Évolution et normalité en psychiatrie Flashcards

1
Q

Donner 2 définitions de la normalité

A

1) Ce qui est dénombré en plus grande quantité, ce qui ne surprend, ne dérange, et n’attire pas la curiosité.

Conformité au type le plus fréquent : notion quantitative et statistique. Ce qui est « normal » renvoie au plus grand nombre)

Ex : il est normal de s’habiller pour sortir.

2) Ce qui est en adéquation avec un référent d’ordre supérieur.

(La conformité à une norme : notion qualitative qui renvoie à une culture particulière. Ce qui est « normal » l’est en référence d’un ordre supérieur.)

Ex : Il est normal de payer pour obtenir un produit.

* On ne remarque pas ce qui est normal, mais on est facilement surpris par ce qui est anormal, différent *

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2
Q

Donner 4 définitions de la santé mentale

A

1) Freud : c’est aimer, travailler et jouer

  • Aimer dans le sens de s’aimer soi-même et les autres
  • Travailler dans le sens de créer, produire et d’en être fier
  • Jouer dans le sens d’apprécier l’activité symbolique, mentale, imaginaire, jouer avec les idées

2) Pour l’OMS, la santé mentale est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
Un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté.

3) Pour le Comité de la santé mentale au Québec (2015), l’état d’équilibre psychique d’une personne s’apprécie à l’aide du niveau de bien-être subjectif, de l’exercice des capacités mentales et de la qualité des relations avec le milieu.

La santé mentale résulte d’interactions entre les facteurs de trois ordres : biologiques (génétique et physiologie), psychologique (cognitif, affectif et relationnel) et contextuel (relations entre la personne et son environnement).

4) Selon le DSM-5, un trouble mental est un syndrome caractérisé par une perturbation cliniquement significative de la cognition d’un individu, de sa régulation émotionnelle ou de son comportement, et qui reflète l’existence d’un dysfonctionnement dans les processus psychologiques, biologiques ou développementaux sous-tendant le fonctionnement mental.

Les troubles mentaux sont le plus souvent associés à une détresse ou une altération im portante des activités sociales, professionnelles ou des autres domaines importants du fonctionnement.

Les réponses attendues ou culturellement approuvées à un facteur de stress commun ou à une perte, comme la mort d’un proche, ne constituent pas des troub les mentaux.

Les comportements déviants sur le plan social (p. ex. sur les plans politique, religieux ou sexuel) ainsi que les conflits qui concernent avant tout le rapport entre l’individu et la société ne constituent pas des troubles mentaux, à moins que ces déviances ou ces conflits résultent d’un dysfonctionnement individuel, tel que décrit plus haut.

* Ces facteurs sont en constante évolution et s’intègrent de façon dynamique chez la personne *

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3
Q

Quels sont les facteurs de risques reconnus pour la santé mentale des individus?

A

Des pressions socio-économiques persistantes.

Indicateurs au niveau personnel :

  • Mauvaise santé physique
  • Mode de vie malsain
  • Faible niveau scolaire

Indicateurs au niveau social :

  • Changement social rapide
  • Conditions de travail éprouvantes
  • Pauvreté
  • Exclusion sociale
  • Discrimination à l’égard des femmes
  • Risque de violence
  • Violation des droits de la personne.
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4
Q

Comment la notion de santé mentale peut-elle devenir sexiste?

A

Lorsque les caractéristiques de santé mentale et de normalité s’appuient sur des stéréotypes sexistes

Ex : si l’on se fie, pour qualifier quelqu’un de sain, du rôle traditionnel de chaque sexe dans notre société (homme travaillant et femme au foyer). Ceci entraîne des biais d’évaluation et de thérapie pour les cliniciens.

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5
Q

Vrai ou faux?

L’adaptation à son milieu correspond à la normalité

A

Faux

Si la normalité est considérée comme l’adaptation au milieu, alors le conformisme social risque de devenir la norme. Dans ce cas, toute déviation devient pathologique, ce qui peut entraîner une psychiatrisation excessive de tout comportement perçu comme mésadapté ou déviant (p/e l’homosexualité DSM 2).

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6
Q

Vrai ou faux ?

Le mieux être correspond à la normalité

A

Faux

Si la normalité est définie comme le bien-être et l’harmonie intérieure (et donc le mieux-être), le bonheur devient la norme et toute forme de détresse et d’angoisse humaine devient pathologique. La psychiatrie ne peut pas se donner comme objectif l’atteinte du bonheur.

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7
Q

Le modèle de Freud est-il lié aux modèles biologiques?

A

Oui

Sa théorie du développement de la personnalité dérive d’un modèle biologique centré sur les processus instinctuels liés aux phases du développement que traverse l’être humain lors de sa croissance physique. Si un enfant subit trop de frustration ou de gratification durant un des stades de développement, il est à risque de développer une psychopathologie.

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8
Q

Quelles sont les 2 sources d’énergies psychiques delon Freud?

A

1) L’instinct de survie (Éros)

Tous les moyens que l’individu utilise pour atteindre ses buts ainsi que la libido.

2) Instinct de mort ou de destructivité (Thanatos)

Désir de retourner à l’état primaire, soit le chaos, qui explique principalement l’agressivité

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9
Q

Les sources d’énergies Éros et Thanatos sont elles liées entre elles?

