Cours Médiévale Flashcards

(69 cards)

1
Q

Qu’est-ce que l’art paléochrétien

A

Branche de l’art antique gréco-romain, 1ères œuvres chrétiennes dont les premières traces apparaissent vers 200

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2
Q

Edits de Sardique

A

311, Galère, chrétiens peuvent célébrer librement leur culte

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3
Q

Edit de Milan

A

313, Licinius et Constantin, liberté de culte et restitution des biens confisqués à l’Eglise

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4
Q

La maison chrétienne de Doura Europos

A

Ville de Doura Europos, Syrie, 241, certains fragments à l’université de Yale

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5
Q

Catacombe de Priscilla

A

IIIe, Rome, tuf volcanique, conservé à Rome
Comp avec tombe des Aureli, début IIIe, qui a aussi des encadrés avec 1 perso a l’intérieur

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6
Q

Sarcophage de Santa Maria Antiquita

A

IIIe, Rome, Rome
Comp avec sarcophage de Pullius Peregrinus, IIIe, Rome, aussi sculpté

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7
Q

Cathédrale st jean de Latran

A

IVe, basilical, Rome, financée par Constantin, charpente en bois sauf abside en pierre, plan basilical
Première église édifiée à Rome
édifiée à l’intérieur du palais des Laterani
Comp avec Leptis Magna dont elle a été inspiré

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8
Q

Basilique de Leptis Magna

A

IIIe, Rome, édifice proprement romain, a inspiré les basiliques chrétiennes, 2 absides

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9
Q

Basilique de Maxence et Constantin

A

IVe, Rome, même structure que Leptis Magna, édifice prestigieux car voûté

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10
Q

Basilique St Pierre de Rome

A

IV, église commémorative, ressemble aux monuments funéraires paiens, charpenté sauf l’abside, martyrium, plan basilical

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11
Q

christianisme devient la religion officielle de l’Etat?

A

380, sous Théodose Ier

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12
Q

Interdiction des cultes paiens dans l’empire?

A

392

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13
Q

Pourquoi le modèle du temple paien ne convenait pas aux premières architectures chrétiennes?

A
  • raisons symboliques (mais pas la principale raison, puisque de toute façon ils reprennaient des images paiennes)
  • il fallait un lieu fermé, réservé aux baptisés.
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14
Q

église de la Nativité

A
  • Bethléem, Palestine
  • IVe, sous Constantin
  • serait construite sur la grotte de la nativité
  • schéma basilical
  • reprend le modèle du mausolée dioclétie dans la partie en plan centrée, mettant en valeur la grotte
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15
Q

Où est–ce que l’on retrouve principalement les plans centrés?

A

Dans les baptistères.
Un des premiers construit est le baptistère de St Jean de Latran (plan octogonal, avec la cuve baptismale au centre, entouré de couloirs annuaires) -> en brique, porte en marbre.
Baptistère de Marseille, fin IVe, octogonal, déambulatoire.
Eglise de Lorenzo de Milan, fin IVe, quadrilobe.

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16
Q

Pourquoi le plan centré reprend le modèle paien du mausolée?

A

Certains pensent que c’est pour des raisons symboliques : dans certains écrits, le baptême est considéré comme la mort du pécheur.

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17
Q

Qu’est-ce que l’on peut conclure des premières architectures chrétiennes?

A

Tout comme les premières images chrétiennes, elles adaptent la tradition paienne à leurs besoins proprement chrétiens.

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18
Q

L’élaboration des premiers décors pour les églises

A
  • clairement encadrés par les autorités religieuses
  • Nole (IVe) prônant une théophanie plus explicite avec ses textes sur l’organisation des décors
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19
Q

Christ en majesté, basilique Sainte-Pudentienne

A
  • Rome
  • vers 400
  • mosaique
  • Christ en majesté : de face, assis sur un trône d’apparat, posant les pieds sur un marche-pied -> repris par empereurs
  • Christ représenté lui-même et pas métaphoriquement + nimbe (attribut de la divinité paienne) + barbe (tradition jupitérienne ou image du philosophe)
  • Représentation de l’Eglise dans toute sa gloire
  • apôtres, chargés d’évangéliser le monde, mettent en avant la communauté chrétienne
  • croix gemmé = sacrifice du Christ et début du projet de l’Humanité
  • Tourant : Christ et autres comme moyen de Salut + représentation triomphante de l’Eglise, religion officielle.
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20
Q

