : clôture sociale, statut adulte. Plus liés à des événements sociaux. Fin des études, emploi, départ de chez les parents. Différents seuils, dépend de tellement de facteurs. Période plus ou moins large. Seuils institutionnalisés dans la société : responsabilité pénale, accès à certains privilèges, âge légal.
Qu’est-ce qui explique l’élargissement de la période de l’adolescence avec le temps?
Le seuil de puberté a tendance à apparaitre de plus en plus tôt.
Le seul de la vie adulte arrive plus tard (avant les enfants travaillaient tôt, mariage en bas âge, moins d’études).
Puisque la période est plus élargie aujourd’hui, devient important de se poser davantage de questions sur cette période.
Quels sont les rites de passage pour l’accèes à la vie adulte?
- Rituel de séparation : isole l’individu pour créer une distance.
- Période de marge ou de transition : passer au travers de différentes épreuves.
- Rituel d’agrégation : par la religion.
- Aujourd’hui, ce manque de rituels amène parfois les gens de se créer eux-mêmes des rituels (bal des finissants, initiations).
Quelles sont les principales zones de développement ou de transformation à l’adolescence ?
Transformations physiques : on passe d’un corps d’enfance à un corps d’adulte. Bouleversements physiques qui s’échelonnent sur 3-4 ans. Transformations parfois violentes/brutales, mais a une période de notre vie que nous en sommes conscients. Elles se font de façon rapide et drastique, peut créer de l’angoisse.
Transformations cognitives : changement dans la façon de penser. Cognitions s’adaptent pour éventuellement penser comme un adulte. On atteint un certain niveau de maturité. Exercer notre jugement moral de façon éclairée (responsabilité pénale).
Transformations identitaires : change complètement notre façon de se présenter. Processus d’individualisation, on se considère comme une personne à part entière. La question d’autonomie passe par le fait de se définir comme un individu, identité propre. À cette étape, on prend une distance par rapport aux figures parentales, pour se développer en adulte sans avoir référence à ses parents. Recherche une cohésion/immunité pour cristalliser/stabiliser son changement vers l’adulte.
Transformations au niveau social : permet à l’adolescent d’aller voir à l’extérieur de la famille (distance) pour investir de nouvelles relations (pairs), nécessaire pour le développement de son identité (party de sous-sol, gang, amis).
- Peut créer une crise parce que les changements/transformations se font de façon contraignantes (pas le choix de les vivre), peut créer une crise.
Pourquoi l’adolescence est plus propice aux troubles de comportements?
Biologique –» puberté. Réaction à la transformation pubertaire. Décalage entre évolution biologique et cognitif (pas la maturité), biologique avant, donc ne sait pas comment exprimer ce qu’il vie et peut se traduire par des coming out/agressivité (gars = violence. Filles = envers elles-mêmes).
Cognitif (moral) –» maturité. Explication du biologique.
Identitaires –» affirmation. Établir de nouveaux points de repères parce que nos anciens sont brouilles, doit apprivoiser ses nouvelles frontières (territoire de liberté). Pour connaître ses frontières et l’ampleur, il doit tester les limites, ce qui peut mener à des conduites de ruptures (distinction avec parents) et des conduites d’exploration (aller voir jusqu’où on est capable d’agir). Le rôle de l’adulte est là pour indiquer aux jeunes où se situe les limites, rappeler les interdits, les normes. Toujours en acceptant que le jeune va les transgresser, donc l’adulte ne doit pas réagir de façon alarmante. Les adultes doivent établir les frontières et ne pas dramatiser les transgressions. Cela nous permet d’accepter que les transgressions soient des conduites normales/d’exploration. Il faut cependant distinguer les conduites d’exploration et les conduites pathologiques (troubles comportements récurrents, nécessitent intervention).
Social –» révolte. Voir explication de l’identitaire.
Comment distinguer des comportements d’exploration et les comportements pathologiques/problèmes au niveau de l’adaptation sociale (frontière entre normal et pathologique)?
Conduites d’essai/d’expérimentation : adolescent essaie d’explorer ou de tester les limites, recherche d’autonomie. Même si conduite transgressive, ça sert à l‘individu de se préparer à la vie d’adulte en connaissance les limites/règles. On ne ferme pas les yeux, mais on continue d’observer. Ex. : fume un joint, on intervient pour poser limites (rappel à l’ordre).
Conduites pathologiques : question de souffrance, inadaptation sociale, santé mentale. Les transgressions représentent une entrave au développement normal de la personne, on se remet en question. Conduite qui va poser plus de problèmes à long terme. Ex. : grosse consommation, on intervient sur toxico si on a déjà posé les limites et que c’est récurrent.
Qu’en est-il de l’adolescence et l’intervention?
- L’intervention ne doit jamais porter sur l’adolescence en soit. L’adolescence en soit n’est pas un problème, c’est un passage obligé, ça nous prépare à la vie adulte. Il ne faut donc pas s’attarder là-dessus. Il n’y a pas de remède, autre que la maturité (va venir un jour).
- L’adolescence n’est pas un état pathologique. C’est une étape de vulnérabilité. Les impacts peuvent avoir une portée à long terme. Période cruciale d’où l’importance de bien trouver les manifestations pathologiques pour limiter les problématiques au niveau adulte.
- Si la motivation pour consommer est en lien avec la curiosité, expérimenter = normal, c’est en lien avec l’exploration d’un adolescent. Si motivé par la souffrance, geler des problématiques = pas en lien avec la logique de l’adolescence, pourrait se cristalliser et devenir problématique à l’adulte.
