Examen 1 Flashcards

(55 cards)

1
Q

Quelle est la conception de puriste

A

Tout ce qui déroge du français de France est critiqué

  • la qualité de la langue
  • le modèle de référence = le français international

Les canadianismes n’étaient acceptables que sous quelques conditions.

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2
Q

Quelle est la volonté des chroniqueurs linguistiques puristes et régionalistes

A

Ils ont la volonté de moderniser la prononciation traditionnelle; promotion d’une prononciation soignée dans le but de la rapprocher de celle de l’élite française.

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3
Q

Pourquoi à partir du XIXème siècle l’accent des canadiens était maintenant perçu déplorable?

A

À partir de la révolution française, la prononciation du discours public s’est imposé discrètement à l’élite parisienne et est devenue celle de la bourgeoisie.

  • -> changement linguistique à Paris sans que les Français canadiens l’aient su
  • -> pour les voyageurs, européens la prononciation des canadiens semblait alors archaïque et paysanne
  • -> les québécois lettrés ayant voyagé en France à partir des année 1830 ont prit conscience de cette prononciation et ont voulu l’apporter au Québec.
  • -> anglicisation: l’emprunt direct de mots anglais (anglicismes formels), création d’anglicismes sémantiques (faux-amis), et de calques syntaxiques (anglicismes syntaxiques).
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4
Q

Donne quelques exemples de morphosyntaxe du français populaire toujours vivante en FQf

A

Fusion de la préposition et du pronom : de les donner, qui devient : d’es donner.
Pronom LUI préverbal: ça lui porterait bonheur, qui devient : ça y porterait bonheur.

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5
Q

Quels sont les aspects linguistiques qui ont contribué à l’écart entre le français canadien et celui de France?

A
  • -> Généralisation des mots canadiens à l’ensemble de la population canadienne-française.
  • -> utilisation plus répandue de la morphosyntaxe du français populaire
  • -> absence dans l’espace public, de la prononciation soutenue et le maintien de celle du discours familier du bel usage
  • -> anglicisation du français parlé et écrit.
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6
Q

Explique l’écart entre le français canadien et celui de France (l’historique)

A

uFIN DU RÉGIME FRANÇAIS:
divergences entre le français du Canada et le français de France, notamment au niveau de vocabulaire. Ex: tuque, abrier.

APRÈS LA CONQUÊTE:
dominance de l’anglais et rareté des contactes avec la France.

FIN XVIIIème ET DÉBUT XIXème:
émergence du français moderne en France sans que les Canadiens-français participent aux transformations linguistiques.

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7
Q

Qu’en est-il de la prononciation du français laurentien?

A

Le français était considéré comme étant de bonne qualité

Modèle de prononciation de l’aristocratie parisienne comme modèle prestigieux
EX: [o] pour eau, troupeau, peau

Prononciation familière des milieux de l’aristocratie fréquentant les salons parisiens et la cour, que les grammairiens du temps appelaient discours familier du bel usage.

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8
Q

À partir de quoi est né le français laurentien?

A

–> du français parlé et écrit par les administrateurs du pouvoir royal

–> des variété régionales de français amenées par les colons

** Même relativement homogène, la variété laurentienne présentait tout de même une variation sociale et situationnelle.

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9
Q

Quel idiomes (langues) parlaient les premiers colons français? (2 conceptions)

A

1-) les patois natals
2-) une variété de français
-préconlonial
-maritime

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10
Q

Quelles sont les province d’origine des premiers colons?

A

29,9% Ouest : Poitou, Aunis, St-Onge
24,9% Normandie, Perche
20,1% Région parisienne (par contre, les colons venus de cette région ont constitué le contingentement le plus nombreux au XVIIIème)
9.8% Pays de la Loire (Anjou, Maine, Touraine, Orléanais)

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11
Q

Qu’est-ce que l’insécurité linguistique?

A

Lorsque les locuteurs considèrent leur façon de parler comme peu valorisante et ont en tête un autre modèle, plus prestigieux, mais qu’ils ne pratiquent pas.

Quand l’on a une image assez nette de la norme, mais que l’on est pas sûr d’avoir la maitrise de cette variété légitime

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12
Q

Qu’est-ce que la sécurité linguistique?

A

Pour des raisons sociales variées, les locuteurs ne se sente pas mis en question dans leur façon de parler, lorsqu’ils considèrent leur norme comme LA norme.

