Cours 8 - Psychothérapie Flashcards
(43 cards)
Quelles sont les 3 composantes du « Quoi » que représente la psychothérapie humaniste-existentielle ?
- Processus d’élargissement de la conscience,
- Une rencontre avec soi,
- Une relation,
En quoi la psychothérapie humaniste-existentielle est un processus d’élargissement de la conscience ?
« La première tâche de la psychothérapie est d’aider les clients à se révéler à eux-mêmes, par la recherche intérieure, les façons par lesquelles ils restreignent leur conscience et, partant, leur vie. »
- Ouverture de la conscience comme ouverture de la compréhension et ouverture des possibilités.
Le travail herméneutique est un travail d’éclaircissement des présupposés et de reformulation de vérités subjectives.
- Les présupposés, en tant qu’impensés, sont à l’oeuvre dans les conflits internes et relationnels.
Ex : « Je fais ça parce que c’est comme ça qu’on fait », « j’ai toujours pensé que … », « Chez nous c’est comme ça que ça se passe », «je dois …».
En quoi la psychothérapie humaniste-existentielle est une rencontre avec soi ?
Dans le contexte de la thérapie, le patient et le thérapeute participent à un événement dans lequel le patient s’entend parler et penser.
Dans cette expérience, il se trouve reconduit à lui-même. Il peut alors prendre le temps (le risque !) de nommer et éprouver réellement certaines émotions qui étaient jusque là enfouies ou intellectualisées.
Pourquoi faire ça ?
Pour établir des liens entre ces émotions et certaines expériences difficiles de son histoire de vie.
Le patient se voit peu à peu transformé par ce chemin de (re)découverte de soi.
Attention ! La thérapie ne consiste pas à découvrir sa « vraie » nature, son identité « unique », sa « vérité »absolue, mais d’être à l’aise dans le monde, dans une diversité de situations.
En quoi la psychothérapie humaniste-existentielle est une relation ?
Par sa posture empathique et non complaisante, le thérapeute cherche à faire vivre au patient un sentiment d’acceptation inconditionnelle.
- Pouvoir comprendre et exprimer ses besoins et émotions, se sentir valorisé, sans pourtant être idéalisé.
La relation thérapeutique est une relation de sens (centrée sur l’herméneutique) et une relation nourrissante psychiquement (centrée sur l’acceptation et sur le dévoilement de patterns relationnels).
- Offre une nouvelle réponse aux conflits habituels :
« Quand je fais x ou que je dis x, je m’attendrais à ce que w arrive, mais il se passe y ».
Cette relation thérapeutique a le potentiel d’être réparatrice. Car le patient expérimente une nouvelle façon d’être en relation, laquelle fera apparaitre de nouvelles perspectives sur le monde (ex : je comprends mieux mon monde et mes patterns; le monde est sécuritaire) et sur moi-même (je suis digne de valeur ; l’autre peut me comprendre et me veut du bien).
Le thérapeute soigne avec ses compétences (ses savoirs théoriques et méthodologiques) mais aussi avec ce qu’il est. Son savoir-être est essentiel.
- L’alliance thérapeutique : meilleur prédicateur du succès d’une psychothérapie.
Complète :
« La relation thérapeutique est une relation de _________ (centrée sur l’herméneutique) et une relation ___________ (centrée sur l’acceptation et sur le dévoilement de patterns relationnels). »
La relation thérapeutique est une relation de sens (centrée sur l’herméneutique) et une relation nourrissante psychiquement (centrée sur l’acceptation et sur le dévoilement de patterns relationnels).
Vrai ou faux :
Lors de la psychothérapie, le psychologue a une posture complaisante.
FAUX !!
Sa posture est empathique, mais non complaisante.
Quelles sont les 4 composantes du « Pourquoi » que représente la psychothérapie humaniste-existentielle ?
- Pour être plus libre (et plus responsable),
- Pour se transformer,
- Pour atteindre une forme d’équilibre,
- Pour détruire,
Explique ce que l’on veut dire par « pour être plus libre » (comme caractéristique du « pourquoi »faire de la psychothérapie h-e)
Pour être plus libre (et plus responsable)
La thérapie s’effectue dans l’action, en visant l’acquisition d’expériences nouvelles, notamment par la prise de risques.
- Dans l’espace thérapeutique d’abord, puis à l’extérieur.
L’être humain donne un sens à sa vie à travers ses choix, mais aussi en regard des limites. C’est par la capacité de choix dans la contingence qu’il s’engage subjectivement dans sa vie.
La thérapie devient un lieu d’apprentissage de la liberté.
Plus on est libre, plus on a des responsabilités. On devient l’unique dépositaire des actions et des choix que l’on pose, autan face aux autres que face à soi-même.
