Les troubles anxieux Flashcards

1
Q

Les troubles anxieux sont-ils aussi graves que les troubles psychotiques?

A

Les troubles anxieux peuvent avoir un aussi gros impact sur la qualité de vie et sur le fonctionnement de l’individu que les troubles psychotiques.

La différence majeure consiste au fait que les patients ayant des troubles psychotiques ne savent pas qu’ils ont un problème ; leur psychose représente pour eux une réalité bien réelle. Par contre, les patients avec troubles anxieux ont connaissance de leur trouble et sont généralement enclin à essayer de l’améliorer.

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2
Q

Définir ce qu’est l’angoisse

A

L’angoisse est reliée à une cause physique oppressante entraînant des malaises physiques.

Ex : L’angoisse de mourir lors d’un étouffement entraîne des palpitations et des sueurs froides

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3
Q

Définir ce qu’est la peur

A

La peur est reliée à un danger externe réel.

Ex : La peur de mourir lors d’un accident de voiture imminent

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4
Q

Définir ce qu’est l’anxiété

A

L’anxiété est reliée à l’attente, l’appréhension d’un événement ou l’incertitude psychologique.

Ex : L’appréhension de la quantité d’alcool à boire pendant un vin et fromage.

* Il est à noter que les termes « peur » et « anxiété » sont utilisés sans distinction dans le DSM-V. *

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5
Q

Définir ce qu’est une phobie

A

Le terme « phobie » fait quant à lui référence à une peur ou une anxiété dirigée de façon bien précise vers un objet ou une situation.

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6
Q

Définir ce qu’est une attaque de panique

A

L’attaque de panique est définie comme étant une brève période de symptômes intenses survenant de façon brutale et atteignant leur apogée en quelques minutes.

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7
Q

Quels sont les 2 types d’attaque de panique?

A

a) L’attaque de panique inattendue ou spontanée

Sans déclencheur extérieur ou intérieur identifiable. Peut se déclencher dans n’importe quelle situation, n’importe où et n’importe quand! Possible même durant le sommeil. Elle est caractéristique du trouble de panique.

b) L’attaque de panique attendue ou situationnelle :

Se déclenche lorsque le patient est confronté à certaines situations ou lorsqu’il appréhende l’imminence d’une situation. Ce sont des situations que l’on nomme panicogène, anxiogène ou encore phobogène. Il est a noté que l’anxiogène est une situation qui n’est pas supposée entraîner d’attaque de panique, elle n’est donc pas normale.

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8
Q

En quoi l’anxiété est elle considérée comme un mode d’adaptation d’origine lointaine?

A

D’un point de vue évolutionniste, la peur et l’anxiété feraient partie d’un système d’alarme visant à signaler un danger pour préparer l’animal ou l’humain à y faire face. Un système d’alarme adéquat (donc qui ne s’active pas pour aucune raison ou trop tard) peut constituer un facteur de survie dans l’évolution des espèces. Selon la théorie, il y a une composante génétique et innée de ce « système ». Effectivement, on conçoit que la phobie peut être héritée d’un ancêtre pour lequel celle-ci était préférable à sa survie, selon la théorie de l’évolution.

Supposons qu’un comportement rapide à l’égard du danger introduise un avantage dans la sélection naturelle. Pour que cet avantage soit rapide, il y gagne à ne pas passer par le cortex frontal pour y être analysé, mais plutôt en emprunter le chemin que ferait un réflexe. Chez l’humain, l’automatisme de cette réponse a été prouvé : des stimuli anxiogènes, même non perçus consciemment, peuvent induire une réponse émotive objectivable physiquement. Puisque l’anxiété a donc été un avantage évolutif, on s’explique plus facilement la grande prévalence des troubles anxieux dans la population.

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9
Q

Différencier le trouble anxieux de l’anxiété normale

A

Un trouble anxieux est une maladie qui survient sans lien réaliste avec les circonstances extérieures à un stresseur, et qui génère une détresse subjective persistante.

L’anxiété normale est réaction directe mais temporaire, proportionnée et appropriée aux changements ou aux dangers de l’environnement, qui vise à assurer la survie et l’adaptation de l’individu.

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10
Q

Quelles sont les 4 caractéristiques distinctives de l’anxiété pathologique (vs anxiété normale) ?

A

1) L’intensité et la durée de l’anxiété pathologique sont beaucoup plus importantes qu’attendu compte tenu des circonstances déclenchantes et du contexte familial, social ou culturel.
2) Entraîne une incapacité ou devient invalidante pour le fonctionnement psychosocial ou professionnel.
3) Le fonctionnement est perturbé par l’évitement de certaines situations ou d’objets particuliers dans le but de réduire l’anxiété pathologique.
4) L’anxiété pathologique génère des symptômes physiques significatifs sur le plan clinique, bien que des symptômes physiques inexpliqués puissent aussi être courants parmi des personnes non atteintes de troubles anxieux.

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11
Q

Les troubles anxieux ont-ils une base génétique?