Hospitalité d’Abraham

A
  • Basilique Sainte-Marie-Majeure
  • Ve
  • Beaucoup plus élaboré qu’avant
  • registre sup : Abraham reçoit la visite de trois hommes nimbés, dont un avec un mandorle (sacralité)
  • registre inf : Abraham demande à sa femme Sarah de leur préparer un repas, installe les invités sous un chêne. Un des trois hommes annonce à Sarah qu’elle attend un fils, Isaac, alors qu’elle est infertile et vieille.
  • Installé sur la nef car c’est là où les fidèles, pas forcément éduqué, se rassemble. -> fonction didactique.
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21
Q

Comment l’Eglise justifie-t-elle ces images alors qu’elles sont interdites dans l’ancien testament?

A

L’Eglise n’est pas unanime sur les images à cette époque. Dès le IVe, des théologiens légitiment les images, car elle permettent d’enseigner l’image sainte à ceux qui ne savent pas lire. (Grégoire de Nysse)

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22
Q

Les mutations stylistiques des années 420-430

A

Période de mutations essentiellement formelle -> l’art chrétien s’éloigne de la tradition figurative classique, s’éloigne du traitement naturaliste des sujets. Affranchissement de la réalité sensible.

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23
Q

La rencontre d’Abraham et de Melchisédec

A
  • Rome, Sainte-Marie-Majeure
  • Ve
  • Revenant d’une guerre, Abraham reçoit du pain de la part du prêtre Melchisédec. En retour, il lui donne une partie de son butin
  • Oeuvre de transition
  • tradition classique : volume créé grâce à des dégradés de couleurs, variété des positions du visage, vêtements suivant le mouvement
  • Nouveau : fond abstrait, nuées stylisées, sol = bande verte -> le décor prend ses distances avec la réalité sensible
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24
Q

