Examen 1 Flashcards

(103 cards)

1
Q

Quelles sont les différentes normes de Moreau? (5)

A
Normes de fonctionnement 
Normes descriptives 
Normes prescriptives 
Normes évaluatives 
Normes fantasmée
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Q

Définir : Norme de fonctionnement

A

(normes de fréquence, normes objectives : implicites)

Auto enregistrement – nous ne sommes pas nécessairement conscients de ces normes

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3
Q

Définir : Normes descriptives

A

(normes de fréquence, norme objective : explicite)

Sous ensemble de toutes les normes de fonctionnement

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4
Q

Définir : Normes prescriptives

A

(« bon usage »)
Norme traditionnelle – les rapports sociaux font d’elle la seule norme légitime, celle décrite dans les grammaires et dictionnaires.

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5
Q

Définir : Normes évaluatives

A

(normes subjectives) – attitudes et représentations – implicites et explicites – hiérarchise les variétés
Quand on a déterminé dans l’exercice ce que l’on considérait correct en relation avec les normes prescriptives.
Normes évaluative : impressions que l’on a de la langue des autres

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6
Q

Définir : Normes fantasmée

A

Pas nécessairement ancré dans la réalité.

Idée répandue dans la francophonie qu’il existe un français international

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7
Q

D’où vient le français québécois?

A

Venaient de 4 provinces de France différentes

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8
Q

Quels idiomes parlaient les 1ers colons français ?

A

2 conceptions :
1) « patois natals » : Dialectes
2) une variété de français = français précolonial ou français maritime.
La conception la plus reconnue maintenant. Les dialectes n’étaient pas vraiment parlés en Nouvelle-France. Ils auraient appris une variété de français dans une ville portuaire.
Français véhiculaire qui aurait agit comme langue de communication entre les marins et les voyageurs. Maritime parce qu’il comportait un certain nombre de termes maritimes.
Maringoin : qui vient des langues autochtones.
J’mas = m’a
Wolf : la provenance géographique irait dans ce sens. Le français était déjà assez répandu. La majorité des colons venaient des grandes villes.
Petits bourgeois, militaires, bcp moins d’analphabètes en Nouvelle-France qu’en France
Le français importé en N-F n’était pas homogène. (Fr. administratif + Fr. populaire)
Claude Poirier : Il appelle le fr. qui s’est développé sur les rives du St-Laurent : le français laurentien.

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9
Q

Quelle est la théorie de Vaugelas au sujet des origines du fr. québécois?

A

Vaugelas (allait dans le sens de la langue familière de la cour)
L’homogénéisation du français en N-F s’est faite rapidement.
Français laurentien = français parlé et écrit par les administrateurs du pouvoir royal + des variétés régionales de français amenées par les colons.
Colons d’appartenances sociales très différentes qui se côtoyaient.
Les colons parlaient un français de qualité selon les témoignages.
Le français de l’aristocratie a été utilisé parce qu’il était valorisé.

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10
Q

Qu’est ce que l’insécurité linguistique?

A

On parle de sécurité linguistique lorsque, pour des raisons sociales variées, les locuteurs ne se sentent pas mis en question dans leur façon de parler, lorsqu’ils considèrent leur norme comme la norme. À l’inverse, il y a insécurité linguistique lorsque les locuteurs considèrent leur façon de parler comme peu valorisante et ont en tête un autre modèle, plus prestigieux, mais qu’ils ne pratiquent pas.

Il y a insécurité dès que l’on a une image assez nette de la norme, mais que l’on n’est pas sûr d’avoir la maîtrise de cette variété légitime. […] Il y a au contraire sécurité dans le cas où la production d’un usager est conforme à la norme qu’il reconnaît, et dans celui où son usage n’est pas légitime, mais sans qu’il ait une conscience nette de la non-conformité.

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11
Q

D’où venaient les premiers colons français en Nouvelle-France?

A

Importance des provinces d’origine des premiers colons:
29,9% Ouest (Poitou, Aunis et Saintonge)
24,9% Normandie et Perche
20,1% Région parisienne (par contre, les colons venus de cette région ont constitué le contingentement le plus nombreux au XVIIIe)
9,8% Pays de la Loire (Anjou, Maine, Touraine, Orléanais)

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12
Q

Décrire le processus d’unification linguistique en Nouvelle-France…

A

Naissance du français laurentien à partir:

  • du français parlé et écrit par les administrateurs du pouvoir royal
  • des variétés régionales de français amenées par les colons
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13
Q

Comment le fr. laurentien de la Nouvelle-France était-il qualifié?

A

Comme étant de qualité. Modèle de prononciation de l’aristocratie parisienne comme modèle prestigieux.
Prononciation familière des milieux de l’aristocratie fréquentant les salons parisiens et la cour, que les grammairiens du temps appelaient discours familier du bel usage.

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14
Q

Quelles sont les conséquences de la Conquête?

