Attention et négligence Flashcards
(43 cards)
Quelles sont les principales composantes de l’attention ?
- Intensité
- Alerte tonique
- Alerte phasique
- Attention soutenue
- Vigilance - Sélectivité
- Attention sélective
- Capacité de traitement
- Attention divisée
Qu’est-ce que l’alerte tonique ?
Correspond à l’état d’éveil d’un sujet. Elle sous-tend sa capacité à réagir de manière adéquate aux exigences auxquelles il est confronté. Cet aspect de l’attention correspond au niveau d’activation corticale du sujet et recouvre les fluctuations diurnes du niveau d’éveil et des performances. Les fluctuations du niveau d’éveil en cours de journée ont une base essentielle physiologique et sa régulation est modulée par une vaste structure cérébrale se situant au niveau du tronc cérébral, soit la formation réticulée.
Comment évalue-ton l’alerte tonique ?
L’évaluation de l’alerte tonique se traduit par une objectivation de la lenteur. On procède à une tâche qui requiert de la part du sujet la simple détection de signaux (modalité visuelle ou auditive), ce qui permet d’étudier de manière isolée et relativement pure la vitesse de réactivité visuo-motrice ou auditivo-motrice, incluant des épreuves de temps de réactions simples.
Qu’est-ce que l’alerte phasique ?
Correspond à la facilitation instantanée et généralisée de la performance induite par un signal avertisseur. Elle reflète l’optimisation de l’état de préparation, c’est-à-dire de réceptivité et de réactivité d’un sujet lorsque l’information qu’il va avoir à traiter est précédée d’un signal l’avertissant de l’imminence de son apparition. C’est un changement volontaire, soudain et transitoire.
Un signal avertisseur visuel et/ou auditif bref est suivi, au terme d’un intervalle dont la durée varie aléatoirement, par l’apparition de la cible à laquelle le sujet doit réagir le plus rapidement possible.
Comment évalue-t-on l’alerte phasique ?
Pour évaluer l’alerte phasique, on procède à une analyse de temps de réponse en fonction de la modalité sensorielle du signal avertisseur étant soit visuel, auditif ou mixte.
Qu’est-ce que l’attention soutenue ?
La notion d’attention soutenue renvoie au moment où le flux d’information est rapide et continu, et nécessite un traitement actif ininterrompu de la part du sujet. Il d’agit de maintenir un niveau d’efficience adéquat et stable au cours d’une activité d’une certaine durée sollicitant un contrôle attentionnel continu. C’est le terme contraire à la vigilance.
Pourquoi une personne peut-elle avoir de la difficulté à conserver son attention soutenue ?
- Surcharge de traitement
- Implication d’une FE déficitaire
- Incapacité à mobiliser les ressources nécessaires
Comment s’exprime un déficit de l’attention soutenue ?
Fatigue
La fatigue se manifeste par une diminution progressive de l’efficience attentionnelle au fil des tâches, soit une augmentation du temps de réaction et une détérioration progressive des aspects qualitatifs des réponses.
Comment évalue-t-on l’attention soutenue ?
Pour évaluer l’attention soutenue, on impose une tâche permettant un enregistrement prolongé et continu, tant de la qualité ou de la rapidité des performances. Certaines de ces épreuves se caractérisent par un niveau d’exigences élevées sur le plan cognitif, dans le but d’amener le sujet à fonctionner à la limite de ses possibilités. Ces tâches permettent d’examiner la stabilité et l’efficience du sujet au cours de tâches dans lesquelles le niveau de sollicitation cognitive est minimal, mais requiert un rythme de traitement soutenue
Qu’est-ce qu’un lapsus attentionnel ?
Les lapsus attentionnels sont des phénomènes assez fréquents et directement liés à l’attention soutenue. Il s’agit de relâchements transitoires de courte durée de l’attention en cours d’activité. Ces « blancs » attentionnels peuvent se manifester soit par l’absence de réponse dans une tâche continue, soit par un allongement soudain et marqué des temps de réaction
Qu’est-ce que la vigilance ?