A

Oui. Plusieurs gènes de vulnérabilité touchant plusieurs systèmes neurobiologiques (sérotoninergiques, noradrénergiques, dopaminergiques, GABAergiques par exemple) seraient en jeu.

De manière générale, le risque est 3x plus élevé de développer un trouble anxieux chez les personnes dont un parent du 1er degré est atteint d’un trouble de panique, d’anxiété généralisée, de phobie spécifique ou de stress post-traumatique. La corrélation est encore plus forte si le trouble apparaît plus jeune (ex : trouble panique avant 20 ans → 17x le risque).

Des études faites sur les jumeaux attribuent ce risque :

  • 30 % → anxiété généralisée, phobie spécifique, stress post-traumatique
  • 50 % → trouble panique et anxiété sociale
  • 60 % → phobie du sang – injections – accident
  • 67 % → agoraphobie

La contribution environnementale reliée à la génétique (épigénétique) serait de l’ordre de 30 – 70 % et serait reliée à des facteurs biologiques ou psychologiques (ex : trauma périnatal ou abus sexuel).

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12
Q

Existe-t-il des facteurs génétiques dans la réponses aux médicaments dans les troubles anxieux?

A

Oui. Les mêmes membres d’une famille atteints du même trouble anxieux ou mental ont tendance à répondre aux mêmes médicaments. Ceci a aussi été montré face à la réponse à la thérapie cognitivo-comportementale

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13
Q

À quelles parties du cerveau l’anxiété pathologique est-elle liée?

A

L’anxiété pathologique est associée à des perturbations du circuit neuronal cortico-sous-cortical aussi appelé « circuit de la peur et de l’anxiété ».

Celui-ci comprend le cortex préfrontal ventromédian relié au cortex cingulaire, mais aussi les structures sous-corticales, dont principalement l’hippocampe, l’amygdale, l’hypothalamus et la partie antérieure du thalamus (système limbique).

D’ailleurs, au cours des dernières années, nous avons précisé le rôle majeur de l’amygdale dans le traitement des informations concernant la survie de l’individu, dont la peur.

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14
Q

Les médicaments et leur système d’action ont-ils une influence sur notre compréhension du rôle des neurotransmetteurs dans les troubles anxieux?

A

Oui. Exemples :

  • Anxiété sociale → ↑ amygdale et insula
  • Phobie → ↑ amygdale
  • Panique → ↑ amygdale
  • Stress post-traum → ↑ amygdale, insula, cortex préfrontal médiant droit et cortex singulaire antérieur droit, mais diminution du cortex cingulaire antérieur ventral et du cortex préfrontal ventromédian
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15
Q

Quel est le trouble anxieux dont la base génétique semble la plus forte?

A

L’agoraphobie

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16
Q

Nommer trois substances pouvant provoquer des symptômes anxieux. Quels sont leurs effets respectifs?

A
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17
Q

Quels sont les effets de la caféines dans l’anxiété?

A

La caféine est un antagoniste des récepteurs adénosiques et peut provoquer une montée d’anxiété, voire une attaque de panique avec hyperventilation. On observe également une activation de l’axe HHS.

Les boissons énergisantes (p. ex., Red BullMD, MonsterMD) contiennent des quantités importantes de caféine et peuvent donc occasionner des symptômes anxieux importants

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18
Q

Quels sont les 3 neurotransmetteurs les plus souvents impliqués dans l’anxiété?

A
  • Sérotonine
  • Noradrénaline
  • Dopamine (GABA selon Cockrine et le prof)

Ces neurotransmetteurs sont souvent associés à de multiples neuropeptides susceptibles de jouer un rôle modulateur notamment dans le système limbique.

D’autres neurotransmetteurs semblent avoir un rôle dans pathogenèse des troubles anxieux, notamment un affaiblissement du système GABA qui hyperactiverait le système limbique, ainsi qu’une augmentation du système glutamatergique qui excite le cerveau dans sa globalité.

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19
Q

Décrire l’étiologie de l’anxiété selon l’approche psychodynamique

A

Approche liée à la théorie de Freud.

On postule qu’une pulsion réprimée à cause de son caractère socialement inacceptable et souvent inadmissible pour le patient lui-même est déplacée. Il y a création d’un conflit envers un objet moins menaçant et plus acceptable.

Pour appuyer ces théories, certains évoquent la difficulté de ce groupe de patients à nommer et identifier leurs émotions.

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20
Q

Décrire l’étiologie de l’anxiété selon l’approche comportementale

A

Approche qui s’appuie sur les principes du conditionnement classique.

Un stimulus inconditionnel est associé à un stimulus neutre, qui devient alors conditionné, c’est-à-dire capable de déclencher à lui seul la même réaction anxieuse. On postule aussi que l’évitement et la fuite, engendré afin de diminuer rapidement l’anxiété, sont maintenus puisqu’ils permettent parfois de prévenir une attaque de panique (processus ciblé lors de la thérapie).

