cours 2 : Grandes approches en évaluation Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la classification ?

A
  • Placer des objets dans des catégories distinctes, ou sous-groupes, à partir de certaines règles
  • La classification (mettre dans des classes/ des groupes) est centrale dans presque toutes les sciences naturelles, mais aussi sociales, humaines et psychologiques (Bailey, 1994) (faire de l’évaluation c’est faire de la classification)
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2
Q

un système de classification est nécessaire pour quoi ?

A

pour organiser les aspects centraux d’une discipline scientifique

ex.

  • Chimie : Tableau périodique des éléments chimiques
  • Biologie : Arbre de classification des espèces vivantes
  • Psychologie / psychoéducation : ? ? ? (DSM-5 ? Englobe pas tout ce qui nous intéresse)
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3
Q

la classification est à la base de l’organisation des connaissances scientifiques aussi pour quelle discipline ?

A

En psychiatrie

ex.
- Psychopathologies (ou troubles mentaux, problèmes d’adaptation, etc.)

  • Facteurs développementaux : génétiques, neurologiques, interpersonnels, etc.
  • Facteurs de risque et de protection : corrélats, marqueurs fixes, facteurs de risque causaux, facteurs de promotion et de protection, etc.
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4
Q

En évaluation, on peut classifier deux choses. quelles sont elles ?

A
  1. des items (symptômes, comportements, émotions, etc. quelque chose de concret que l’on peut coter)
  2. des individus
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5
Q

lorsque l’on classifie des items, quelle approche et quel modèle utilisons nous ?

A
  • approche dimensionnelle
  • modèle mutlivarié (ou psychométrique)
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6
Q

lorsque l’on classifie des individus, quelle approche et quel modèle utilisons nous ?

A
  • approche catégorielle (ou typologique)
  • modèle médical (ou psychiatrique)
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7
Q

Que faisons-nous lorsque l’on utilise une approche dimensionnelle ?

A
  • On classifie des items (cognitions, émotions, sentiments, attitudes, comportements, pratiques parentales, etc.) pour former des dimensions, ou construits latents, ou traits latents
  • on identifie des différences entre les individus le long d’un continuum (les dimensions ou traits sont bipolaires)
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8
Q

Qu’est-ce que l’on fait lorsque l’on identifie des différences entre les individus le long d’un continuum ?

A

○ Il est assumé que tous les individus « possèdent » le trait, mais à divers degrés
○ e.g., Impulsivité : personne n’a aucune impulsivité; nous sommes tous plus ou moins impulsifs.ves à différents degrés

○ On identifie donc des différences quantitatives entre les personnes (i.e., différences interindividuelles)

○ Du pôle positif (ou socialement acceptable) au pôle négatif (ou socialement inacceptable)

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9
Q

Quel type d’analyse utilisons nous généralement lorsque l’on a une approche dimensionnelle ?

A
  • On utilise généralement l’analyse factorielle

Facteurs = dimensions latentes / construits

  • On cherche une structure factorielle qui permet de classifier tous les items qui définissent le (ou les) construit d’intérêt dans des dimensions indépendantes, idéalement non corrélées significativement (i.e., orthogonales)
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10
Q

Que devons nous faire lorsque l’on utilise une approche dimensionnelle ?

A

on doit choisir un critère pour déterminer si un niveau (i.e., un score) est normal ou « anormal »
* e.g., Échelle d’évaluation de l’impulsivité chez les enfants avec des scores qui varient de 0 à 100 : à partir de quel score on détermine qu’un enfant est « significativement plus impulsif » que les autres ??

  • le critère choisi pourra être théorique/conceptuel ou basé sur des données/statistiques
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11
Q

Que faisons-nous lorsque l’on utilise une approche catégorielle ?