A

Écart entre le fr. de France et celui du Canada

Fin du Régime français : divergences entre le français du Canada et le français de France, notamment au niveau du vocabulaire
Relevés de ces «régionalismes canadiens» (le marquis de Montcalm, Jean Baptiste d’Aleyrac, Pierre Philippe Potier, etc.)
Innovations (p.ex. tuque)
Dialectalismes (p.ex. abrier)
Amérindianismes

Après la Conquête : dominance de l’anglais & rareté des contacts avec la France.

Fin XVIIIe et début du XIXe : émergence du français moderne en France sans que les Canadiens français participent aux transformations linguistiques.

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15
Q

Quels sont les aspects linguistiques ayant contribué à l’écart entre le fr. du Canada et celui de la France après la Conquête?

A
  • Généralisation des mots canadiens à l’ensemble de la population canadienne-française
  • Utilisation plus répandue de la morphosyntaxe du français populaire
  • Absence, dans l’espace public, de la prononciation soutenue et le maintien de celle du discours familier du bel usage
  • Anglicisation du français parlé et écrit
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16
Q

Écart entre le français du Canada et celui de France :

Donner des exemples de la morphosyntaxe du français populaire toujours vivantes en FQf

A

Fusion de la préposition et du pronom: de les donner › «d’ ‘es [de] donner»
Pronom lui préverbal › «Ça y [i] porterait bonheur»
Affixe ti de l’interrogation totale: Pierre vient-il? › «Pierre vient-ti?» («tu» en FQ)
Accord fautif par syllepse: On a effrayé le peuple en lui disant qu’on allait l’égorger › «On a effrayé le peuple en leur disant qu’on allait les égorger.»
Féminisation des mots à initiale vocalique: un endroit › «une endroit»

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17
Q

Début du XIXe siècle : L’accent des Canadiens était maintenant perçu comme étant déplorable. Que s’était-il passé en si peu de temps ?

A

À partir de la Révolution française, la prononciation du discours public s’est imposée discrètement à l’élite parisienne et est devenue celle de la bourgeoisie.

Changement linguistique à Paris sans que les Canadiens français l’aient su.
Pour les voyageurs européens la prononciation des Canadiens semblait alors archaïque et paysanne.
Les Québécois lettrés ayant voyagé en France à partir de 1830 ont pris conscience de cette prononciation soutenue et ont voulu l’apporter au Québec.
Anglicisation: l’emprunt direct de mots anglais (anglicismes formels), création d’anglicismes sémantiques (faux-amis) et de calques syntaxiques (anglicismes syntaxiques).

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18
Q

À partir du milieu du XIXe siècle, l’élite québécoise a commencé à constater l’écart linguistique entre la variété des Québécois et celle des Français :
Parution du manuel correctif de Thomas Maguire, Manuel des difficultés plus communes de la langue française, adapté au jeune âge, et suivi d’un recueil de locutions vicieuses (1841)
Perte du statut de langue officielle image de langue menacée
Quelles ont été les réactions des chroniqueurs linguistiques?

A

Conception puriste
Conception régionaliste

Volonté de moderniser la prononciation traditionnelle; promotion d’une prononciation soignée dans le but de la rapprocher de celle de l’élite française

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19
Q

À quoi ont servi les Ouvrages correctifs et chroniques?

A

Ils ont servi d’outils aux enseignants

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20
Q

Qu’est-ce que les commentateurs linguistiques ont dénoncé ?

A

«Contamination» du lexique par l’anglais
- Lutte contre les anglicismes :
Jules-Paul Tardivel (1880) L’anglicisme, voilà l’ennemi!
Publication des chroniques de langage, des listes de mots, des glossaires par Louis Fréchette, (écrivain), Oscar Dunn (journaliste), Arthur Buies (journaliste chroniqueur et polémiste), etc.

  • Conservatisme
    Condamnation ou Défense de la légitimité de cette originalité linguistique :
    Société du parler français au Canada (1902)
    Glossaire du parler français au Canada » (1930)
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21
Q

Que veut dire “Zénith de l’anglicisation entre 1945 à 1960” ?

A

Diglossie dans les villes

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22
Q

Définir la conception puriste des chroniqueurs…

A

Tout ce qui dérogeait du FF était critiqué; qualité de la langue / modèle de référence = le français «international»
Conception puriste : qui refuse tout écart entre le français du Qc et celui de Paris

L’Office estime que, pour résister aux pressions énormes qu’exerce sur le français du Québec le milieu nord-américain de langue anglaise, il est indispensable de s’appuyer sur le monde francophone; cela veut dire que l’usage doit s’aligner sur le français international, tout en faisant place à l’expression des réalités spécifiquement nord-américaines.

Ainsi, la norme qui, au Québec, doit régir le français dans l’administration, l’enseignement, les tribunaux, le culte et la presse, doit, pour l’essentiel, coïncider à peu près entièrement avec celle qui prévaut à Paris, Genève, Bruxelles, Dakar, et dans les autres grandes villes d’expression française. (Norme du français écrit et parlé au Québec. Cahier de l’OLF, no 1, 1964)

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23
Q

Qu’à écrit Arthur Buies?