On propose aussi des processus cognitifs sous-jacents basés sur des mécanismes cognitifs d’anticipation afin d’expliquer des phobies de choses dont les patients n’ont jamais été en contact (ex : phobie de prendre l’avion sans l’avoir pris dans sa vie).

Finalement, on rapporte une distorsion cognitives liée au traitement de l’information (ex : on porte plus attention aux stimuli anxiogènes dans l’environnement) ainsi qu’une interprétation catastrophique des sensation physiques reliées au stress, ce qui amène à les anticiper davantage.

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21
Q

Décrire l’étiologie de l’anxiété selon l’approche existentielle

A

Elle vise à aborder l’aspect existentiel de l’anxiété humaine. Cet aspect renvoi au caractère angoissant de la vie humaine, dans laquelle la mort est inévitable. Un auteur avait même comparé l’existence humaine à une chaîne de montage à laquelle se termine la mort.

Kierkegaard poussera la réflexion plus loin, en affirmant que l’angoisse et l’anxiété sont inhérentes à la liberté de faire un choix entre plusieurs possibilités, dans lesquelles est inclus le péché ; l’humain éprouvant à la fois de l’attraction et de la répulsion pour ce dernier. L’angoisse est donc différente de la peur provoquée par un danger, dans la mesure où elle est « consubstantielle de l’existence humaine ».

Toutefois, comme cette angoisse est inhérente à la nature humaine, elle doit être qualifiée de normale et distincte de l’angoisse pathologique. L’angoisse n’est pas une maladie, et la névrose de l’angoisse n’est pas une philosophie.

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22
Q

Nommer 5 structures cérébrales qui constituent le substrat de la plupart des troubles anxieux

A

Structures reliées au système limbique

  • Hippocampe
  • Amygdale
  • Hypothalamus
  • Gyrus cingulaire
  • Fornix
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23
Q

En quoi le style parental peut-il être un facteur de vulnérabilité pour développer un trouble anxieux?

A

On suppose que le développement d’un trouble anxieux peut aussi survenir par un conditionnement vicariant (apprentissage par observation), dans lequel un individu apprend à avoir peur par l’observation d’une personne manifestant une réaction de peur face à un stimulus.

Les styles parentaux peuvent être des facteurs de vulnérabilité au développement d’un trouble anxieux. Il est à noter que le style parental semble expliquer 20-30% de la variance d’anxiété. Parmi les styles parentaux connus, on note :

  • Un style surprotecteur et contrôlant :
    Dans la relation mère-enfant, le lien est bidirectionnel : plus la mère est surprotectrice, plus l’enfant devient anxieux, et dans le sens inverse, plus l’enfant est anxieux, plus la mère est protectrice.
    Avec le père, les données orientent plutôt vers un lien unidirectionnel. La froideur du père jouerait quant à elle un rôle légèrement plus marquant que la surprotection.
  • Un style parental rejetant et moins chaleureux basé sur la critique et le négativisme :
    Entraîne une baisse de l’estime de soi chez l’enfant ce qui amène anxiété et troubles dépressifs.

D’autres facteurs peuvent contribuer, mais dont les résultats sont incomplets : conflits parentaux, faible estime de soi, séparation ou perte parentale, ambiance familiale perturbée, faible scolarité, abus sexuel, etc… le rôle serait non spécifique aux troubles anxieux, mais prédisposant aux psychopathologies.

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24
Q

Nommer 5 diagnostics dans lesquels on pourrait retrouver une attaque de panique.

A
  1. Troubles anxieux → agoraphobie, phobie sociale, TSPT, … PAS LE TAG
  2. Troubles psychiatriques autres → dépression majeure, schizophrénie
  3. Abus de substances
  4. Maladies organiques → cardiaques, respiratoires, vestibulaires, gastro-intestinales
  5. Parfois chez les gens sains
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25
Q

Nommer 5 troubles anxieux

A
  • Trouble panique
  • Agoraphobie
  • Phobie spécifique
  • Phobie sociale
  • Trouble anxieux généralisé
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26
Q

Quelle est la prévalence du trouble panique ?

A
  • 2-3%
  • 1 Homme / 2 Femmes
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27
Q

Quelles sont les étiologies du trouble panique?

A
  • Risque 3x plus élevé chez les parents de 1er degré et 17x plus élevé si apparition avant 20 ans
  • Héritabilité génétique : 50 %
  • Conditionnement classique
  • Pulsion réprimée
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28
Q

Quels sont les 4 critères diagnostiques du trouble panique?