A

Ces deux instincts, ainsi que leurs forces pulsionnelles associées (libido et agressivité), sont en continuelles interactions dans un jeu de forces dynamiques, et ce dans le but de rétablir l’homéostasie afin d’obtenir le plaisir et d’éviter la douleur.

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10
Q

Qu’est-ce que le principe de réalité de Freud? Par quoi est-il médié?

A

Le principe de réalité permet à l’enfant de retarder la satisfaction de ses désirs en lui trouvant une façon plus adéquate de les satisfaire.

Il est médié principalement par le Moi

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11
Q

Qu’est-ce que le principe de plaisir de Freud? Par quoi est-il médié?

A

Le principe de plaisir est représenté par une personne qui répond immédiatement à ses désirs afin d’en avoir la satisfaction immédiate

Il est médié principalement par le Ça

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12
Q

Quelles sont les 3 topiques de la théorie psychanalytique de Freud?

A

1) Première topique : topographie de l’appareil psychique
2) Deuxième topique : Structure de l’appareil psychique
3) Troisième topique : Stades de développement de l’appareil psychique

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13
Q

Quels sont les 3 niveaux de consciences de la Première topique de Freud?

A

1) L’inconscient
2) Le préconscient
3) Le conscient

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14
Q

Qu’est-ce que l’inconscient?

A

L’inconscient est constitué de tout ce qui échappe au champ de la conscience et on ne peut se rappeler de façon volontaire. Par contre, son contenu ne cesse de faire pression pour redevenir conscient. Lorsqu’il y parvient, c’est toujours de façon déformée (lapsus, rêves, SYMPTÔMES).

C’est le plus vaste des trois niveaux.Toutes représentations mentales inacceptables et refoulées (ex: désirs meurtriers)

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15
Q

Qu’est-ce que le préconscient?

A

Le préconscient désigne tout ce qui n’est pas immédiatement présent au champ de la conscience, mais qui demeure accessible si l’on y porte attention ou si l’on fait un effort de rappel (ex : si l’on demande le nom d’un premier amour)

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16
Q

Qu’est-ce que le conscient?

A

Le conscient correspond à ce qui est immédiatement présent au champ de la conscience. (Ex : émotions ressenties à la lecture de ce joli guide de lecture)

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17
Q

Quelles sont les 3 instances de la deuxième topique de Freud?

A

1) Le Ça
2) Le Moi
3) Le Surmoi

* Deuxième topique élaborée en raison des limites de la première topique *

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18
Q

Qu’est-ce que le Ça ?

A

Instance entièrement inconsciente, elle représente le réservoir pulsionnel de la psyché. Les pulsions primitives de vie et de mort lui sont associées.

Cette instance est régie par le principe de plaisir et ne cherche qu’à satisfaire ses désirs de façon immédiate. Le Ça ne tient pas compte de la réalité.

* Pulsion : poussée qui vise à une satisfaction. C’est une représentation psychique d’une excitation somatique endogène. *

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19
Q

Qu’est-ce que le Moi ? Dans quels niveaux de conscience agit-il?

A

Instance qui émerge progressivement du Ça au cours de la croissance et du contact de l’enfant avec le monde extérieur. Le Moi mature gère les pulsions et contraintes du Ça et les exigences du Surmoi, et permet une harmonie de ceux-ci en étant guidé par le principe de réalité. Cette fonction médiatrice est exercée notamment à l’aide des mécanismes de défense.

Il agit dans les trois niveaux de conscience.

* Principe de réalité : capacité d’ajourner la satisfaction pulsionnelle tout en prenant compte des exigences du monde réel et des conséquences de ses actes. *

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20
Q

Qu’est-ce que le S**urmoi ?

A

Instance responsable de déterminer les règles de conduite et les lois qui déterminent le comportement du Moi. Il représente les normes morales, les valeurs et les idéaux du conscient. Il a un rôle de censeur et de juge (il critique, punit, juge et énonce les objectifs à atteindre). Bref, il fournit l’idéal auquel l’individu doit se comparer pour guider sa conduite.

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21
Q

Schématiser le modèle structural de la personnalité selon Freud

A
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22
Q

Quel est le but des mécanismes de défense?

A

Les mécanismes de défense sont présents afin de maintenir l’homéostasie au sein du Moi, entre les poussées du Ça et les exigences du Surmoi. Ils permetent donc de maintenir à distance les pulsions considérées comme indésirables par le Surmoi.

Une variété de mécanisme est utilisée chez un Moi sain, comme par exemple l’anticipation, lorsqu’il y a menace à l’intégrité d’une personne.

Si l’intensité des conflits entre les différentes instances dépasse les capacités de défense et d’adaptation, une névrose survient (psychopathologie) :

  • Le Moi utilise alors de manière stéréotypée et inflexible les mêmes méthodes défensives à chaque fois que la menace pulsionnelle survient
  • Les désirs, les pensées et les affects inacceptables sont maintenus dans l’inconscient, mais apparaissent sous forme déformée comme des symptômes.
  • L’individu évite les situations qui provoquent ces pulsions et réduit son champ d’activité
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23
Q

Quels sont les stades de formation de la personnalité selon la troisième topique de Freud?

A
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24
Q

Quel est le fondement de la méthode psychanalytique?