A

Retenir Arthur Buies – Anglicismes et canadianismes

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24
Q

Pourquoi les anglicismes ont-ils été transmis d’une génération à l’autre?

A

Beaucoup de membre de l’élite étaient bilingues : ils utilisaient donc fort probablement des anglicismes et les ont transmis d’une génération à l’autre.

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25
Quand l’élite québécoise prend-elle conscience de l’écart linguistique en la variété linguistique des Québécois et celle des français?
Milieu XIXe : l’élite québécoise prend conscience de l’écart linguistique en la variété linguistique des Québécois et celle des français.
26
Quel est le livre qui a engendré le débat de l'écart entre fr. Canada et fr. France?
Livre qui a déclenché un débat : Thomas Maguire
27
Définir la conception régionaliste des chroniqueurs...
Conception régionalisme : le fr. du Qc, ne doit pas s’éloiger trop de celui de la France.
28
Qu'ont dénoncé les chroniqueurs?
la contamination du lexique par l’anglais. (ouvrage de Tardivel L’anglicisme, voilà l’ennemi!)
29
Quelle est l'époque où l'anglicisation est la plus forte au Canada français?
1945-1960 Créé une situation de diglossie – rapport entre 2 langues – 1 qui est considérée comme moins prestigieuse que l’autre. L’autre qui est utilisée dans les communications officielles.
30
Que veut dire diglossie?
Rapport entre 2 langues – 1 qui est considérée comme moins prestigieuse que l’autre.
31
Qu’est-ce qu’une attitude à l’égard de la langue?
- Croyances, véhiculées parfois sous forme de jugements de valeur, ou des opinions sur la langue ou sur ceux qui la parlent. - Source : perceptions sociales de la langue - Étroitement liées au contexte politique et social ainsi qu’aux normes en vigueur dans une communauté - Souvent employé comme synonyme de représentation, norme subjective, évaluation subjective, jugement, opinion
32
Qu'est-ce qu'un Discours épilinguistique?
Jugements formulés à l’endroit des pratiques linguistiques (« j’parle mal, lui, i parle bien. », « le français est une langue élégante ») Discours épilinguistique != Discours métalinguistique
33
Qu'est-ce qu'un Discours métalinguistique?
Discours qui porte sur les éléments et les structures de la langue (« le mot jardin s’écrit avec un j ») Discours épilinguistique != Discours métalinguistique
34
Pourquoi dit-on que Les attitudes des locuteurs francophones reflètent un double conflit?
Les attitudes des locuteurs francophones reflètent un double conflit : celui par rapport à l’anglais et celui par rapport au français parlé en France.
35
Donner un exemple d'attitude envers la langue
Le fait de rejeter les anglicismes au Québec ou être pour ou contre l’enseignement du créole à l’école (p.ex. à la Réunion)
36
Donner un exemple de représentation de la langue
Les discours disant du français qu’il est une langue harmonieuse, riche, logique … ; l’allemand est une langue rude …
37
Quelle est la technique du locuteur masqué de Wallace Lambert (1966)?
Étude sur les perceptions d’anglophones et de francophones de Montréal par rapport au statut social des deux langues.
38
Quelle est la méthodologie de la technique du locuteur masqué de Wallace Lambert (1966)?
- Locuteurs bilingues: chacun enregistrait deux textes, l’un en français, l’autre en anglais - Juges: On leur faisait croire qu’on avait enregistré des personnes différentes. - Tâche des juges: évaluer la personnalité des locuteurs. - Objectif prétendu: vérifier la possibilité de juger des personnes d'après leur voix. Les juges n’évaluaient en réalité pas des voix, mais des langues! 4 locuteurs bilingues, 4 faux couples Évaluation sur 14 échelles liées à la personnalité, à 6 degrés (« très peu » à « beaucoup ») : Statut , p.ex. apte à diriger, intelligent, digne de confiance, ambitieux Solidarité , p.ex. attrayant physiquement, sens de l’humour, jovial, sociable ``` Échantillon des juges: 64 anglophones (filles et garçons) en 1re année universitaire 66 francophones (tous garçons) fréquentant un collège français classique ```
39
Quelles sont les informations fournies par la méthodologie des « faux couples » ? ( technique du locuteur masqué de Wallace Lambert (1966))
Étude des perceptions positives ou négatives envers les usagers d’une langue donnée Représentations par rapport au statut sociolinguistique d’une langue : Langue de prestige ou langue dévaluée
40
Quels sont les résultats de l'étude de Wallace Lambert (1966)?
Langue anglaise = réussit, statut économique prestigieux (1) Les juges anglophones ont évalué plus favorablement les voix en anglais pour 7 échelles : + intelligent, apte à diriger, ambitieux, caractère, grand, attrayant physiquement, bon les voix en français pour une seule échelle : + sens de l’humour (2) Les juges francophones ont évalué plus favorablement les voix en anglais pour 10 échelles : + apte à diriger, intelligent, digne de confiance, ambitieux, caractère, grand, attrayant physiquement, sociable, confiant en soi, sympathique les voix en français pour 2 échelles seulement : + bon, pieux (3) Les juges anglophones ont évalué plus favorablement les voix en français que les juges francophones par rapport à 9 échelles : + apte à diriger, ambitieux, intelligent, digne de confiance, force de caractère, attrayant physiquement, sens de l’humour, confiance en soi, sociable
