Cours 6 Flashcards
(24 cards)
Que comprends les nouvelles technologies
– rapport étroit entre activité technique et activité scientifique ;
– dépendance de la recherche fondamentale envers la technique et,
inversement, l’impossibilité d’envisager le progrès de la recherche
dans ces domaines - biotechnologies, fusion nucléaire, laser,
supraconducteurs - sans faire appel à des procédés techniques, de
même qu’il est impossible de concevoir ces technologies sans l’apport
théorique de sciences dites fondamentales: chimie, physique,
mathématiques de pointe.
Pourquoi la difficulté est théorique ET technique
la difficulté n’est pas exclusivement
technique, elle est aussi théorique, car le confinement magnétique
d’un plasma à haute température est un problème de physique
fondamentale qui ne pouvait tout simplement pas être posé
jusqu’alors. Autrement dit, l’obtention de réactions de fusion ne
requiert pas seulement la mise au point d’un nouvel objet
technique - un tokamak,- elle implique aussi la création de toutes
pièces d’une nouvelle branche de la physique théorique.[3]
Décrit l’Omniprésence et accélération de la production technique
au vingtième siècle
- Le caractère particulier du phénomène d’accélération
propre à notre siècle réside dans ceci que cette
accélération porte non seulement sur la production
d’innovations mais sur le processus d’innovation
lui-même: on observe en effet que le laps de temps
nécessaire à la mise en application d’une idée s’est
réduit considérablement depuis le début du siècle et
tend à se réduire encore. - L’intervalle entre application et diffusion a été lui aussi
abrégé et le rythme de diffusion continue de s’accroître,
faisant de notre monde un univers «hypertechnicisé»,
c’est-à-dire non seulement envahi par les produits de la
technique, mais également par ses procédures, qui
accompagnent tout naturellement ceux-ci.
L’accélération de la production technique propre à notre siècle porte sur quels 2 aspects?
- L’accélération de la production technique propre à notre
siècle porte donc sur deux aspects: - la traduction des découvertes scientifiques en termes
technologiques; - la diffusion de cette technologie dans la société.
Qu’est-ce que La rationalité technique (EXAM)
- La technologie est à l’origine d’une nouvelle définition de la
rationalité, d’une nouveau mode de pensée où priment le
fonctionnel et la quantitatif. Les critères retenus sont
l’efficacité et l’optimisation - la meilleure performance sera
celle qui aura produit le plus de résultats au moindre coût et
avec le moindre effort.
Dans Le concept de technoscience : le rapport
science-technologie-économie
Décrit La conception classique = la science et ses
applications (EXAM)
- Cette conception sépare et même oppose la science et
la technique, ce qui permet de considérer la science
comme étant neutre, sur le plan de l’éthique, seules ses
applications - en l’occurrence les techniques - étant
concernées par celle-ci. - La fusion des deux termes que constitue le néologisme
« technoscience » suggère la disparition de cette
dichotomie traditionnelle et remet conséquemment en
question la neutralité éthique de la science. - Pour les tenants de cette position, la science et
la technique ont toujours été en interaction, se
nourrissant mutuellement, sans que cela
n’affecte leur caractère distinct. - Par conséquent, la science demeure une activité
neutre et seules ses applications sont
éthiquement concernées.
Décrit La position technoscientifique – 20e siècle :
interaction de la science et de la technique et
primat de la technique
dans la seconde moitié du vingtième siècle
le terme technoscience [6] fait son apparition pour
désigner le phénomène de l’interaction de plus
en plus étroite entre l’activité technique et
l’activité scientifique et ses manifestations.
Décrit l’interaction entre science science et technique
- Bioconversion, clonage, télématique, ingénierie génétique,
cybernétique…de nombreuses pratiques scientifiques
contemporaines semblent en effet justifier l’emploi de ce néologisme
par l’étroit rapport entre science et technique qu’elles présentent,
mais également par la valorisation du pôle technique qu’elles
supposent et qui est suggéré par la structure même du terme
technoscience. - […] l’activité scientifique contemporaine s’est transformée dans nos
sociétés et la représentation traditionnelle de la science ne
correspond plus à cette nouvelle réalité et à ses implications
éthiques. - L’interaction de plus en plus étroite entre science et technique mais,
surtout, le primat ultime de la technique sur la théorie confèrent à
l’entreprise scientifique contemporaine un caractère essentiellement
manipulateur - et donc pratique - qui lui interdit toute prétention à la
neutralité. «Praxis, elle est éthiquement problématique. » [7] (EXAM)
Comment la fusion science-technique s’ajoute la
dimension économique : (EXAM) au 20e siècle
– « prise de conscience de l’extraordinaire potentialité que
recèle l’association science-technique, et la valorisation
définitive du pôle technique dans l’entreprise ;
– prise de conscience qui aura pour résultat l’exploitation
massive de cette association, jusqu’à transformer la vie des
scientifiques en véritable « course aux brevets » […]
– et l’association science-technique en « Big Science » […]
– organisation qui n’a plus rien à voir avec le travail du savant
isolé dans son laboratoire et occupé à une recherche
uniquement guidée par la curiosité scientifique. »*
Avec la technoscience : apparition d’enjeux éthiques nouveaux, lesquels
- De par son caractère « manipulateur » : (nouvelles technologies)
transformations du vivant (biotechnologies, nanotechnologies) - De par sa dimension économique : intégrité même de l’entreprise
scientifique - Divers enjeux soulevés par l’activité technoscientifique :
– financement de la recherche et intérêts publics et privés
– enjeux liés à la privatisation et à la commercialisation
– Le secret industriel vs partage des connaissances
– intérêts privés vs intérêts publics
– course aux brevets – propriété intellectuelle, etc.