A

Elle consiste à demander au patient de parler le plus librement possible, dans le but d’amener à la conscience des éléments de vie conflictuels et refoulés.

Ces conflits inconscients et mécanismes de défense utilisés sont par la suite analysés, avec pour objectif de faire disparaître les symptômes névrotiques. C’est en quelque sorte le contraire de l’hypnose qui utilise la suggestion

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25
Q

Quels sont les 2 grands principes de base de la relation analytique?

A

1) Transfert
2) Contre-transfert

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26
Q

Qu’est ce que le principe de transfert?

A

Ce sont les émotions, les attributs, les qualités d’une figure significative du passé (souvent un parent) que le patient projette sur le thérapeute

Patient → thérapeute

Il s’agit d’une « répétition des prototypes infantiles vécue avec un sentiment d’actualité marqué ». Le patient fait donc jouer des figures parentales au thérapeute tel qu’il les a subjectivement vu dans le passé

Il est positif ou négatif, selon les sentiments tendres ou hostiles à l’égard du thérapeute. Initialement considéré comme un obstacle par Freud, il est aujourd’hui un élément clé en psychanalyse.

Ex : un patient ne peut pas s’exprimer devant son thérapeute sans se sentir jugé ; la relation qu’il avait avec son père s’est inscrite sous le sceau de la persécution durant son enfance.

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27
Q

Qu’est-ce que le principe de contre transfert?

A

Ce sont l’ensemble des réactions affectives, cognitives et comportementales du thérapeute envers son patient.

Thérapeute → patient.

Résulte habituellement du transfert du thérapeute envers le patient ou des caractéristiques psychodynamiques du patient.

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28
Q

Quels sont les 2 types de contre-transfert?

A

1) Contre-transfert direct
2) Contre-transfert indirect

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29
Q

Qu’est-ce qu’un contre transfert indirect?

A

Survient lorsque l’objet qui mobilise le contre-transfert du thérapeute ne provient pas du patient lui-même, mais d’autre chose.

Inclut également le transfert que le thérapeute pourrait faire envers le patient, si ce dernier évoque une figure particulière de son passé. Dans un tel cas, les conflits émotionnels non conclus d’autrefois pourrait infiltrer l’entrevue. Il est du devoir du thérapeute de faire une introspection détaillée dans le but de découvrir quels éléments (physiques, psychologiques ou autres) motivent cette association et également de déterminer si ses réactions sont secondaires à ce transfert ou non

Ex : jeune thérapeute qui focalise son attention sur des pensées orientées par les commentaires de son supérieur → contre-transfert indirect (mais non dû à un transfert de la part du thérapeute).

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30
Q

Qu’est-ce qu’un contre-transfert direct?

A

Contre-transfert induit principalement par le patient et par la nature du transfert avec ce dernier.

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31
Q

Quels sont les 2 sous-types de contre-transfert direct?

A

Contre-transfert concordant

Le thérapeute s’identifie au principal état émotionnel du patient. Le thérapeute identifie son Moi avec le Moi du patient. Elle facilité généralement l’empathie.

Ex : si le patient explique être la victime d’une mère humiliante, le thérapeute pourrait ressentir des émotions de honte et même ressentir de la sympathie pour lui.

Contre-transfert complémentaire

Le thérapeute s’identifie plutôt aux objets internes du patient, avec lesquels le Moi du patient est en relation. Dans cette forme de transfert, le thérapeute est souvent conduit à s’identifier à des parties rejetées, clivées et projetées du patient. S’inscrit dans la théorie des relations objets.

Ex : Un thérapeute s’identifie à la mère du patient et formule des remarques critiques à l’égard du patient.

32
Q

Comment Erikson a développé son approche thérapeutique?

A

Erikson développe son approche en adhérant aux principes psychanalytiques fondamentaux dans leur ensemble, mais il accorde une importance beaucoup plus grande aux mécanismes mentaux adaptatifs issus du Moi, ainsi qu’à l’influence de l’environnement sur le développement de l’individu.

Les dimensions interpersonnelles, sociales et culturelles sont au fondement des stades de développement de sa théorie, contrairement à Freud qui accorde beaucoup d’importance aux processus instinctuels.

33
Q

Vrai ou faux?

Hartmann conçoit que le Moi émerge du Ça à l’origine?

A

Faux

Hartmann, contrairement à Freud, postule que le Moi est, dès la naissance, une instance autonome distincte du Ça, même s’ils proviennent du même substrat biologique

34
Q

Qu’est-ce qu’un stade selon Erikson?

A

Pour Erikson, un stade est caractérisé par des problèmes particuliers à résoudre dans une visée développementale. Ces tâches intrapsychiques, mais aussi interpersonnelles, doivent être accomplies pour progresser au prochain stade de façon saine.

Il est à noter que ces stades, contrairement à Freud, ne se termine pas après la puberté ; ils continuent jusqu’à la mort.

35
Q

Comparer les stades psychosexuels freudiens aux crises développementales ériksoniennes

** Important **

A
36
Q

Quels sont les enjeux et conséquences des 8 crises ériksoniennes?

A
37
Q

Qu’est-ce que sont les mécanismes de défenses proposés par Vaillant?

A

Vaillant corrobore le modèle des cycles de vie d’Erikson. Il observe une hiérarchie des mécanismes de défense du Moi, qui se construit à mesure que les hommes avancent en âge.