A

A. Attaques de panique récurrentes et inattendues. Une attaque de panique est une montée brusque de crainte intense ou de malaise intense qui atteint son acmé en quelques minutes, avec la survenue de quatre (ou plus) des symptômes suivants :

* La montée brusque peut survenir durant un état de calme ou d’anxiété *

  1. Palpitations, battements de coeur sensibles ou accélération du rythme cardiaque.
  2. Transpiration.
  3. Tremblements ou secousses musculaires.
  4. Sensations de « souffle coupé » ou impression d’étouffement.
  5. Sensation d’étranglement.
  6. Douleur ou gêne thoracique.
  7. Nausée ou gêne abdominale.
  8. Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou impression d’évanouissement.
  9. Frissons ou bouffées de chaleur.
  10. Paresthésies (sensations d’engourdissement ou de picotements).
  11. Déréalisation (sentiments d’irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi).
  12. Peur de perdre le contrôle de soi ou de « devenir fou ».
  13. Peur de mourir.

* Des symptômes en lien avec la culture (p. ex. acouphènes, douleur au cou, céphalées, cris ou pleurs incontrôlables) peuvent être observés. De tels symptômes ne peuvent pas compter pour un des quatre symptômes requis. *

B. Au moins une des attaques a été suivie par une période d’un mois (ou plus) de l’un ou des deux symptômes suivants :

  1. Crainte persistante ou inquiétude d’autres attaques de panique ou de leurs conséquences (p. ex., perdre le contrôle, avoir une crise cardiaque, « devenir fou »).
  2. Changement de comportement significatif et inadapté en relation avec les attaques (p. ex. comportements en lien avec l’évitement du déclenchement d’une attaque de panique, tels que l’évitement d’exercices ou de situations non familières).

C. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à abus, médicament) ou d’une autre affection médicale (p. ex. hyperthyroïdie, affection cardiopulmonaire)

D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental (p. ex. l’attaque de panique ne survient pas exclusivement en réponse :

  • À des situations sociales redoutées comme dans l’anxiété sociale ;
  • À des objets ou situations phobogènes spécifiques, comme dans la phobie spécifique ;
  • À des obsessions, comme dans un trouble obsessionnel-compulsif ;
  • À un rappel d’événements traumatiques, comme dans un trouble stress post-traumatique ;
  • À la séparation des figures d’attachement, comme dans l’anxiété de séparation.)
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29
Q

Lors de l’évaluation clinique d’un trouble de panique, que faut-il éviter en s’adressant au patient?

A

Il est important de ne pas banaliser les symptômes de panique. La psychoéducation sur leur origine (anxieuse et non physique) et sur les traitements disponibles est de rigueur.

Au niveau clinique :

  • Le critère distinctif et spécifique de ce trouble est la présence d’attaque de panique spontanées et récurrente, ce qui occasionne des préoccupations persistantes.
  • Les patients peuvent craindre de s’évanouir, mais ne s’évanouiront jamais.
  • La fréquence des attaques est variable, allant d’hebdomadaire, mensuelle et parfois quotidienne.
30
Q

Comment fait-on le diagnostic différentiel du trouble panique?

A

Diagnostics à éliminer :

  • TAG
  • Agoraphobie
  • Panique « dépressive »

Le diagnostic se fait à base du caractère spontané et récurent

31
Q

Quel est le pronostic du trouble panique

A
  • Évolution fluctuante
  • 80% asymptomatique après un suivi thérapeutique de 5-10 ans.
32
Q

Quels sont les facteurs de mauvais pronostic du trouble panique? (10)

A
  • présence d’attaques de panique sévères ;
  • présence d’une agoraphobie ;
  • personnalité anxieuse ;
  • hypersensibilité interpersonnelle ;
  • dépression majeure en comorbidité ;
  • longue durée de la maladie ;
  • divorce des parents ou décès d’un parent durant l’enfance ;
  • classe sociale défavorisée ;
  • statut de célibataire ;
  • faible réponse au traitement initial.
33
Q

Quel est le traitement du trouble panique?

A

1er) ISRS et INSR
2e) Antidépresseurs tricycliques, mirtazapine ou benzo
3e) phénelzine ou moclobémide, anticonvulsivants ou antipsychotiques atypiques

* Thérapie Cognitivo Comportementale en combiné *

34
Q

Définir ce qu’est l’agoraphobie

A
  • Le sens « agoraphobie » ne réfère pas à son sens étymologique strict ; il signifie toute situation ayant un noyau « claustrophobique », car elles provoquent chez le patient une impression où il est impossible de s’échapper d’un lieu ou d’une situation.
  • Considéré comme le trouble anxieux le plus invalidant. L’ampleur de l’évitement agoraphobique détermine l’impact négatif de ce trouble sur le fonctionnement psychosocial et professionnel.
35
Q

Quelle est la prévalence de l’agoraphobie?

A
  • 1.7 %
  • 1 Homme : 2 Femmes
36
Q

Quelles sont les étiologies de l’agoraphobie

A
  • Héritabilité génétique : 67 %
  • Conditionnement classique
37
Q

Quels sont les critères diagnostiques de l’agoraphobi ?

A

A. Peur ou anxiété marquées pour deux (ou plus) des cinq situations suivantes :

  1. Utiliser les transports en commun (p. ex. voiture, bus, trains, bateaux, avions).
  2. Être dans des endroits ouverts (p. ex. parking, marchés, ponts).
  3. Être dans des endroits clos (p. ex. magasins, théâtres, cinémas).
  4. Être dans une file d’attente ou dans une foule.
  5. Être seul à l’extérieur du domicile.