41
Quelle est l'attitude des Québécois par rapport à leur fr. dans les années 1970-1980 :
Le malaise. Les juges francophones évaluaient plus favorablement les voix françaises de France. MAIS: On ne sait pas quelle variété de français québécois parlaient les locuteurs masqués. Perceptions plus positives par rapport au statut social des personnes parlant le français européen et des perceptions plus positives à l’égard du français européen. Variété légitime vs. variété illégitime
42
Définir la période 1960-1980
Le malaise des Québécois par rapport à leur français Multiplication des recherches sur les attitudes concernant les variétés du français Émergence de la sociolinguistique en tant que nouvelle (sous-)discipline Révolution tranquille Considération de la variation sociale et situationnelle de la langue et des différences en rapport avec le statut socio-économique des juges.
43
Que dit l'étude de Laberge et Chiasson-Lavoie (1971) ?
Jugements différents selon l’appartenance sociale des juges Association entre l’usage langagier et la position sur l’échelle sociale Désir de correction
44
Que dit l'étude de d’Anglejan et Tucker (1973) ?
Association entre le type de français et l’éducation, l’occupation et la mobilité sociale Locuteurs du français européen: plus intelligents, éduqués, sympathiques, ambitieux Désir de correction; français standard européen comme modèle.
45
Que dit l'étude de Méar-Crine et Leclerc (1976) ?
Locuteurs du « français académique » : plus gentils, plus sûrs d’eux, plus logiques, intelligents, sociables, etc. Le même locuteur est jugé différemment selon la variété de langue qu’il utilise.
46
Que se passe-t-il à partir des années 1980?
Valorisation timide du FQ + Changement de méthodologie : études plus linguistiques
47
Quelles étaient les variantes linguistiques qui influençaient les attitudes des francophones du Québec ? (Lappin (1982) )
- Certains traits typiques du FQ ne suscitent pas de jugements défavorables - Le parler des locuteurs d’un milieu défavorisé est davantage jugé sévèrement - Les locuteurs défavorisés se sentent mal à l’aise avec leur variété de français - Les membres de la classe favorisée affichent une nouvelle confiance par rapport à leur français = une des 1res contributions à la description d’une norme de prestige du FQ
48
Que dit l'étude de Tremblay (1990)
Consensus autour de certaines variantes québécoises à favoriser dans des situations formelles : norme de prestige du FQ Mais il faut nuancer : - interrogés directement, une majorité des répondants se sont exprimés en faveur du FF - Jugements les plus sévères par les répondants de la classe sociale intermédiaire - Double allégeance tant envers une norme québécoise qu’à l’endroit d’une norme française - Indice de changement d’attitudes en cours
49
Quelles sont les variantes reconnues comme prestigieuses dans les années 80?
Variantes reconnues comme prestigieuses : - [a] et [ɑ], comme dans Canada (au lieu de [ɔ]) - non-diphtongaison de la voyelle [ɛ:], comme dans fête (au lieu des diphtongaisons [faet]) - [wa], comme dans moi (au lieu de [mwe]) - [wɑ:], comme dans boîte (au lieu de [bwaɛt])
50
Quelles sont les variantes reconnues comme neutres dans les années 80?
- ouverture des voyelles i, u et ou, comme dans ville, lune, soupe - affrication des consonnes t et d suivies des graphèmes i et u, comme dans tu et du - prononciations [ã] (grand) et [ẽ] (pain) des voyelles nasales en syllabe ouverte accentuée - diphtongaisons peu prononcées - diphtongaison de la voyelle « o », comme dans Claude prononcé [kloud]
51
Pourquoi le concept (perception de la qualité de la langue) est-il considéré comme subjectif et relatif (Laporte 1995) :
Subjectif : Pourquoi la prononciation [kɔ.∫ɔ̃] (cochon) vaudrait-elle mieux que [kɔ.∫hɔ̃] ? Relatif : la qualité de la langue ne s’évalue qu’en fonction d’une norme, d’un modèle idéal; le choix d’un modèle de norme relève du pouvoir que les groupes sociaux en présence possèdent ou non.
52
Qu'est ce qui n’est pas socialement acceptable au niveau de la langue?
Lorsque la langue en usage contrevient au modèle idéal de la langue.
53
Qu'est-ce qui est utilisé pour la première fois par Labov (1972) dans ses travaux sur la stratification sociale de variables linguistiques à New York ?
- Phénomène quantifiable reflétant les conflits entre les classes sociales - Indice d’insécurité linguistique : l’écart entre l’auto-évaluation des locuteurs et leur perception de la norme prestigieuse : plus grand chez la petite bourgeoisie - Hypercorrection, hypersensibilité à des traits stigmatisés, réactions négatives à l’égard de son propre usage, perception fautive de son propre parler
54
Pourquoi, en dépit de l’existence d’une variété plus prestigieuse, la variété moins prestigieuse se maintient quand même dans l’usage? Et quelles en sont les Implications pour l’enseignement?