Vaillant arrive par contre à la conclusion que les capacités d’adaptation des individus évoluent et dépendent davantage de leurs caractéristiques personnelles d’adaptation qu’à l’environnement.

38
Q

Définir ce qu’est un mécanisme de défense

A

Les mécanismes de défense sont des processus psychologiques automatiques et généralement inconscients qui protègent l’individu de l’anxiété, de facteurs de stress internes ou externes tels des conflits émotionnels.

Afin de neutraliser ses conflits émotionnels, la personne élabore des défenses qui maintiennent en dehors de sa conscience les idées, les sentiments, les souvenirs, les désirs ou les peurs susceptibles de représenter une menace potentielle.

39
Q

Par qui a été créé le mouvement Ego psychology?

A

Ce mouvement a été élaboré par Anna Freud, la fille de Sigmund Freud, qui a permis de décrire nombreux mécanismes de défense utilisés par le Moi pour gérer les conflits. C’est toutefois Hartmann qui a été le réel chef de file.

40
Q

Nommer 5 mécanismes de défense matures (niveau adaptatif élevé)

A

1) Altruisme
2) Anticipation
3) Humour
4) Sublimation
5) Répression

* Les défenses de ce niveau accroissent la gratification et autorisent pour la personne, la perception consciente de ses sentiments, de ses idées et de leurs conséquences tout en permettant de répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés. *

41
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : altruisme

A

La personne satisfait ses propres besoins en répondant aux besoins des autres. Le conflit tourne autour d’une détresse liée à des situations stressantes de son passé, dans lesquelles elle n’a pas trouvé toute l’aide nécessaire.

Ex : « Ça me fait du bien d’aider quelqu’un qui vit la même chose que j’ai vécu avec tant de difficulté ».

42
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : anticipation

A

La personne anticipe les conséquences émotionnelles de problèmes à venir et ressent une détresse en se représentant des idées et des affects stressants. Ce scénario anticipatoire, cette répétition mentale permettant néanmoins à la personne d’élaborer une réponse plus adaptée au conflit qui peut survenir et à l’angoisse qu’elle pourrait affronter.

Ex : Une personne imagine la réaction de ses parents avant de leur annoncer une nouvelle difficile

43
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : humour

A

La personne met de l’avant des aspects amusants ou ironiques de la situation qu’elle vit. L’humour tend à relâcher la tension provoquée par le conflit d’une manière qui permet à tous d’être plus à l’aise. Ceci n’est pas les commentaires moqueurs ou cinglants qui créent un malaise.

Ex : Un conférencier sur le deuil constate que son projecteur ne fonctionne pas et dit « je vais devoir en faire le deuil! ».

44
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : sublimation

A

La personne canalise ses sentiments et pulsions inadaptées vers un comportement socialement acceptable, le plus souvent altruiste ou spirituel.

Ex : Compétitivité et agressivité dans des compétitions sportives

45
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : Répression

A

La personne évite délibérément et consciemment de penser à des problèmes, des désirs ou des expériences pénibles, mais temporairement. C’est un report, afin de garder le focus sur quelque chose de plus pressant.

Ex : Mettre de côté ses tensions conjugales pour se concentrer sur son travail.

46
Q

Nommer 7 mécanismes de défense au niveau des inhibitions mentales (névrotique)

A

1) Refoulement
2) Déplacement
3) Dissociation
4) Intellectualisation
5) Isolation de l’affect
6) Formation réactionnelle
7) Annulation rétroactive

* Les défenses de ce niveau maintiennent en dehors de la conscience de la personne, les idées, les sentiments, les souvenirs, les désirs ou les peurs susceptibles de représenter une menace potentielle tout en permettant de répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés. *

47
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : Refoulement

A

La personne expulse de sa conscience des désirs, des pensées ou des expériences pénibles. Le sentiment peut rester conscient, mais il est détaché des idées qui y sont associées.

La personne usant du refoulement se trouve soudainement incapable de se rappeler ou d’être consciente de souhaits, sentiments, pensées ou expériences désagréables ou dérangeantes. Les éléments émotifs demeurent présents alors que le concept associé est absent. Le refoulement protège contre la prise de conscience de son vécu.

Ex : Une personne se vexe sans raison apparente envers un copain, lors d’une discussion. La personne et le copain ne comprennent pas d’où provient la colère.

Un locataire « oublie » de signer le chèque du loyer qu’il remet à son propriétaire. Par cet acte manqué, sa colère refoulée envers son propriétaire se trouve ainsi révélée.

Une patiente commence à pleurer en thérapie au moment d’aborder un sujet en apparence anodin. Elle ne sait pas pourquoi elle pleure. Une représentation semble ici avoir été refoulée, laissant seul l’affect émerger à la conscience.

48
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : Déplacement

A

La personne déplace un sentiment ou une réponse d’un objet vers un autre. Le déplacement autorise plus facilement l’expression de l’affect et de la gratification de la pulsion, car l’objet sur lequel s’effectue le déplacement est habituellement moins menaçant que l’objet initial qui a inspiré ce sentiment.

Ex : Au retour de sa journée de travail, un homme se fâche contre son chien ; il déplace sur lui des affects de colère éprouvés plus tôt dans la journée envers son patron et qui lui étaient alors impossible d’exprimer.

