DISCIPLINE EA2 FG Flashcards
(257 cards)
AVANT-PROPOS
Le REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE définit l’obéissance et régit l’exercice de l’autorité. Il s’applique à tous, sans distinction de rang, précise à chacun son devoir et aide à prévenir les défaillances.
Les sanctions résultent de l’exercice du pouvoir disciplinaire, lequel est constitué par la possibilité de réprimer les fautes ou manquements commis par un militaire dans l’exercice de ses fonctions, ou en dehors du service.
Attribué à la fonction et non au grade, le droit de punir est réservé à quatre échelons :
‒ l’autorité militaire de 1er niveau (le chef d’état-major pour les officiers et sous-officiers endivisionnés ou le chef de corps) ;
‒ l’autorité militaire de 2e niveau (le colonel adjoint territorial) ;
‒ l’autorité militaire de 3e niveau (le général commandant la Brigade pour les militaires du rang uniquement) ;
‒ le ministre chargé des armées.
Une délégation de ce droit de sanctionner peut-être donnée, sous certaines conditions, à un échelon subordonné (CDU par CDC, CEMAT par Ministre etc.).
Tous les échelons de commandement conservent donc le droit de demander une sanction et celui de prendre, à l’encontre de l’un de leurs subordonnés, les mesures privatives de liberté que peuvent imposer les circonstances selon leurs pouvoirs.
Les moyens d’action des chefs sur leurs subordonnés sont déterminés par les textes suivants :
‒ code de justice militaire article L.311-13 ;
‒ code de la défense livre 1er de la partie IV (JO du 30 mars 2007), notamment ses articles L.4137-1 à L.4137-4 ;
‒ code de la défense le livre 1er de la partie IV (JO du 25 avril 2008), titre III, chapitre 7 ;
‒ arrêté du 30 mai 2006, autorisant les autorités militaires de premier niveau à déléguer leur
signature ;
‒ arrêté du 26 février 2008 (JO du 11 mars 2008) fixant les listes des autorités militaires de troisième niveau et des autorités militaires habilitées, pour les militaires du rang, à effectuer certaines opérations ou prendre les décisions prévues par le décret n° 2008-392 du 23 avril 2008 relatif aux sanctions disciplinaires et à la suspension de fonctions applicables aux militaires ;
‒ l’arrêté modifié pris en application des articles R.4137 à R.4137-12 et de l’article R.4137-25 du livre 1er de la partie IV du code de la défense relatifs aux sanctions disciplinaires et à la suspension de fonctions applicables aux militaires fixant, au sein de l’armée de terre, la liste des autorités militaires investies du pouvoir disciplinaire d’autorité militaire de premier niveau ou d’autorité militaire de deuxième niveau ;
‒ instruction n° 230358/ DEF/SGA/DRH-MD/SR-RH/FM1 du 12 juin 2014 relative aux sanctions disciplinaires et à la suspension de fonctions applicables aux militaires ;
‒ circulaire n°2000/DEF/EMAT/CAB/DISCIP du 23 mars 2010,relative à la mise en cuver des procédures concernant les événements graves ;
‒ circulaire°6650/DEF/EMAT/CAB/DISCIP du 12 septembre 2006 relative aux sanctions disciplinaires et à la suspension de fonctions applicables aux militaires de l’armée de terre ;
‒ cas concrets de conseils de discipline et d’enquête (cas LYPIGE, NABYSSE et NONNIER).
Ces textes s’appliquent intégralement aux militaires de tous grades de la brigade de sapeurs- pompiers de Paris d’actives comme réservistes.
Des événements graves, dans lesquels sont impliqués des militaires, et certaines fautes graves commises à l’occasion du service ou en dehors du service, peuvent comporter, outre les sanctions proprement dites, des prolongements nécessitant généralement la mise en œuvre de procédures particulières et la constitution de dossiers dont la contexture est très variable.
La suspension de fonction est une mesure administrative conservatoire prise dans l’intérêt du service qui n’a pas de caractère disciplinaire, mais qui ne peut être prononcée que par une autorité investie du pouvoir disciplinaire.
La présente instruction vise à réunir, en un document unique, les informations et directives susceptibles de procurer aux échelons subordonnés un outil de travail pratique.
Elle propose, en particulier :
‒ d’informer plus complètement les échelons d’exécution sur les attributions en matière de sanctions statutaires ou disciplinaires ;
‒ de rappeler la composition des différents dossiers à constituer selon que la décision appartient au général commandant la brigade, au général commandant la Région Terre Île-de-France, au ministre de la défense ou après avis, éventuellement, d’un conseil d’enquête ou d’un conseil de discipline.