La vigilance est un état de préparation à détecter et à réagir à certains changements discrets apparaissant à des intervalles de temps variables au sein de l’environnement. Il s’agit de la capacité à maintenir un niveau d’efficience attentionnelle suffisant dans des tâches monotones de longue durée, au cours desquelles le nombre de stimuli auxquels il peut réagir est peu élevé. Les événements pertinents auxquels ces sujets ont à interagir sont rares, voire même inexistants. Néanmoins, leur attention doit constamment rester en éveil afin d’être prêt à intervenir. Très peu d’informations pertinentes sont à traiter par le sujet.
Comment évalue-t-on la vigilance ?
L’évaluation de la vigilance peut se faire par des tâches de surveillance portant sur la détection d’événements rares. La stabilité de l’efficience attentionnelle est appréciée à partir du nombre de détections correctes et du nombre d’omissions ou fausses alarmes éventuelles, c’est-à-dire la réaction du sujet aux stimulus non pertinents.
Aussi, on peut utiliser des épreuves où le sujet doit surveiller l’apparition discrète de variation d’un facteur visuel ou auditif.
Qu’est-ce que l’attention sélective ?
Correspond au type d’attention impliqué dans le processus et le filtrage d’information importante en la présence de distracteurs.
Cette attention est connectée au cortex préfrontal au cortex cingulé antérieur.
Le mécanisme de l’attention sélective est double : 1) activation de processus de centration sur l’objet de l’attention; 2) inhibition active d’éléments distracteurs potentiellement perturbateurs et pouvant interférer avec la focalisation.
Qu’est-ce que la focalisation dans l’attention sélective ?
La focalisation (aspect central du système attentionnel) peut s’opérer sous le contrôle volontaire du sujet ou être déclenchée par des stimuli extérieurs (réflexe d’orientation à la suite d’une stimulation inattendue). C’est le retrait de certains éléments afin d’en traiter plus efficacement d’autres
Qu’est-ce que la distractibilité dans l’attention sélective ?
La distractibilité c’est la difficulté à maintenir le focus attentionnel en dépit d’éléments distracteurs qui engendre la perte de contrôle interne (interférence avec la tâche en cours). Elle peut être causée par une lésion du cortex préfrontal dorsolatéral.
Comment évalue-t-on l’attention sélective ?
Pour l’évaluer, on observe si le sujet est en mesure d’éliminer un stimulus pour en faire ressortir un autre, notamment par des tâches de discrimination visuelle, de figures enchevêtrées ou d’observation d’un amorçage négatif ou de suppression.
Qu’est-ce que la flexibilité cognitive ?
La flexibilité cognitive est un mécanisme essentiel intervenant dans toute situation complexe. Elle revoie à la capacité de réorienter les contenus de pensées et l’action afin d’être à même de percevoir, traiter et réagir aux situations de différentes manières. Un déficit en flexibilité cognitive se manifeste par un comportement de persévération et un manque de souplesse mentale.
Comment se fait la flexibilité cognitive au niveau perceptif et au niveau réactif ?
La flexibilité cognitive est impliquée à plusieurs niveaux.
Au niveau perceptif, l’attention est dirigée vers les éléments pertinents. Le déplacement du spot attentionnel peut s’opérer au niveau externe (plan comportemental) ou au niveau interne (plan mental).
Au niveau de la réaction, c’est elle qui oriente le choix des réponses. Finalement, au niveau cognitif, il y a une modification de la perspective ou de la manière d’appréhender la situation.
Comment évalue-t-on la flexibilité cognitive ?
Pour l’évaluer, on utilise des tâches exigeant le passage d’un type de registre (changement de but) à un autre, ou le déroulement d’opérations successives (changement de programme d’action ou de stratégie) qui ne sont pas prédéterminées par les stimuli auxquels le sujet est confronté.
Qu’est-ce que sont les manifestations externes de l’orientation de l’attention ?
