Cours 6 Flashcards

(131 cards)

1
Q

Décrivez le processus de la sélection clonale. (rappel)

A

Lors de ce processus, un antigène se lie à une cellule T ou B particulière et la stimule, afin qu’elle se divise de façon répétitive en clones de cellules de la même spécificité antigénique que la cellule parentale d’origine.

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2
Q

Le CMH de type 1 présente un antigène à quel type de lymphocyte T? (rappel)

A

Lymphocyte T CD8.

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3
Q

Le CMH de type 2 présente un antigène à quel type de lymphocyte T? (rappel)

A

Lymphocyte T CD4.

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4
Q

Vrai ou faux, les cellules T lient les virus ou les antigènes viraux sous leur forme naïve.

A

Faux.

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5
Q

Qu’implique la restriction au CMH de la reconnaissance antigénique?

A

Ceci implique qu’une reconnaissance conjointe de l’antigène et du soi du pepetide viral est nécessaire, afin qu’il y ait destruction de la cellule cible.

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6
Q

Vrai ou faux, l’identification du TCR et de la détermination qu’un fragment peptidique de l’antigène associé au CMH était reconnu par le TCR a toujours été connu depuis de début des études en immunologie.

A

Faux, avant cette identification, il y avait deux modèles de reconnaissances antigéniques par les cellules T.

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7
Q

Quels sont les deux modèles de la reconnaissance antigénique par les cellules T qui ont été proposés avant l’identification des TCR?

A
  1. Deux récepteurs séparés (double récepteur)
  2. Un seul récepteur (“soi modifié”)
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8
Q

Avant l’identification du récepteur des cellules T (RCT), les scientifiques étaient-ils capables de produire des cellules T cytotoxiques (CTL) spécifiques à des cibles infectées ? Qu’est-ce que la découverte du RCT a permis de mieux comprendre ?

A

Avant de découvrir le RCT, on savait déjà entraîner et utiliser des cellules T cytotoxiques pour cibler et tuer des cellules infectées ou cancéreuses, mais on ne comprenait pas encore comment ces cellules reconnaissaient leurs cibles.

La découverte du RCT a permis d’expliquer ce mécanisme de reconnaissance spécifique.

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9
Q

Décrivez brièvement le modèle de reconnaissance à deux récepteurs séparés.

A

Ce modèle propose que deux récepteurs distincts existent sur la cellule T, l’un reconnaissant la molécule CMH et l’autre reconnaissant l’antigène.

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10
Q

Décrivez brièvement le modèle de reconnaissance à un seul récepteur.

A

Ce modèle propose qu’un seul récepteur est capable de reconnaître à la fois la molécule du CMH et l’antigène présenté par une cellule du soi. “Soi modifié”

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11
Q

Quel était le but de l’expérience de Kappler et Marrack?

A

De déterminer lequel des deux modèles de reconnaissance antigénique est vrai, le double récepteur ou le “soi modifié”.

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12
Q

Décrivez les manipulations de l’expérience de Kappler et Marrack.

A

Ils ont fusionné deux clones de cellules T ayant des spécificités différentes pour des antigènes et des molécules de CMH.

Clone 1 : Reconnaît l’antigène OVA (ovalbumine) en présence de la molécule de classe II I-Ak du CMH.

Clone 2 : Reconnaît l’antigène KLH (keyhole limpet hemocyanin) en présence de la molécule de classe II I-Af du CMH.

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13
Q

Dans l’expérience de Kappler et Marrack, si le modèle du double récepteur est correct, quels sont les résultats attendus ?

A

La cellule fusionnée devrait pouvoir reconnaître l’antigène OVA sur des cellules exprimant à la fois CMH IAk et CMH IAf.

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14
Q

Dans l’expérience de Kappler et Marrack, si le modèle du Soi modifié est correct, quels sont les résultats attendus ?

A

La cellule fusionnée ne pourrait reconnaître l’antigène OVA que sur une cellule exprimant le CMH IAk, mais pas sur une cellule exprimant IAf.

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15
Q

Quel était le résultat de l’expérience de Kappler et Marrack?

A

Les résultats expérimentaux ont démontrés que le modèle du soi-modifié est vrai.

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16
Q

Quel est le nom du récepteur dans le modèle de reconnaissance du soi-modifié?

A

Le récepteur spécifique des cellules T ou récepteur T (RCT).

(En anglais : T cell receptor (TCR)).

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17
Q

Que permet le TCR?

A

Récepteur spécifique des cellules T qui permet la reconnaissance de l’antigène (peptide) en association avec le CMH du soi (classe I ou II).

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18
Q

Le TCR a-t-il une restriction au CMH?

A

Oui.

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19
Q

Quelles ont été les difficultés rencontrées lors de l’identification du TCR qui a rendu cette identification tardive? (5)

A
  1. Les cellules T devaient posséder un récepteur antigénique spécifique et clonotypique. (Différences entre les cellules T) ;
  2. Les anticorps ont été identifiés bien avant ;
  3. Les récepteurs membranaires n’ont pas de formes solubles ;
  4. Ils ont une interaction plus faible avec l’antigène que les anticorps ;
  5. Ils sont spécifiques pour l’antigène et le CMH.
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20
Q

Qu’est-ce qui a été assumé par la première expérience d’identification du TCR et qui a été le commencement de son identification?

