Cours 8 Les théories de la réaction sociale et l'intéractionisme symbolique Flashcards

1
Q

A/ George H. Mead et Herbert Blumer L’interactionnisme symbolique

A

George H. Mead : la relation qu’entretient un individu avec les autres façonne son rapport au monde.

  • La façon dont quel qu’un percoit le monde découle de ses interactions avec les autres.
  • Le monde social, le comportement des gens et les faits sociaux sont d’abord et avant tout le résultat des relations humaines.

Herbert Blumer : l’individu se comporte face au monde en fonction du sens qu’il lui attribue.

  • La nature des interactions, le comportement qu’on a et la perception qu’on a des autres, va varier en fonctions des contextes et des situations.
  • On est dans un courant de pensée qui réfute tout déterminisme biologique et social.
  • Le monde social n’est pas le résultat de loi figée, il est réellement le produit le plus pur des interactions humaines. Le monde social est en perpétuel mouvement et évolution et transformation. Rien n’est figé dans la vie, rien immobile, rien n’est intangible.
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2
Q

B/ Erving Goffman et la métaphore théâtrale (interactionnisme symbolique)

A

Goffman E., 1956, La mise en scène de la vie quotidienne, tome 1, La présentation de soi : la vie sociale est comme une scène de théâtre, où tout le monde joue un rôle.

A la base si le stigmate existe c’est qu’il y a derrière un monde social bien cadré et normé et ou les gens se comportent vis a vis les autres en fonction de ce qu’ils attendent des autres dans un contexte donné.

  • La vie est une pièce de théatre. On est tous des acteurs qui évoluent sur une scène où se déroule l’interaction.
    • La vie sociale doit être considérée comme une immense pièce de théatre, ou chaque individu doit être envisagé comme un acteur qui se mène en scène face au autres et qui va jouer un rôle qui est sensé correspondre aux attentes sociales, aux attentes normatives de la personne en face de lui.
  • La scène (lieu physique de l’interaction) ; le décor (caractéristiques du lieu) ;
  • La « face sociale » : caractéristiques qu’on revendique face aux autres et que les autres nous attribuent (identité virtuelle)
    • La face qu’on présente aux autres ce sont toute les caractéristiques qu’on essaie de mettre en avant et ce sont aussi toutes les caractéristiques que les autres nous attribuent.
    • La facade qu’on présente aux autres n’est pas nécesairement un mensonge, sans être un mensonge elle est un masque qu’on va finir par faire tomber quand on rentre dans les coulisses
    • façade (attributs physiques, sociaux ou moraux de l’individu).

**lien avec étiquetage

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3
Q

C/ La question de la fausse note (Gauffman)

A
  • Les rites d’interaction (1982) : un individu « perd la face » quand son masque social tombe ou perd de sa crédibilité.
    • Il arrive qu’une interaction se passe mal, pour Gaufmman c’est une fausse note.
    • C’est une maladresse commise par un interlocuteur et qui va même fissurer son masque social donc perdre la face.
  • La face sociale est l’élément le plus important dans une interaction.
    • Elle représente ce qu’on met en avant par rapport aux autres et quand on perd la face ça veux dire que notre masque social s’ébranle et que notre crédibilité est menacée. Les caractéristiques qu’on veut mettre en avant vont perdre de leur valeur et de leur puissance.
  • Ex: Dans les milieu ou la face est fondée sur l’honneur qui assure la réputation le moment ou le masque est fissuré c’est la vie qui peut être menacée. La figure de snitch, la convention sociale dans milieu criminogène c’est de pas dénoncer et les problèmes se règlent dans leur monde. Quand on dénonce tout le masque social d’honneur et loyaté tombe et menace votre vie.
  • L’individu peut commettre une « fausse note » : maladresse sociale nécessitant d’être reprise par un « échange réparateur ».
    • À la suite d’une gaffe ou d’un impair commis par un ou plusieurs acteurs. Cela produit une représentation contradictoire, une remise en question de la réalité commune, causant un malaise général.
    • Pour éviter ces impairs, des techniques de protection, aussi appelé « tact », sont mises en œuvre, comme les « échanges réparateurs » telles les excuses ritualisées, les « aveuglements par délicatesse », etc.
  • Le monde social est marqué par des rites d’interactions, servant à se repérer dans la société.
    • Les rites d’intéractions sont des rituels qui vont servir aux individus à se repéréer dans le monde et savoir quelle interaction utilisées dans quelle circonstances.
    • Perdre la face n’est pas indentique aux stigmates mais une notion connexe, car une fois encore tout va se jouer dans le regard de l’autre et la réactions que l’autre va avoir en fonction de ce qu’il attend de nous. Gauffman dit qu’une fois qu’on est stigmatisé il va falloir se comporter de la facon dont l’autre nous percoit.
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4
Q