- Processus de maturation psychique,
- Culpabilité (Karl Jaspers).
Complète :
L’être humain donne un sens à sa vie à travers ________ , mais aussi en regard des ______ .
- choix,
- limites.
Complète
Plus on est libre, plus _______________ .
Plus on est libre, plus on a de responsabilités.
Explique ce que l’on veut dire par « pour se transformer » (comme caractéristique du « pourquoi »faire de la psychothérapie h-e)
Pour se transformer
Un travail réflexif se déroule à l’intérieur d’un dialogue avec une autre personne.
Réfléchir dans un cadre herméneutique nous change. Une compréhension profonde entraîne un réel changement (émotions, comportements, pensées), c’est-à-dire une modification dans des rapports à soi, aux autres et au monde.
L’être humain se comprend à partir de son immersion dans sa propre histoire et dans sa possibilité de réinterpréter son histoire.
- Le dialogue comme sortie d’une situation ou compréhension figée.
Attention :
La compréhension de soi ne signifie pas la transparence à soi. La thérapie n’est pas une purification. Elle vise davantage la tolérance d’une certaine ambiguïté et la capacité de se lier dans cette ambiguïté.
–> Idée de mouvement ; la personne continue à évoluer (on ne «fige »pas la vérité).
Qu’est-ce qui permet la sortie d’une situation ou d’une compréhension figée ?
Le dialogue
Le travail réflexif se déroule à l’intérieur d’un dialogue avec une autre personne.
Explique ce que l’on veut dire par « pour atteindre une forme d’équilibre » (comme caractéristique du « pourquoi »faire de la psychothérapie h-e)
Pour atteindre une forme d’équilibre
La santé est un processus constant de stabilisation et équilibre (capacité de s’adapter aux différentes situations).
L’équilibre n’a rien de statique, mais se veut un processus dynamique fait de changements.
Être en bonne santé, c’est avoir la capacité de s’adapter et de se relever des souffrances.
Le thérapeute et le patient se questionnent ensemble sur les changements possibles à apporter et qui peuvent permettre de se rapprocher de la santé.
Prendre contact et identifier les sources de sens et de plaisir.
Explique ce que l’on veut dire par « pour détruire » (comme caractéristique du « pourquoi »faire de la psychothérapie h-e)
Pour détruire
Pour créer du nouveau, il faut démanteler l’ancien
- Détruire les liens symboliques (interprétations) pour en former de nouveaux.
Deux formes de violence :
1) Faire face à la violence en soi,
- La rencontre avec soi implique de se rencontrer dans tout ce qu’on est en tant qu’humain, incluant nos zones d’ombre.
- Assumer la responsabilité face à notre agressivité. Apprivoiser ou au contraire tempérer son rapport à la colère.
- Mobiliser l’agressivité et la colère pour en faire un moteur sain d’expression de soi et ses besoins auprès des autres.
2) Faire face à la violence en l’autre
- Admettre qu’un mal nous a été fait, qu’un trauma nous est arrivé.
- Reconnaissance et renoncement (pas nécessairement une acceptation) à ce qu’on ne nous a pas donné, alors qu’on y avait droit.
- Tolérer les limites d’autrui et ajuster nos attentes.
Quelles sont les deux formes de violence ?
- Violence en soi,
- Violence en l’autre.
Explique le «comment »de la psychologie humaniste-existentielle ?
Par la création et le maintien d’un dialogue herméneutique
Poser au patient des questions qui favorisent l’exploration et l’élargissement de sa conscience. Il s’agit de refléter et parfois aussi de « métaboliser » (faire sens) pour lui ce qui se passe.
3 niveaux : 1) pensées, 2) émotions, 3) sensations.
Quatre champs :
1) Passé du patient,
2) Passé de la relation thérapeutique (ex : la semaine passée vous m’avez dit…),
3) Présent du patient,
4) Présent de la relation (ex : en ce moment j’ai l’impression…).
Le patient est expert de sa subjectivité alors que le thérapeute est expert du chemin à parcourir pour faire advenir une subjectivation et une relation réparatrice. Le thérapeute ne sait pas nécessairement où il va, mais il connait les façons et les conditions pour faire apparaître ce chemin à suivre.
Quelles sont les 13 dimensions essentielles de la psychothérapie humaniste-existentielle :
- Être avant de faire,
- écoute des thèmes existentiels,
- Processus versus contenu,
- Porter et contenir,
- Inclure plutôt qu’ignorer,
- Cultiver la relation « je-tu »,
- Authenticité,
- Intention et résistance,
- Cultiver et réparer l’alliance,
- Réciprocité,
- Quelques techniques,
- Une curiosité bienveillante,
- Une posture.