Un jeune enfant présente une peur des chevaux au moment de sa crise oedipienne, déplaçant ainsi sur l’animal ses angoisses de castration

49
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : Dissociation

A

La personne vit une altération des fonctions d’intégration de la conscience, de la mémoire, de la perception de Soi ou de l’environnement. L’affect ou la pulsion s’exprime alors hors du conscient. La dissociation sert à « dissoudre » le matériel psychique trop menaçant ou anxiogène (abus sexuels, physiques, scènes d’horreur, etc.). Les états de transes, d’amnésie ou de dépersonnalisation font partie de cette catégorie défensive.

Ex : Une jeune fille, victime d’attouchements sexuels répétés, a l’impression de « quitter son corps » au moment des agressions ; le phénomène de dépersonnalisation la coupe ainsi d’une expérience affective insoutenable.

Il est usuel de séparer des sentiments, des expériences pénibles, des comportements de notre mémoire consciente, en les dissociant, en oubliant.

50
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : Intellectualisation

A

La personne s’adonne à un usage excessif de pensées abstraites ou de généralisations pour contrôler ou minimiser des sentiments gênants. Elle parle en termes généraux, livresques ou à la troisième personne pour mettre ses émotions à distance. Elle accorde une prépondérance à la pensée abstraite pour bloquer l’émergence et la reconnaissance des affects et des fantasmes.

Ex : À la suite d’une séparation amoureuse difficile, un patient s’exprime en ces termes : « Le concept de liaison amoureuse ne tient de toute façon plus la route dans notre société actuelle. »

Questionné par son thérapeute au sujet de sa tristesse, un patient lui répond en adoptant un ton plutôt détaché : « Ma tristesse est la conséquence inévitable des attentes extrêmes de mes parents durant mon enfance. »

51
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : isolation de l’affect

A

La personne sépare les idées des sentiments qui leur étaient initialement associés. Elle perd le contact avec les sentiments associés à une situation donnée alors qu’elle reste consciente des éléments cognitifs. La fonction de l’isolation, qui accompagne souvent l’intellectualisation, sert à éloigner les affects menaçants comme la honte, le dégout, la culpabilité ou l’angoisse.

Ex : Une personne décrit des événements difficiles de façon détaillée, mais sans émotion, comme un narrateur extérieur.

Un policier fait un rapport descriptif et neutre d’une scène de crime ou d’un accident.

52
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : formation réactionnelle

A

La personne substitue à un comportement, à des pensées ou à des sentiments inacceptables d’autres qui leur sont diamétralement opposés. La formation réactionnelle permet d’éviter un sentiment de culpabilité ou peut alimenter le souhait de se sentir moralement supérieur.

Ex : Un employé est obséquieux envers son patron, pour qui il éprouve pourtant beaucoup de colère.

Une personne s’interdit des choses qu’elle désire en y substituant des sentiments d’aversion (p. ex., une pudeur excessive face à la sexualité).

53
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : annulation rétroactive

A

La personne utilise des mots ou des comportements visant à corriger symboliquement des pensées, des sentiments ou des actes jugés inacceptables. Ce mécanisme consiste à annuler après coup et à considérer comme non advenu un acte ou une pensée à l’origine d’un conflit psychique. L’annulation sert à diminuer des sentiments de culpabilité et à se protéger de la souffrance du conflit. Pour l’observateur, l’association d’une déclaration et son contraire rend difficile l’identification de l’intention première de la personne

Ex : Une patiente dit : « Parfois, mon conjoint me rend folle ; non ce n’est pas vrai, pas vraiment folle. »

Avant de s’exprimer, une personne énonce d’abord une affirmation qui annule le poids de ce qu’elle va dire ensuite : « Je me trompe sûrement, mais… »

Une patiente encore inconsciente de son transfert amoureux envers son thérapeute lui dit en débutant la description de l’un de ses rêves : « Vous allez sûrement dire que cela signifie que j’éprouve des désirs pour vous, mais je vous annonce tout de suite que ce n’est pas le cas… »

Un patient rapporte que sa mère « est malgré tout une bien bonne personne » après avoir décrit combien il a souffert de son manque d’amour sa vie durant.

54
Q

Nommer 3 mécanismes de défense au niveau du désaveu (névrotique)

A

1) Déni névrotique
2) Projection névrotique
3) Rationalisation

* Les défenses de ce niveau servent à désavouer les pulsions, les idées ou les sentiments de responsabilité déplaisants ou inacceptables pour la personne afin de répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés *

55
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : déni névrotique

A

La personne répond aux conflits émotionnels en se refusant à reconnaître la réalité de certaines expériences subjectives douloureuses pourtant apparentes pour autrui. Le déni est l’action de refuser la réalité d’une perception perçue comme dangereuse ou pénible pour le Moi. C’est une façon spontanée de répondre à une mauvaise nouvelle, comme l’annonce d’un décès : « Non, ce n’est pas vrai ! »

Ex : Une personne rapporte avoir été victime d’insultes à son endroit, mais nie toute réaction négative ( « Ça m’a laissée de glace » ) et tente d’échapper à toute interrogation à ce propos.

Un patient amené à l’urgence par sa conjointe après avoir présenté une douleur importante à la poitrine refuse tout examen complémentaire et demande son congé prétextant que « tout est revenu à la normale maintenant ».