B. La personne craint ou évite ces situations parce qu’elle pense qu’il pourrait être difficile de s’en échapper ou de trouver du secours en cas de survenue de symptômes de panique ou d’autres symptômes incapacitants ou embarrassants (p. ex. peur de tomber chez les personnes âgées, peur d’une incontinence).

C. Les situations agoraphobogènes provoquent presque toujours une peur ou de l’anxiété.

D. Les situations agoraphobogènes

  • Sont activement évitées ;
  • Nécessitent la présence d’un accompagnant ;

OU

  • Sont subies avec une peur intense ou de l’anxiété.

E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport au danger réel lié aux situations agoraphobogènes et compte tenu du contexte socioculturel.

F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, durant typiquement 6 mois ou plus.

G. La peur, l’anxiété ou l’évitement causent une détresse ou une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants

H. Si une autre affection médicale (p. ex. maladie inflammatoire de l’intestin, maladie de Parkinson) est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement sont clairement excessifs.

I. La peur, l’anxiété, ou l’évitement ne sont pas mieux expliqués par les symptômes d’un autre trouble mental ; par exemple, les symptômes :

  • Ne sont pas limités à une phobie spécifique, de type situationnel ;
  • Ne sont pas uniquement présents dans des situations sociales (comme dans l’anxiété sociale) ;
  • Ne sont pas liés exclusivement :
  • à des obsessions (comme dans le trouble obsessionnel-compulsif),
  • à des perceptions de défauts ou d’imperfections dans l’apparence physique (comme dans l’obsession d’une dysmorphie corporelle),
  • à des rappels d’événements traumatiques (comme dans le trouble stress post-traumatique),
  • à une peur de la séparation (comme dans l’anxiété de séparation).

* L’agoraphobie est diagnostiquée indépendamment de la présence d’un trouble panique. Si la présentation clinique d’une personne remplit les critères pour un trouble panique et une agoraphobie, les deux diagnostics doivent être retenus. *

38
Q

Comment distingue-t-on l’agoraphobie de la phobie spécifique?

A

Si l’évitement d’une situation, p. ex., le voyage en avion est conditionné par la peur d’un écrasement possible et non par la survenue d’une attaque de panique, le diagnostic de phobie spécifique est privilégié.

Si le patient évite plus d’un seul type de situation, le diagnostic d’agoraphobie prend préséance.

39
Q

Quel est le pronostic de l’agoraphobie?

A
  • Évolution persistante et chronique
  • Peu de chance de rémission spontanée
40
Q

Quel est le traitement de l’agoraphobie?

A

1er) ISRS et INSR
2e) antidépresseurs tricycliques, mirtazapine ou benzo
3e) phénelzine ou moclobémide, anticonvulsivants ou antipsychotiques atypiques

TCC en combiné

41
Q

Décrire les principales composantes de la TCC de l’agoraphobie

A
  • la psychoéducation sur l’anxiété (normale/anormale), sur les facteurs cognitifs et comportementaux qui peuvent contribuer à l’apparition ou au maintien des symptômes de panique ainsi que sur la démystification de ces symptômes ;
  • la restructuration cognitive des croyances dysfonctionnelles ;
  • l’exposition aux stimuli intéroceptifs (aux sensations corporelles) ;
  • l’exposition in vivo à des situations anxiogènes (liées à la panique) selon un ordre croissant, des moins stressantes aux plus redoutées. Cette approche est particulièrement indiquée dans le cas de l’évitement agoraphobique.
42
Q

Quelle est la prévalence de la phobie sociale?

A
  • 7 %
  • 1 Homme / 2 Femmes
  • Âge d’apparition moyenne à 13 ans. L’anxiété sociale est le trouble anxieux qui se déclenche le plus tôt dans la vie, durant l’enfance ou au début de l’adolescence.
43
Q

Quelles sont les étiologies de la phobie sociale?

A
  • Héritabilité génétique : 50 %
  • Inhibition comportementale chez l’enfant
  • Conditionnement vicariant
  • Pulsion réprimée
44
Q

Quels sont les 10 critères diagnotiques de la phobie sociale?

A

A. Peur ou anxiété intenses d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui. Des exemples de situations incluent :

  • Des interactions sociales (p. ex. avoir une conversation, rencontrer des personnes non familières) ;
  • Être observé (p. ex. en train de manger ou boire) ;
  • Des situations de performance (p. ex. faire un discours).

* Chez les enfants, l’anxiété doit apparaître en présence d’autres enfants et pas uniquement dans les interactions avec les adultes. *

B. La personne craint d’agir ou de montrer des symptômes d’anxiété d’une façon qui sera jugée négativement (p. ex. humiliante ou embarrassante, conduisant à un rejet par les autres ou à les offenser).