Dans tous les cas, les dossiers doivent être constitués et instruits diligemment, de manière à en hâter le dénouement. Il importe, en effet, de tenir les délais prescrits et que les décisions du commandement soient immédiatement suivies d’effet, dans l’intérêt bien compris du service et de la discipline.
LES SANCTIONS
CLASSIFICATION
Sans préjudice des sanctions pénales qu’elles peuvent entraîner, les fautes commises en ou hors service par les militaires exposent ceux-ci à :
‒ des sanctions disciplinaires fixées par le règlement sur la disciplinaire ;
‒ des sanctions statutaires ;
‒ des sanctions professionnelles.
LES SANCTIONS
PRINCIPES
L’action disciplinaire est indépendante de l’action pénale :
‒ une même faute peut faire l’objet d’une condamnation pénale et d’une sanction disciplinaire ;
‒ une condamnation pénale n’entraîne pas nécessairement une sanction disciplinaire ;
‒ le refus d’ordre de poursuite ne fait pas obstacle à l’exercice du pouvoir disciplinaire. Il en est de même pour le non-lieu ou l’acquittement.
La finalité du droit pénal et celle du droit disciplinaire est fondamentalement différente :
‒ la sanction pénale poursuit un objectif propre au droit pénal en tendant à faire respecter l’ordre social, sans chercher à assurer la discipline interne d’une profession ;
‒ la sanction disciplinaire a pour objet d’assurer la répression des fautes ou manquements commis par les militaires.
Il s’en déduit donc les cinq principes suivants :
1) il est possible de cumuler une sanction pénale et une sanction disciplinaire, ainsi que le précise l’article L4137-1 du code de la défense ;
2) l’action disciplinaire ne peut avoir pour base que des faits établis, non une faute présumée ou de simples rumeurs. La seule circonstance qu’un militaire fasse l’objet d’une information judiciaire ne peut suffire, en elle-même, à déclencher l’action disciplinaire.
En conséquence, les autorités investies du pouvoir disciplinaire peuvent mener leur action propre sans attendre que le juge pénal se prononce. La détermination de la nature de la sanction disciplinaire à prononcer s’apprécie en fonction des circonstances et des conséquences de la faute ou du manquement, du degré de responsabilité du militaire concerné ainsi que de son comportement global. Ainsi, il n’est pas nécessaire, dans la quasi-totalité des cas, d’attendre la décision pénale.
Il peut y avoir un intérêt à surseoir au prononcé d’une sanction disciplinaire lorsque la faute ou le manquement constitue une infraction pénale. Ce sursis à statuer permet, lorsque cela est possible, de puiser utilement des renseignements dans la procédure pénale et de prendre en considération les aveux et les indices recueillis ;
3) aucune disposition législative ou réglementaire, ni aucun principe général du droit n’imposent d’attendre, pour se prononcer sur les suites disciplinaires d’une faute ou d’un manquement, que les tribunaux de l’ordre judiciaire aient définitivement statué ;
4) un classement sans suite, un non-lieu ou l’absence de condamnation pénale qui ne contredit pas la réalité des faits ne fait pas obstacle à une sanction disciplinaire pour les mêmes faits ;
5) toute allusion à une procédure judiciaire en cours ainsi que tout élément qui en provient ne devront en aucun cas être mentionnés sur le bulletin de sanction, même dans les différents avis des autorités. La seule exception concerne les affaires pour lesquelles le militaire concerné a fait l’objet d’une condamnation pénale devenue définitive.
TABLEAU RECAPITULATIF DES CATEGORIES DE FAUTES OU MANQUEMENTS
1re CATÉGORIE
à l’intérieur d’une enceinte militaire / hors ou
en service
à l’extérieur d’une enceinte militaire / en service uniquement
TABLEAU RECAPITULATIF DES CATEGORIES DE FAUTES OU MANQUEMENTS
2e CATÉGORIE
à l’extérieur d’une enceinte militaire / hors service mais avec répercussion sur le service
TABLEAU RECAPITULATIF DES CATEGORIES DE FAUTES OU MANQUEMENTS
3e CATÉGORIE
Fautes contraires à l’honneur / hors ou en service
à la probité / hors ou en service
aux bonnes mœurs / hors ou en service
TABLEAU RECAPITULATIF DES SANCTIONS DISCIPLINAIRES CLASSEES PAR GROUPES
SANCTIONS DU 1ER GROUPE
AVERTISSEMENT CONSIGNE RÉPRIMANDE BLÂME ARRÊTS BLÂME DU MINISTRE
TABLEAU RECAPITULATIF DES SANCTIONS DISCIPLINAIRES CLASSEES PAR GROUPES
SANCTIONS DU 2e GROUPE
EXCLUSION TEMPORAIRE DE FONCTIONS
ABAISSEMENT TEMPORAIRE D’ÉCHELON
RADIATION DU TABLEAU D’AVANCEMENT
TABLEAU RECAPITULATIF DES SANCTIONS DISCIPLINAIRES CLASSEES PAR GROUPES
SANCTIONS DU 3e GROUPE
RETRAIT D’EMPLOI
RADIATION DES CADRES
RÉSILIATION DE CONTRAT
DISPOSITIONS CONCERNANT L’EXERCICE ET LA DELEGATION DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES
GENERALITES
Un décret détermine les différents échelons exerçant des pouvoirs disciplinaires.