Variétés légitimes : appréciations plus favorables sous l’angle du statut (compétence: éduqué, intelligent, riche, réussi bien) Variétés non légitimes : mieux placées quant à la solidarité (amical, bon, gentil, sincère) et à la puissance (brave, individualiste, fort, actif, athlétique, agressif); qualités qui sont davantage en relation avec le sentiment identitaire; c’est pourquoi les variétés non légitimes sont souvent plus appropriées à des situations de communication informelles. Implications pour l’enseignement: Prestige latent d’une autre variété peut entraver l’apprentissage de la norme légitime : conflit identitaire Connaître une langue : connaître sa nature sociale et les jugements qui y sont associés
55
Quelles sont les conclusions des trois études des années 71-73-76 ?
Lien étroit entre variété de langue et statut économique À partir des années 80 : études plus linguistiques Lappin (1982) : a essayé de définir les traits linguistiques standards du parler des francophones du Québec Une certaine émancipation par rapport au français de France.
56
Que veut dire prestige latent?
Prestige latent : variété de français enseignée différente du français parlé à la maison : conflit identitaire.
57
Donner des exemples de la variation dans la francophonie :
- « bouder » : FQ faire la baboune; FF faire la gueule; FB faire la pote - « porte-documents » : FQ serviette; FF cartable; FB calepin - « courrier électronique » : FQ courriel; FF e-mail ~ mél - « repas du midi » : FQ dîner; FF déjeuner - d et oi dans « dis-moi » : FQ [dzi.mwa], [dzi.mwe] (style familier) ; FF [di.mwa], [dʒi.mwa] - infinitive hypothétique : FQ « Avoir su que tu venais, j’aurais préparé à dîner. », FF « Si j’avais su que tu venais, j’aurais préparé à déjeuner. »
58
Que veut dire Variation?
phénomène général : façons d’actualiser la langue - facteurs extralinguistiques
59
Que veut dire variété?
La façon de parler ou d’écrire une même langue : - variété géographique (diatopique) - variété situationnelle (diaphasique) - variété sociale (diastratique) Découpages établis sous la base de variantes
60
Que veut dire variété ?
Une des différentes formes linguistiques utilisées pour référer à une même réalité et dont l’usage dépend des facteurs extralinguistiques
61
Quels sont les concepts fondamentaux pour la description de la variation linguistique?
``` La variation linguistique se concrétise dans : des variantes linguistiques qui donnent lieu à des variétés linguistiques : - Variété diatopique - Variété diaphasique - Variété diastratique ```
62
Définir Variétés diaphasiques (situationnelles)
Style, niveau de langue, registre, p.ex. : •  populaire (vulgaire, argotique) •  familier (relâché, spontané, ordinaire) •  standard (standardisé, courant, commun, neutralisé, usuel) •  soutenu (recherché, soigné, élaboré, châtié, cultivé, tenu, contrôlé, tendu) MAIS : notions problématiques La formalité ou l’informalité de la situation de communication dépend, entre autres : Du sujet Du médium de transmission (aussi variation diamésique) De la relation entre les interlocuteurs Du type de communication orale ou écrite
63
Définir Variétés diastratiques (sociales)
Trois types généraux en rapport avec : - le milieu socioculturel et socio-économique du locuteur (niveau de scolarité ou type de travail) - l‘âge du locuteur (langue parlée par les jeunes ou langue parlée par les personnes plus âgées) - le sexe du locuteur (langue parlée par les hommes ou langue parlée par les femmes)
64
Définir Variétés diatopiques (géographiques)
- La variété nationale : la façon de parler une langue en considérant un état ou un pays dans sa totalité : le français parlé sur le territoire français ou parlé sur le territoire québécois - La variété régionale : la façon de parler une variété nationale en tenant compte des différentes régions d’un pays
65
Définir Variation inter-individuelle (selon l’usager) :
Variation diatopique Variation diastratique (Variation diachronique)
66
Définir Variation intra-individuelle (selon l’usage) :
Variation diaphasique | Variation diamésique
67
Qu'est-ce qu'une variable sociolinguistique?
Pour désigner les deux (ou parfois les trois) variantes dont l'usage, dans une communauté, est en rapport avec des caractéristiques sociales et situationnelles, on peut employer le terme de variable sociolinguistique
68
Normes objectives et variation linguistique: Pourquoi tous les gens ne parlent-ils pas de la même manière? Pourquoi utilisent-ils de façons différentes les ressources de la langue? Pourquoi ont-ils des préférences?
L’usage est guidé par des normes linguistiques qui «dictent» les comportements langagiers des personnes. La langue donne lieu à un ensemble de comportements, comme n’importe quelle activité sociale humaine. « Norme » = modèle culturel de comportement linguistique
69
Y a-t-il un seule norme objective ou plusieurs normes objectives du fr. québécois?
Plusieurs Normes objectives (et non pas une norme objective) Différences selon les sous-groupes : Québécois/Français Québécois scolarisés/Québécois moins scolarisés Québécois âgés/Québécois jeunes Québécois/Québécoises Tous les Québécois partagent une norme linguistique, mais il existe d'autres normes partagées que par des sous-groupes de la communauté québécoise