C’est l’ensemble des signes comportementaux témoignant de la qualité de l’orientation de l’attention : le mouvement des yeux, l’orientation du regard, l’orientation de la tête ou l’orientation du tronc. Elles peuvent représenter un balayage visuel, un maintien du regard sur une cible et des saccades oculaires. Certaines manifestations externes conditionnant une orientation adéquate de l’attention sont difficiles à apprécier uniquement à partir de la simple observation.
Ces manifestations peuvent être perturbées à la suite d’un dysfonctionnement cérébral tel qu’une héminégligence visuelle, une lésion pariétale gauche ou un syndrome de Balint. Ces troubles entravent les capacités de lecture et d’écriture des patients qui en souffrent et augmentent les risques de se heurter et de chuter. La conduite automobile est aussi proscrite.
Qu’est-ce que le déplacement interne de l’attention ?
L’attention peut être orientée vers une source de stimuli différent de celle vers laquelle les organes de sens sont dirigés. Par exemple, une personne peut regarder la personne qui lui parle, tout en orientant volontairement son attention vers une discussion d’un groupe voisin qui l’intéresse.
Qu’est-ce que la capacité de traitement ?
Cela reflète le fait que la quantité de ressources attentionnelles disponible est limitée. Au-delà d’un certain niveau de sollicitation, il n’est pas possible d’affronter efficacement certaines situations. Parfois, la prise de certaines informations ou activités peuvent s’effectuer un dehors de tout contrôle attentionnel. Toute activité sur-apprise se déroulera de manière automatique, en ne recrutant qu’un minium de ressources attentionnelles, voire en l’absence de tout contrôle attentionnel conscient.
Chez un sujet ayant une lésion cérébrale, on peut observer une perte de différents automatismes (ex : de marcher ou parler). Les tentatives de compensation de certains déficits nécessitent un effort accru d’attention volontaire et le déroulement de différents schèmes comportementaux (auparavant automatisés) ne peut s’opérer que par des processus contrôlés. De plus, la capacité de ressources attentionnelles disponibles peut être diminuée et s’avérer insuffisante pour la réalisation d’autres activités concurrentes.
Qu’est-ce que l’attention divisée ?
La notion d’attention divisée renvoie à deux mécanismes distincts, soient la distribution de l’information et l’exécution simultanée de la tâche.
- La distribution de la tâche correspond au traitement de deux sources d’information de manière simultanée. Pour l’évaluer, ou soumet le sujet à deux épreuves de temps de réaction simples, le contraignant ainsi à surveiller simultanément les deux sources potentielles.
- L’exécution simultanée de tâches correspond à une situation au cours de laquelle un sujet doit réaliser en même temps plusieurs tâches. Ceci nécessite, en plus du contrôle simultané, l’émission conjointe de plusieurs comportements. La performance du sujet dépendra principalement de deux facteurs : le degré d’automatisation des tâches et le degré d’interférence réciproque. Le degré d’automatisation des tâches correspond au fait que plus le degré de compétence ou d’expertise est élevé pour une tâche donnée, plus il sera facile de la mener conjointement à une ou plusieurs autres. Le degré d’interférence réciproque correspond au fait que plus les tâches auront tendance à solliciter les mêmes canaux d’information (mêmes structures cérébrales), plus elles interféreront entre elles lors de leur exécution simultanée. Pour l’évaluer, on utilise une épreuve de double tâche.
Quelles sont les principales zones cérébrales associées à:
- Alerte
- Attention soutenue
- Vigilance
- Attention sélective
- Attention divisée
- Alerte : Formation réticulée
- Attention soutenue : Cortex préfrontal droit, Cortex cingulé antérieur droit, Cortex pariétal
- Vigilance : Cortex préfrontal droit, Cortex cingulé antérieur droit, Cortex pariétal
- Attention sélective : Lobe pariétal postérieur droit, Colliculus supérieur, Thalamus (pulvinar)
- Attention divisée : Cortex préfrontal