C. Les situations sociales provoquent presque toujours une peur ou une anxiété.

*Chez les enfants, la peur ou l’anxiété peuvent s’exprimer dans les situations sociales par des pleurs, des accès de colère, ou des réactions de figement ; l’enfant s’accroche, se met en retrait ou ne dit plus rien.

D. Les situations sociales sont évitées ou subies avec une peur ou une anxiété intenses.

E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport à la menace réelle posée par la situation sociale et compte tenu du contexte socioculturel.

F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, durant habituellement 6 mois ou plus.

G. La peur, l’anxiété ou l’évitement entraînent une détresse ou une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

H. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à abus, médicament) ni à une autre affection médicale.

I. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas mieux expliqués par les symptômes d’un autre trouble mental tel qu’un trouble panique, une obsession d’une dysmorphie corporelle, un trouble du spectre de l’autisme.

J. Si une autre affection médicale (p. ex. maladie de Parkinson, obésité, défigurement secondaire à une brûlure ou une blessure) est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement sont clairement non liés à cette affection ou excessifs.

45
Q

Avec quel trouble de la personnalité la phobie sociale doit elle être différenciée? Comment les distingue-t-on?

A

TP évitante

Bien que ces deux pathologies soient très semblables, certaines distinctions existent, notamment au niveau des critères. De plus, le TP évitant réfère davantage à un mode d’inhibition social relié au fait de ne pas penser être à la hauteur et de la crainte du jugement négatif d’autrui. L’anxiété sociale, tant qu’à elle, réfère davantage à une anxiété qui relève d’être exposé à une observation attentive d’autrui.

46
Q

Quel est le pronostic de la phobie sociale?

A
  • Évolution chronique
  • 50% ont une rémission satisfaisant avec le traitement
47
Q

Quels sont les facteurs de mauvais pronostic de la phobie sociale? (5)

A
  • début avant l’âge de 8 ans ;
  • présence d’une maladie psychiatrique comorbide ;
  • faible niveau de scolarité ;
  • sévérité des symptômes à l’entrevue initiale ;
  • problème de santé physique.
48
Q

Quel est le traitement de la phobie sociale?

A
  • 1er) ISRS et INSR
  • 2e) mirtazapine ou benzo
  • 3e) phénelzine ou moclobémide, anticonvulsivants ou antipsychotiques atypiques. Si très réfractaire : Phénelzine

-TCC en combiné de groupe / seul

49
Q

Décrire les principales composantes de la TCC de la phobie sociale

A
  • La psychoéducation sur l’anxiété sociale et ses manifestations (p. ex., le rougissement) ;
  • l’exposition in vivo (ou en imagination), en commençant par les situations sociales les moins anxiogènes :
  • la restructuration cognitive (particulièrement sur les appréhensions entretenues) ;
  • l’entraînement aux habiletés sociales, même à partir des habiletés de base (p. ex., regarder dans les yeux, serrer la main avec tonus), ce qui n’est pas nécessaire pour tous les patients, selon ce qu’ils savent déjà faire correctement ;
  • les stratégies plus spécifiques de communication (verbale et non verbale) et d’affirmation de soi.
  • des stratégies de relaxation (habituellement la relaxation progressive de Jacobson) peuvent aider le patient à faire face à une situation phobogène.
50
Q

Quelle est l’explication comportementale du développement d’une phobie?

A

La base de la théorie comportementale s’explique par un conditionnement dit classique, soit l’association entre un stimulus inconditionnel et un stimulus neutre, qui devient alors conditionné.

Par exemple, un patient peut faire une crise de panique (stimulus inconditionnel) à l’épicerie (stimulus neutre), et associer sa crise à l’épicerie, qui maintenant provoquera une forte réaction (devenu stimulus conditionné).

51
Q

Quelle est la prévalence de la phobie spécifique?

A
  • 7 – 9 %
  • H : F → 1 : 2
  • Âge d’apparition très précoce (moyenne : 7 ans)
52
Q

Quelles sont les étiologies de la phobie spécifique?

A
  • Risque 3x plus élevé chez parent 1er degré
  • Héritabilité génétique : 30 %, 60% pour certaines
  • Conditionnement vicariant
  • Conditionnement classique
53
Q

Quels sont les 7 critères diagnostiques de la phobie spécifique?

A

A. Peur ou anxiété intenses à propos d’un objet ou d’une situation spécifique (p. ex. prendre l’avion, hauteurs, animaux, avoir une injection, voir du sang).

* Chez les enfants, la peur ou l’anxiété peut s’exprimer par des pleurs, des accès de colère, des réactions de figement ou d’agrippement. *

B. L’objet ou la situation phobogène provoque presque toujours une peur ou une anxiété immédiate.

C. L’objet ou la situation phobogène est activement évité(e) ou vécu(e) avec une peur ou une anxiété intense.

D. La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel engendré par l’objet ou la situation spécifique et par rapport au contexte socioculturel.

E. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, habituellement d’une durée de 6 mois ou plus.

