Déontologisme - TCLE Flashcards
(40 cards)
Comment pouvons-nous décrire l’approche déontologique ?
- Approche éthique s’inspirant du kantisme
- Met l’emphase sur l’existance de contraintes morales qui limitent nos actions indépendamment des contextes et circonstances
- Présence d’une moralité (contraintes morales) et valeur intrinsèque
- Nous favorisons le respect des droits des individus en vertu de la dignité peu importe les circonstances
Quelle est la genèse du déontologisme ?
- Déontologisme «classique» basé sur une vision kantisme avec les contraintes morales
- Libéralisme déontologique (respect libertés/droits fondamentaux)
Quel dilemme permet d’illustrer le déontologisme ?
Dilemme du chirurgien
Exemple où l’argumentaire repose sur la déontologie
Prohibition de la torture et de la peine de mort : on ne peut jamais porter atteinte au caractère sacré de la vie
Quelles sont les 4 caractéristiques principales permettant de décrire la pensée déontologique selon Kant ?
- Conception rationaliste de l’être humain supposant que la personne a une dignité
- La raison est la source de moralité
- Le rationalisme moral se traduit en universalisme moral
- Présence d’une loi morale qui est un impératif catégoriques («fais x»)
Qu’entendons-nous par une conception rationaliste de l’humain selon Kant ?
Une conception rationaliste de l’humain selon Kant signifie que l’être humain est défini principalement par sa raison, qui est la source de sa moralité, de sa liberté et de sa dignité.
* Conception basée sur le fait que l’être est rationnel (faculté intellectuelle) en contraste à la conception naturaliste (sensiblité de l’humain) de Bentham
* Puisque l’humain a une personnalité morale, introduction du concept de personnalité juridique
* Cette rationnalité confère à l’homme un statut où celui-ci possède une dignité intrinsèque et donc des droits inviolables
Qu’entendons-nous par la raison est la source de moralité selon Kant ?
Signifie que les principes moraux ne dépendent ni des désirs individuels ni des conséquences des actions, mais uniquement de la raison pure.
* Puisque l’humain est le seul être raisonnable, il est le seul digne de considération morale
* Seul les humains sont doués de raison et ils sont donc capable de volonté libre = possède une liberté
* Dans cet conception de rationalisme moral, l’homme est capable de ligéférer par et pour lui-même
Qu’entendons-nous par universalisme moral ?
Les lois morales sont basées sure la rationalité et donc universellement valables peu importe les circonstances
Ex.: Droit à la vie
Qu’entendons-nous par la loi morale est un impératif catégorique ?
- Il s’agit d’un commandement
- La rationalité morale est supérieure à la rationalité instrumentale (impératifs hypothétiques) préconisée par l’utilitarisme
- La moralité ne doit pas dépendre des conséquences, mais plutôt sur la rationalité des individus qui peut être universalisée
Ex.: Dilemme du chirurgien illustre que nous avons la rationalité que le droit à la vie est inviolable (obligation moral et impératif catégorique)
Quelles sont les 2 formules de l’impératif catégorique ?
- Principe de l’universalisation
- Principe du respect de la personne
Décrit le principe d’universalisation en lien avec l’impératif catégorique
Cela signifie que, pour qu’une action soit moralement juste, il faut que la règle (ou maxime) qui la motive puisse être transformée en une loi valable pour tous, sans contradiction ni absurdité.
* Les maximes sont des lois universelles
* Les mauvaises maximes échoues le test d’universalisation
«Agis de sorte que la maxime de ta volonté puisse servir en tout temps de loi universelle»
Ex.: Refuser d’aider une personne en détresse
Maxime : “Je peux ignorer quelqu’un qui a besoin d’aide.”
Universalisation : Si personne n’aidait jamais autrui, la société deviendrait insensible et injuste.
Contradiction dans la volonté : Même si cette maxime est logiquement possible, on ne pourrait pas vouloir vivre dans un tel monde.
Conclusion : Aider autrui est un devoir moral.
Décrit le principe du respect de la personne en lien avec l’impératif catégorique
- Ce principe amène le concept de «personne»
- Il ne faut pas instrumentaliser l’individu comme un moyen pour parvenir à ses fins - il faut traiter les autres avec respect, mais il faut aussi se respecter soi-même
Ex.: Prostitution - Selon cette vision, ce n’est pas correct, car nous nous respectons pas soi-même en instrumentalisant son corps pour atteindre nos fins
Quelle est la vision de l’autonomie selon Kant ?
- L’humain est un être rationnel, libre avec une conscience morale et avec une capacité de s’autodéterminer (autonome)
- L’individu, en tant qu’être rationnel, se donne lui-même la loi morale en suivant l’impératif catégorique, indépendamment de toute influence extérieure (désirs, instincts, autorité sociale ou religieuse).