Quelle est la première dimension de la psychothérapie humaniste existentielle :
- Être avant de faire
C’est l’être qui est le moteur de la thérapie avant le faire (techniques). Le faire résulte de l’être (prioriser la relation avant tout).
Se détacher d’une logique instrumentale, pour être ensemble.
Attitude phénoménologique
- Tenter d’abord de suspendre nos présupposés sur le patient, sur « quoi faire », « trouver une solution», etc.
- Encourager le patient à « être là » dans cette disposition.
Travail d’équilibriste : les réponses émergent de ce qui est là, dans l’instant, bien qu’on ait en tête le motif de consultation, la structure psychologique du patient et de son histoire développementale.
La présence implique la qualité d’être dans une situation et une relation.
Présence à trois niveaux :
1) Présence à soi même,
2) Présence à l’autre,
3) Présence à la relation.
Tolérer la souffrance et l’impuissance avec l’autre,
Avoir confiance en son mode d’être et en son intention d’être aussi conscient et engagé que possible.
Quels sont les trois niveaux de présence ?
- Présence à soi-même,
- Présence à l’autre,
- Présence à la relation.
Quelle est la deuxième dimension de la psychothérapie humaniste existentielle :
- Écoute des thèmes existentiels
Thèmes existentiels sont révélateurs de l’expérience vécue et de la condition humaine.
C’est thèmes se trouvent au cœur de divers enjeux :
- Relations, perte, abandon, isolement,
- Contrôle, impulsivité,
- Responsabilité, anxiété du choix,
- Valeurs, croyances,
- Estime de soi,
- Sens, absurdité,
- Souffrance, maladie, mort.
À partir de ces thèmes …
- Explorer,
- Expérimenter,
- S’engager,
- Modifier ou laisser-aller pour intégrer (créer et détruire des interprétations, des significations et des liens).
- Transformer (son histoire) pour se transformer (en tant que personne).
Quelle est la troisième dimension de la psychothérapie humaniste existentielle :
- Processus versus contenu,
Un « chemin » de progression avec le patient (régression possible),
L’écoute à la base du processus de changement,
Focalisation sur les émotions :
- Ressentir et s’observer avant de se transformer,
Focalisation sur les relations interpersonnelles et la relation thérapeutique :
- La relation thérapeutique comme échantillon, à l’oeuvre tout au long du processus,
Attention à ce qui revient, à ce qui se répète, à ce qui stagne tout au long du processus.
Quelle est la quatrième dimension de la psychothérapie humaniste existentielle :
- Porter et contenir
A) « Holding » (D.W.Winnicott)
- Prendre soin (cf. porter un enfant) pour répondre aux besoins fondamentaux d’être vu et d’être en relation.
- Capacité à «porter » en soi le patient, incluant des affects et contenus intolérables.
B) Fonction contenante
- Aider le patient à identifier et mentaliser (mettre en mots) ses émotions. Repose sur la capacité du psy à recevoir et transformer les pensées du patient pour lui rendre représentables (symbolisables).
Capacité à incarner une présence suffisamment solide et sécure pour que le patient puisse élaborer son expérience, expérimenter des états affectifs et prendre des risques.
- Offrir un «cadre »thérapeutique,
- Offrir une « maison »relationnelle habitable.
Bref… Créer l’espace propice pour que se déploie le processus thérapeutique.
Mettre notre expérience au service du processus et des besoins du patient
- Qu’est-ce que ça me fait de recevoir ça ? Qu’est-ce que mon expérience me dit de ma relation avec le patient ou de ce qu’il peut ressentir en lui-même?
- Pourquoi je me sens ainsi? Pourquoi je suis habitée par telle pensée depuis la fin de cette séance? Par cette intervention, est-ce que je réponds au besoin du patient ou à mon propre besoin?
(Présence à soi et régulation de ses propres émotions)
Quelle est la cinquième dimension de la psychothérapie humaniste existentielle :
- Inclure plutôt qu’ignorer
Tout compte !
Quotidienneté des enjeux existentiels et relationnels, anecdotes.
Toutefois, faire preuve de prudence dans l’interprétation «Interpréter trop et ne pas interpréter suffisamment sont les deux écueils que nous devons éviter.
Quelle est la sixième dimension de la psychothérapie humaniste existentielle :
- Cultiver la relation «je-tu »
Martin Buber distingue la relation «je-tu » de la relation «je-cela»
1) Je-tu : la relation entre thérapeute et patient,
2) Je-cela : la relation avec la chose, c’est-à-dire l’événement, au problème, au diagnostic, au contenu du discours, etc.
Primauté de la relation «je-tu »
- Cette relation a préséance sur la relation «je-cela », car c’est à travers elle que se déploie le processus d’alliance.