CM 9 : Les bases neurales du contrôle inhibiteur Flashcards
(3 cards)
Qu’est-ce que le contrôle inhibiteur?
Le contrôle inhibiteur se définit comme étant la capacité à résister à des automatismes, tentations ou interférences et de s’adapter face à des situations complexes. Le contrôle inhibiteur joue un rôle important dans le développement cognitif.
Les capacités du contrôle inhibiteur prédisent, chez les enfants et les adolescents, les succès scolaires et professionnels futurs, l’adaptation sociale ainsi que la santé mentale et physique.
On distingue le contrôle inhibiteur froid (résolution d’un conflit dans un contexte neutre) et le contrôle inhibiteur chaud (résolution d’un conflit dans un contexte émotionnel). Aite et al. (2018) et Somerville et al. (2011) ont mis en évidence une dissociation entre le contrôle inhibiteur chaud et le contrôle inhibiteur froid à l’aide des tâches de stroop chaude et go/no-go chaude. On peut également mesurer le CI avec la tâche Stop Signal.
Quelles sont les bases neurales du contrôle inhibiteur froid?
Au niveau du cortex préfrontal, le CPF latéral a un rôle important dans le CI, plus specifiquement au niveau du CPFDL et le CPFVL (se trouve au niveau du gyrus frontal inférieur, ou IFG gauch et droit).
Le CI ne sollicite pas uniquement le CPF, mais également un réseau cortico-subcortical qui inclut notamment, le cortex cingulaire antérieur dorsale (ACC dorsale, projette principalement vers CPF latérale, activité diminue dans tâches chaudes), le cortex insula antérieur (AIC, rôle important dans la contrôle d’interférences, détection et traitement des événements saillants comme le stop signal), l’aire pré-motrice supplémentaire (pré-SMA, contrôle moteur, connection essentielle avec IFG) et les ganglions de la base (noyau sous-thalamique et striatum dorsale, c-à-d ou noyau caudé, connecté avec DLPFC).
Dans un entraînement de l’inhibition, une amélioration dans la tâche Stop Signal (SSRT plus courte) est associée à une diminution de l’activation dans les régions impliquées dans le CI. Cela prouve que ce réseau devient plus efficient et demande moins de ressources/activité dans les tâches d’inhibition.
Dans les tâches de Stroop et de Simon (stroop test avec flèches), l’activation du réseau inhibiteur est associée aux stimuli incongruents (avec conflit).
IFG gauche = aire de Broca mais aussi critique pour CI
Quelles sont les bases neurales du contrôle inhibiteur chaud?
Les bases neurales des fonctions exécutives chaudes sont moins étudiées à ce jour.
On a un rôle critique du CPF ventromédian dans la régulation des émotions (fortement connecté avec l’amygdale). Les patients cérébolésés sont moins performants dans la Iowa Gambling Task (pioche davantage les piles désavantageux).
Le cortex cingulaire antérieur ventrale augmente son activité lors de l’exécution de tâches émotionnelles. Son activité diminue dans les tâches cognitives neutres (ex. Stroop classique).
On a une implication du cortex cingulaire postérieur (PCC) dans les tâches émotionnelles, qui est connecté avec l’amygdale el le cortex orbito-frontal (OFC), qui sont aussi importants.
Le striatum dorsale (noyau caudé, ganglion de base) est impliquée dans le CI, comme le gyrus frontal inférieur (IFG).