A

Que puisque le TCR est spécifique pour l’Ag et le CMH, il devait y avoir des différences structurales importantes entre les récepteurs des divers clones.

(Clone de cellule T = Cellule T spécifique pour un complexe peptidique antigénique-CMH du soi donné)

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21
Q

Vrai ou Faux ? Les cellules T spécifiques à différents antigènes possèdent des RCT différents.

A

Vrai
Les cellules T spécifiques à différents antigènes, comme l’ovalbumine (OVA) et le KLH, possèdent des RCT différents, puisque chaque cellule T a un récepteur spécifique pour un complexe antigène-CMH particulier.

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22
Q

Pourquoi chaque cellule T a-t-elle un récepteur (RCT) de séquence différente ?

A

Chaque cellule T exprime un RCT unique qui reconnaît un antigène spécifique, ce qui est dû à la variabilité dans la séquence d’acides aminés (a.a.) du RCT.

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23
Q

Comment pourrait-on isoler et identifier le RCT ?

A

Pour isoler le RCT, on peut produire des anticorps spécifiques qui reconnaissent et se lient au RCT. Ces anticorps peuvent ensuite être utilisés pour identifier et caractériser le RCT de manière biochimique, par exemple via des techniques comme l’immunoprécipitation ou l’électrophorèse.

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24
Q

Comment peut-on générer des cellules T spécifiques à un antigène donné en laboratoire ?

A

On peut immuniser une souris avec un antigène (comme OVA) pour stimuler la prolifération des cellules T spécifiques à cet antigène.

Après immunisation, les ganglions lymphatiques, où ces cellules prolifèrent, sont récoltés pour isoler les cellules T.

