Cours 9 Sociocognitive Flashcards
(41 cards)
L’approche sociocognitive:
souligne l’importance des causes internes du comportement, comme les pensées, les attentes, les perceptions de soi et les croyances.
Cette approche propose l’idée que l’être humain se fixe des normes et des critères de réussite et qu’il est capable de se renforcer lui-même lorsque ses critères sont atteints.
La majorité de l’apprentissage humain se fait par l’observation et n’implique pas nécessairement un renforcement (Ceci contredit l’approche Béhavioriste)
Grande implication de la théorie dans la compréhension de phénomènes sociaux importants :
Par exemple, l’accent est mis sur la notion selon laquelle les comportements agressifs et violents sont principalement dus à l’apprentissage par l’observation (par exemple, l’apprentissage social, la modélisation des comportements agressifs, etc.)
Conception de l’être humain avant les théories de Bandura (i.e. Conception béhaviorale de Skinner):
L’être humain est perçu comme un objet passif et sur lequel l’environnement (i.e. forces externes) exerce une influence complète par le biais de renforçateurs externes (Conditionnement: ex. Comportement appris suivant des récompenses données dans le but de favoriser l’apparition de comportements souhaités)
Conception de l’être humain depuis les théories de Bandura:
L’être humain est perçu comme un apprenant actif capable d’influencer son propre processus d’apprentissage (ex. L’être humain se fixe des objectifs et des critères de réussite, et se renforce lui-même lorsqu’il les atteint, ce qui favorise le développement d’un sentiment d’efficacité personnelle ou d’auto-efficacité; Aussi, les comportements auto-renforcés, ou renforcés par soi-même, tendent à perdurer dans le temps comparativement à un comportement renforcé de l’extérieur).
Auto-efficacité:
Le sentiment d’être adéquat, efficace et compétent pour faire face à la vie et exercer un contrôle sur les événements de la vie. Autrement dit, c’est la conviction et la confiance qu’on a dans notre sa capacité à réaliser les actions nécessaires pour atteindre un objectif souhaité.
• Par exemple, on peut avoir la conviction et la confiance qu’on est capable d’apprendre à piloter un avion: cette attente qu’on a envers notre capacité à accomplir les actions nécessaires dans cet apprentissage c’est l’auto-efficacité.
Le fait d’atteindre et de garder ou de maintenir nos objectifs de performance renforce notre sentiment d’auto-efficacité, alors que l’incapacité à les atteindre et à les garder la réduit.
Nos croyances par rapport à notre sentiment d’auto-efficacité peuvent provenir de différentes sources
Bandura a décrit l’auto-efficacité en termes de perception du contrôle que les gens ont sur leurs vies: Donc, le sentiment d’auto-efficacité ne se traduit pas la capacité d’un individu à agir sur sa vie pour obtenir ce qu’il souhaite.
Quatre Sources d’information sur l’auto-efficacité
- L’atteinte de cibles de performance: Les expériences passées de réussite fournissent des indications directes sur notre niveau de maîtrise et de compétence. Autrement dit, les succès passés sont des indications concrètes de nos capacités et renforcent notre sentiment d’auto-efficacité, alors que les échecs antérieurs, en particulier les échecs répétés durant l’enfance, diminuent l’auto-efficacité.
- Les expériences vicariantes: Le fait de voir d’autres personnes performer avec succès renforce l’auto-efficacité, en particulier si les personnes qu’on observe sont semblables à nous au niveau de leurs capacités (i.e. «S’ils peuvent le faire, moi aussi»). A l’inverse, voir les autres échouer peut diminuer l’auto-efficacité, surtout s’ils nous ressemblent (i.e. «S’ils ne peuvent pas le faire, moi non plus»).
Ces modèles nous montrent également des stratégies efficaces pour faire face aux situations difficiles. - La persuasion verbale: Ça consiste simplement à rappeler aux gens qu’ils ont la capacité de réaliser ce qu’ils veulent (i.e. les encouragements), ce qui peut améliorer l’efficacité personnelle. Toutefois, pour que la persuasion verbale soit efficace, elle doit être réaliste.
- L’activation physiologique ou émotionnelle: Plus on se sent calme, plus notre sentiment auto-efficacité est grand; plus notre niveau de stress est élevé, plus notre auto-efficacité est faible.