F. La peur, l’anxiété ou l’évitement causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

G. Le trouble n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental, comprenant la peur, l’anxiété et l’évitement de situations associés à des symptômes semblables aux symptômes de panique ou d’autres symptômes d’incapacité (comme dans l’agoraphobie), des objets ou situations liés à des obsessions (comme dans le trouble obsessionnel-compulsif), des souvenirs d’événements traumatiques (comme dans le trouble stress post-traumatique), une séparation de la maison ou des figures d’attachement (comme dans l’anxiété de séparation) ou des situations sociales (comme dans l’anxiété sociale).

** Il est à noter que la majorité des patients atteints de phobie spécifique en ont deux ou plus à la fois et, dans ces cas, chacune doit être signalée. **

54
Q

Quels sont les 5 types de phobie spécifique décrits dans le DSM-5?

A
  • Animal (p. ex. araignées, insectes, chiens).
  • Environnement naturel (p. ex. hauteurs, tonnerre, eau).
  • Sang-injection-accident (p. ex. aiguilles, actes médicaux invasifs).
  • Situationnel (p. ex. avions, ascenseurs, endroits clos).
  • Autre (p. ex. situations pouvant conduire à vomir, à s’étouffer ou à contracter une maladie ; chez les enfants, p. ex. bruits forts, personnages costumés).
55
Q

Quel est le pronostic de la phobie spécifique?

A
  • Tôt dans l’enfance : évolution bénigne
  • Persistance à l’âge adulte : persistant et réfractaire au tx
56
Q

Quel est le traitement de la phobie spécifique?

A

TCC (exposition un vivo au stresseur)

* Les médicaments ne sont pratiquement jamais prescrits *

57
Q

Quelle est la prévalence du trouble anxieux généralisé (TAG)?

A

6 %

  • H : F → 1 : 2
  • Moyenne d’âge : entre 20 et 30 ans. Toutefois les patients se considèrent comme anxieux depuis des décennies, voir toute leur vie.
58
Q

Quelles sont les étiologies du TAG?

A
  • Risque 3x plus élevé chez parent 1er degré
  • Héritabilité génétique : 30 %
59
Q

Quels sont les 6 critères diagnostiques du TAG?

A

A. Anxiété et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certain nombre d’événements ou d’activités (telles que le travail ou les performances scolaires).

B. La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation.

C. L’anxiété et les soucis sont associés à trois (ou plus) des six symptômes suivants (dont au moins certains symptômes ont été présents la plupart du temps durant les 6 derniers mois) * un seul item est requis chez l’enfant. * :

  1. Agitation ou sensation d’être survolté ou à bout
  2. Fatigabilité
  3. Difficultés de concentration ou trous de mémoire
  4. Irritabilité
  5. Tension musculaire.
  6. Perturbation du sommeil (difficultés d’endormissement ou sommeil interrompu ou sommeil agité et non satisfaisant).

D. L’anxiété, les soucis ou les symptômes physiques entraînent une détresse ou une altération cliniquement significatives du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

E. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. substance donnant lieu à abus, médicament) ou d’une autre affection médicale (p. ex. hyperthyroïdie).

F. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental (p. ex. anxiété ou souci d’avoir une autre attaque de panique dans le trouble panique, évaluation négative dans l’anxiété sociale [phobie sociale], contamination ou autres obsessions dans le trouble obsessionnel-compulsif, séparation des figures d’attachement dans l’anxiété de séparation, souvenirs d’événements traumatiques dans le trouble stress post-traumatique, prise de poids dans l’anorexie mentale, plaintes somatiques dans le trouble à symptomatologie somatique, défauts d’apparence perçus dans l’obsession d’une dysmorphie corporelle, avoir une maladie grave dans la crainte excessive d’avoir une maladie, ou teneur de croyances délirantes dans la schizophrénie ou le trouble délirant).

60
Q

Quelle est la base permettant de distinguer le TAG des autres troubles anxieux?

A

- La présence constante d’anxiété.

Elle génère constamment des soucis et des inquiétudes de type « scénarios catastrophiques », qui se déclenchent en réponse à des peccadilles de la vie quotidienne et conditionnent des appréhensions catastrophiques pour le présent ou l’avenir immédiat.

Dans le cas de la dépression majeure, de telles inquiétudes peuvent aussi être présentes, mais elles concernent surtout le passé. Dans le cas du trouble obsessionnel-compulsif, les ruminations obsessionnelles sont plus abstraites, théoriques ou spéculatives, hors du contexte des irritants concrets du quotidien.

  • L’absence d’attaque de panique
61
Q

Quel est le pronostic du TAG?

A
  • Évolution persistante avec fluctuations
  • Rémission complète rare
62
Q

Quels sont les traitements du TAG?