56
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : projection névrotique

A

La personne attribue à tort à autrui ses propres sentiments, ses pulsions ou ses pensées inacceptables. La projection névrotique expulse hors de la personne des émotions ou des motivations désagréables ou qui la rendent trop vulnérable (honte, humiliation).

Ex : Un invité qui s’ennuie dans une soirée et qui ne pense qu’à rejoindre son lit dit à ses hôtes « Je vais rentrer maintenant, je ne veux pas vous déranger plus longtemps », attribuant ainsi ses propres motivations à ses hôtes.

57
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : rationalisation

A

La personne cherche à donner une explication cohérente, logique, acceptable, morale à une attitude, un sentiment dont elle ne perçoit pas les véritables motifs. Elle cherche à dissimuler, à elle-même et à autrui, les motivations réelles de ses propres pensées, actes ou sentiments derrière des explications rassurantes ou complaisantes, mais erronées.

La rationalisation masque une motivation inacceptable qui est généralement inconsciente ou à peine consciente.

Ex : Une personne donne plus d’explications à ses actes qu’il ne semble nécessaire.

À la suite d’une rupture amoureuse vécue de façon douloureuse, un patient dit à son thérapeute « Au fond, c’est ce qui pouvait m’arriver de mieux parce que…», alors qu’il aurait souhaité la poursuite de la relation.

À la suite d’une séance de thérapie particulièrement intense, une patiente ne se présente pas au rendez-vous suivant, justifiant sa conduite à son thérapeute en évoquant « un horaire trop chargé ».

58
Q

Nommer 3 mécanismes de défense de niveau majeur de distorsion de l’image de soi et de l’objet (immature)

A

1) Rêverie autistique
2) Identification projective
3) Clivage

* Les défenses de ce niveau perturbent de façon importante l’image de soi ou des autres afin de répondre aux conflits émotionnels de la personne et aux affects associés. *

59
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : rêverie autistique

A

La personne substitue une rêverie (fantaisie) diurne excessive aux relations individuelles, aux actions plus efficaces ou à la résolution de problèmes. La rêverie autistique apporte une gratification temporaire et permet, dans certains cas, d’alléger un sentiment d’impuissance.

Facebook remplit aussi un peu ce rôle en donnant l’illusion de contacts humains dans la réalité virtuelle.

Ex : Un adolescent se réfugie dans la lecture (romans chevaleresques ou d’aventures, etc.), la télévision ou d’autres distractions passives pour éviter et remplacer des relations réelles vécues comme trop éprouvantes.

60
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : Identification projective

A

La personne attribue à tort à autrui ses propres sentiments, pulsions ou pensées inacceptables, comme dans la projection. Cependant, à la différence de la projection simple, elle ne désavoue pas totalement ce qui est projeté. Elle reste consciente de ses propres affects ou pulsions, mais elle les attribue à tort à autrui en tant que réaction légitime. Il n’est pas rare que la personne induise véritablement chez l’autre (ce dernier s’identifiant alors au contenu projeté) les sentiments ou motivations qu’elle projette sur lui

Ex : Au contact d’une patiente, un thérapeute est envahi par l’idée « qu’elle ne pourra jamais s’en sortir » et se trouve habité par un sentiment de découragement, que la patiente reconnaît aussi en elle.

Un patient explique être la victime d’une mère humiliante, le thérapeute pourrait ressentir des émotions de honte et même ressentir de la sympathie pour lui.

Un thérapeute s’identifie à la mère du patient et formule des remarques critiques à l’égard du patient.

61
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : clivage

A

La personne compartimente des états affectifs opposés et ne parvient pas à intégrer ses propres qualités et défauts et ceux des autres dans des images cohérentes. Ne pouvant éprouver simultanément des affects ambivalents, la personne exclut des perceptions et des attentes plus nuancées de soi ou des autres du champ de ses émotions conscientes.

Le Soi et les objets alternent entre des positions opposées : parfois exclusivement aimant, puissant, digne, protecteur et bienveillant, ou au contraire exclusivement mauvais, détestable, en colère, destructeur, rejetant ou sans valeur. La personne ne réussit pas à réaliser que ces deux volets peuvent exister chez un même individu. La personne parle d’autrui en termes « tout bon ou tout mauvais » et contredit souvent ses propres affirmations antérieures sur les qualités et les défauts de quelqu’un, sans gêne apparente quant aux incohérences.

Le clivage répond à l’angoisse de ternir la bonne image que la personne a des gens, en laissant leurs mauvais côtés venir supplanter les bons.

Ex : Une patiente hospitalisée décrit son psychiatre comme un homme « cruel et sans aucune empathie », tandis qu’elle parle de son infirmière comme « la femme la plus sensible qu’elle ait jamais rencontrée » (clivage des objets).

D’une séance à l’autre, une patiente se décrit tantôt comme « une ordure digne d’aucun amour », tantôt comme « une femme injustement célibataire, puisque dotée de tant de qualités » (clivage du Soi).

Une patiente souffrant d’un trouble de la personnalité limite suscite des réactions affectives très polarisées parmi les membres du personnel de l’unité où elle est hospitalisée. Certains éprouvent beaucoup de colère envers elle et jugent « qu’elle n’a pas sa place à l’hôpital » ; d’autres la trouvent souffrante et adoptent une attitude maternelle et protectrice à son égard. Lorsque ce phénomène est observé au sein d’une équipe traitante, il indique souvent qu’un clivage est induit par le patient. Les membres du personnel sont souvent surpris de réaliser à quel point leurs perceptions du patient diffèrent de celles de leurs collègues.

