Cours 7 Les théories de la réaction sociale 1 L'étiquetage Flashcards

1
Q

A/ Tout est une question d’impression

George Herbert Mead (1863-1931)

Theorie de la reaction sociale

A

George Herbert Mead (1863-1931)

  • L’image que se fait l’individu de lui-même vient de l’image que lui renvoient les autres.Ce que je pense de moi repose en partie de ce que vous pensez de moi.
  • Il ne faut pas se concentrer sur l’acte délinquant ou la personne, mais sur la réaction qu’il suscite.
    • La réaction sociale dit que ce n’est pas les facteurs extérieurs qui comptent, elles ont un impact mais ce n’est pas ce qui explique le crime.
    • L’important ce n’est pas l’acte déviant ou la personne déviante mais la réaction que cet acte va provoquer.
      • Ce qui importe c’est comment devient t’on déviant, délinquant, par quel processus, par quel mécanisme social et tout les théoriciens de la réaction sociale on un point en commun, ils considèrent que la désignation d’un individu comme délinquant ou comme déviant est le point de départ du processus de délinquance.
  • La société crée la déviance autant qu’elle la contrôle. La société crée la déviance et cherche en même temps à la contrôler. ***Lien avec les entrepreneurs de morale. C’est pourquoi Becker dit que la réponse pénale et morale doit être le sujet de la criminologie.
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2
Q

B/ Frank Tannenbaum et la
« DRAMATISATION DU MAL»

A

The Dramatization of Evil (1938)

  • Il est normal, pour un jeune, de commettre certains actes jugés déviants.
    • Tannenbaum va montrer que la véritable déviance et délinquance elle apparait lorsque la réaction est trop sévère disproportionnées et répétée.
    • Voila pourquoi on parle de dramatisation, la condamnation d’un acte peut parfois venir aggraver la faute et donc en fait dramatiser la faute.
    • D’où la conclusion de Tannenbaum on devient délinquant parce qu’on est vu comme ça.
  • La catégorisation d’une jeune comme fauteur de trouble va pousser le jeune à développer une attitude non-conformiste.
    • Certains de ces jeunes vont avoir une atttitude déplacée et parfois leur entourage va les juger extrêmement sévèrement.
    • Parfois la catégorisation de ces jeunes en fauteur de trouble va être si intense et si sévère que ces jeunes là vont finir par s’identifier à cette catégorie et adapter leur comportement en conséquence.
  • On devient délinquant parce qu’on est vu comme tel.
    • Ce qui va faire de vous un fauteur de trouble est que l’entourage catégories comme telle, et par l’étiquetage fait de manière intense et répétitive ces jeunes vont finir par devenir réellement des fauteurs de trouble.
    • La délinquance devient un stigmate lorsque la réaction des autres juge ces actes anormaux.
  • **Lien avec blâme réintégrateur et désintégrateur de Brathwaithe
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3
Q

C/ Edwin Lemert et la déviance secondaire

A

La déviance c’est la conséquence d’une identification par une personne ou par un groupe.

Le fait d’être étiqueté comme déviant ne va pas nécéssairement faire de vous quelqu’un de déviant. Il y a deux grandes étapes.

Déviance primaire : (idées de Tannenbaum, commettre un acte considéré comme déviant et être perçu comme tel) fait de commettre un acte déviant que la morale stigmatise.

Déviance secondaire : La ou apparait la véritable déviance et délinquance, l’individu désigné comme déviant accepte, intègre son statut et agit en conséquence.

  • La déviance secondaire intensifie la délinquance. Parce que à force de s’indentifier à cette vision là. L’individu va devenir cette vision là. Prophétie autoréalisatrice.
  • L’exclusion morale d’un individu le pousse à se marginaliser.
  • Le stigmate est souvent une théorie auto-réalisatrice: l’individu finit par se comporter de la manière dont on le perçoit.

***Lien avec le blâme intégrateur et désintégrateur Becker

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4
Q

A/ Qu’est ce qu’un stigmate selon Erving Goffman

Erving Goffman Stigmates. Les usages sociaux des handicaps (1963)

A
  • Un stigmate est un attribut qui va créer un contraste, un décalage entre les attentes normatives d’un individu par rapport à un autre et qui va modifier la façon dont la personne qui porte le stigmate va être perçue.
  • Le stigmate est une caractéristique qui va marquer la personne qui le porte et qui va modifier son identité sociale.
  • Un stigmate modifie la façon dont on interagit avec son porteur.
    • C’est une propriété personnelle qui va modifier le comportement, l’attitude,la perception qu’on aura de vous.
    • Notre identité de chacun d’entre nous elle est composée de 2 volets/dimension de notre identité sociale/ identité réelle et notre identité virtuelle.
    • Le stigmate apparait quant il y a un décalage entre ces deux identités.
  • Stigmate peut être : physique, social, moral.
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5
Q

Identité sociale vs Identié virtuelle

A

Le stigmate marque son porteur en modifiant son identité sociale.

Identité sociale : Identité réelle (sexe assigné à la naissance, statut matrimonial, statut professionnel, etc.)