Quand la production d’un usager est conforme à la norme qu’il reconnait, et dans celui ou son usage n’est pas légitime, mais sans qu’il ait une conscience nette de la non-conformité.

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13
Q

Qu’est-ce que la norme descriptive?

A

C’est une norme explicite

      - norme de fonctionnement rendu explicite
      - sans jugement de valeur
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14
Q

Qu’est-ce que la norme prescriptive?

A

Il s’agit d’un:

  • modèle à suivre, comme LA norme
  • la langue telle que décrite dans les grammaires dites scolaires
  • le bon usage
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15
Q

Qu’est-ce que la norme fantasmée?

A

représentation: théorie de l’imaginaire: le groupe se forge un ensemble de conceptions sur la langue et son fonctionnement qui n’ont souvent guère de zone d’adhérence avec le rée.

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16
Q

Qu’est-ce que la norme de fonctionnement?

A

Une norme de fonctionnement est une norme objective et implicite

  • habitudes linguistiques partagées par les membres d’une communauté
  • règles qui sous-tendent les comportements linguistiques d’un sous-groupe
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17
Q

Qu’est-ce que la norme évaluative?

A

C’est une norme subjective
- attitudes et représentations: valeurs esthétiques, affectives ou morales des formes préconisées
EX: élégant vs vulgaire, chaleureux vs prétentieux

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18
Q

Qu’est-ce qu’un attitude par rapport à la langue?

A
  • Croyances, véhiculées parfois sous forme de jugements de valeur, ou des opinions sur la langue ou sur ceux qui la parlent.
  • Source : perceptions sociales de la langue.
  • Étroitement liées au contexte politique et social ainsi qu’aux normes en vigueur dans une communauté.
  • Souvent employé comme synonyme de représentation, norme subjective, évaluation subjective, jugement, opinion.
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19
Q

Qu’est-ce qu’un discours épilinguistique?

A

Jugements formulés à l’endroit des pratiques linguistiques («j’parle mal, lui, i parle bien.», «le français est une langue élégante»)

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20
Q

Qu’est-ce qu’un discours métalinguistique?

A

Discours qui porte sur les éléments et les structures de la langue («le mot jardin s’écrit avec unj»)

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21
Q

Que sont les attitudes?

A
  • Une réaction envers la langue
  • Relève des attitudes le fait de rejeter les anglicismes au Québec ou être pour ou contre l’enseignement du créole à l’école (p.ex. à la Réunion)

(Langue (variété légitime)

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22
Q

Que sont les représentations?

A
  • L’image que l’on se fait d’une (des) langue(s)
  • Relèvent des représentations les discours disant du français qu’il est une langue harmonieuse, riche, logique …; l’allemand est une langue rude …

Langue (variété illégitime)

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23
Q

Au Québec, quelles sont les attitudes des locuteurs francophones?

A

Les attitudes des locuteurs francophones reflètent un double conflit: celui par rapport à l’anglais et celui par rapport au français parlé en France.

24
Q

La technique du locuteur masqué (Lambert); en quoi consistait cette étude?