– carrière vs intérêts de la recherche et/ou de la société
– fraude scientifique vs validité, équité sociale vs rentabilité…
Quel conflit d’intérêt la technoscience crée?
on ne
peut plus ici alléguer que seules les applications
de la science sont éthiquement problématiques.
Qu’est-ce qu’un conflit d’intérêts? selon l’IRSC
IRSC: Politique sur les conflits d’intérêts [Exemple de définition]
2.1 Conflit d’intérêts. Un conflit d’intérêts est une situation où une personne, ou
l’organisation qu’elle représente ou dans laquelle elle a un intérêt, a un intérêt
concurrent direct ou indirect, réel, potentiel ou perçu, dans les activités des
IRSC.
Cet intérêt concurrent peut avoir pour résultat que la personne, ou d’autres en
relation avec elle ou des entités dans lesquelles elle a un intérêt, est en mesure
de profiter de la situation, ou que les IRSC ne sont pas en mesure
d’obtenir un résultat qui serait dans leurs meilleurs intérêts. Conflit aux
termes de la politique doit être interprété au sens large.
Décrit Le contexte technoscientifique comme « terrain fertile » pour les conflits d’intérêts :
la dimension socioéconomique de la science « en action »
DEPUIS 1993, dans mon travail en éthique médicale sur le terrain, j’observe une
montée des conflits d’intérêt en recherche biomédicale avec le partenariat dans
le secteur privé, et certains dérapages en termes d’intégrité scientifique.
[…] l’interdépendance croissante de la science et de la technologie […] fait que,
depuis quelques décennies, la recherche scientifique génère de façon croissante
des nouvelles technologies qui peuvent à leur tour devenir utiles socialement.
Il faut ici se poser la question: certaines forces sociales sont-elles en train de
détourner le lien entre les sciences et les technologies? Plus précisément,
assiste-t-on à un assujettissement des sciences au profit des technologies qui
elles-mêmes ne deviennent que des moyens façonnées par des choix
économiques? [10]
Donne des Contextes de pratique de la recherche
Compétition internationale
Rapidité des résultats
Mondialisation et déficit zéro (contexte politique)
Conflits d’intérêts multipartites (partenariat)
Chercheurs indépendants (entre eux: comités de
pairs, co-auteurs et comités de thèse, subvention,
éditeurs…)
Conflits de rôles professionnels (conflits de
tâches: professeur, chercheur, superviseur,
gestionnaire, évaluateur, investisseur..)
Décrit l’affaire Olivieri
- […] une chercheuse, financée en partie par des fonds publics, en
partie par une compagnie pharmaceutique, s’est retrouvée dans
l’obligation de choisir entre le respect de son devoir de
protection du sujet et le respect d’une entente de
confidentialité signée avec le commanditaire privé… - Lors des tests d’un nouveau médicament, réalisés sur des enfants
souffrant de thalassémie, le Dr Nancy Olivieri, spécialiste en
hématologie de Toronto, a constaté que certains de ses patients
montraient des signes de dommages toxiques au foie, des résultats
qu’elle a présentés dans une publication sur le sujet. - Dans la foulée de ses constatations et afin de poursuivre les
recherches engagées (qui pouvaient donner lieu à une amélioration
de l’état de santé des patients), elle a demandé à son
commanditaire la permission de revenir auprès des parents des
enfants pour leur faire signer un nouveau formulaire de
consentement. La compagnie pharmaceutique a refusé, alléguant le
secret industriel. - Un comité d’enquête indépendant, mis sur pied par
l’Association canadienne des professeures et
professeurs d’université (ACPPU), s’est penché sur le
dossier pendant deux ans et a produit un rapport dans
lequel, finalement, il appuyait le comportement du Dr
Olivieri. - L’ « ère génétique » ne fait que commencer… Avec la
multiplication des partenariats privé-public dans la
recherche, de telles situations risquent de se reproduire,
d’où l’importance d’un débat éthique dans la
population.[11]
Dans le contexte actuel de la recherche, on peut difficilement éviter
de nous trouver en conflit d’intérêts ou en conflit de rôles ou de
tâches.