Conditions pour développer l’auto-efficacité (En lien avec les 4 sources)
- Exposer les gens à des expériences de réussite par le biais d’objectifs atteignables.
- Exposer les gens à des modèles (semblables) qui réussissent (apprentissage par observation: vicariant).
- La motivation verbale encourage les gens à croire qu’ils ont la capacité de réussir.
- Renforcer l’activation physiologique par le biais d’un régime alimentaire sain, la réduction du stress et l’exercice physique augmente la force, l’endurance et la capacité à faire face.
L’approche sociocognitive met une emphase particulière sur…
les causes internes du comportement, comme les pensées, les attentes, les perceptions de soi et les croyances.
Idée centrale de l’approche sociocognitive:
les comportements et les émotions suscités dans une situation donnée peuvent être compris par la façon dont un individu pense – on parle donc de l’influence des cognitions pour expliquer un comportement observé.
L’apport de Bandura: Nos buts, nos attentes et nos croyances déterminent une partie importante de nos comportements et de nos manières d’agir.
Une approche fortement ancrée dans la recherche empirique:
L’utilisation de données probantes (i.e. basées sur des preuves scientifiques) pour appuyer la théorie.
Il existe des preuves empiriques concluantes que nos cognitions exercent une influence causale sur le comportement (mais aussi des preuves dans la vie de tous les jours…)
Ex. Vous pouvez facilement vous mettre en colère simplement en pensant à des insultes dont vous avez été victimes dans le passé et agir sur ces pensées d’une manière ou d’une autre.
Nos pensées (i.e. cognitions) influence quoi?
Elles influencent également l’environnement dans lequel on évolue à travers les comportements provoqués par nos cognitions (ex. nos actions hostiles générés par nos souvenirs d’insultes passées provoqueront des réactions agressives chez l’autre qui en est la cible).
Nos pensées exercent des effets sur une multitude de phénomènes psychiques (en lien avec l’exemple ci-dessus): sur nos émotions (ex. colère), nos motivation (ex. désir d’agir de manière hostile), notre perceptions de soi (ex. je suis une victime des insultes des autres), etc.
Les Psychopathologie dans la théorie sociocognitive:
Causée par des pensées dysfonctionnelles et par un apprentissage inadapté.
Psychothérapie: L’approche favorise des méthodes de psychothérapie axées sur la modification des pensées dysfonctionnelles et pour aider les patients à accroître leur sentiment d’efficacité personnelle et à croire qu’ils peuvent atteindre leurs objectifs par leurs propres moyens.
L’expérience de Bandura:
Des enfants ont visionné une vidéo dans laquelle un modèle est en train de tabasser une poupée («Bobo» - allez voir sur Youtube : Bobo doll experiment).
L’idée à retenir: les enfants (ou n’importe qui) peuvent apprendre des comportements agressifs par le biais du processus d’apprentissage par observation, i.e. en observant le comportement d’une autre personne qui agit agressivement.
Le renforcement et punition dans la théorie sociocognitive:
Renforcement vicariant:
Augmentation de la fréquence de certains comportements, qui se produit en voyant d’autres personnes récompensées pour les mêmes actions (c’est-à-dire par l’apprentissage en observant les récompenses reçues par les autres).
Punition vicariante: Diminution de la fréquence de certains comportements, qui se produit à la suite de l’observation d’autres personnes punies pour les mêmes actions (par exemple, par apprentissage en observant les punitions reçues par d’autres).
Donc, Selon Bandura, les renforçateurs (et les punitions) sont importants (Comme dit Skinner), mais il a plutôt mis l’emphase sur l’idée que la majorité de l’apprentissage humain se fait par observation (i.e. de modèles) et n’implique pas nécessairement un renforcement direct.
Déterminisme réciproque:
L’idée que (1) le comportement, (2) les influences de l’environnement et (3) les facteurs personnels internes (i.e. les croyances, les pensées, les préférences, les attentes et les perceptions de soi) sont tous interreliés et peuvent être causés les uns par les autres.