A
  • Étude sur les perceptions d’anglophones et de francophones de Montréal par rapport au statut social des deux langues
  • Méthodologie des «faux-couples» (matched guise, locuteur masqué):
  • Locuteurs bilingues: chacun enregistrait deux textes, l’un en français, l’autre en anglais
  • Juges: On leur faisait croire qu’on avait enregistré des personnes différentes.
  • Tâche des juges: évaluer la personnalité des locuteurs.
  • Objectif prétendu: vérifier la possibilité de juger des personnes d’après leur voix.
  • Les juges n’évaluaient en réalité pas des voix, mais des langues!
25
Quels sont les résultats de l'étude du locuteur masqué de Lambert?
(1) Les juges anglophones ont évalué plus favorablement : - les voix en anglais pour 7 échelles : + intelligent, apte à diriger, ambitieux, caractère, grand, attrayant physiquement, bon - les voix en français pour une seule échelle : + sens de l’humour (2) Les juges francophones ont évalué plus favorablement : - les voix en anglais pour 10 échelles : + apte à diriger, intelligent, digne de confiance, ambitieux, caractère, grand, attrayant physiquement, sociable, confiant en soi, sympathique. - les voix en français pour 2 échelles seulement : + bon, pieux. (3) Les juges anglophones ont évalué plus favorablement : - les voix en français que les juges francophones par rapport à 9 échelles : + apte à diriger, ambitieux, intelligent, digne de confiance, force de caractère, attrayant physiquement, sens de l’humour, confiance en soi, sociable
26
Qu'on fait Laberge et Chiasson-Lavoie (1971)?
Jugements différents selon l’appartenance sociale des juges Association entre l’usage langagier et la position sur l’échelle sociale Désir de correction
27
Qu'on fait Anglejan et Tucker (1973)?
Association entre le type de français et l’éducation, l’occupation et la mobilité sociale Locuteurs du français européen: plus intelligents, éduqués, sympathiques, ambitieux Désir de correction; français standard européen comme modèle
28
Qu'on fait Méar-Crine et Leclerc (1976)?
Locuteurs du « français académique » : plus gentils, plus sûrs d’eux, plus logiques, intelligents, sociables, etc. Le même locuteur est jugé différemment selon la variété de langue qu’il utilise
29
Selon Lappin (1982) quelles étaient les variantes linguistiques qui influençaient les attitudes des francophones du Québec ?
- Certains traits typiques du FQ ne suscitent pas de jugements défavorables - Le parler des locuteurs d’un milieu défavorisé est davantage - Les locuteurs défavorisés se sentent mal à l’aise avec leur variété de français - Les membres de la classe favorisée affichent une nouvelle confiance par rapport à leur français = une des 1res contributions à la description d’une norme de prestige du FQ
30
Qu'a fait Tremblay (1990)?
Consensus autour de certaines variantes québécoises à favoriser dans des situations formelles --> norme de prestige du FQ Mais il faut nuancer : - interrogés directement, une majorité des répondants se sont exprimés en faveur du FF - Jugements les plus sévères par les répondants de la classe sociale intermédiaire - Double allégeance tant envers une norme québécoise qu’à l’endroit d’une norme française - Indice de changement d’attitudes en cours
31
Quelles sont les variantes étant reconnues comme plus prestigieuses?
- [a] et [ɑ], comme dans Canada (au lieu de [ɔ]) - non-diphtongaison de la voyelle [ɛ:], comme dans fête (au lieu des diphtongaisons [faet]) - [wa], comme dans moi (au lieu de [mwe]) - [wɑ:], comme dans boîte (au lieu de [bwaɛt])
32
Quelles sont les variantes neutres (à partir des années 1980 valorisation timide du FQ)?
- ouverture des voyelles i, u et ou, comme dans ville, lune, soupe - affrication des consonnes t et d suivies des graphèmes i et u, comme dans tu et du - prononciations [ã] (grand) et [ẽ] (pain) des voyelles nasales en syllabe ouverte accentuée - diphtongaisons peu prononcées - diphtongaison de la voyelle « o », comme dans Claude prononcé [kloud]
33
Quelle est la perception de ce qui est et de ce qui n’est pas socialement acceptable?
- Modèle de langue idéal / norme, qui fait l’objet d’un consensus social - « bonne » qualité  correspond à ce modèle idéal - « mauvaise qualité »  contrevient à ce modèle
34
Quels sont les concepts subjectifs et relatifs (selon Laporte 1995)
- Subjectif : Pourquoi la prononciation [kɔ.∫ɔ̃] (cochon) vaudrait-elle mieux que [kɔ.∫hɔ̃] ? - Relatif : la qualité de la langue ne s’évalue qu’en fonction d’une norme, d’un modèle idéal; le choix d’un modèle de norme relève du pouvoir que les groupes sociaux en présence possèdent ou non
35
Pourquoi, en dépit de l’existence d’une variété plus prestigieuse, la variété moins prestigieuse se maintient quand même dans l’usage?