62
Q

Nommer 3 mécanismes de défense au niveau de l’agir (immatures)

A

1) Passage à l’acte
2) Agression passive
3) Hypocondrie (ou somatisation)

* Les défenses de ce niveau consistent à poser des actes qui court-circuitent les représentations mentales de la personne afin de lui permettre d’éviter les conflits émotionnels et les affects associés. *

63
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : Passage à l’acte

A

La personne se tourne vers l’action (comportement incontrôlé) pour éviter d’entrer en contact avec des sentiments ou des représentations mentales désagréables d’elle-même. Il s’agit d’une défense inadaptée puisque sa motivation profonde est inconsciente. Elle n’atténue pas le conflit intérieur et peut parfois entraîner des conséquences fâcheuses pour la personne ou autrui

Ex : Une jeune femme s’automutile après avoir vécu une expérience de rejet avec son partenaire amoureux.

Après avoir été injustement rétrogradé à son travail, un homme va au casino, s’enivre et dépense son argent de façon inconsidérée.

64
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : agression passive

A

La personne sabote autrui de façon indirecte et non combative, en utilisant des attitudes passives qui consistent en diverses formes de résistance, d’impuissance apparente ou d’évitement dans les activités et les relations interpersonnelles.

C’est un comportement de résistance passive ou d’obéissance réticente, un ensemble d’attitudes dites passives qui expriment indirectement une hostilité cachée qui n’est donc pas assumée ou vécue. Une façade d’adhésion apparente voile la résistance, le ressentiment ou l’hostilité. L’agression passive vient souvent en réponse à une exigence de la part d’autrui pour réaliser des actions de performance.

Ex : Un employé qui cultive une colère sourde envers son patron tarde à lui remettre le travail demandé (procrastination), occasionnant ainsi des problèmes.

Un employé se présente en retard à une réunion durant laquelle doit être prise une décision avec laquelle il est en désaccord. Le vote doit être reporté à une réunion ultérieure, ce qui suscite une certaine colère dans le groupe. L’employé, pour sa part, se sent soulagé.

65
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : hypocondrie

A

Une personne, qui se montre éplorée, formule des plaintes ou des demandes d’aide répétées (symptômes physiques, psychologiques ou problèmes de vie) qui dissimulent en fait des sentiments d’hostilité ou des reproches à l’égard d’autrui. Ces sentiments d’incompréhension frustrée s’expriment par contre lorsqu’elle rejette suggestions, conseils ou offres d’aide apportés par son médecin. La plainte associant demande d’aide et rejet de cette aide est une défense contre la colère ressentie par la personne lorsqu’elle ressent un besoin. La colère qui vient de l’expérience antérieure d’un besoin insatisfait est exprimée par le fait de refuser une aide jugée insuffisante tout en continuant à en réclamer toujours plus.

Ex : Un chômeur expose un dilemme apparemment insoluble et rejette systématiquement toutes les suggestions du conseiller. « Aidez-moi à trouver un emploi où je ne serais ni assis trop longtemps, ni trop souvent debout », accompagné d’une dévalorisation des suggestions proposées.

Un patient se lance dans une litanie de plaintes physiques, ignorant les tentatives pour les traiter ou les comprendre (hypocondrie). Il demeure inquiet malgré des résultats de tests normaux.

66
Q

Nommer 2 mécanismes de défense de niveau psychotique

A

1) Projection déliriante
2) Déni psychotique

* Les défenses de ce niveau altèrent le contact avec la réalité de la personne, afin de répondre à ses conflits émotionnels et aux affects associés. *

67
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : projection déliriante

A

La personne attribue à autrui, à tort, ses propres sentiments, ses pulsions ou ses pensées inacceptables, comme dans la projection simple. Toutefois, la projection délirante est d’une telle intensité qu’elle est à l’origine d’un discours ou d’une construction délirante. Dans la projection délirante, le contact avec la réalité est perdu et la personne ressent clairement de l’anxiété.

Ex : Un patient colérique affirme que tout le monde s’est ligué contre lui pour le faire échouer dans son entreprise, pour lui nuire ou lui « faire du mal ». Il est convaincu de la présence d’un complot de la part de la police ou de la mafia. Ses croyances délirantes sont accompagnées d’anxiété et il se montre incapable de remettre en question ses convictions.

Un jeune homme refuse maintenant de sortir de chez lui, affirmant que les gens qu’il croise dans la rue se moquent de lui et « parlent dans son dos ». Certains inconnus discuteraient même de ses problèmes personnels.

68
Q

Définir le mécanisme de défense suivant : déni psychotique

A

La personne refuse de reconnaître un objet physique ou un événement réel dans son vécu actuel. C’est souvent dans ces cas qu’il faut requérir une ordonnance de traitement, car le déni psychotique empêche le patient de reconnaître qu’il met lui-même ou les autres en danger à cause de sa psychose qu’il dénie.

Ex : Un patient nie avoir une maladie physique dont le diagnostic a été établi clairement. « Je ne suis pas malade, je suis en pleine santé », dit un patient atteint de cancer en phase avancée.

