Appareil Locomoteur Flashcards
(201 cards)
Définition de la consolidation osseuse
Restauration anatomique et biomécanique du tissu osseux, ad integrum, sans cicatrice après une fracture (qu’elle soit due à une traumatisme, à une ostéotomie, à une arthrodèse)
= processus multi-étape de réparation récapitulant en partie le développement osseux normal
Les phases de consolidation osseuse secondaire
(1) inflammation = 10%
(2) réparation = 40%
(3) remodelage = 70%
La phase inflammatoire de la consolidation osseuse secondaire
H24 à J7
Phase indispensable consistant en la constitution d’un hématome permettant un afflux de leucocytes et de macrophage
- combattre l’infection
- résorber les tissus nécrosé
- recruter et induire la prolifération de CS issues de la moelle osseuse et du périoste
- développement de la MEC
- neovascularisation extraosseuse périphérique transitoire
➡️ tissu de granulation = tissu conjonctif lâche avec angiogenèse et phagocytose favorisant la stabilisation mécanique
La phase du cal mou de la consolidation osseuse secondaire
J2 à S3/S4 (1ère étape de la phase de réparation)
= formation d’un tissu fibrocartilagineux au niveau des extrémités fracturaires, dans le décollement periosté, par les fibroblastes et les chondroblastes, dans des conditions d’hypoxie relative, en présence de FdC, dans un contexte de micromobilité et dans le but de stabiliser le foyer fracturaire
La phase du cal dur de la consolidation osseuse secondaire
S3/S4 à moins de 6 mois
= dans des conditions de stabilité de VASCULARISATION, ostéogenèse très active permettant l’élaboration de matrice osseuse selon
(1) une ossification endochondrale transformant le cal fibrocartilagineux en os immature trabeculaire
(2) une ossification intramembraneuse débutant à distance du site fracturaire (périoste, endoste, médullaire) et aboutissant à un os immature trabeculaire
À terme, un pont interfragmentaire d’os immature trabeculaire assure la solidarité mécanique et la stabilité
La phase de remodelage de la consolidation osseuse secondaire
1 à 4 ans
= remplacement d’os immature en os lamellaire grâce à une coordination résorption/formation sous l’effet de contrainte mécanique et aboutissant au rétablissement de la géométrie normale de l’os
(1) os immature ➡️ os lamellaire : formation d’ostéons multidirectionnelle pendant 16 semaine
(2) remplacement progressif pour obtenir une histologie normale : recréation d’un système haversien au niveau cortical et restauration du canal médullaire
La consolidation osseuse primaire
Processus rare intervenant dans un contexte d’extrême stabilité (fracture incomplète, réduction, fixation interne rigide) où les extrémités fracturaire sont en contact étroit
- direct de contact :
- direct par transformation
Facteurs généraux influençant la consolidation osseuse
(1) âge (fracture du fémur : à 3 ans = 4S ; adulte = 3/6 mois)
(2) état nutritionnel
(3) tabac (mauvaise vascularisation)
(4) diabète, hyperparathyroidie, osteomalacie
(5) prise de médicament comme les corticoïdes ou des AINS (la phase inflammatoire étant capital)
Les facteurs locaux influençant la consolidation osseuse
(1) la complexité de la fracture
(2) altération vasculaire
(3) la mobilité du site fracturaire
(4) le type d’os (membre supérieur > membre inférieur ; fémurs > tibia)
(5) le segment osseux atteint (métaphyse/epiphyse > diaphyse en raison de la vascularisation)
(6) pathologie locale (infection, os irradié, tumeur)
Les complications locales de la consolidation osseuse
- retard de consolidation
- consolidation vicieuse : déplacement secondaire par réduction instable, défaut de réduction initiale
- absence de consolidation : non union au delà de 6 mois = pseudarthrose car défaut de vascularisation, mobilité excessive, infection
Panaris et phlegmons
Panaris = infection des partie molles des doigts ou de la main qui se développe dans une néocavité Phlegmon = infection qui se développe dans un espace anatomique de la main ou des doigts (espace celluleux de la main ou gaine synoviale tendineuse)
Le terrain de survenu d’un panaris ou d’un phlegmon
Facteurs favorisants = déficit immunitaire
(1) diabète
(2) éthylisme
(3) toxicomanie
(4) SIDA
(5) traitement immunosuppresseur ou corticoïdes
Nature des germes à panaris et phlegmon
Germes venant de la flore du patient.
Infections = 75% monobacteriennes
65% staphylocoque doré
15% streptocoque
12% entérobactéries (E. Coli, prétéus, germe urinaire)
+ germes particuliers : anaerobie dans les morsures humaines, germes telluriques dans les piqure de rose
Les stades d’extension d’un panaris
(1) stade inflammatoire réversible
(2) stade collecté irréversible
(3) stade de diffusion (= complication) irréversible
Le stade inflammatoire des panaris
- Signes inflammatoires locaux : rougeur, chaleur, œdème
- Pas de fièvre
- Douleur spontanée mais pas de douleur nocturne lancinante et pulsatile
- Stade réversible spontanément ou avec traitement
Stade de collection des panaris
- Inflammatoire plus marquée
- Collection de pus palpable (fluctuations)
- Douleur intense, pulsatile et insomniante
- Signes régionaux : ganglions en amont (épitrochléen voire axillaire), lamphangite
+ signes renforçants le diagnostic :- fièvre (38°)
- rare leucocytose
- augmentation de la CRP puis de la VS
–> Chirurgie indispensable
Le stade de diffusion des panaris
= stade de complication = propagation aux tissus voisins
- à la peau : fistulation
- à l’os : ostéite
- aux articulations : arthrite
- aux tendons et gaines : phlegmon, nécrose du tendon voire du doigt
Les complications à rechercher pour tout panaris
(1) Phlegmon palmaire (douleur au cul de sac proximal)
(2) Arthrite et ostéite (douleur à la mobilisation)
(3) tendon
Faire le diagnostic positif d’un panaris
(1) douleur sur une extrémité
(2) augmentation de la chaleur locale
(3) fièvre (inconstante) au stade collecté
(4) adénopathie inconstante au stade collecté
Faire le diagnostic topographique d’un panaris
- péri-unguéal
- pulpaire (extension aux fléchisseurs)
- dorsal (extension aux articulation et aux extenseur)
Faire le diagnostic d’extension d’un panaris
- articulation : douleur à la mobilisation passive douce
- espace celluleux : douleur au culs-de-sac proximaux des fléchisseurs
- os : recherche d’ostéite
- tendon : Fléchisseur commun superficiel et profond, extenseurs (crochet irréductible)
Faire le diagnostic positif d’un phlegmon
(1) Douleur sur les espace celluleux ou au niveau des gaines d’évolution rapide
(2) Augmentation de la chaleur locale
(3) Fièvre fréquente et adénopathie
(4) Rechercher une porte d’entré (plaie, piqûre)
Localisation des phlegmons
(1) sus-aponévrotique palmaire = durillon infecté
(2) sous-aponévrotique thénarien
(3) sous-aponévrotique hypothénarien
(4) sous-aponévrotique palmaire moyen
(5) dorsale
(6) commissural
Les phlegmons des gaines synoviales
- Douleur au pli de flexion du poignet pour I et V
- Douleur à la base des doigts pour lI, III, IV (
(1) Phlegmon des gaines débutant :- Douleur spontanée augmentée à la pression du cul-de-sac supérieur
- Rechercher la porte d’entrée
(2) Phlegmon des gaines collecté : - Douleur pulsatile, vive et insomniante
- Oedème
- Doigts en crochet irréductible
- Douleur traçante le long de la gaine