- Variétés légitimes  appréciations plus favorables sous l’angle du statut (compétence: éduqué, intelligent, riche, réussi bien) - Variétés non légitimes  mieux placées quant à la solidarité (amical, bon, gentil, sincère) et à la puissance (brave, individualiste, fort, actif, athlétique, agressif);qualités qui sont davantage en relation avec le sentiment identitaire;c’est pourquoi les variétés non légitimes sont souvent plus appropriées à des situations de communication informelles. Implications pour l’enseignement: - Prestige latent d’une autre variété peut entraver l’apprentissage de la norme légitime  conflit identitaire - Connaître une langue : connaître sa nature sociale et les jugements qui y sont associés
36
Donne quelques exemples de la variation dans la francophonie.
- « bouder » : FQ faire la baboune; FF faire la gueule; FB faire la pote - « porte-documents » : FQ serviette; FF cartable; FB calepin - « courrier électronique » : FQ courriel; FF e-mail ~ mél - « repas du midi » : FQ dîner; FF déjeuner - d et oi dans « dis-moi » : FQ [dzi.mwa], [dzi.mwe] (style familier) ; FF [di.mwa], [dʒi.mwa] - infinitive hypothétique : FQ « Avoir su que tu venais, j’aurais préparé à dîner. », FF « Si j’avais su que tu venais, j’aurais préparé à déjeuner. »
37
Qu'est ce qu'une variation?
phénomène général --> façons d’actualiser la langue - facteurs extralinguistiques
38
Qu'est-ce qu'une variété?
la façon de parler ou d’écrire une même langue - variété géographique (diatopique) - variété situationnelle (diaphasique) - variété sociale (diastratique)
39
Qu'est ce qu'un variante?
une des différentes formes linguistiques utilisées pour référer à une même réalité et dont l’usage dépend des facteurs extralinguistiques
40
Explique la variété diastratique
style, niveau de langue, registre, p.ex. : •  populaire (vulgaire, argotique) •  familier (relâché, spontané, ordinaire) •  standard (standardisé, courant, commun, neutralisé, usuel) •  soutenu (recherché, soigné, élaboré, châtié, cultivé, tenu, contrôlé, tendu) MAIS : notions problématiques La formalité ou l’informalité de la situation de communication dépend, entre autres : - Du sujet - Du médium de transmission (aussi variation diamésique) - De la relation entre les interlocuteurs - Du type de communication orale ou écrite - le milieu socioculturel et socio-économique du locuteur (niveau de scolarité ou type de travail) - l‘âge du locuteur (langue parlée par les jeunes ou langue parlée par les personnes plus âgées) - le sexe du locuteur (langue parlée par les hommes ou langue parlée par les femmes)
41
Explique la variété diatopique
- La variété nationale : la façon de parler une langue en considérant un état ou un pays dans sa totalité : le français parlé sur le territoire français ou parlé sur le territoire québécois - La variété régionale : la façon de parler une variété nationale en tenant compte des différentes régions d’un pays
42
- Pourquoi tous les gens ne parlent-ils pas de la même manière? - Pourquoi utilisent-ils de façons différentes les ressources de la langue? - Pourquoi ont-ils des préférences?
- L’usage est guidé par des normes linguistiques qui « dictent » les comportements langagiers des personnes. - La langue donne lieu à un ensemble de comportements, comme n’importe quelle activité sociale humaine. - « Norme » = modèle culturel de comportement linguistique
43
Explique et donne des exemples de normes objectives
Non ouvertement formulées, mais transmises par la culture EX: - l’affrication des consonnes t et d devant i et u au Québec - la non-diphthongaison des voyelles longues par certains Québécois - Transmises par le milieu socioculturel du locuteur - Acquisition inconsciente - Violation de ces normes sanctionnée - Changement possible, p.ex. si on change de milieu social - Description des normes objectives : - Dégager les comportements stables chez tous les individus d’un groupe/sous-groupe dans telle ou telle situation - Observer comment parlent les gens réellement
44
Explique les marchés linguistiques de Pierre Bourdieu
- Rapports de forces dans une société  idéalisation d’une variété qui devient la variété légitime, la norme - Lois du marché  valeur d’un produit langagier : prestige et reconnaissance sociale - Qui possède le « capital » culturel et linguistique peut fixer les « prix » - « Profit de distinction » - Tension entre plusieurs « marché » ; degré d’officialisation - Position privilégiée de la variété légitime (= le bon usage) : conséquence des conditions sociohistoriques ayant favorisé son imposition - Facteurs qui influencent inconsciemment le comportement : « l’habitus » - Prescription de la variété légitime dans la communication publique, les écoles, les médias, l’administration, les activités socio-économiques ; codification dans les grammaires, dictionnaires et ouvrages correctifs
45
Quelles sont les composantes de la norme prescriptive?