Identité virtuelle: toute les caractéristiques que les autres nous attribuent en fonction de ce qu’ils percoivent de nous. (ex genre, origine ethnique)

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6
Q

B/La déviance comme produit de la réaction sociale: Howard Becker et Outsiders (1963)

A
  • L’objet d’étude de la criminologie ne doit pas être le criminel ou le comportement mais la réaction que suscite le crime.
  • L’acte criminel en lui même n’est pas répréhensible, ce qui fait de l’acte criminel un acte répréhensible est l’étiquette qu’on met sur cet acte.
  • Un individu est considéré comme déviant parce que le groupe dominant l’a décidé ainsi.
  • « La déviance n’est pas une qualité de l’acte commis par une personne mais plutôt une conséquence de l’application, par les autres, de normes et de sanctions à un transgresseur. Le déviant est celui auquel cette étiquette a été appliquée avec succès et le comportement déviant est celui auquel la collectivité attache cette étiquette. »
  • On n’est pas déviant tant qu’on est pas désigné comme tel.
  • Un comportement n’est déviant que par rapport à la façon dont on réagit à ce comportement et voilà pourquoi la déviance c’est donc nécéssairement et fondamentalement le produit d’une interaction entre un groupe qui applique une étiquette et l’individu qui reçoit cette étiquette.
  • Pour qu’il y ai déviance et étiquette, il faut nécéssairement dire qu’il y a déviance.
  • Jugement social synonyme de réaction sociale.
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7
Q

C/ Le rôle des entrepreneurs de morale (Becker)

A
  • Le crime et la déviance ce ne sont que des contructions sociales qui s’avère parfois utiles au groupe dominant pour contrôler les comportements du reste de la société. Le groupe dominant l’aura décidé comme ça.
  • La société entière applique des étiquette mais il n’en reste pas moins que les personne qui les diffusent et continuent à les appliquer sont des individus particuliers les entrepreneurs de morale.
  • Selon Baker c’est exactement pour ça que la réponse morale et la réponse pénale au crime doit être considérée comme élément central de la criminologie.
  • Le système pénal est générateur de comportements déviants.
    • Une machine à générer du crime et de la déviance et de l’exclusion.
  • Le crime devient nuisible lorsque les « entrepreneurs de morale » décrètent qu’un acte est contraire à la norme.
    • Le crime n’est pas réphréhensible en soit, il devient répréhensible à partir du moment ou certain groupes (entrepreneurs morale) vont décider qu’un acte est contraire à la norme.
  • Les groupes qui étiquettent en tirent toujours un avantage (agents de contrôle, journalistes…)
    • Becker nomme 2 grand groupe entrepreneurs de morale, le gouvernement et les médias.
      • Souvent les gens ou les groupes qui étiquettent un comportement ou des individus en tirent parfois un certain bénéfice, un certain avantage.
  • Les « paniques morales » naissent de ce processus,
    • une figure menaçante va êre façonnée par une entité politique et diffusée par la presse pour entretenir la peur de cette figure là. Ces paniques reposent sur une version disproportionnée de la réalité même parfois sur rien.
    • tout le monde peut émettre des étiquette et en recevoir mais il faut aussi se poser la question pourquoi certaines étiquette se transforment en stéréotypes, parfois cette étiquette là peut avoir des avantages pour ceux qui la diffuse.
    • ****Lien avec la conférence sur le hip hop
    • Ostracisation et stigmatisation des rappeurs comme fauteurs de troubles. Détournement du message politque, Québec interdiction de hip hop dans bar sinon pas de licencs a cause que hip hop=gang de rue. Rapport de négotiatione entres les artistes, analphabètes. etc…
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8
Q

Quelques héritiers de la thérie de l’étiquetage.

A/ RAYMOND PATERNOSTER ET L’AMPLIFICATION DE LA DÉVIANCE

A

À actes déviants similaires, un jeune favorisé sera moins sévèrement puni qu’un jeune défavorisé. Les caractéristiques socioéconomiques aggravent le stigmate déviant.

  • Notre appartenance socio-économique joue un rôle de facteur de protection ou de facteur aggravant.
  • Paternoster à fait l’étude des judiciarisés vs non judiciarisés d’acte similaires, les caractérisiques socio - économique de notre milieu va influencer l’intensité du stigmate.
  • Actes délinquants similaire il s’est apercu qu’un individu qui est jugé d’un milieu jugé normal ou favorisé sera moins sévèrement puni et moins sévèrement stigmatisé qu’un individu qui a commis le même acte mais qui provien d’un milieu défavorisé.
  • À actes déviants similaires, un jeune favorisé sera moins sévèrement puni qu’un jeune défavorisé.
  • Ex: Prof vol CD
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9
Q

B/ JOHN BRAITHWAITE ET LE BLÂME RÉINTÉGRATEUR

A

Crime, Shame, and Reintegration (1989) :

  • L’étiquetage d’un comportement déviant dépend du type de blâme lui étant attribué.
    • L’intensité de l’étiquette qui va être posée sur quelqu’un va dépendre de la façon dont on va blâmer et punir cette personne.
  • Blâme réintégrateur : désapprobation d’un comportement suivi d’une recherche de solutions de réintégration. Cette facon de réprimander un comportement tout en cherchant à réintégrer la personne dans le monde social et dans la normalité.
  • Blâme désintégrateur :
    • Sanction qui désaprouve un comportement mais qui va exclure la personne qui va la marginaliser sans chercher à la réintégrer
    • Désapprobation d’un comportement sans recherche de solutions.
    • La personne se sent exclue et finit par se comporter comme telle

La véritable délinquance, le véritablement comportement purement délinquant apparaît lorqu’on a apposé sur le délinquant un blâme désintégrateur.

Un acte délinquant doit être sanctionné, mais il faut que la sanction soit structurée il faut qu’elle fasse du sens pour la personne qui la reçoit. Différence entre une peine de prison sèche et un travail d’intérêt général.

Pour Braithwaite quand on sanctionne trop durement le déviant en le désintégrant c’est là que le véritable comportement délinquant s’installe chez quelqu’un et parfois cette étiquette va être tellement intégrée que certains deviendrons des délinquants de carrière.

  • ***Lien avec déviance primaire et secondaire.*
  • ***Lien avec la dramatisation du Mal de Tannenbaum*
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