Chapitre 9 : Entreprises et organisation Flashcards
(81 cards)
Entreprise
“L’entreprise peut être considérée comme une institution, c’est-à-dire un ensemble stable et organisé d’éléments et de relations formées en vue d’accomplir l’œuvre de production.”
“L’entreprise est l’institution cardinale du capitalisme”
François Perroux
Même champ sémantique que l’entreprise (3)
La filiale, l’établissement et le groupe
Filiale
Entreprise détenue à plus de 50% par une autre entreprise
Établissement
Unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l’entreprise
Groupe
Entité économique formée par un ensemble de sociétés controlée par une même société qui a le pouvoir de nommer la majorité des dirigeants
Différentes tailles d’entreprises
- Petites et moyennes Entreprises (PME) <250 (dont microentp <10)
- Entreprises de taille intermédiaire (ETI) < 5000
- Grandes entreprises (GE) > 5000
Quels critères pour classer les entreprises ?
- leur taille (effectifs)
- indicateurs de richesse créée (CA, VA, EBE)
- Indicateurs financiers, de marché (capitalisation boursière)
2 types d’entps individuelles + dates et 2 types de société
- Auto-entrepreneur (2019)
- EIRL = entreprise individuelle à responsabilité limitée (2011)
- Société de personne : responsable sur l’ensemble de leurs biens
- Société de capitaux : responsabilité limitée à leurs apports (SA + SARL)
Entreprise publique + observation
Entreprise sur laquelle l’État peut exercer directement ou indirectement une influence dominante du fait de la propriété ou de la participation financière
=> Désengagement de l’État producteur dans l’économie (variation car nationalisation / privatisations)
ESS
Économie Sociale et Solidaire : rassemble les entreprises qui cherchent à concilier activités économiques et utilité sociale, donnant la primauté aux personnes sur la recherche de profits = mutuelles, coopératives, associations, fondations,…
Le principe est d’avoir une utilité collective, but non lucratif
Fonctions de l’ESS
- Production de biens et services à moindre coût pour la collectivité
- Réparation du tissu social
Qui néglige la figure de l’entrepreneur ?
Les classiques Smith et Ricardo, les néoclassiques (se concentrent sur l’homo oeconomicus) = Walras, le marché coordonne toutes les décisions
+ Keynes, s’intéresse seulement à sa psychologie (guidé par les esprits animaux, opinion dominante)
Qui valorise la figure de l’entrepreneur ?
- Classiques : JB Say, possède des qualités, coordonne les projets, capacité de jugement, innovant, persuasif
- Néoclassiques : Marshall, portrait élogieux des entreps qui innovent, aptitude à la prospective, l’innovation et l’organisation
- Cantillon (17ème, 18ème) : “gens à gage incertain” = preneur de risques
- Israël Kirzner (autrichien) : répare les “trous de coordination” + Von Mises : capacité à identifier les opportunités
Qui a une vision négative de la figure de l’entrepreneur ?
Marx “l’homme aux écus” est un exploiteur voué à faillir
Auteur qui a une double vision de l’entrepreneur
Schumpeter
- Théories de l’évolution économique (1911) :”véritable aventurier des temps modernes”, singularité, rompt avec les routines, qualités exceptionnelles + introduit 5 combinaisons
- Capitalisme, socialisme et démocratie (1942) : l’entrepreneur est menacé par les GE bureaucratisées, “crépuscule de l’entrepreneur”
=> légende de l’entrep qui réapparait dans les années 80 avec la 3RI technologique
Dimension historique de l’entrep
- 1RI : marchand issus en grande majorité de familles de négociants, opèrent dans la proto-industrialisation
- 2RI : ère du capitalisme managérial (crépuscule de l’entrep) = ingénieurs entrepreneurs (Edison, Eiffel), compléxité et taille croissante = effacement entrep, GEM
Capitalisme spontané vers organisé - 3RI : limites de l’entreprise managériale qui apparaissent, retour de l’entrep, discours libéral et initiative indiv
Typologie de l’entrepreneur
Uzundis et Boutillier
- Entrepreneur traditionnel
- Entrepreneur socialisé pro-actif : start-ups, capable de proposer des stratégies innovantes (K social, culturel et parfois éco ++). Alimentent le potentiel industriel des GE
- Entrepreneur socialisé réactif : entrepreneur par défaut, peu qualifié, entre en relation avec les autres que s’il y est contraint
Dimension sociale de l’entrepreneur
- L’entrepreneur s’appuie sur un capital social au sens économique (fonds apportés dans l’entreprise) et sociologique (ressources intellectuelles sur lesquelles il peut s’appuyer)
- Compte sur les institutions = loi Sherman Anti Trust (1890), small business act (1953)
- Rôle de la famille = T.Philippon, le capitalisme français est souvent dirigé par de grandes familles
Concentration
Processus qui conduit à la production par des entreprises de moins en moins nombreuses sur le marché et de plus en plus grosses.
Entrepreneurs et entreprise aux premiers temps de la RI
- La petite entreprise comme forme dominante, cf faibles, i faible, peu de détours de pro, la firme est un assemblage de contrats bilatéraux courts, la coordination se fait par le marché
- Structures d’entp diverses : proto-industrialisation, manufacture et fabrique, usine
- Concentration limitée jusqu’en 1880 car cf modestes (sauf CdF, ou métallurgie : Schneider)
Proto-industrie
Petites entreprises en situation d’atomicité, la concurrence est très relative, ce sont des entps sur des marchés enclavés. L’information est très imparfaite sur la réalité du marché
La législation importante dans le cas français :
- Le code de commerce en 1807 qui définit 3 formes sociétaires
- Les sociétés anonymes en 1867
- SARL en 1925
=> En 1880, l’entreprise se confond encore avec l’entrepreneur puisque 90% des entreprises ont moins de 5 salariés.
Citation Joan Robinson concentration
“la volonté des firmes de s’agrandir a été un trait caractéristique depuis son début, à la vérité, s’il n’en avait pas été ainsi, le capitalisme n’aurait jamais existé”
Raisons de la concentration lors de la 2RI
- Raison technique : les coûts fixes deviennent importants (liés au progrès technique) et la concentration permet les éco d’échelle
- Raison stratégique : en CPP, en longue période, le profit devient nul. Le pouvoir de marché, acquis par la taille de l’entreprise permet de fixer des prix plus profitables
- Raison de conjoncture : crise de 1873-1895 (1ere GD) se traduit par une baisse de la renta du k, + faillites