D/ Du stigmate au stéréotype: La question de L’Hyper-Ritualisation ( Erving Gauffman)

A
  • Hyper-ritualisation de certaines caractéristiques sociales: certains mondes sociaux vont présenter des attributs exaggérés ou complètment déformés par rapport à la réalité qui vont contribuer à modifier et à transformer la vision collective qu’on va avoir de certains faits ou certains groupes.
    • Ex: La publicité, les médias.
  • Les paniques morales reposent sur une hyper-ritualisation de certains groupes.
    • Les messages que nous envoie les plublicité et média sont une exaggération volontaire et explicite de la vie réelle quand elle ne déforme pas totalement la vie réelle.
    • C’est comme ça qu’on passe d’un stigmate aux stéréotype.
  • Le stigmate devient stéréotype quand il est public, répété, exaggéré non plus à une personne mais un groupe de personnes. Il n’est pas tout le temps négatif.

**Lien avec conférence hip-hop

***Lien avec entrepreneurs de Morale Becker

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5
Q

E/ Face au stigmate : réaction et adaptation

Erving Goffman, 1961, Asiles. Études sur la condition sociale des malades mentaux.

A
  • Les malades mentaux évoluent dans une institution totale. Un asile est une institution totale : « Lieu de résidence et de travail où un grand nombre d’individus, placés dans la même situation, coupés du monde extérieur pour une période relativement longue, mènent ensemble une vie recluse dont les modalités sont explicitement et minutieusement réglées » (p. 41) (ex: centre jeunesse, centre détox etc…)
  • Dans un asile un patient ne choisit pas la façon dont il mène sa vie ni la façon dont il va être perçu, ne choisit pas la façon dont les autres se comportent avec lui.
  • Le personnel de soin va lui apposer un stigmate, celui qui est malade et comme il est malade il ne peut s’occuper de lui même et il doit être constamment surveillé. Comme il est malade c’est qu’il est irresponsable et ne peut pas s’occuper de lui même. Cette vision là de malade mental va agir comme un cadre de référence dans toutes ses relations sociales à l’intérieur de cet asile.
  • C’est pas parce que qu’on lui applique ce stigmate qu’il est que ça, mais le malade mental va finir par ce comporter en face du personnel soignant de la facon dont on le perçoit en fonction des attentes des autes
  • Face au stigmate, le malade évolue dans un monde parallèle où il peut évoluer en fonction de son identité réelle.
    • Puisqu’il est stigmatisé, à coté de cette identité virtuelle le malade va se créer un monde parallèle, en marge de cette étiquette où il va pouvoir vivre de facon plus conforme face à son identité réelle. Le malade va pouvoir se débarasser de l’étiquette qu’on lui inmpose et se recréer au coté des autres, qui ont reçu le même stigmte, un univers où les codes les normes et les rite vont être légérement différents.
  • Il y a une réaction d’adaptation au stigmate de déviant, au contact d’autres qui ont commis les même gestes et qui on été étiquettés de la même façon vous allez apprendre à vous socialiser différement. Vous allez apprendre à imiter le comportement des autres.
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6
Q

A/ L’imitation, fondement de la vie sociale (Gabriel Tarde)

Les lois de l’imitation : étude sociologique (1890) ; La philosophie pénale (1890) ; L’opinion et la foule (1901)

A
  • On devient un criminel durable par imitation.
    • Si qu’elqu’un devient criminel c’est qu’il en a imité un autre.
  • Tous les rapport sociaux, sont fondés sur l’imitation.
    • C’est comme ça qu’on peut expliquer les habitudes et la mémoire collective et les grandes inventions, rien ne vient jamais de nulle part toute invention apparait toujours sur la base d’une invention qui lui prééxiste.
  • Tout phénomène social est donc basé sur un autre, et tout comportement est appris au travers d’un autre. L’idée fondamentale c’est que n’importe quel phénomène social et comportement est apris à travers d’autres phénomènes et a travers d’autres comportemetns. (rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme)

« Le criminel imite toujours quelqu’un, même lorsqu’il invente, c’est-à-dire lorsqu’il combine utilement des imitations de sources diverses ; il a toujours besoin d’être encouragé par l’exemple et l’approbation d’un groupe d’hommes, soit un groupe d’ancêtres, soit un groupe de camarades ; d’où la dualité du crime-coutume et du crime-mode » (La philosophie pénale, 1890, p. 279-280)