Ce qui est important, c’est surtout : (EXAM)
▪ La déclaration obligatoire de tout conflit d’intérêts (réel, potentiel
ou apparent)
▪ En cas de doute, exposer la situation à l’autorité compétente et
documenter l’avis rendu, le cas échéant. Ex: nom de la (des)
personnes consultées, date, décision et autres infos pertinentes.
▪ Comment ce conflit sera géré. Il faut demeurer transparent afin de
protéger notre intégrité et notre crédibilité.
Décrit L’intégrité scientifique : le respect des règles
établies par les milieux scientifiques
- « Tout au long des chapitres précédents, les multiples facettes
de la pratique de la recherche en sciences de la nature ont été
présentées avec force détails et illustrations des règles d’usage. - Le savoir-faire du chercheur et de la chercheuse tient en grande
partie au respect de ces règles de fonctionnement, qui sont le
résultat de consensus établis au sein de chacune des
communautés associées aux champs ou disciplines
scientifiques. Ces normes portent entre autres sur les méthodes
et mesures requises pour assurer la validité des mesures et des
résultats ainsi que la rigueur des analyses. […] »
Décrit Les principaux enjeux : validité et crédibilité
- Le bon fonctionnement de l’appareil scientifique repose en
grande partie sur l’hypothèse que ces règles ont été respectées
par les scientifiques, ce qui permet aux autres chercheurs de
prendre pour point de départ de leurs propres travaux des
résultats déjà publiés ou diffusés. - Par ailleurs, on a vu qu’une grande partie des activités de la
carrière des scientifiques est régie par des processus
d’évaluation par les pairs, lesquels ne sont crédibles que dans
la mesure où l’on croit à la véracité ou à l’exactitude des
informations soumises par les demandeurs (notamment en ce
qui a trait à la contribution effective des divers collaborateurs
d’un projet ou d’un ouvrage) et à l’impartialité des juges qui en
font l’évaluation. (Duquet et Couture, 1997, p. 203)
La fraude scientifique
Quels sont les manquements
- La fabrication des données
- La falsification des données
- Le plagiat
Donne la définition de La fraude scientifique
- On s’entend généralement pour
reconnaître que la fraude scientifique au
sens strict et juridique du terme
consiste en la fabrication et la
falsification de données ainsi que le
plagiat. (Duquet et Couture, 1997, p. 217)
Qu’est-ce que la fabrication des données
- La fabrication de données comme telle pose peu de
difficultés d’interprétation : ou des résultats sont inventés
de toutes pièces ou ils ne le sont pas et se prêtent alors
au processus de vérification et de reproduction. - Il peut s’agir non seulement d’inventer des résultats
qu’on n’a jamais obtenus mais aussi de rapporter des
expérimentations fictives, des processus ou une
méthodologie qui n’ont jamais été mis en place, ou des
collaborations qui n’ont pas eu lieu. (Duquet et
Couture,1997, p. 217)
Qu’est ce que la falsification des données
- Alors que la fabrication de données crée à partir de rien,
la falsification de données repose sur du concret. - De façon générale, falsifier des données c’est
transformer d’une manière ou d’une autre les données
obtenues lors d’un processus d’expérimentation (ou au
moyen de toute autre méthode scientifique) afin que les
résultats correspondent le plus près possible à
l’hypothèse de recherche ou à des résultats d’une
recherche antérieure ou concurrente, qu’il s’agisse de
les invalider ou de les corroborer. (Duquet et Couture, 1997,
p. 217)
Qu’est ce que Le plagiat
- L’usurpation du travail ou des idées de
quelqu’un d’autre en totalité ou de façon
partielle, pour une utilisation à son propre
profit, décrit bien ce qu’est le plagiat. Ses
limites, cependant, ne sont pas toujours
aussi faciles à déterminer. (Duquet et Couture,
1997, p. 218)
QUels sont les enjeux en responsabilité éthique en recherche
« Parce que le système de récompenses du milieu scientifique
repose en grande partie sur la reconnaissance du travail du
chercheur et de la chercheuse grâce aux citations et références
qui permettent d’en signaler la pertinence et l’utilité pour
l’avancement des connaissances, le défaut de se rallier et de se
conformer aux règles en matière de citations doit être réprimé.
Ajoutons qu’en matière d’éthique quant à l’utilisation des fonds
publics à des fins de recherche, les formes les plus graves de
plagiat signifient un usage frauduleux des sommes versées et un
investissement collectif dans de la recherche déjà faite. » (Duquet
et Couture, 1997, p. 219)