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25
Pourquoi récolter les ganglions lymphatiques après immunisation ?
Les ganglions lymphatiques sont le site principal où les cellules T réagissent à un antigène. En les récoltant 7 jours après l'immunisation, on obtient un mélange de cellules T spécifiques à l'antigène OVA et d'autres cellules T non spécifiques.
26
Comment peut-on sélectionner les cellules T spécifiques à l'antigène après la récolte des ganglions lymphatiques ?
On cultive les cellules des ganglions lymphatiques en présence de l'antigène OVA in vitro. Cela permet de stimuler spécifiquement la prolifération des cellules T réactives à OVA, tandis que les autres cellules T (non spécifiques) ne prolifèrent pas.
27
Quel est l’effet de l’immunisation sur la fréquence des cellules T spécifiques à un antigène donné ?
L’immunisation augmente considérablement le nombre de cellules T spécifiques à l’antigène, car la reconnaissance de cet antigène par les cellules T entraîne leur prolifération massive.
28
Pourquoi la fréquence des cellules T spécifiques dans les ganglions lymphatiques est-elle faible avant l’immunisation ?
Avant l’immunisation, seules quelques cellules T dans les ganglions lymphatiques expriment un RCT spécifique pour un antigène donné. La fréquence de ces cellules T spécifiques est donc faible sans stimulation par l'antigène.
29
Comment crée-t-on un hybridome T spécifique à un antigène donné ?
On fusionne des cellules T spécifiques à un antigène (comme OVA) avec une lignée de cellules T **cancéreuses**, qui peuvent se multiplier indéfiniment en culture. Ensuite, on réalise un clonage par dilution limite pour obtenir un hybridome T avec un récepteur T unique (RCT) capable de reconnaître l'antigène OVA.
30
Quelle est la fonction d'un hybridome T dans cette expérience ?
L’hybridome T est conçu pour reconnaître un antigène spécifique (comme OVA) lorsqu'il est présenté par une cellule présentatrice d’antigène via une molécule de CMH. Il ne répond qu’à cet antigène et ne peut pas réagir à d’autres.
31
L'hybridome T produit avec des cellule T spécifique à l'antigène OVA sera capable de reconnaître OVA, mais aussi d'autres Ag. Vrai ou faux ?
Faux. L'hybridome T produit avec des cellule T spécifique à l'antigène OVA sera capable de reconnaître l'Ag OVA lorsque présenté au sein du CMH d'une CPA, mais il ne pourra pas reconnaître/répondre à d'autres Ag.
32
Que se passe-t-il si on fait la même procédure avec des cellules T spécifiques à un autre antigène, comme KLH ?
Si on utilise des cellules T spécifiques à KLH, l’hybridome T créé reconnaîtra uniquement l'antigène KLH, mais pas OVA ni aucun autre antigène. Cela démontre que les hybridomes T spécifiques à OVA et à KLH possèdent des RCT différents.
33
Quel est le résultat fonctionnel d’un hybridome T qui reconnaît un antigène ?
Lorsque l’hybridome T reconnaît son antigène spécifique, cela mène à la production d'une cytokine appelée **interleukine-2 (IL-2)**, qui est un signal de réponse immunitaire.
34
Quelle est la première étape pour générer un hybridome T spécifique à un antigène comme l’ovalbumine (OVA) ?
La première étape consiste à immuniser une souris avec l'antigène OVA, puis à récolter les ganglions lymphatiques pour cultiver les cellules en présence d'OVA, ce qui enrichit en cellules T spécifiques à OVA.
35
Comment les hybridomes T sont-ils créés à partir des cellules T spécifiques ?
Les cellules T spécifiques à un antigène (par exemple OVA) sont fusionnées avec une lignée de cellules T immortalisées (en présence de polyéthylène glycol) , ce qui permet de produire des hybridomes T capables de se multiplier indéfiniment tout en conservant leur spécificité antigénique.
36
Pourquoi est-il nécessaire de procéder à un clonage par dilution limite après la fusion des cellules T ?
Le clonage par dilution limite permet d'obtenir des hybridomes T dérivant d'une seule cellule T fusionnée. Cela garantit que chaque clone exprime un récepteur T unique et spécifique à un antigène donné, comme OVA.
37
Comment les anticorps monoclonaux sont-ils utilisés pour caractériser le récepteur des cellules T (RCT) ?
Après la création des hybridomes T spécifiques à un antigène, ces hybridomes sont utilisés comme source d’antigène pour produire des anticorps monoclonaux.
38
Quelle est la méthode utilisée pour sélectionner les anticorps monoclonaux qui se lient au RCT des hybridomes T ?
Les anticorps monoclonaux sont produits en immunisant une nouvelle souris avec l'hybridome T spécifique pour OVA, qui agit comme antigène. Après plusieurs jours, la rate est prélevée et les cellules B de la rate sont fusionnées avec une lignée de cellules B immortalisées. Ces clones sont ensuite sélectionnés (par dilution) et amplifiés selon leur capacité à se lier spécifiquement aux hybridomes T exprimant le RCT.
39
Comment l'anticorps monoclonal aide-t-il à identifier le RCT ?
L'anticorps monoclonal est utilisé pour inhiber la reconnaissance de l'antigène par l'hybridome T. Si l'ajout de l'Ac bloque l'activation de l'hybridome T et empêche la production de la cytokine interleukine-2 (IL-2), cela indique que l'Ac s'est lié au RCT et a empêché son interaction avec l'antigène, confirmant ainsi le rôle du RCT dans la reconnaissance antigénique.
40
Quelle méthode est utilisée pour confirmer que le RTC est composé de deux chaînes de 45 kDa ?
L'anticorps monoclonal est utilisé pour immunoprécipiter le RCT. Ensuite, après avoir récupéré le complexe RCT-anticorps, on l'analyse par **électrophorèse**. Cette méthode permet de visualiser que le RCT est composé de deux chaînes d'environ 45 kDa.