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7
Q

C/ Crime-mode vs crime-coutume

A

Crime-mode : Parfois un seul exemple (surtout public, médiatisé) suffit pour qu’un crime soit reproduit par d’autres (ex. : L’affaire des amants vitriolés dans la France des années 1870). De nos jours fusillades dans les écoles. (Columbine) premier cas connu université texas 1966, rosmar college of beauty 1966, californiat state fullerton (1976) iowa state university (1991) La médiatisation des cas peut être dangereuse, jusqu’à quel point médiatiser les détails d’un évènement. (ne pas mentionner le nom du criminel, pas donner de gloire)

Crime-coutume : les nouvelles générations de criminels héritent (groupes particuliers) vont hériter et apprennent les techniques des anciennes générations. (criminels de carrière)

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8
Q

A/ Sutherland et l’association différentielle

Sutherland E., 1934, Principes of Criminology

A
  • Association différentielle : normes et motivations criminelles différentes des autres groupes sociaux.
    • Les normes partagée par ses membres sont différente de ce que la société dominante nous impose.
    • Le comportement criminel est un comportement social comme un autre, appris par socialisation avec d’autres délinquants. Cette socialisation/association, devient différentielle tout simplement parce que les attitudes les normes et les motivation partagées par ces groupes vont être différentes des normes véhiculées par la société dominante.
  • La délinquance survient quand les attitudes négatives face à la loi sont plus nombreuses et plus fréquentes que les attitudes positives.
    • Mais surtout de fréquenter des individus même valeurs et étiquetté même facon que nous.
  • La délinquance passe par un processus d’apprentissage et de justification du comportement
    • La grand idée fondamentale de Sutherland est que le vrai délinquant ce sera celui qui aura appris à justifier et rationnaliser son comportement. La grande idée va dire que pour devenir un délinquant de carrière il faut un apprentissage de techniques et de comportements déviant ou délinquant.
    • Au delà de ces techniques elle même un délinquant de carrière, une personne qui s’inscrit durablement dans un comportement délinquant c’est cette personne qui auras appris a donner des raisons à ses gestes
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9
Q

B/ Howard Becker et la carrière criminelle

A

La délinquance est un comportement qui s’apprend en trois étapes :

  1. Transgresser une norme
  2. Acquérir une étiquette de déviant et rejeter ses autres statuts
  3. Adhérer à un groupe déviant, uni autour de valeurs communes

La carrière déviante devient un renforcement perpétuel du stigmate.

Comment devient t’on fumeur de Marijuana?

1/ L’apprentissage de la technique : savoir rouler, savoir doser, savoir se procurer la drogue demande un savoir-faire. Savoir le faire soi-même

2/ L’apprentissage de la perception des effets : il faut reconnaître les sensations que procurent la drogue pour devenir connaisseur. Il faut pouvoir nommer ce qu’on ressent. L’apprentissage de la pesception permet de poser des mots sur le comportement déviant qu’on est en train de comettre.

3/ L’apprentissage du goût : il faut que les sensations soient agréables, positives et répétées. Les véritables déviants il faut apprendre à aimer ça. C’est comme ça que c’est durable. Au contact d’autres déviant on apprend un ensemble de techniques en plus de la rationnalisation des comportement qui vont vous inscrire dans un groupe déviant et vont ensuite entretenir le stigmate apposé sur vous.

*Lien avec association differentielle

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10
Q

C/La peine au coeur des politiques de contrôle

A
  • Peine vient du grec poine: contrepoid, l’idée c’est que le fondement même d’une peine doit être une pénitence qui existe pour permettre à la victime d’obtenir réparation et doit permettre aussi au criminel de s’amender et de racheter sa faute. C’est un système de contrepoid.
  • Si la peine est au coeur des politques de controle former c’est non seulement dans le but de punir les contrevenant mais c’est aussi dans un but symbolique.
  • Durkheim dit que la peine consiste essentiellement dans une réaction passionlelle d’intensité graduée que la société exerce par l’intermédiaire d’un corps constitué sur ceux de ses membres qui on violé certaines règles de conduite (L’éducation morale 1923)
  • La peine est pensée pour dissuader le criminel et pour préserver l’intégrité de la règle.
    • La légitimité de la peine pénale tient dans son existance concrète que symbolique. Le symbole de la peine représente l’autorité de la société sur ses différents membres.
    • Le fait même de savoir qu’on peut être condamné si on commet un acte répréhensible doit nous empêcher de passer à l’acte.
    • C’est pour ça que les policier portent un uniforme reconnaissable. C’est pour ça que les avocats portent des habits particuliers. Il représentent l’autorité de la loi. Décorum d’un tribunal aussi.
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