- Le respect de la dignité de la personne est une fin en soi
- Le respect de l’autonomie (dignité) ne veut pas dire le respect d’un consentement individuel (faisant plus références aux droits et libertés individuelles pas nécessairement universalisables)
Quelle est la vision de l’autonomie selon le déontologisme libéral ?
- Notion davantage politique et juridique
- Nous parlons ici plutôt d’individualisme moral
- Le respect de la dignité de la personne en tant que fin en soi devient le respect de l’autonomie de l’individu s’élaborant autour du consentement individuel qui devient le gage du respect de l’autonomie de la personne
- Autonomie fait référence ici à faire ses propres lois avec une liberté de décision tout en respectant les droits d’autrui
Ex.: Suicide et mort assistée - Si la décision est libre, éclairée et informée, le consentement de la personne doit primée
Qu’est-ce qui différencie la vision kantisme et le déontologisme libérale au niveau de l’autonomie ?
Kant :
* Autonomie liée à une notion de moralité basée sur la raison pure
* Se traduit par le respect de l’impératif catégorique
* Il faut donc obéir à la loi morale universelle
* Nous parlons d’une liberté rationelle (se soumettre à la raison)
Libéralisme déontologique:
* Autonomie liée à des notions juridique et politique basés sur les droits individuels
* Se traduit par la garantie des libertés individuelles
* Il faut donc obéir aux principes de justices institutionnalisés
* Nous parlons d’une liberté individuelle (choisir sa propre conception du bien)
Avec l’exemple du suicide/AMM, comment les deux visions de l’autonomie de Kant et du libéralisme s’opposeraient ?
- Kant : Interdit, car un individu ne peut pas porter atteinte au caractère sacrée de la vie humaine dont nous sommes l’unique représentant (principe universalisé)
- Libéralisme déontologique : Autorisé, car si un individu donne son CLE, ses droits fondamentaux et libertés individuelles priment sur le reste (individualisme moral)
Quelles sont les principales différences entre le déontologisme et le conséquentialisme ?
- Pour le déontologisme la valeur morale d’une action dépend des contraintes morales et de l’impératif catégorique alors que pour le conséquentialisme, la valeur morale d’une action dépend des conséquences bonnes ou mauvaises des actions (impératif hypothétique)
- Il y a une différenciation de la personne (personne est une fin en soi) pour le déontologisme alors qu’il y a instrumentalisation de la personne chez le conséquentialisme (personne comme un moyen)
- Pour le déontologisme, il y a une utilité intrinsèque de nos actions puisque nous devons respecter la dignité humaine alors que chez le conséquentialisme, il y a une utilité extrinsèque de nos actions à savoir que l’on nie la valeur intrinsèque de l’individu
- Contrairement au déontologisme dont les actions sont basés sur des principes moraux universels, le conséquentialisme base les actions sur les conséquences dont celle-ci peuvent être difficiles à prédire
- Conception rationnel de l’humain (faculté intellectuelle) chez le déontologisme alors que chez le conséquentialisme, l’humain est guidé par ses sentiments de plaisirs et de peines
Quels sont les 2 types de devoir selon Kant ?
- Devoirs stricts/parfaits
- Devoirs larges/imparfaits
Qu’entendons-nous par devoirs stricts/parfaits ?
- Nous faisons référence à du devoir négatif (d’absentation, de non-ingérence)
- Cela consiste en la base de la justice et représente le strict minimum à respecter
Ex.: Droit à la vie, devoir de ne pas atteindre l’intégrité physique de quelqu’un, etc.
Qu’entendons-nous par devoirs larges/imparfaits ?
- Nous faisons référence à du droit positif : devoir d’entraire, d’intervention
- Ce sont des obligations imparfaites, de charité qui sont plus difficiles à «institutionnalisé»
Ex.: Droit à l’éducation, à un environnement sain
Illustre les 2 devoirs avec comme exemple la santé au Canada
Devoir stricts (négatifs) :Tous les habitants ont le droit à la vie (santé)
Devoir larges (positifs) : Tous le monde a accès à des soins de santé gratuitement (régime public universel)
Que permet/reconnait la TCLE ?
- Droits des patients
- Relation consensuelle (contrat moral) menant à une égalisation des relations
- Permet un respect de l’autonomie individuelle sous forme de consentement individuel
À quoi s’oppose la TCLE ?
Au modèle du paternalisme médical conséquentialiste
Quel est le but du TCLE ?
- Moraliser la relation clinique actuellement inégale médecin-PT et donc d’essayer de démocratiser le processus décisonnel
- On tente donc de respecter l’autonomie des PT et leurs droits fondamentaux (moralité individuelle)