Mosaiques de la basilique Saint-Ambroise de Milan

A
  • vers 470
  • Portraits de Saint en pied
  • Plus aucune profondeur, sol = bande abstraite, fond bleu, figures de face et immobiles, peu de modelés, même regard, disproportionnés, pupilles dilatées.
  • cette tendance représente la sacralité
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25
Pourquoi cette prise de distance avec la mimésis au Ve?
C'est une tendance un peu générale dans le bassin méditerranéen (ex : portrait du Fayoum). S'est diffusé dans l'art impérial à partir du IVe (Théodose et Valentinien Ier figuré de la même manière) comme expression de la sacralité. Plotin, IIIe, invite les artistes à se détacher de l'empirisme pour représenter l'essence des choses.
26
De l'art paléochrétien à l'art byzantin : l'exemple de Ravenne
IV -> période médiévale en occident 476 : dernier empereur romain Romulus Augustule tombe sous la pression des chefs barbares l'art paléochrétien survit en orient et dans certaines parties de l'Italie
27
Eglise Saint-Vital
- Ravenne - 527-548 - en brique - Plan centré octogonal, 3 niveaux surmontés d'une coupole (symbolique du microcosme) - lumière de tous les côtés, comme présence divine (NT) - décors et colonnes venant probablement de l'ER d'Orient - Abside : christ en majesté + microcosme et 4 fleuves du paradis, christ juvénile, deux anges avec sceptre correspondant aux diginitaires qui entouraient l'empereur, en dessous représentation de la cour impérial (Justinien et sa femme), figure humaine avec modelé, grands yeux et statiques, fond abstrait mais pas le sol - nature stylisée mais avec détails - parois latérales : scènes narratives : hospitalité d'Abraham et sacrifice d'Isaac
28
Bague sigillaire de Childeric Ier
- Ve - déc au XVIIe - que des répliques - Légende permet d'ID la figure : Childericis regis -> preuve de la romanisation des mérovingiens - Se faire représenter sur une bague sigillaire était réservé à l'élite - marque spécifique des francs : visage, tresses, moustaches - Exemple d'acculturation car porte aussi la tenue des romains (fibule, armure)
29
Baptistère de Saint Jean de Poitiers
- IV-VIII - Plan en croix latine, avec croix centrale contenant un baptistère, au fond de l'abside en forme polygonale -> structure gallo-romaine - peltes = art celte - décor au voc gallo-romain + goût pour la couleur que l'on retrouve généralement dans l'art germanique -> acculturation
30
Jouarre, crypte de Saint-Paul de l'abbaye Notre-Dame
- VIIe - fondée par Théodéchilde - crypte en 3 vaisseaux, délimités par des colonnes, avec un ensemble voûté en voûtes d'arêtes. - Spolia de colonnes gallo-romaine - Chapiteaux corinthiens faits sur place, très stylisés, traités en méplat. Les artistes ont rajoutés des motifs qui n'existent pas dans le chapiteaux corinthiens -> motifs chrétiens et germaniques -> syncrétisme
31
A partir de quel siècle la papauté a officiellement reconnu l'importance de recouvrir les églises d'art narratifs?
à partir du VIIe.
32
Hypogée des Dunes
- (VIIe-VIIIe) - tombeau de l'abbé Melbaude - 1ere marche : serpent entrelacés -> motifs germaniques - 2e marche : poisson - 3e marche : rinceau de lierres -> motifs de la tradition gallo-romaine - Dans la salle du fond : croix monumentale dont il ne reste que la base, qui représente les larrons crucifiés aux pieds de la Croix du Christ -> complètement stylisé, sans relief = tradition celte, germanique
33
Sarcophage de l'évêque Agilbert
- Jouarre, crypte de Saint-Paul de l'abbaye de Notre-Dame - cuve : comporte une scène narrative -> au centre il y a un christ (marchant?) et autour des figures d'orants -> représentation du jugement dernier : **le Christ juge** - Haut-relief - petit côté du sarcophage : Maiestas Domini entourée du Tétramoprhe évangéliste
34
Croix de Saint-Eloi
- fragment - c'était une croix d'environ 2m de haut dont on a conservé une représentation avant sa destruction - faisait partie du trésor de l'abbatiale de St Denis - Art sassanide - Coupe de Chosroês - Les celtes ont repris une technique qui vient d'orient - Polycolore avec formes géométriques - pierre précieuse et pâte de verre coloré - Technique du cloisonné
35
Pourquoi les traditions celtiques se sont bien conservées?
Car l'Irlande n'a jamais été colonisé par les romains, et jusqu'au IXe, ils ont été relativement protégés des invasions germaniques.
36
Qui joue un rôle important dans le christianisme celte?