A
  • 1er) ISRS et INSR
  • 1 ou 2) prégabaline
  • 2e) mirtazapine ou benzo
  • 3e) phénelzine ou moclobémide, anticonvulsivants ou antipsychotiques atypiques

* TCC, mais moins bon que rx *

63
Q

Nommer les différentes affections médicales pouvant se manifester par des symptômes anxieux

A

* causes fréquentes : dysfonction thyroïdienne, conditions cardio-respiratoires, alcool, caféine, cannabis … *

64
Q

Quels sont les 5 critères diagnosteiques tu trouble anxieux induit par l’usage d’un médicament

A

A. Les attaques de panique ou l’anxiété sont au premier plan du tableau clinique.

B. Mise en évidence d’après les antécédents, l’examen physique ou les examens complémentaires des deux éléments suivants :

  1. Les symptômes du critère A se sont développés durant ou rapidement après une intoxication ou un sevrage d’une substance, ou une exposition à un médicament.
  2. La substance ou le médicament concerné est capable de produire les symptômes du critère A.

C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble anxieux non induit par une substance/un médicament. Des arguments en faveur d’un trouble anxieux indépendant peuvent inclure les points suivants :

  • Les symptômes précèdent le début de l’usage de la substance/du médicament ;
  • Les symptômes persistent durant une période de temps substantielle (p. ex. environ un mois) après l’arrêt d’un sevrage aigu ou d’une intoxication grave,
  • Il existe d’autres arguments suggérant l’existence d’un trouble anxieux indépendant non induit par une substance/un médicament (p. ex. des antécédents d’épisodes récurrents non associés à une substance/un médicament).

D. La perturbation ne survient pas exclusivement au cours d’un état confusionnel.

E. La perturbation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

* Ce diagnostic doit être fait plutôt que celui d’intoxication ou de sevrage d’une substance uniquement lorsque les symptômes anxieux du critère A sont au premier plan du tableau clinique et qu’ils sont suffisamment graves pour justifier une attention clinique. *

65
Q

Quelles sont les 3 spécifications du trouble anxieux induit par une substance/un médicament?

A

Avec début au cours d’une l’intoxication

Cette spécification s’applique si les critères sont remplis pour une intoxication par la substance et si les symptômes se développent durant l’intoxication.

Avec début au cours d’un sevrage

Cette spécification s’applique si les critères sont remplis pour un sevrage d’une substance et si les symptômes se développent durant, ou peu de temps après le sevrage.

Avec début après la prise d’un médicament

Les symptômes peuvent apparaître soit au début de l’utilisation du médicament, soit après une modification ou un changement d’utilisation.

66
Q

Quels sont les 5 critères diagnostiques du trouble anxieux dû à une autre affection médicale?

A

A. Les attaques de panique ou l’anxiété sont au premier plan du tableau clinique.

B. Les antécédents, l’examen physique ou les examens complémentaires montrent que la perturbation est la conséquence physiologique directe d’une autre affection médicale.

C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental.

D. La perturbation ne survient pas exclusivement au cours d’un état confusionnel.

E. La perturbation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

67
Q

Comment différencie-t-on le trouble anxieux du trouble de l’adaptation

A

Les troubles de l’adaptation (surtout ceux avec anxiété ou anxiété et humeur dépressive) occupent une place intermédiaire entre les récations anxieuses normales et passagères et les troubles anxieux authentiques

Les symptômes d’un trouble de l’adaptation apparaissent en réaction à un (ou plusieurs) facteur de stress identifiables (p. ex., une rupture amoureuse, la survenue d’une maladie grave, un congédiement inattendu, etc.) au cours des trois mois suivant l’adversité. Par contre, un événement stressant précédant le début d’un trouble anxieux n’est pas nécessaire, bien que cela puisse arriver.

68
Q

Quel est le modèle de prévention précoce dans les troubles anxieux?

A
69
Q

Quelles sont les principales étapes décisionnelles dans le traitement des troubles anxieux?

A
70
Q

Quelle est la durée recommandée du traitement pharmacologique des troubles anxieux?

A

La médication ne devrait pas se limiter à la période de la phase aiguë. Il est bon de continuer le traitement durant un à deux ans, pour deux raisons:

  1. L’état clinique continue à s’améliorer durant les mois consécutifs chez les patients qui avaient répondu initialement au traitement.
  2. Le traitement pharmacologique actif à long terme en comparaison avec placebo diminue le taux des rechutes
71
Q

Décrire les principales composantes de la TCC du TAG

A
  1. Le modèle de Borkovec ciblant l’évitement cognitif, basé sur les composantes suivantes (Covin & al., 2008) :

a) autoobservation et prise de conscience des inquiétudes ;
b) relaxation ;
c) stratégies cognitives avec exposition en imagination.
2. Un modèle ciblant l’intolérance à l’incertitude où quatre stratégies sont utilisées (Robichaud & Dugas, 2009) :

a) reconnaissance de l’incertitude et de la nécessité de s’y exposer ;
b) remise en question de l’utilité de s’inquiéter ;
c) entraînement à la résolution de problèmes (en ciblant des problèmes réels) ;
d) exposition en imagination (en ciblant des problèmes éventuels).