A
  • On classifie des individus pour former des groupes, des types, ou prototypes, ou profils latents ou classes latentes
  • On ne veut pas des regroupements d’items, mais des regroupements de personnes
    • e.g., les enfants qui manifestent un nombre déterminé de symptômes d’inattention et d’hyperactivité sont classifiés dans les types de TDAH – type mixte ou type inattention seulement – alors que les enfants qui n’atteignent pas le nombre de symptômes sont classifiés dans le type « sans problème »
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12
Q

Les regroupements de personnes (ou types) peuvent être établis de quelles trois grandes façons?

A

1) Sur une base exclusivement théorique (selon les théories d’un auteur ou d’un groupe d’auteurs, pas basé sur la recherche)
- c’est souvent le cas ; e.g., typologie Myers-Briggs

2) À partir des connaissances tirées des résultats de la recherche scientifique (lire les recherche des autres scientifiques, on se base sur des corrélations démontrées scientifiquement, méta-analyses)
- c’est parfois le cas ; e.g., DSM-5, ICD-11

3) Sur une base empirique (on se base sur des données quantitatives que l’on collecte nous même avec des instruments de mesure) (i.e., avec analyses statistiques)
- c’est plus rarement le cas ; e.g., Morizot & Tremblay, 2002

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13
Q

Qu’est-ce qu’une typologie ? quel autre terme utilisons nous ?

A

une classification qui permet de classifier tous les individus d’une population ou d’un échantillon dans des catégories discrètes, c’est-à-dire mutuellement exclusives (complètement séparées/différentes des autres) (les groupes de personnes)

  • on utilise aussi le terme taxinomie dans les sciences naturelles
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14
Q

quel type de différences identifions nous entre les personnes avec une approche catégorielle ?

A

On identifie des différences qualitatives entre les personnes

  • Certains types sont des individus bien adaptés (la majorité), d’autres sont des individus avec des profils d’inadaptation
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15
Q

Que sont le DSM-5 et ICD-11 ?

A

Les systèmes de classification (ou nosologiques) des troubles mentaux (ou psychopathologies) qui sont très utilisés

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16
Q

Le DSM-5 et l’ICD-11 sont très utiles pour quoi ?

A

pour la communication entre intervenants.es, entre les institutions, pour les assureurs, etc. (langage commun très aidant)

17
Q

Quels sont les problèmes avec la validité des diagnostics du DSM ?

A

1) La complexité de l’adaptation humaine fait qu’il est souvent irréaliste de dichotomiser (perd info. sur la sévérité) (différencier ce qui est un problème et ce qui n’en est pas un est très arbitraire/nombre de critères pour recevoir un diagnostic. En séparant en 2 groupes –> on perd les informations sur le degré de sévérité)

2) Tous les symptômes pertinents ne sont pas nécessairement présents dans la liste préétablie

3) Problèmes avec algorithmes (le nombre de symptômes, période de temps nécessaire pour recevoir un diagnostic) de classification

18
Q

Qu’est-ce que l’approche moderne ?

A

l’intégration des approches dimensionnelle et catégorielle

19
Q

Qu’est-ce que l’évaluation réservée ?

A

« l’évaluation réservée (terme utilisé par différents types de professionnels) implique le jugement clinique du professionnel, au même titre que le diagnostic du médecin, ainsi que la communication de ce jugement ».

20
Q

Qu’est-ce que la «détection» ?

A

« relever des indices de trouble non encore identifié ou de facteurs de risque dans le cadre d’interventions dont les buts sont divers » (de façon non formelle lorsque l’on intervient)

21
Q

Qu’est-ce que le «dépistage» ?

A

« départager les personnes qui sont probablement atteintes d’un trouble non diagnostiqué ou d’un facteur de risque d’un trouble, des personnes qui en sont probablement exemptes » (on utilise des instruments de dépistage systématiquement)

22
Q

Qu’est-ce que l’«appréciation»?

A

(terme utilisé en psychoed) :

« prise en considération des indicateurs (symptômes, manifestations cliniques, difficultés ou autres) obtenus à l’aide d’observations cliniques, de tests ou d’instruments » (c’est de l’évaluation clinique)

23
Q

Qu’est-ce que la «contribution»?