Selon Aléong 1983: - Elle repose sur l'idée qu'il existe un bon usage et un mauvais usage. - Elle renvoie à un appareil de référence : locuteurs investis d'une autorité et d'un prestige en matière de langage, organismes publics dont le rôle est de diffuser le bon usage (Office québécois de la langue française, grammaires, dictionnaires, traités de prononciation, etc.). - Elle est diffusée et imposée à tout moment dans des lieux stratégiques grâce à son rôle de référence légitime (l’école, la presse écrite ou électronique et l'administration publique). Pas seulement les personnes appartenant aux groupes sociaux scolarisés ou supérieurs qui s’approchent de la norme prescriptive, mais également ceux pour qui la langue a une importance primordiale dans l’exercice de leur profession: indice de participation au marché linguistique (Sankoff/Laberge 1978).
46
Quelle est la conception des puristes?
Défense du FI (conception puriste) - Manque d’autonomie et d’originalité du FQ - Réduction du FQ à des formes familières - FQS interprétée comme tentative de créer une nouvelle langue - Intercompréhension - Manque de description du FQS comme preuve de son inexistence - Tentatives de décrire norme du FQS comme projet des nationalistes/indépendantistes
47
Quelle est la conception des endogénistes?
Défense du FQS (conception endogéniste) - Norme du FQS pour réduire l’insécurité linguistique - Pas de « supériorité structurelle » entre les variétés - Différences entre variétés réside dans la valeur sociale - FQ hétérogène au même titre que le FF - Stratégies semblables pour d’autres langues à grande diffusion - Attitudes et représentations
48
Donne la description du français québécois soutenu (FQS)
- Modèle de langue pour le lexique illustré en partie dans les usages réels des journalistes du journal Le Devoir - Modèle de référence implicite : l’usage des Québécois qui écrivent pour informer et divertir - Norme de la communauté des journalistes dotée d’un certain prestige chez les Québécois - MAIS: elle entre partiellement en conflit avec la norme prescriptive du français de référence (illustrée notamment par les ouvrages français)
49
Explique pourquoi l'écart entre le FQS et le FR diminue
Depuis les années 1960: disparition de mots et de prononciations du FQ sous l'effet de la norme prescriptive diffusée à l'école et dans les médias. Processus de standardisation: - imposition par la norme prescriptive d'une variante jugée plus correcte (EX: fontaine vs abreuvoir) - variation dans l'usage entre la nouvelle variante et l'ancienne, jugée désormais désuète et incorrecte, abreuvoir (dans le sens "là où une personne s'abreuve") - disparition progressive, avec les générations, de la variante abreuvoir jugée incorrecte Processus lent ou rapide; la variation peut également rester stable. Le FQ se rapproche du FR: - aucune "dégradation" - mais pas tous les québécois utilisent une langue française plus proche du FR - Aussi longtemps que nous vivrons dans des sociétés socialement hiérarchisées, il y aura de la variation.
50
Qu'est-ce que la supranorme (norme exogène)?
Norme à l'échelle de la francophonie; FR décrit dans des documents de référence français EX: Le petit Robert, Larousse
51
Qu'est-ce qu'un infranorme (norme endogène)?
le modèle linguistique de prestige des Québécois EX: Office québécois de la lange française, USITO
52
Qu'est-ce que la variété périphérique?
- langues pluricentriques - variété nationales non dominantes qui se distinguent de "centre" (détenteur traditionnel de la norme prescriptive) et qui aspirent à affirmer leur légitimité par rapport à ce centre
53
Qu'est ce qu'une langue pluricentrique?
Un langue qui n'a pas qu'un seul centre dont émanent les normes de la langue standard. Un centre normatif peut se concevoir comme un groupe de locuteurs ayant en commun certaines variables socioculturelles, puis dans un premier pas d'extension leur région, celle-ci coïncidant dans la pratique très souvent avec un état indépendant.
54
Donne quelques exemples de supranorme et d'infranorme?
Supranorme (FR): audimat, bonnet, couvrir, dîner, écharpe, glace, moufle, parking, petit-déjeuner, weekend Infranorme (FQS): cote d'écoute, tuque, abrier, souper, foulard, crème glacée mitaine, stationnement, déjeuner, fin de semaine
55
Donne quelques exemples de québécisme lexical du français québécois soutenu (FQs)
Québécisme du FQs sans équivalent lexical en FR - Québécisme de création : accommodement raisonnable, érablière, cabane à sucre - Québécisme sémantique: poudrerie, rang, mitaine - Québécisme d'emprunt: autopatrouille, caucus d'un parti politique, ouananiche Québécisme du FQs avec équivalent en FR: aluminerie, traversier, magasinage Québécisme de fréquence: arachide, cacahouète, congédiement, licenciement, paire de soulier, paire de chaussure.