En matière disciplinaire, les appellations de chef de corps et de colonel adjoint territorial sont respectivement autorité militaire de 1er niveau (AM1) et autorité militaire de 2e niveau (AM2). Le chef d’état-major est l’autorité militaire de 1er niveau pour les officiers et sous- officiers endivisionnés. Le général commandant la Brigade est autorité militaire de 3e niveau (AM3) pour les militaires du rang uniquement.
L’autorité militaire de 1er niveau est autorisée à déléguer à des officiers ou sous-officiers titulaires d’un commandement, le droit d’infliger, dans certaines limites, des sanctions aux militaires placés sous leurs ordres directs (voir modèle 1 page 7). Une délégation peut être également consentie au profit du militaire appelé à suppléer l’autorité militaire de 1er niveau (voir modèle 2 page 8).
La continuité du commandement est assurée par les notions de commandement « par suppléance » (absence du titulaire, en congé de courte durée, en permission, en mission) et de commandement « par intérim » (cessation définitive du commandement du titulaire).
Ces décisions sont inscrites au répertoire ou registre des actes administratifs. Voir tableau récapitulatif des pouvoirs disciplinaires, § 2.3 du présent titre.
DISPOSITIONS CONCERNANT L’EXERCICE ET LA DELEGATION DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES
APPLICATION A LA BRIGADE DE SAPEURS-POMPIERS DE PARIS
Les dispositions ci-dessus appellent, pour leur application à la Brigade, les mises au point suivantes :
1) le général est secondé, dans son commandement, par un général adjoint ou un colonel adjoint. 2)le colonel ou le général adjoint lorsqu’il est appelé à commander la Brigade « par suppléance » ou, le cas échéant, « par intérim », dispose des mêmes pouvoirs que le
général dans son commandement.
3) les commandants de groupement (chefs de corps – AM1) exercent en totalité leurs pouvoirs
disciplinaires.
4) la délégation du pouvoir de sanctionner est accordée automatiquement, dans les limites de la
présente instruction, aux officiers nommés au commandement d’une compagnie ou d’une unité
spécialisée, que ce soit comme titulaire, par « suppléance » ou par « intérim ».
5) tous les autres officiers et sous-officiers sont non délégataires des pouvoirs disciplinaires. Ils peuvent et doivent user le cas échéant, et avec discernement, du droit de demander des sanctions à l’encontre des militaires, placés ou non sous leurs ordres, lorsqu’ils estiment que
ceux-ci méritent une sanction disciplinaire.
Il en est de même pour les officiers investis du pouvoir de sanctionner, lorsque le gradé ou sapeur fautif n’est pas placé sous leur commandement.
6) toute nomination d’un officier à un commandement « par suppléance » ou par « intérim » doit faire l’objet d’un ordre publié en décision de la Brigade.
7) la répartition des pouvoirs et des délégations en matière disciplinaire à la prise d’un commandement « par intérim » peut survenir sans préavis. Dans ce cas, l’intéressé, exerce dès sa prise de commandement, les pouvoirs disciplinaires de celui qu’il remplace, sans attendre la régularisation ou la confirmation de sa prise de fonction par voie de décision de la Brigade.
TABLEAU RECAPITULATIF DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES
AUTORITÉS DE DÉCISION
GENERAL CDT LA BSPP AM 3
POUVOIRS: Blâme Arrêts : 40 jours
Observations: Pour les militaires du rang uniquement.
TABLEAU RECAPITULATIF DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES
AUTORITÉS DE DÉCISION
SUPPLÉANT AM 3
POUVOIRS: Blâme Arrêts : 40 jours
Observations: Pour les militaires du rang uniquement.