70
Comment la norme objective est-elle transmise dans la communauté québécoise?
Non ouvertement formulées, mais transmises par la culture Exemples : - l’affrication des consonnes t et d devant i et u au Québec - la non-diphthongaison des voyelles longues par certains Québécois Transmises par le milieu socioculturel du locuteur Acquisition inconsciente Violation de ces normes sanctionnée Changement possible, p.ex. si on change de milieu social
71
Comment décrit-on les normes objectives?
- Dégager les comportements stables chez tous les individus d’un groupe/sous-groupe dans telle ou telle situation - Observer comment parlent les gens réellement
72
Donner des exemples de Normes objectives en fonction de facteurs géographiques, sociaux et situationnels
Québec / France : tutoiement / vouvoiement Régions Qc : Anglicismes dans l'Outaouais Scolarisation : garage chez les personnes âgées de MTL Appartenance sexuelle : chez les filles Maria - â, chez les hommes, langage plus familier. Âge : chez les ados : usage de mots nouveaux
73
Qu'est-ce que la La hiérarchisation des normes objectives?
Bon versus mauvais usage Tous les usages sont bons en soi, à condition d’être pratiqués dans un groupe homogène. Il n’y a pas en soi de mauvais usages de la langue, mais il existe des moments pour utiliser l’un ou l’autre. Tous les modèles de norme ne se valent pas dans les perceptions des membres d’une communauté. Même s’il n’y a pas de bons ou de mauvais usages, il reste que tous les modèles de norme ne sont pas considérés égaux. ``` Valorisation sociale d’un usage par rapport aux autres variété « légitime » (norme objective des individus scolarisés) Pierre Bourdieu (1982) utilise des métaphores économiques pour expliquer pourquoi une variété linguistique peut s’imposer en tant que variété légitime. ```
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Expliquer Le(s) marché(s) linguistique(s) (Pierre Bourdieu)
Rapports de forces dans une société : idéalisation d’une variété qui devient la variété légitime, la norme Plus le marché est officiel, plus la demande pour les normes prescriptives est forte. Lois du marché :valeur d’un produit langagier : prestige et reconnaissance sociale Qui possède le « capital » culturel et linguistique peut fixer les « prix » « Profit de distinction » Tension entre plusieurs « marché » ; degré d’officialisation Position privilégiée de la variété légitime (= le bon usage) : conséquence des conditions sociohistoriques ayant favorisé son imposition Facteurs qui influencent inconsciemment le comportement : « l’habitus » Prescription de la variété légitime dans la communication publique, les écoles, les médias, l’administration, les activités socio-économiques ; codification dans les grammaires, dictionnaires et ouvrages correctifs
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Quelles sont les composantes de la norme prescriptive selon Aléong 1983?
- Elle repose sur l'idée qu'il existe un bon usage et un mauvais usage. - Elle renvoie à un appareil de référence : locuteurs investis d'une autorité et d'un prestige en matière de langage, organismes publics dont le rôle est de diffuser le bon usage (Office québécois de la langue française, grammaires, dictionnaires, traités de prononciation, etc.). - Elle est diffusée et imposée à tout moment dans des lieux stratégiques grâce à son rôle de référence légitime (l’école, la presse écrite ou électronique et l'administration publique). Pas seulement les personnes appartenant aux groupes sociaux scolarisés ou supérieurs qui s’approchent de la norme prescriptive, mais également ceux pour qui la langue a une importance primordiale dans l’exercice de leur profession: indice de participation au marché linguistique (Sankoff/Laberge 1978).
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Qu'est-ce que La norme de la Société Radio-Canada (SRC)?
Norme prescriptive pour les chefs d’antenne et les animateurs Comité de linguistique de Radio-Canada (depuis 1960) : Amélioration de la langue à l’antenne Organisme consultatif en matière de langue Compilation de la terminologie de la production (radio et télévision) et de la gestion Norme prescriptive pour les chefs d’antenne et les animateurs : C’est-à-dire, volume XVIII, n˚4 (Comité de linguistique de Radio-Canada) La politique linguistique de la Radio française de Radio-Canada. La qualité du français à Radio-Canada. Principes directeurs.
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Quel est Le modèle de référence est pour 71% des Québécois francophones ?
Celui des lecteurs de nouvelles de la SRC (Bouchard et Maurais 2001).
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Quels sont les problèmes du modèle des lecteurs de nouvelles de la SRC?
Problème : modèle du soi-disant « français international » (FI) Mais contradiction entre alignement au FI et reconnaissance de la légitimité du FQ Écart entre cette norme prescriptive et l’usage réel (norme objective, implicite) Existence de particularités québécoises différentes de cette norme prescriptive, utilisées couramment dans des communications formelles et constituant le « bon usage » au Québec : n’est pas encore totalement décrit!