A

« réfère à l’aide apportée par différents intervenants à l’exécution de l’activité réservée au professionnel »

24
Q

Quelle est la distinction entre l’évaluation et le dépistage ?

A
  • Dépistage veut prédire des problèmes pas encore présents ou pas encore cliniquement graves
  • L’évaluation est demandée lorsqu’un problème est présent ou fortement suspecté et on veut clarifier sa nature, sa sévérité ou gravité et sa chronicité
25
Q

Quelle est la distinction entre un trouble et un diagnostic ?

A
  • Le trouble est la condition clinique d’un.e patient.e
  • le diagnostic est l’étiquette qui représente l’information à propos de cette condition suite à une évaluation diagnostique (un diagnostic c’est imparfait, il peut y avoir des erreur diagnostique)
26
Q

Quelle est la distinction entre un diagnostic et une hypothèses clinique/diagnostique ?

A
  • Diagnostic: Assignation formelle d’un individu dans une catégorie d’un système de classification (e.g., DSM-5)
  • Hypothèse diagnostique: Hypothèse de travail clinique servant à faire une conceptualisation de cas et à guider l’intervention (peut être dérivée des mêmes critères)
    - Une hypothèse diagnostique est ouverte; elle peut changer en cours d’intervention suite à l’ajout de nouvelles informations cliniques ou suite à la réaction à l’intervention
27
Q

Quelle est la distinction entre un pronostic et une hypothèses pronostique ?

A

Pronostic: jugement porté sur l’évolution, la durée ou la stabilité d’une condition clinique et les conséquences futures dans le cas où aucune intervention ne serait effectuée

28
Q

Que faut-il connaitre pour établir un pronostic valide et fiable ?

A

○ Continuité / stabilité de la condition clinique ou trouble

○ Facteurs de risque, d’aggravation, de persistance et de récidive / rechute

○ Facteurs de promotion, de protection et de désistement

29
Q

Qu’est-ce que diagnostic différentiel ?

A
  • Processus complexe en quatre grandes étapes
  1. Sommes-nous vraiment en présence d’un problème, d’une psychopathologie, ou est-ce un problème contextuel ou réactionnel transitoire ?
  2. Considérer explicitement différentes hypothèses diagnostiques plausibles
  3. Décider quelle est l’hypothèse diagnostique principale à partir du cadre théorique choisi, des données cliniques recueillies et surtout, du niveau d’urgence
  4. Établir une hypothèse pronostique
30
Q

Qu’est-ce que la comorbidité ?

A
  • Terme médical qui signifie la présence simultanée de deux (ou plus) diagnostics chez un individu
  • Pour les tenants de l’approche dimensionnelle, on utilise plus souvent le terme co-occurrence
  • Important: À noter qu’en évaluation psychoéducative, on tente d’expliquer le pourquoi de la comorbidité (en expliquant la fonction des comportements) autant que celui du diagnostic principal
31
Q

Qu’est-ce que la distinction entre une évaluation diagnostique et une évaluation fonctionnelle ?

A
  • Évaluation diagnostique: l’objectif est explicitement de poser un diagnostic
    • Ne s’intéresse généralement pas aux causes ni aux processus expliquant le développement du problème
    • Les psychoéducatrices ne peuvent pas légalement poser de diagnostic, mais peuvent tout à fait collaborer à une évaluation diagnostique (appréciation, contribution)
  • Évaluation fonctionnelle: L’objectif de l’évaluation est de collecter des données afin d’aider à comprendre les processus explicatifs (i.e., facteurs de risque et de protection, mécanismes de développement, trajectoire) et les fonctions d’un problème d’adaptation
    ○ En raison de son objectif, est aussi appelée « analyse de résolution de problème » par certains auteurs
    • Attention : bien faire la distinction avec « l’analyse fonctionnelle » dans le cadre d’une intervention cognitivo-comportementale