TABLEAU RECAPITULATIF DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES
AUTORITÉS DE DÉCISION
COLONEL ADJOINT TERRITORIAL AM2
POUVOIRS: Blâme Arrêts : 30 jours
Observations: AM2 pour tous les militaires de la Brigade
TABLEAU RECAPITULATIF DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES
AUTORITÉS DE DÉCISION
CHEF D’ETAT-MAJOR AM1
POUVOIRS: Avertissement Consigne : 20 tours Réprimande Arrêts : 20 jours
Observations: Pour les officiers et sous-officiers endivisionnés
TABLEAU RECAPITULATIF DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES
AUTORITÉS DE DÉCISION
CHEF DE CORPS AM 1
POUVOIRS: Avertissement Consigne : 20 tours Réprimande Arrêts : 20 jours
Observations: Pour tous les militaires. Peut prononcer avec effet immédiat.
TABLEAU RECAPITULATIF DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES
AUTORITÉS DE DÉCISION
SUPPLÉANT AM1
POUVOIRS: Avertissement Consigne : 20 tours Réprimande Arrêts : 20 jours
Observations: Pour tous les militaires. Peut prononcer avec effet immédiat.
TABLEAU RECAPITULATIF DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES AUTORITÉS DE DÉCISION CDT D’UNITÉ ET SUPPLEANT OU OFFICIER DESIGNE (DELEGATION)
POUVOIRS: Avertissement Consigne : 10 tours Réprimande Arrêts : 07 jours
Observations: Pour les militaires non officiers. Ne peut prononcer avec effet immédiat.
LES SANCTIONS
MODÈLE 1
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ___________________
brigade de sapeurs-pompiers de paris
(Attache du groupement)
ARRÊTÉ
(date)
N° d’enregistrement
MODÈLE 1
Vu le livre 1er de la partie 4 du code de la défense, notamment ses articles L.4137-2 à L.4137-4 ; Vu le livre 1er de la partie 4 du code de la défense, titre 3 – chapitre 7 ;
Vu l’arrêté………………..
Vu l’arrêté du 30 mai 2006, autorisant les autorités militaires de 1er niveau à déléguer leur signature.
ARTICLE 1 :
Monsieur le (grade, prénom, nom), commandant le (désignation du groupement) de la brigade de sapeurs-pompiers de PARIS, délègue au (grade, prénom, nom) commandant (désignation de la compagnie) de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris son pouvoir disciplinaire dans les limites suivantes :
Militaires non officiers : avertissement, réprimande, consigne (10 tours), arrêts : 7 jours d’arrêts (sans possibilité de prononcer une mesure d’isolement).
ARTICLE 2 : le libellé des attaches d’entête et de signature est le suivant : Pour le commandant du X Groupement
Et par délégation
Le (grade, prénom, nom)
commandant la (désignation de la compagnie ou par suppléance)
ARTICLE 3 : le présent arrêté prend effet à compter du (date), il annule et remplace l’arrêté n°… en date du…
(Timbre humide)
(signature)
Destinataires :
- monsieur le (grade, prénom, nom du délégataire) ;
- CAB/RI (pour inscription au registre des actes administratifs) ;
- CAB/DISC.
LES SANCTIONS
MODÈLE 2
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ___________________
brigade de sapeurs-pompiers de paris
(Attache du groupement)
ARRÊTÉ
(date)
(N° d’enregistrement courrier
MODÈLE 2
Délégation de l’exercice du pouvoir disciplinaire
Délégation de signature
Vu le livre 1er de la partie 4 du code de la défense, notamment ses articles L.4137-2 à L.4137-4 ; Vu le livre 1er de la partie 4 du code de la défense, titre 3 – chapitre 7 ;
Vu l’arrêté………………..
Vu l’arrêté du 30 mai 2006, autorisant les autorités militaires de 1er niveau à déléguer leur signature.
ARTICLE 1 :
Monsieur le (grade, prénom, nom), commandant le (désignation du groupement) de la brigade de sapeurs-pompiers de PARIS, délègue au (grade, prénom, nom) adjoint au commandant de groupement son pouvoir disciplinaire sans avoir la possibilité de prononcer une mesure d’isolement.
ARTICLE 2 : le libellé des attaches d’entête et de signature est le suivant : Pour le commandant du X Groupement
Et par délégation
Le (grade, prénom, nom)
Adjoint au commandant du X groupement
ARTICLE 3 : le présent arrêté prend effet à compter du (date), il annule et remplace l’arrêté n°… en date du…
Cette délégation est permanente. (Timbre humide)
(signature)
Destinataires :
- monsieur le (grade, prénom, nom du délégataire) ;
- CAB/RI (pour inscription au registre des actes administratifs ;
- CAB/DISC.