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Expliquer Conception puriste versus conception endogène
Rappel historique: Conception puriste vs. conception régionaliste Autour de 1940: Retour du modèle puriste (« hexagonal ») sous l’appellation « français international » = modèle prôné par l’OLF en 1960   À partir des années 1970 : Naissance d’une troisième conception, celle du français québécois standard « la variété socialement valorisée que la majorité des Québécois francophones tendent à utiliser dans les situations de communication formelle » (Association québécoise des professeurs de français 1977 : 11) MAIS le débat sur la norme à adopter pour le Québec continue Position des « conservateurs »/« exogénistes »(défense d’une norme « internationale ») Position des « aménagistes »/« endogénistes » (défense d’une norme du FQS)
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Quels sont les différents arguments des puristes ?
Défense du FI (conception puriste) Manque d’autonomie et d’originalité du FQ Réduction du FQ à des formes familières FQS interprétée comme tentative de créer une nouvelle langue Intercompréhension Manque de description du FQS comme preuve de son inexistence Tentatives de décrire norme du FQS comme projet des nationalistes/indépendantistes
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Quels sont les différents arguments des endogénistes?
Défense du FQS (conception endogéniste) Norme du FQS pour réduire l’insécurité linguistique Pas de « supériorité structurelle » entre les variétés Différences entre variétés réside dans la valeur sociale FQ hétérogène au même titre que le FF Stratégies semblables pour d’autres langues à grande diffusion Attitudes et représentations
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Quelle est la Description du FQS selon Marie-Éva de Villers (2005): Le vif désir de durer. (L’exemple de la norme réelle légitime dans Le Devoir)
- Modèle de langue pour le lexique illustré en partie dans les usages réels des journalistes du journal Le Devoir - Modèle de référence implicite : l’usage des Québécois qui écrivent pour informer et divertir - Norme de la communauté des journalistes dotée d’un certain prestige chez les Québécois - MAIS: elle entre partiellement en conflit avec la norme prescriptive du français de référence (illustrée notamment par les ouvrages français)
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Quelles orientations prennent les éditeurs de dictionnaires dans les années 80? Donner des exemples
Tentatives d’offrir aux Québécois un dictionnaire qui tient compte de l'ensemble des usages linguistiques en vigueur au Québec Premiers exemples: Dictionnaire du français plus. À l'usage des francophones d'Amérique (DFP, 1988, sous la direction de Claude Poirier) Dictionnaire québécois d’aujourd’hui (DQA, 1992, sous la direction de Jean-Claude Boulanger) Un grand succès récent: USITO, dictionnaire en ligne
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Expliquer le Débat autour de la lexicographie québécoise
Controverse entre « endogénistes » et « puristes »  
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Qu'arrive-t-il à l'écart entre le fr. Qc et le fr. de France depuis 1960
La diminution de l’écart entre FQS et FR Disparition de mots et de prononciations du FQ sous l’effet de la norme prescriptive diffusée à l’école et dans les médias
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Décrire le processus de standardisation qui a lieu à partir des années 60?
- Imposition par la norme prescriptive d’une variante jugée plus correcte (p. ex. fontaine); - Variation dans l’usage entre la nouvelle variante et l’ancienne, jugée désormais désuète et incorrecte, abreuvoir (dans le sens « là où une personne s’abreuve »); - Disparition progressive, avec les générations, de la variante abreuvoir jugée incorrecte Processus lent ou rapide; la variation peut également rester stable Le FQ se rapproche du FR : -- aucune « dégradation » -- Mais pas tous les Québécois utilisent une langue française plus proche du FR. -- Aussi longtemps que nous vivrons dans des sociétés socialement hiérarchisées, il y aura de la variation.
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Expliquer la Une conception pluricentrique des normes
Dans le cas de langues à grande diffusion (français, anglais, espagnol et portugais), deux normes entrent en concurrence et se hiérarchisent à leur tour: Supranorme (norme exogène) : à l’échelle de la francophonie; FR décrit dans des documents de référence français, p.ex. Le Petit-Robert, Larousse Infranorme (norme endogène) : le modèle linguistique de prestige des Québécois, p.ex. Office québécois de la langue française, USITO
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Que veut dire : supranorme? (norme exogène)
À l’échelle de la francophonie; FR décrit dans des documents de référence français, p.ex. Le Petit-Robert, Larousse