41
Qu’est-ce que l’immunoprécipitation et comment est-elle utilisée dans cette expérience ?
L’immunoprécipitation consiste à utiliser des billes recouvertes d’anticorps (Ac) pour capturer le récepteur des cellules T (RCT) dans un lysat protéique des hybridomes T. Les billes liées à l'Ac sont ensuite centrifugées, ce qui permet d'isoler le complexe RCT-Ac. Ce complexe est ensuite analysé sur gel pour observer les caractéristiques du RCT.
42
Résumez les étapes de l'expérience qui a permis l'isolation du TCR. (8)
1. Immunisation des souris avec l'Ag OVA afin de stimuler les cellules T spécifiques à cet antigène. Récolte des ganglions lymphatiques et cultivation in vivo en présence d'OVA; 2. Fusion des cellules T spécifiques avec des cellules T cancéreuses immortalisées pour produire des hybridomes T; 3. Clonage par dilution pour obtenir des clones qui dérivent d’une seule cellule T; 4. Utilisation des hybridomes T pour produire des produire des cellules B spécifiques au TCR ciblé en immunisant une nouvelle souris. Prélèvement de la rate. 5. Fusion des cellules B spécifiques avec des cellules B cancéreuses pour créer des hybridomes B; 6. Sélection et amplification des clones qui sécrètente des Ac qui se fixent aux hybridomes T; 7. Caractériser les anticorps interférant avec la reconnaissance de l'Ag par les cellules d'hybridomes T (pas d'IL2 en présence d'Ag car TCR bloqué par Ac); 8. Utilisation de l'Ac monoclonal pour immunoprécipiter le TCR. Électrophorèse.
43
Vrai ou faux ? Il existe aussi un TCR composé d'une chaîne γ et δ.
Vrai.
44
Quelle est la principale différence entre le récepteur des cellules B (BCR) et le récepteur des cellules T (RCT) en termes de structure ?
Le BCR, ou récepteur des cellules B, est une immunoglobuline de surface composée de 2 chaînes lourdes (H) et de 2 chaînes légères (L). Le RCT (récepteur des cellules T) est composé de 2 chaînes, généralement α et β, chacune ayant un domaine variable (V) et un domaine constant (C). Le BCR est utilisé pour reconnaître directement les antigènes, tandis que le RCT reconnaît les antigènes présentés par les molécules du CMH.
45
Quelles sont les principales caractéristiques des chaînes du récepteur des cellules T (RCT) ?
Chaque chaîne du RCT (α et β) possède deux domaines, un domaine variable (V) et un domaine constant (C), chacun contenant des ponts disulfure intrachaînes. Le domaine variable présente une grande variabilité dans sa séquence, notamment au niveau des trois régions hypervariables. La région transmembranaire contient des résidus chargés **positivement**, et la courte queue cytoplasmique est présente en C-terminal. Le domaine constant est le même pour tous les RCT.
46
Comment peut-on générer une grande diversité de récepteurs des cellules T (RCT) pour permettre aux cellules T de reconnaître une multitude d’antigènes ?
Réarrangement V(D)J
47
Comment le réarrangement des segments V, D, et J contribue-t-il à la diversité du récepteur des cellules T (RCT) ?
Le réarrangement du RCT implique une recombinaison aléatoire des segments de gènes V (Variable), D (Diversité), et J (Jonction). Ce processus crée une grande variété de combinaisons possibles pour les chaînes du RCT, ce qui permet d'obtenir un grand nombre de récepteurs différents. Cette diversité est essentielle pour que les cellules T puissent reconnaître une large gamme d'antigènes.
48
Quelle est la différence entre les chaînes alpha (α) et beta (β) du récepteur des cellules T en termes de réarrangement des gènes ?
La chaîne alpha (α) du RCT est formée par la recombinaison des segments V et J, tandis que la chaîne beta (β) est formée par la recombinaison des segments V, D, et J. Cette différence dans la structure génomique permet une plus grande diversité dans la chaîne β, car elle implique un segment D supplémentaire.
49
Sur quel chromosome se trouvent les gènes des différentes chaînes du RCT chez l’humain ?
- Les gènes de la chaîne alpha (**α**) et de la chaîne delta (**δ**) se trouvent sur le chromosome **14**. - Les gènes de la chaîne beta (**β**) et de la chaîne gamma (**γ**) se trouvent sur le chromosome **7**.
50
Qu'est-ce qu'une séquence signal de recombinaison (SSR) et quelle est sa fonction dans la recombinaison V(D)J ?
Les SSR sont des séquences nucléotidiques (heptamères et nonamères) qui guident la recombinaison des segments V, D, et J. Elles garantissent que seuls les segments des gènes du RCT se réarrangent ensemble (V-J pour la chaîne alpha, V-D-J pour la chaîne beta) et évitent le réarrangement incorrect entre des segments non compatibles.
51
Les SSR sont constitués de :
1. D’un heptamère et d’un nonamère dont la séquencenucléotidique est conservée dans tous les SSR (ou RSS en anglais) 2. D’un espaceur de 12 ou 23 pb dont la séquence est moins conservée Lors du réarrangement, on associe toujours un SSR contenant un espaceur de 12 pb avec un SSR contenant un espaceur de 23 pb.
52
Pourquoi les espaceurs des SSR font-ils 12 ou 23 paires de bases ?
Les espaceurs de 12 ou 23 paires de bases positionnent les **SSR du même côté** de la double hélice d'ADN, afin qu'ils soient accessibles à la **même enzyme** pour permettre la recombinaison. Un espaceur de 12 pb représente un tour d'ADN, tandis qu'un espaceur de 23 pb représente deux tours.
53
Quelle est la règle d'appariement des SSR lors de la recombinaison V(D)J ?