Les moines, car, ayant peu de villes, il y a peu d'évêques, mais beaucoup de monastères. Ils ont un mode de vie plus ascétique que sur le continent. Ce sont dans ces monastères que vont être fabriqué des manuscrits qui vont avoir une apparence assez singulière par rapport au continent.
37
Quand est-ce que se généralise le codex? Que permet-il?
Au IV Il permet l'essor de l'enluminure, car la peinture adhérait mieux à plat. Se développe alors aussi la miniature
38
Quel est le manuscrit avec la miniature la plus ancienne conservée?
Le Pentateuque d'Ashbumham, représentant l'histoire d'Adam et Eve -> miniature en pleine-page avec une organisation à trois registre avec la même évolution stylistique que la peinture monumentale : fond abstrait, figures stylisées,...
39
Qu'est-ce qu'une miniature?
Scène historiée qui sont intégré dans le texte
39
Evangéliaire dit de St Augustin
- VIe - Italie - Cambridge, Corpus Christi College - St Luc représenté cherchant l'inspiration sur le même type de siège que pour Virgile + figuré dans une architecture avec un arc en plein-cintre avec représenté de façon schématique les moments importants du NT - Adaptation d'un schéma du livre paien dans un contexte chrétien -> toujours le même processus
40
Quel est l'un des plus anciens manuscrits irlandais conservé?
L'évangéliaire de Durrow, VIIe. Ony voit la grande différence esthétique avec la tradition continentale, car elle est fondée essentiellement sur l'ornement et non le narratif/figuratif. Page-tapis, espace déterminé (= la justification), lettre ornée, ...
41
Quand est-ce que l'on voit l'apparition de figure dans les manuscrits irlandais?
VIIe, tétramorphe mais stylisé
42
Aigle pour St Marc
Très stylisé, page-tapis avec entrelacs d'animaux (germanique), montre l'ouverture des irlandais aux arts extérieurs
43
Quand est-ce que s'est faite l'évangélisation des anglo-s?
au VIe.
44
664?
Synode de Withby -> adoption de la liturgie romaine chez les anglo-s
45
Evangéliaire de Lindisfame, début
- 715-720 - Londres, British Library - aurait été écrit par Eadfrith, évêque de Lindisfame - Synthèse entre les apports irlandais (ornement), vocabulaire germanique, et tradition figurative latine - page-tapis et lettre ornée qui commence le prologue de St Jérôme - Vocabulaire : le même que l'on pouvait retrouver dans le livre de Durrow (importance des lignes, figures géométriques, triskèles + entrelacs animaliers (tradition germanique) -> syncrétisme - table des canons au début du manuscrit : elle est inscrite dans un système d'arcature en plein cintre, forme qui se retrouve dans les ouvrages orientaux (Evangiles de Robula) -> usage d'un répertoire formel et composition qui se situe sur le continent
46
Evangéliaire de Lindisfame, représentation de St Matthieu
- 715-720 - Londres, British Library - représentation des évangélistes en train d'écrire -> tradition romaine paienne - Derrière, il y a St Pierre. Matthieu reconnaissable grâce à l'ange. L'écriture même vient de la tradition romaine mais les lettres sont insulaires. - L'enlumineur a recopié le codex Amiatinus dans lequel est représenté Esdras, introduit en train d'écrire. On retrouve donc les conventions esthétiques de l'antiquité tardive : figure humaine assez stylisée mais qui respecte les proportions, l'ensemble sur un fond abstrait, travail sur la perspective (inversée). - on ne voit jamais mêler la tradition irlandaise de l’ornement développé avec la tradition méditerranéenne narrative. Il ne va pas y avoir de figure sur des pages tapis.
47
Les historiens de l'art découpent le MA en 3 parties
- l'art du HMA : VI-X - L'art roman : XI-milieu/fin XII - l'art gothique : milieu/fin XII-XIV/XV
48
Croix de Ruthwelll
- VIIIe - Inscription en latin. Sur le côté il y a des rameaux de vignes. - La langue latine est associée à la figure, la langue locale est associée aux ornements -> conscience de l'origine latine de ces enluminures figurées, et l'origine insulaire des entrelacs végétales et animalisés.
49
San Pedro de la Nave
- Zamora - VIIe - Forme basilicale, nef à 3 vaisseaux, transept très débordant, abside à fond plat - murs très épais et bcp d'espaces cloisonnés, pas de communications entre la nef et le transept, ni entre le choeur et les chapelles latérales, bcp d'éléments voutés -> tradition hispanique typique - chevets tripartiques + arc outrepassé de l'abside : modèle que l'on retrouve dans l'architecture paléochrétienne dans les parties orientales - décor sculpté : chapiteaux historiés (sacrifice d'Isaac en méplat) - bidimensionalité commune aux barbares mais ressemblance avec l'art lombard (adoration des Mages).