MODALITES D’APPLICATION ET SUIVI DES DOSSIERS DISCIPLINAIRES
INSCRIPTION DES SANCTIONS
LES REGISTRES DES SANCTIONS
Il existe un registre des sanctions du 1er groupe (imprimé n°130/56) et un registre des sanctions du 2e et du 3e groupe (imprimé 130/57) pour les officiers, les sous-officiers et les militaires du rang. Ces registres sont détenus au niveau de la portion centrale d’une formation où a été désignée une AM1 (section commandement des groupements).
Y sont inscrites dans l’ordre chronologique toutes les sanctions infligées conformément au chapitre 7 de la circulaire n° 6650/DEF/EMAT/CAB/DISC du 12/09/2006 relative aux sanctions disciplinaires et à la suspension de fonctions applicables aux militaires de l’armée de terre.
Les registres des sanctions font l’objet d’un contrôle mensuel par l’AM1. Les sanctions ne sont pas inscrites sur :
‒ le livret matricule ; le livret d’instruction ; le dossier individuel de campagne ;
‒ les bulletins de notes officiers ; les feuilles de notes sous-officiers et militaires du rang,
‒ les comptes rendus d’accident, de perte, de détérioration ;
‒ tous les documents faisant apparaître les sanctions encourues ou proposées.
MODALITES D’APPLICATION ET SUIVI DES DOSSIERS DISCIPLINAIRES
INSCRIPTION DES SANCTIONS
LE REGISTRE DES SANCTIONNES
Chaque unité détient un seul registre des sanctionnés (imprimé n° 130/59).
Ce registre tenu par le commandant d’unité est mis à jour en cohérence avec le registre des sanctions. Il répertorie les militaires assujettis à une sanction privative de liberté en distinguant :
‒ ceux faisant l’objet d’une mesure d’isolement ;
‒ ceux aux quels il est interdit, en dehors du service, de quitter le lieu spécifique désigné par l’AM1. Ce lieu, mentionné par cette autorité sur le bulletin de sanction, est reporté sur ce registre.
Quand l’exécution de la sanction est terminée, les inscriptions qui la concernent sont barrées.
MODALITES D’APPLICATION ET SUIVI DES DOSSIERS DISCIPLINAIRES
INSCRIPTION DES SANCTIONS
FEUILLET D’ENREGISTREMENT DES BULLETINS DE PUNITION
Un «feuillet d’enregistrement des bulletins de sanction et des pièces relatives aux condamnations » (cf. modèle page 21 à 23) est ouvert par la chancellerie de la Brigade les officiers, par les unités pour les autres militaires, au besoin avec la mention « néant ».
Ce feuillet comporte 4 pages, il est destiné à récapituler les bulletins de sanction (à l’exception des bulletins relatifs aux tours de consigne qui sont insérés sans enregistrement) et les pièces relatives aux condamnations inscrites au casier judiciaire.
Lors de son ouverture, le chancelier Brigade ou le commandant d’unité, doit renseigner la ligne prévue à cet effet, dans le cartouche « certifications » figurant à la page 3 du feuillet.
D’une durée maximum de 5 ans (année d’ouverture plus 4 validations annuelles), le feuillet ne doit comporter ni rature, ni surcharge, ni grattage, ni « bâtonnage ».
1) Partie 1 du feuillet
Les bulletins de sanction successifs y sont enregistrés dans l’ordre chronologique suivant les indications figurant à la page 3 du document.
Les inscriptions relatives à chaque année civile sont séparées des autres par un trait horizontal tracé au-dessous du dernier enregistrement effectué au titre de l’année considérée. Il n’est tracé aucun trait si aucune inscription n’a été portée au cours de l’année.
Les bulletins concernant les sanctions assorties du sursis font l’objet d’un enregistrement provisoire au crayon. En cas de révocation du sursis, l’inscription est définitivement reportée à l’encre. Dans le cas contraire, elle est effacée à l’issue du délai imparti.
2) Partie 2 du feuillet
Les pièces relatives aux condamnations y sont enregistrées par ordre chronologique. Chaque inscription comporte, outre la référence de la pièce, l’indication de la nature et le taux de la peine encourue.
MODALITES D’APPLICATION ET SUIVI DES DOSSIERS DISCIPLINAIRES
INSCRIPTION DES SANCTIONS
FEUILLET D’ENREGISTREMENT DES BULLETINS DE PUNITION
Archivage
Le feuillet d’enregistrement est inséré, avec les bulletins de sanction et les pièces relatives aux condamnations dans le sous-dossier n° 5 du dossier personnel pour les officiers, dans le sous- dossier n° 4 du dossier du personnel pour les sous-officiers et militaires du rang.