La règle d'appariement 12-23 stipule que la recombinaison se fait uniquement entre un segment de gène flanqué d'un SSR avec un espaceur de 12 pb et un segment de gène flanqué d'un SSR avec un espaceur de 23 pb. Cela assure la recombinaison correcte des segments V, D, et J dans les chaînes alpha et beta.
54
Quelles protéines sont spécifiques aux lymphocytes et jouent un rôle dans la recombinaison V(D)J ?
Rag1, Rag2, et TdT - **Rag1** et **Rag2** : catalysent la coupure et la liaison des segments de gènes. - **TdT** : ajoute des nucléotides aux jonctions pour augmenter la diversité. Ces protéines ne sont actives que dans les cellules lymphoïdes.
55
Quel est le rôle des protéines Rag1 et Rag2 dans la recombinaison V(D)J ?
Rag1 et Rag2 forment un complexe qui catalyse la coupure et la jonction des segments V, D, et J. Elles sont essentielles pour initier le processus de recombinaison et permettre la génération de la diversité des récepteurs des cellules T et B.
56
Vrai ou Faux ? L’absence de une des deux protéines n'empêche pas la recombinaison (ou réarrangement).
Faux. Rag1 et Rag2 fonctionnent ensemble, l’absence de une des deux protéines empêche la recombinaison (ou réarrangement). Elles sont indispensables à la recombinaison VDJ. Ils sont exprimés seulement pendant le développement des lymphocytes afin que le réarrangement (recombinaison) ait lieu seulement dans les cellules lymphoïdes. P.S. Les gènes codant pour Rag1 et Rag2 sont seulement distants de 8 kb sur l’ADN génomique
57
À quoi sert artemis dans la recombinaison V(D)J ?
**Artemis** est une protéine impliquée dans la réparation des coupures double-brin de l'ADN qui sont générées lors de la recombinaison V(D)J. Plus précisément, Artemis ouvre les extrémités des brins d'ADN (appelées "hairpins") formées lors de l'excision des segments V, D, et J. Cette ouverture est essentielle pour permettre la jonction des fragments d'ADN.
58
À quoi sert l'ADN ligase IV dans la recombinaison V(D)J ?
L'**ADN ligase IV** est responsable de la ligature des extrémités des fragments d'ADN après que ceux-ci ont été traités par Artemis. Cette étape permet de reconnecter les extrémités des segments V, D, et J pour former un récepteur fonctionnel.
59
Que se passe-t-il lors de la 1e étape de la recombianison V(D)J, la formation de la synapse ?
Les protéines **RAG1/2** se lient aux séquences signal de recombinaison (RSS) pour rapprocher les segments V et J du locus. Les protéines **HMG** aident à plier l'ADN pour faciliter ce rapprochement.
60
Comment se déroule la 2e étape de la recombianison V(D)J, le clivage ?
RAG1/2 introduit une cassure simple dans l'ADN au niveau exact de la jonction entre les segments V et J et les séquences RSS.
61
Que produit la 3e étape de la recombinaison V(D)J, la trans-estérification ?
Le groupe hydroxyle (OH) attaque le phosphate sur l'autre brin d'ADN, créant ainsi une extrémité en épingle à cheveux (hairpin) au niveau du segment V ou J et une extrémité franche du côté signal.
62
Que se passe-t-il avec les extrémités signal après la recombinaison ?
Les extrémités signal sont liguées pour former un cercle de recombinaison qui sera ensuite éliminé.
63
Comment le choix des segments V et J est-il effectué ?
Le choix des segments V et J utilisés est aléatoire pour chaque cellule T, ce qui permet à chaque cellule d’exprimer un récepteur T unique.
64
Quelle est la seule différence entre la recombinaison des immunoglobulines et celle du récepteur des cellules T (RCT) ?
La seule différence est la taille de l’espaceur des RSS qui varie entre les immunoglobulines et le récepteur des cellules T.
65
Que fait Artemis lors de la 4e étape de la recombinaison V(D)J ?
Artemis ouvre l'épingle à cheveux formée après le clivage, générant différentes extrémités : un surplomb 5’, un surplomb 3’ ou une extrémité franche, selon l'endroit où l'ouverture se produit.
66
Quest la 5e étape de la recombianison V(D)J ? (indice : P-nucléotides)
Des P-nucléotides (séquences nucléotidiques) sont ajoutées aux extrémités cohésives par une polymérase en utilisant la séquence complémentaire (des nucléotides **p**alindromiques) pour remplir les extrémités générées.
67
Que font les exonucléases durant l'étape 6 de la recombinaison V(D)J ?
Les exonucléases enlèvent certains nucléotides des extrémités avant que celles-ci soient remplies par la polymérase, ce qui peut entraîner une perte de nucléotides codants.
68
Quel est le rôle de l'enzyme Tdt à l'étape 7 ?
L'enzyme Tdt (terminal deoxynucleotidyl transferase) ajoute des nucléotides **n**on-template (N-nucléotides) de manière aléatoire et indépendante de la matrice d'ADN aux extrémités codantes.
69
Qu'est-ce qui se passe durant l'étape 8, la ligation ?
Les extrémités sont liguées pour former la jonction codante grâce à l'ADN ligase IV et des protéines de réparation, un processus classique de réparation des cassures double brin de l’ADN.
70
À quel moment l'enzyme Tdt est-elle exprimée ?
Tdt est exprimée uniquement pendant le développement des cellules T et B, contribuant à la diversité des récepteurs des cellules immunitaires.
71
Quelle étape de la recombinaison VDJ augmente de façon très importante la diversité de séquence du RCT ?
Ajout de N-nucléotides. L'ajout de N-nucléotides par TdT est indépendant de la matrice d'ADN, ce qui permet d'introduire jusqu'à 6 nucléotides supplémentaires de manière aléatoire, augmentant énormément la diversité des séquences des récepteurs T.
72
Quelles sont les différentes sources de diversité dans la recombinaison V(D)J ?