Un homme agit comme si le décès de son épouse n’avait pas eu lieu. Il continue à communiquer avec elle, à tenir compte de sa présence dans le quotidien, à lui acheter des vêtements ou des cadeaux, etc.

69
Q

Les mécanismes de défense de Vaillant sont-ils conscients ou inconscients?

A

Ils sont tous inconscients sauf la suppression qui est semi-consciente

70
Q

Savoir schématiser l’approche biopsychosociale et élaborer un plan de traitement

A

En considérant ces 3 composantes, il impose au médecin de considérer la totalité du patient avant de poser son diagnostic ou d’amorcer un traitement. Il ne s’agit pas d’une liste de symptômes à cocher.

71
Q

Quel est le rôle des facteurs biologiques dans le système bio-psycho-social?

A

Aujourd’hui, avec les connaissances médicales acquises, il est clair et certain que les maladies psychologiques ont une composante biologique associée, qui est nécessaire au début de la pathologie. Un polymorphisme génétique peut être une base pour plusieurs maladies psychiatriques. Toutefois, il n’existe pas de marqueur biologique fiable et spécifique afin d’orienter à coup sur le diagnostic et traitement. Le diagnostic psychiatrique se base alors sur un examen clinique attentif avec beaucoup d’observation.

72
Q

Quel est le rôle des facteurs socioculturels dans le système bio-psycho-social?

A

La culture elle-même peut faire varier l’expression de la maladie. Par exemple, la dépression se manifeste plus souvent par des somatisations chez la personne d’origine asiatique. Le DSM-V admet aussi des variations de présentation selon le statut culturel. Il en est de même que pour la réponse au traitement, puisque par exemple le métabolisme des médicaments est affecté par la génétique des différentes cultures ou encore que les interventions sociales soient mieux ou moins bien tolérées (hébergement, loisirs, fonctionnement, etc…)

L’environnement peut aussi être facteur de risque : on peut y retrouver des substances chimiques à même de favoriser le développement d’une maladie.

73
Q

Définir ce qu’est la causalité circulaire

A

Cela permet de saisir les interactions entre les processus biologiques et les fonctions affectives et cognitives. Il permet entre-autre de comprendre les effets des thérapies, puisque la modification d’un aspect modifie également un autre :

  • Les médicaments modifient la biologie
  • Les psychothérapies modifient les cognitions, les émotions et les comportements
  • La thérapie familiale ou les programmes de réinsertions sociales modifient l’environnement.

Pour être efficace, une thérapie doit modifier la physiologie cérébrale. Aujourd’hui, les techniques d’imagerie cérébrale permettent de prouver que les psychothérapies remanient les processus biochimiques et mènent à des sentiments, pensées et actions. C’est le relation thérapeute-patient qui permet d’user de la plasticité cérébrale pour reconfigurer les connexions neuronales. Cette grande plasticité du cerveau est également très fortement influencée par l’environnement, d’où l’utilité des thérapies familiales et programmes de réinsertions sociaux. Les expériences vécues durant l’enfance et celle de la vie façonnent la cytoarchitecture du cerveau et sa physiologie. C’est le cerveau qui permet l’interaction avec l’environnement :

  • Ressent et analyse les perceptions des sens
  • Élabore des pensées par la parole et la planification d’action
  • Siège de l’esprit, qui permet un état mental, des croyances, des désirs ou des intentions à autrui. D’ailleurs, qu’une personne face un geste, s’imagine le faire ou regarde quelqu’un le faire, un même circuit neuronal sera activé (principe des neurones miroirs).
74
Q

Qu’est-ce qu’une formulation de synthèse?

A

C’est une sorte de synthèse des informations tirées de l’entretien médical qui classe l’information pertinente afin d’arriver à une compréhension bio-psycho-sociale du patient. Il permet ensuite d’élaborer un plan de traitement spécifique à son contexte.

75
Q

Décrire les 3 classes de facteurs formant le tableau de synthèse

A

1) Les facteurs biologiques réfèrent aux facteurs génétiques, médicaux, pharmacologiques (incluant les psychotropes) propres au patient.

  • Ils peuvent découler des antécédents personnels familiaux
  • Ils peuvent découler des traitements pharmacologiques
  • Ils peuvent découler de ses habitudes de vie et de consommation.
    2) Les facteurs psychologiques s’inspirent d’une ou plusieurs théories psychopathologiques (psychodynamique, cognitive, comportementale, systématique, développemental d’Erikson, etc…). Elle concerne

  • Les caractéristiques du Soi
  • Les mécanismes de défense
  • Les enjeux au développement émotionnel
  • Des aspects cognitifs
  • La spiritualité
    3) Les facteurs sociaux réfèrent

  • Au contexte de vie antérieur et actif
  • Fonctionnement quotidien
  • Évènement de vie significatif
  • Relations interpersonnelles
  • Réseau de soutien social
  • Impact de la culture
76
Q

Quels sont les 4 niveaux de facteurs du tableau de synthèse?

A

1) Le niveau prédisposant réfère au contexte d’avant sa naissance ainsi que de son enfance.
2) Le niveau perpétuant sont les habitudes de vie au long terme.
3) Le niveau protecteur révèle de ce qui favorise la santé
4) Le niveau précipitant identifie des facteurs récents qui peuvent avoir déclenché l’épisode.