50
Couronnes votives du trésor de Guarrazar
- VIIe - Croix et couronnes destinées à orner l'autel d'une église - tradition dans les églises orientales d'utilisation de couronnes suspendues au-dessus des autels - Couronne de Receswinthe : présente des pendeloques (assemblages de perles/orfèvrerie) qui révèle le nom du destinataire (roi). - forme très proche des couronnes byzantines - technique : or repoussé et cabochon - lien étroit avec l'art byzantin car Byzance était présente dans le sud de l'Espagne au VIe-VIIe
51
complexe palatial d'ALC
- 790-805 - chapelle : plan centré, précédé d'un atrium; partie centrale en forme de polygone qui ouvre sur une abside rectangulaire, surmonté d'une coupole éclairé par fenêtres, colonnes chapiteaux cornthiens reproduisant antique, élévation renvoie aux modèles antique (St Vital de Ravenne), importance du marbre - trône de charlemagne en face de l'abside - aula regia : forme des basiliques civiques romaines
52
La chaire dite "de Saint Pierre"
- IXe - Metz - Vatican, Basilique St Pierre - Trône en matériaux précieux, cadeau de Charles le Chauve au Pape - l'empereur s'est fait représenter sur la traverse médiane, deux anges autour de lui. Il est sous-entendu que les dieux couronnent l'empereur - Personnification de la Terre, de l'Océan, du Soleil et de la Lune - Représentation des travaux d'Hercule - Représentation sous l'empereur du monde terrestre, définit comme un monde violent et soumis au chaos.
53
Bible de Vivien
- IXe - atelier de St Martin de Tours - cadeau de l'abbé de St Martin de Tours à Vivien - Vivien est représenté en train d'offrir en companie des moines, le manuscrit à l'empereur Charles le Chauve. Charles a une position dominante, trônant sous un voile, le pied sur un marchepied, avec les signes du pouvoir. Il est accompagné de deux officiers et deux gardes du corps armés. Charles s'est fait représenté directement sous la main de Dieu. - figures féminines : personnification de vertus qui tiennent des couronnes -> l'empereur a été désigné par Dieu et il en fait son représentant -> sacralisation du pouvoir. Il est même représenté au-dessus de l'Eglise - Pour légitimer l'idée de ce pouvoir sacré, le concepteur du programme iconographique a fait peindre quelques feuillets avant la miniature qui donne la clé au spectateur de ces liens étroits entre Dieu et Charles - 200 feuillets plus tôt, il y a une représentation du roi biblique, David, qui ressemble beaucoup à celle de Charles -> suggère que les empereurs carolingiens sont les héritiers des rois bibliques.
54
Evangéliaire de Godescalc
- VIIIe - Cour de Charlemagne - Commende de Charlemagne lui-même - Ornementation : est éloigné de la tradition mérovingienne. Il y a deux grandes initiales ornées d'entrelacs (plutôt le voc mérovingien). Le texte est écrit en capitale. Lettre d'or sur fond pourpre -> tradition romaine + signe de grande richesse. VOlonté de se situer dans la tradition antique impériale - Miniatures : enrichie le décor ornemental avec des décors en pleine page. Evangéliste Matthieu, Christ en majesté, Christ docteur (livre dans les mains) -> montre clairement l'antiquité tardive : l'intérêt pour le modelé, la convention des grands yeux, le type de trône, christ de type apollinien (Ravenne). - Mais il y a quand même des éléments qui renvoie au HMA : des bandeaux dans le cadre (esthétique insulaire), le marchepied en perspective inversée, mais le reste en stratification verticale, lettre ornée, stylisation de la nature. - importance de l'art paléochrétien et l'art insulaire, donc rupture avec l'art traditionnel mérovingien.
55
Evangiles dits du Couronnement
- V. 800 - Artistes étrangers - Réalisé sur un parchemin pourpre (pourpre impérial) - évangéliste figuré trônant dans un paysage naturaliste avec des petites touches picturales. L'évangéliste est traité avec un modèle très fin, son visage comme ses vêtements -> byzantinisant.
56
Evangéliaire de St Médard de Soissons
- v. 800 - Représentation de Jérusalem célest avec tétramorphe + adoration de l'agneau - Pas un style picturale (donc pas de superposition de couleurs) mais par aplat de couleurs, pour autant on a le même objectif : reprendre des motifs/esthétique tiré de l'antiquité (recherche de la 3D). Maladroit, mais a recherché à copier l'ancien art.