Exemple: Un enfant qui n’aime pas l’école et s’en plaint régulièrement (i.e. pensées, croyances) peut agir de manière à déranger la classe (comportement); les enseignants et autres élèves vont réagir à ce comportement déplaisant (i.e. réaction de l’environnement), ce qui renforce le sentiment d’aversion de l’élève envers l’école (ce qui crée ultimement un environnement hostile.).
Application pratique de l’approche sociocognitive: (clinique)
Exemple de la Thérapie Cognitive-Comportementale (TCC), qui combine une approche centrée sur les cognitions avec celle portant sur les comportements.
• TCC: L’efficacité de cette approche a été fortement démontrée empiriquement, notamment lorsqu’elle est appliquée au traitement de la dépression, des troubles anxieux et des troubles de la personnalité. (Très scientifique)
• Conclusion: Grande contribution de l’approche à la pratique clinique (ex. TCC: approche thérapeutique avec de fortes bases scientifiques) et à la recherche (Rigueur scientifique solide de l’approche: i.e. grande contribution à la recherche).
Un faible niveau auto-efficacité vs un haut niveau d’auto-efficacité
Un faible niveau auto-efficacité est associée à des sentiments d’impuissance, de désespoir, de futilité et d’incapacité à exercer un contrôle sur les événements de la vie (“Je n’y arriverai jamais, alors pourquoi essayer” est un discours courant chez les personnes déprimées). Il est également associé à de faibles niveaux de motivation, à une diminution des aspirations personnelles, à des capacités cognitives réduites et à une moins bonne santé physique.
Un haut niveau d’auto-efficacité:
les personnes ayant un niveau élevé d’auto-efficacité croient qu’elles peuvent faire face efficacement aux événements et aux situations de la vie (c’est-à-dire qu’elles ont le sentiment d’avoir un contrôle personnel). Comme elles s’attendent à pouvoir surmonter efficacement les obstacles de la vie, elles sont plus à même de persévérer dans ce qu’elles ont à faire. Ces personnes ont plus confiance en leurs capacités et doutent moins d’elles-mêmes que les personnes ayant un faible sentiment d’efficacité personnelle. Elles considèrent les difficultés comme des défis plutôt que des menaces, et recherchent activement de nouvelles situations. Une auto-efficacité élevée réduit la peur de l’échec, augmente les aspirations personnelles, améliore les capacités de résolution de problèmes et favorise la pensée analytique (en plus d’augmenter les sentiments de bonheur et de promouvoir la santé mentale et physique !)
Spécificité situationnelle:
Les caractéristiques pertinentes des comportements d’une même personne sont différentes dans des situations différentes.
Autrement dit, on émet des comportements différemment selon les situations, et ces comportements sont fonctions de nos attentes et croyances par rapport aux caractéristiques de ces situations.
Différentes croyances, attitudes ou pensées par rapport à un contexte situationnel précis engendrera différents comportements.
Ex. Une personne anxieuse qui interprète une situation particulière comme dangereuse agira (i.e. comportement inhibé, retrait social, etc.) différemment qu’une personne confiante et sûre d’elle dans cette même situation. Toutefois, cette personne anxieuse pourrait croire qu’une autre situation est moins dangereuse et agir de manière plus confiante.
Empreintes comportementales:
On parle ici des patrons ou empreintes comportementales qui sont propres à un individu (i.e. toujours agir d’une façon dans une situation = Empreinte comportementale). En d’autres mots, si une situation particulière se produit, on peut s’attendre à ce que tel comportement se produise chez tel individu.
• Ex. Une personne anxieuse socialement agira toujours de manière retirée dans des situations sociales.
Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive
- Nos croyances et attentes (i.e. les façons qu’on s’imagine comme personne et comment on imagine notre avenir). (Dans quelle mesure puis-je espérer un résultat spécifique si j’adopte ce comportement?) (Dans quelle mesure suis-je confiant de pouvoir produire tel comportement ?)
- Les objectifs personnels qu’on poursuit (i.e. ce que l’on souhaite être ou avoir). (Dans quelle mesure cet objectif m’est-il important?)
- Les normes ou critères qu’on utilise pour évaluer notre performance dans l’atteinte de nos objectifs (i.e. les barèmes de performance qu’on se fixe pour savoir si on est «sur la bonne piste»). (Dans quelle mesure ai-je atteint les critères de réussite que je me suis fixés ?)