Les principales sources de diversité sont la diversité génique (polymorphisme), la diversité combinatoire (sélection des segments V, D, J), l'ajout de P-nucléotides par Artemis, l'ajout de N-nucléotides par TdT, l'activité des exonucléases, et le réassortiment des chaînes alpha et beta.
73
Quelle est la différence entre les P-nucléotides et les N-nucléotides ?
Les P-nucléotides sont ajoutés de manière palindromique à partir des extrémités cohésives générées par Artemis Les N-nucléotides sont ajoutés de façon aléatoire par TdT sans matrice ADN, augmentant ainsi de manière significative la diversité.
74
Combien de séquences nucléotidiques possibles de RCT ?
10^15
75
Est-ce que tous les réarrangements (recombinaisons) VDJ vont permettre de produire une protéine fonctionnelle ?
Non, tous les réarrangements ne produisent pas forcément une protéine fonctionnelle. Certaines recombinaisons peuvent créer des cadres de lecture non fonctionnels.
76
Que se passe-t-il après un réarrangement productif de la chaîne alpha ou beta ?
Le réarrangement productif de la chaîne alpha ou beta arrête le réarrangement au locus respectif grâce au phénomène d’**exclusion allélique**, ce qui garantit que chaque cellule T exprime un seul RCT d’une spécificité donnée.
77
Que sont les domaines CDR1, CDR2 et CDR3 dans le récepteur T ?
Ce sont des **régions hypervariables** impliquées dans la reconnaissance de l'antigène. Ces régions déterminant la complémentarité (**C**omplementarity-**D**etermining **R**egions) forment la partie du TCR qui interagit directement avec le complexe **peptide-CMH** (complexe majeur d'histocompatibilité). Chaque CDR a un rôle spécifique dans cette interaction.
78
Quelle région, CDR1/2 ou CDR3, possède le plus de diversité de séquences ?
La région CDR3 possède le plus de diversité de séquences.
79
Quelle région est impliquée dans la reconnaissance du peptide antigénique ?
La région CDR3 est principalement impliquée dans la reconnaissance du peptide antigénique.
80
Comment le RCTαβ interagit-il avec le complexe CMH-peptide ?
Le RCT se lie de manière diagonale sur le complexe peptide-CMH, interagissant avec les hélices alpha du CMH via CDR1 et CDR2, tandis que CDR3 interagit directement avec le peptide.
81
Quelle partie du peptide interagit avec le CDR1 et le CDR2 ?
Aucune. Les CDR1 et CDR2 interagissent principalement avec les hélices alpha du CMH, tandis que CDR3 interagit directement avec le peptide antigénique.
82
Vrai ou Faux ? La boucle CDR4 n’interagit pas avec le complexe CMH-peptide.
Vrai
83
Quelle est la différence entre CDR3 et CD3 ?
**CD3 :** Complexe protéique associé au TCR, responsable de la signalisation intracellulaire. **CDR3 :** Région hypervariable du TCR, impliquée dans la reconnaissance spécifique du peptide antigénique.
84
Quelle est la fonction principale du complexe CD3 dans la signalisation des cellules T ?
La fonction principale du complexe CD3 dans la signalisation des cellules T est de transduire le signal d'activation depuis le récepteur des cellules T (TCR) vers l'intérieur de la cellule après la reconnaissance d'un antigène. Le complexe CD3 est essentiel pour convertir la liaison entre le TCR et le complexe peptide-CMH en une cascade de signaux intracellulaires, ce qui mène à l'activation des cellules T.
85
Combien de chaînes invariantes composent le complexe CD3, et quelles sont-elles ? Quels sont les différents dimères formés par ces chaînes ?
- Le complexe CD3 est composé de 4 chaînes invariantes : γ (gamma), δ (delta), ε (epsilon), ζ (zeta) et (parfois η (eta) aussi) - Les dimères sont γε, δε, ζζ (90 %) - parfois ζη (10 %)
86
À quelle famille appartiennent les CD3γε et CD3δε ?
Ils appartiennent à la superfamille des immunoglobulines (Ig), avec un domaine extracellulaire immunoglobuline.
87
Quelle est l'importance des interactions de charge dans le complexe TCR-CD3 ?
Les résidus chargés négativement (**aspartate**) de la région transmembranaire du CD3 interagissent avec les résidus chargés positivement des chaînes alpha et beta du TCR pour assurer la stabilité et l'assemblage du complexe.
88
Quels sont les motifs présents dans les queues cytoplasmiques du complexe CD3, et quelle est leur fonction ?
Les motifs ITAM (Immunoreceptor Tyrosine-based Activation Motifs) présents dans les queues cytoplasmiques du CD3 permettent le recrutement de protéines adaptatrices après leur phosphorylation, initiant ainsi la transduction du signal.
89
Comment est l'affinité du récepteur T pour le complexe antigène-CMH ?
Plutôt faible
90
Quels types de molécules sont nécessaires pour augmenter l'avidité de l'interaction intercellulaire entre la cellule T et la cellule présentatrice d'antigène (CPA) ?
Les molécules accessoires, telles que les **adhésines** et les **co-récepteurs**, augmentent l'avidité de l'interaction.
91
Quel rôle jouent les adhésines dans l'interaction entre la cellule T et la CPA ?
Les adhésines renforcent l'interaction entre la cellule T et la CPA en augmentant l'adhérence.
92
Quels co-récepteurs interagissent spécifiquement avec le CMH I et le CMH II ?
Le CD8 interagit spécifiquement avec le CMH I, tandis que le CD4 interagit avec le CMH II.
93
Quel est le rôle des co-récepteurs dans la signalisation des lymphocytes T ?
Les co-récepteurs (ex: CD4 et CD8) augmentent l'avidité de liaison du lymphocyte T à sa cible et permettent de rapprocher les domaines intracytoplasmiques du RCT/CD3, facilitant ainsi l'initiation de la cascade de signalisation intracellulaire.
94
À quelles familles de cellules T appartiennent les cellules exprimant CD4 et CD8 ? Décris CD4 et CD8.