57
Psautier de Dagulf
- reliure en ivoire - Musée du Louvre - Avant 795 - Représente dans le registre supérieur le roi David en train de dicter les psaumes à des scribes. - Dans le registre inférieur, le roi David chantant les psaumes avec des musiciens.
58
Quelle fonction à l'art à l'époque carolingienne
fonction apologétique, montrer l'apogée de l'empereur
59
Evangiles d'Ebbon
- provient du monastère de Hautvilliers, 820-830 - conservé à Eperna - destiné à Ebbon - Manuscrit de luxe : a des lettres d'or - table des canons/table de concordance présenté sous un fronton triangulaire avec des chapiteaux corinthiens & des acrotères - présentation à l'antique -> renaissance carolingienne -> réappropriation (scènes de genre : moines s'apprêtent à lancer des cailloux sur un oiseau, oiseaux en train de picorer, ouvriers en train de fabriquer l'architecture) - St Luc. - Capitale romaine (trad rom) ornée d'entrelacs (trad insul) -> renvoie aux enlumineurs d'ALC comme pour l'Evangile dit du Couronnement : le pinceau est visible. Il a cherché à représenter l'évangéliste en train de rechercher l'inspiration auprès de son animal, les cieux. Perspective inversée maladroite. Expressionisme - Matthieu aussi représenté en train d'écrre
60
La période carolingienne est marqué par quoi, architecturalement parlant?
une activité architecturale particulièrement intense pour ceux qui est des édifices religieux. Beaucoup de modifications/créations d'églises. On revoie l'articulation interne des églises : on voit appraitre des structures à l'entrée des édifices, modification du transpet, se précise l'articulation entre l'édifice ecclésiale et les bâtients autour dans le contexte du monastère. Apparition de l'idée du cloître : galerie couverte et fermée en quadrilatère, entourant souvent un jardin intérieur, établie d'abord au cœur des abbayes et monastères.
61
La renaissance carolingienne ne désigne pas que le rapport à l'antique mais aussi...
la quantité des demandes artistiques
62
Eglise abbatiale de Romainmôtier
connait beaucoup de modifications sur 4 siècles pour la rendre plus grande
63
Des développements liés au culte des saints à l'époque carolingienne
- dév du culte des saints et des commerces de reliques - chaque commu veut dans ses lieux des objets sacrés - concurrence entre les monastères - multiplication des autels secondaires dans les églises
64
Eglise de l'abbaye de Centula (aujourd’hui Saint-Riquier)
- 780-799 - avait été édifié par un certain Angilbert, très proche de C - au moins 300 moines - 14 autels en tout - plan basilical en croix latine avec trois vaisseaux. Chevet au bout. Il y a des autels un peu partout, ce qui fait que les moines se rendaient dans les autels sous forme de procession (tout un circuit mit en place pour que les moines prient devant chaque autels).
65
Pourquoi la multiplication des autels devient un problème
encombrement dans les églises. Donc les architectes tentent de réfléchir à des articulations pour faciliter la circulation.
66
Quelles idées sont développées pour faciliter la circulation dans les églises à l'ouest?
- contre-abside (ex: cathédrale de Cologne, vers 800) -> église bipolarisée - massif occidental : ex de Corvey-sur-Wesser. Se trouvait sur les terres saxonnes conquises par C. Le massif occidental = structure proche du carré, sur plusieurs étages. Importance du chiffre 3 . Au rdc, l'architecture est massive, piliers soulevant des voutes d'arêtes. Au-dessus, un étage à 2 niveaux. - Pour l'abbaye de Centula, on sait que le massif occidental servait à conserver des reliques de la passion du Christ + au premier étage il y avait un autel.
67
Quelles idées sont développées pour faciliter la circulation dans les églises à l'est ?
On développe le chevet (tout ce qu'il y a au-delà du transept). A Centula, ils ont étiré le choeur, ce qui a permis de mettre 2 autels. A l'abbaye de St Jean, à Mustair, il y a des absides secondaires. On aménage aussi les sous-sols, pour mettre des reliques et pour associer des autels dedans.
68
Crypte de St Germain d'Auxerre
- 840-860 - le sous-sol est très développé, on a vraiment une église presque entière en sous-sol. Il y a des autels associés à des reliques. La forme de la rotonde renvoie au St Sépulcre de Jérusalem.