- Les compétences et habiletés concrètes (les nôtres !!) utilisées pour atteindre nos objectifs. (Ai-je ce qu’il faut comme compétences, aptitudes et habiletés (les savoirs et les savoir-faire) pour atteindre de manière réaliste mon objectif ?)
Les composantes interagissent et s’influencent mutuellement !!!!!!!!
- Croyances et attentes:
Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive
Anticipation: Les attentes qu’on a par rapport aux probabilités qu’un scénario précis se produise dans une situation particulière.
Ces probabilités dépendent de deux facteurs:
1) Résultats (instrumentalité): La probabilité sera plus élevée si l’on croit que notre action amènera le résultat anticipé (Savoir d’avance que «si X alors Y»)
2) Sentiment d’auto-efficacité: La probabilité sera plus élevée si l’on pense avoir la capacité ou l’aptitude suffisante pour accomplir la tâche qui mènera au résultat final espéré dans une situation particulière.
- Objectifs personnels:
Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive
Quelque chose de convoité, visé ou recherché qui est à la source de la motivation à long terme et qui incite un individu à agir.
Favorise la maîtrise de soi («Keep your eye on the prize» ou garder l’œil sur l’objectif) et le maintien de l’effort vers l’atteinte de l’objectif.
- Normes d’auto-évaluation:
Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive
On parle de critères d’évaluation auto-déterminés contre lesquels notre performance dans l’atteinte de nos objectifs est jugée (i.e. des barèmes de performance). Dans ce cas-ci, on parle de critères provenant de soi et non de sources externes.
• En d’autres termes, on fixe des critères personnels de comportement et de réussite, et on se récompensons lorsqu’on atteint ou dépasse ces critères, et on se punit lorsqu’on échoue. Toutefois, c’est l’interprétation de notre performance, et non le résultat lui-même, qui influencera notre réaction.
Interprétation: Les critères de performance sont souvent subjectifs, flous, et mal définis, et leur atteinte nécessitent souvent un jugement de notre part.
- Les compétences et habiletés concrètes:
Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive
Répertoire d’habiletés spécifiques que possède un individu et qui lui permettent d’agir avec plus ou moins d’efficacité selon les situations (ex. niveaux de connaissances acquises, aptitudes mentale, habiletés sociales, etc.).
Les différences de performance individuelles qu’on observe entre les personnes sont en bonne partie dues à des variations dans l’aptitude des gens à accomplir différentes actions.
Les compétences sont spécifiques à la tâche ou au contexte dans lequel une compétence est sollicitée.
Nos compétences sont fortement modulées par notre sentiment d’auto-efficacité (Qu’on soit capable ou non dépend beaucoup de nos croyances par rapport à nos compétences, ce qui déterminera ultimement le niveau d’effort déployé)
L’auto-régulation par le biais de l’auto-renforcement et l’autopunition
L’auto-régulation:
Ça représente la capacité d’un individu à contrôler et à motiver son comportement par le biais de récompenses ou de punitions internes (i.e. auto-renforcement et autopunition)
Auto-renforcement:
fonctionne principalement grâce à ses effets motivationnels sur l’individu. Par exemple, lorsqu’un individu se fixe une norme ou un critère de performance, il évalue son comportement et détermine s’il répond ou non aux critères qu’il s’est fixés et pour lesquels il se récompensera s’il les atteint.
• Du fait que beaucoup d’activités ne comportent pas de mesures concrètes de réussite (i.e. comment sait-on que la quantité d’étude qu’on a fait équivaut à un critère de réussite en termes de quantité d’étude faite?), l’individu fixe souvent ses propres normes ou critères de manière plus ou moins approximative. Ou encore, les critères qu’un individu se fixe peuvent être appris par le biais d’un modèle (i.e. on évalue notre performance en se comparant à d’autres qui servent de modèles).
MAIS: La comparaison de sa performance peut être problématique lorsque les modèles à partir desquels on se compare sont compétents d’une manière qui dépasse nos propres capacités (ex. des athlètes olympiques, etc.)
Autopunition:
Essentiellement, l’autopunition (i.e. critique de soi, etc.) se produit lorsqu’on ne parvient pas à atteindre nos critères de renforcement qu’on s’est fixés.