Les cellules exprimant CD4 appartiennent à la famille des cellules T auxiliaires (Th), tandis que celles exprimant CD8 appartiennent à la famille des cellules T cytotoxiques (Tc).
95
Quel est le rôle des molécules accessoires dans l'interaction entre les cellules T et les CPA ?
Les molécules accessoires renforcent l'interaction entre les cellules T et les CPA, augmentant l'adhésion et facilitant la reconnaissance du complexe peptide-CMH. Ex: costiumulation par B7 et CD28
96
Qu'arrive-t-il après que le contact intercellulaire entre la cellule T et la CPA est établi ?
Le TCR balaye la membrane de la CPA ou de la cellule cible pour détecter le complexe peptide-CMH. Si la reconnaissance a lieu, le contact se renforce avec une augmentation de l'expression de certaines molécules, telles que l'augmentation de l'affinité de LFA-1 pour ICAM-1.
97
Quel est le rôle des molécules LFA-1 et ICAM-1 dans l'interaction des cellules T avec les CPA ?
LFA-1 et ICAM-1 sont des molécules d'adhésion qui renforcent la liaison entre la cellule T et la CPA ou la cellule cible, en augmentant l'affinité au fur et à mesure que la reconnaissance du complexe peptide-CMH se fait. (peuvent contribuer aussi à la signalisation)
98
Comment sont assemblés les segments géniques du récepteur T ? Quels mécanismes contribuent à la diversité du récepteur T ? (RECAP)
Le récepteur T est un hétérodimère encodé par des segments géniques discontinus et polymorphes, assemblés par un processus de réarrangement somatique semblable à celui des anticorps. Les mécanismes qui contribuent à la diversité du récepteur T sont les mêmes que ceux des immunoglobulines, à l'exception de l'hypermutation somatique. Cela inclut l'action des enzymes Rag1 et Rag2, qui initient et catalysent le réarrangement des segments de gènes du récepteur T.
99
Quelle région du récepteur T est hypervariable ? (RECAP)
La jonction V-J ou V-D-J code pour la région CDR3, qui est hypervariable en raison de l'ajout de P-nucléotides, N-nucléotides, et de l'activité des exonucléases.
100
Comment se fait la reconnaissance du complexe peptide-CMH par le récepteur T ? (RECAP)
La reconnaissance du complexe peptide-CMH se fait via l'interaction des domaines hypervariables CDR3 des deux chaînes du récepteur T avec le peptide, tandis que CDR1 et CDR2 interagissent principalement avec le CMH.
101
Quel est le rôle du complexe CD3 associé au récepteur T ? (RECAP)
Le complexe CD3 permet l'expression du récepteur T à la surface cellulaire et la transmission des signaux d'activation transmembranaires.
102
Qu'est-ce que l'éducation thymique ?
L'éducation thymique est le processus de maturation des cellules T dans le thymus, permettant de sélectionner des cellules T qui sont restreintes au CMH et qui ne sont pas auto-réactives.
103
Quels sont les risques liés à une mauvaise éducation thymique des cellules T ?
Une mauvaise éducation thymique peut entraîner une auto-réactivité des cellules T ou une inutilité de celles-ci.
104
Quelle est la différence entre la sélection positive et la sélection négative dans le thymus ?
La sélection positive permet la survie des cellules T dont le récepteur T reconnaît les molécules du CMH du soi, tandis que la sélection négative élimine les cellules T qui réagissent trop fortement avec le CMH du soi.
105
Quel est le rôle principal du thymus dans le système immunitaire ? Qu'arrive-t-il en cas d'absence de thymus ? D'où proviennent les précurseurs des lymphocytes T qui colonisent le thymus ? (RAPPEL)
Le thymus est le site de développement des lymphocytes T et constitue la source principale de ces cellules. L'absence de thymus, comme dans le syndrome de DiGeorge chez l'humain ou la mutation "nude" chez la souris, empêche le développement des cellules T, entraînant un déficit immunitaire. Les précurseurs des lymphocytes T proviennent de la moelle osseuse et colonisent le thymus pour y subir leur maturation.
106
Quelles sont les deux zones principales du thymus ?
Le thymus est organisé en deux zones principales : le **cortex** et la **médulla**.
107
Quelles cellules du thymus expriment les molécules de CMH de classe I et II ?
- Les cellules épithéliales du cortex et de la médulla (pas d'origine hématopoiétique), ainsi que les macrophages et cellules dendritiques (d'origine hématopoiétique), expriment les molécules de CMH de classe I et II. - Les cellules dendritiques se retrouvent à la jonction cortico-médullaire et la médulla. - Les macrophages sont répartis dans tout l’organe
108
Quels signaux induisent la différenciation des précurseurs hématopoïétiques en lymphocytes T ?
Le signal Notch dans le thymus dirige la différenciation des précurseurs hématopoïétiques en lymphocytes T en activant des gènes spécifiques à la lignée T et en inhibant la différenciation vers d'autres lignées, comme les cellules B.
109
Quels sont les quatre types de thymocytes selon leur expression de CD4 et CD8 ?
- Double-négatif (DN) : (pas expression de CD4 ni CD8) - Double-positif (DP) : (expression de CD4 et CD8) - CD4 simple-positif (CD4SP) : (expression de CD4) - CD8 simple-positif (CD8SP) : (expression de CD8)
110
Combien de temps prend la différenciation des précurseurs en cellules T matures ?
~ 3 semaines
111
À quel stade du développement thymique les précurseurs n'ont-ils pas encore réarrangé les gènes du récepteur T (RCT) ?
Les précurseurs les plus immatures, de type double-négatif (DN), n'ont pas encore réarrangé leurs gènes du RCT.
112
Que se passe-t-il au stade DN2 pendant le développement des cellules T ?
Le réarrangement de la chaîne beta du RCT (D-J) commence, ainsi que le réarrangement des loci gamma et delta.
113
Pourquoi la prolifération des cellules DN3 s'arrête-t-elle temporairement ?
Les cellules DN3 nouvellement produites arrêtent de proliférer pour effectuer le réarrangement complet de la chaîne beta du RCT.
114
Quelle est la fonction du pré-RCT dans les cellules DN3 ?
L'expression du pré-RCT permet la survie des thymocytes DN3 et la prolifération massive de ces cellules (~14 divisions).
115
Qu'est-ce que l'exclusion allélique et quel rôle joue-t-elle dans le développement des cellules T ?
L'exclusion allélique est un processus où l’entrée en prolifération des DN3 déstabilise la protéine RAG-2 ce qui mène à sa dégradation. Cela empêche tout autre réarrangement de la chaîne beta.
116
Quelle est la conséquence de la prolifération massive des DN3 suite à la beta-sélection ?
Elle permet de créer un clone avec le même réarrangement beta et d'y associer différentes chaînes alpha.
117
Quel pourcentage des thymocytes n'atteint pas la maturation ?
98 %
118
Quels types de thymocytes sont présents principalement en début de gestation ?
Les thymocytes γδ. Les thymocytes αβ deviennent majoritaires à partir de la naissance et sont dominants à l'âge adulte.
119
Est-ce qu’un thymocyte DN3 sait que le réarrangement de la chaîne beta est productif ?
Oui, un thymocyte DN3 sait que le réarrangement de la chaîne beta est productif en produisant un récepteur pré-TCR fonctionnel. Cela permet de poursuivre la différenciation avec la production massive de clones avec la même chaîne beta.
120
Est-ce qu’un thymocyte DN3 qui n’a pas fait un réarrangement productif de la chaîne beta poursuit sa différenciation ?
Non, un thymocyte DN3 qui n'a pas effectué un réarrangement productif de la chaîne beta ne poursuit pas sa différenciation et est éliminé.
121
Qu'est-ce que le pré-RCT (pré-TCR) et quelles sont ses composantes principales?
Le pré-RCT est un complexe formé par une chaîne pré-Talpha invariante, la chaîne beta du RCT, et le complexe CD3. Son expression à la surface du thymocyte indique un réarrangement productif de la chaîne beta.
122
Qu'est-ce que la beta-sélection dans le développement des thymocytes?
La beta-sélection est le processus par lequel un thymocyte DN3 arrête le réarrangement au locus β du RCT après un réarrangement productif de la chaîne beta. Ce processus permet la survie, la prolifération et le gain de l'expression de CD4 et CD8.
123
Après la beta-sélection réussie, le thymocyte passe au stade DN4. Explique ce qui se passe durant cette phase.
Durant cette phase, la cellule continue de se diviser et **commence à exprimer les corécepteurs CD4 et CD8**. La cellule progresse alors vers le stade de double positive (DP), où elle exprime simultanément ces deux marqueurs.
124
Quelle est la fonction de la chaîne pré-Talpha dans le pré-RCT?
La chaîne pré-Talpha remplace la chaîne alpha du RCT dans le pré-RCT et permet l'expression à la surface cellulaire du pré-RCT. Cela permet de tester si le réarrangement de la chaîne beta est productif.
125
Pourquoi l'exclusion allélique est-elle importante dans le développement des thymocytes ? Comment est-elle provoquée ?
L'exclusion allélique empêche tout réarrangement ultérieur de la chaîne beta sur le deuxième chromosome, garantissant qu'un seul récepteur T est produit par cellule. Cela est provoqué par la dégradation de **RAG2** durant la phase de prolifération. Après que le réarrangement de la première chaîne bêta ait réussi, RAG2 est rapidement dégradée dans la cellule. Cette dégradation est un signal crucial, car elle empêche la poursuite de l'activité recombinase dans la cellule. Sans RAG2, les complexes RAG ne peuvent plus réarranger les segments géniques sur le deuxième chromosome, bloquant ainsi tout réarrangement supplémentaire de la chaîne bêta.
126
Que se passe-t-il lors de la phase de prolifération des thymocytes DN4 en DP?
Au stade DN4, le thymocyte a réarrangé sa chaîne bêta et exprime un pré-TCR. À ce stade, il ne présente pas encore CD4 ni CD8. Après DN4, la cellule commence à proliférer et c'est seulement ensuite qu'elle devient double positive (DP), exprimant à la fois CD4 et CD8.
127
Quel est le rôle de la chaîne pré-Talpha durant la différenciation des thymocytes DP?
L'expression de la chaîne pré-Talpha est perdue lors de la différenciation des thymocytes DP, marquant la transition vers le réarrangement de la chaîne alpha.
128
À quel stade du développement des thymocytes le réarrangement de la chaîne beta du récepteur T (RCT) a-t-il lieu ? (RECAP)
Le réarrangement de la chaîne beta du RCT a lieu au stade DN3 (double-négatif 3).
129
Que permet le réarrangement productif de la chaîne beta du RCT ? (RECAP)
Le réarrangement productif permet l'expression du pré-RCT à la surface cellulaire, composé de la chaîne beta du RCT, de la chaîne pré-Talpha et du complexe CD3.
130
Quelles sont les conséquences de l'expression du pré-RCT par les thymocytes DN3 ? (RECAP)
L'expression du pré-RCT entraîne la beta-sélection, qui inclut la survie des thymocytes, l'exclusion allélique de la chaîne beta, la prolifération, et l'expression des marqueurs CD4 et CD8, menant à la formation des thymocytes double-positifs (DP).
131
Quelle est la structure du thymus en termes d'organisation ? (RECAP)
Le thymus est constitué de deux zones principales : le cortex et la médulla, qui contiennent une trame de cellules épithéliales. On retrouve également des cellules dendritiques à la jonction corticomédullaire et dans la médulla.