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Que veut dire : infranorme? (norme endogène)
le modèle linguistique de prestige des Québécois, p.ex. Office québécois de la langue française, USITO
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Expliquer la Valorisation des variétés « périphériques »
langues pluricentriques variétés nationales non dominantes qui se distinguent du « centre » (détenteur traditionnel de la norme prescriptive) et qui aspirent à affirmer leur légitimité par rapport à ce centre : […] on entend par langue pluricentrique une langue qui n’a pas qu’un seul centre dont émanent les normes de la langue standard. Un centre normatif peut se concevoir comme un groupe de locuteurs ayant en commun certaines variables socioculturelles, puis dans un premier pas d’extension leur région, celle-ci coïncidant dans la pratique très souvent avec un état indépendant. (Pöll 2005 : 19
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Que veut dire : Norme pluricentrique?
On entend par langue pluricentrique une langue qui n’a pas qu’un seul centre dont émanent les normes de la langue standard. Un centre normatif peut se concevoir comme un groupe de locuteurs ayant en commun certaines variables socioculturelles, puis dans un premier pas d’extension leur région, celle-ci coïncidant dans la pratique très souvent avec un état indépendant. (Pöll 2005 : 19
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Définir les Variétés soutenues (ou standard) du français québécois
Québécisme lexical du français québécois soutenu (FQs) Québécisme du FQs sans équivalent lexical en FR Québécisme de création du FQs, p.ex. accommodement raisonnable, érablière, cabane à sucre Québécisme sémantique du FQs, p.ex. poudrerie, rang, mitaine Québécisme d’emprunt du FQs, p.ex. autopatrouille, caucus d’un parti politique, ouananiche Québécisme du FQs avec équivalent lexical en FR, p.ex. aluminierie, traversier, magasinage Québécisme de fréquence, p.ex. arachide – cacahouète, congédiement – licenciement, paire de souliers – paire de chaussures
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Donner des exemples de Variété familière du français québécois
Québécisme lexical du FQf Québécisme de création et de sens du FQf - - Mot ou locution - - Blasphème - - Connecteurs - - Mot du discours Québécisme lexical d’emprunt du FQf - - Anglicisme formel ou direct  - - Anglicisme sémantique ou faux-ami - -- Anglicisme syntaxique ou calque Variante phonétique du FQf - - Conservatisme de prononciation - - Création phonétique Variante morphologique du FQf
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Donner des exemples de Québécisme de création et de sens du FQf
Mot ou locution, p.ex. pas allable, char, avoir de la misère, patante, zigonner Conservatisme lexical : Archaïsmes, p.ex. asteur, abrier, barrer une porte, blonde, couverte Dialectalismes, p.ex. achaler, être après faire quelque chose, être sur le bord de partir, couvert Blasphème, p.ex. Criss! Tabarnak! Osti! Câlice! Ciboire! Connecteurs, p.ex. pis, faque Mot du discours, p.ex. voyons, bon ben, coudon, là, tsé
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Donner des exemples de Québécisme lexical d’emprunt du FQf
Anglicisme formel, p.ex. condo, céduler un rdv, char, checker, fun Anglicisme sémantique, p.ex. année académique, batterie, fournaise Anglicisme syntaxique ou calque, p.ex. aller en grève, être dans le jus, tomber en amour
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Donner des exemples de Variante morphologique du FQf
Pronoms sujets, p.ex. i’ – il, a’/al/[ε:] - elle; i’ – ils / elles; vous-autres - vous Pronoms compléments, p.ex. ‘a – la; ‘e – les; ‘I - lui Liaison inattendue, p.ex. cent [z] étudiants – cent étudiants Structure de l’interrogation totale, p.ex. Ça va-tu?
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Définir variation linguistique
Tous les locuteurs ne parlent pas la même langue de la même façon.
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Pourquoi le registre soutenu et le registre familier sont-ils opposés
Soutenu : situation formelle | Familier : situation informelle
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Y a-t-il un bon et un mauvais usage de la langue?
Non. Il n’y a pas de mauvais usage de la langue. Tous les usages sont bons à conditions d’être pratiqués dans un groupe homogène
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Aujourd'hui, la norme de la SRC est-elle toujours en usage?
Aujourd’hui, l’usage de SRC ne correspond plus à cette norme prescriptive. L’usage réel est plus avancé et différent de ce qui est prescrit. La norme objective ne correspond plus à la norme prescriptive.
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Il y a la comception puriste et l'endogène. Quelle est aujourd'hui la troisième conception?
Le français québécois standard
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Donner des exemples de supranorme
bonnet, audimat, glace, moufle
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Donner des exemples d'infranormes
tuque, cote d'écoute, crème glacée, mitaine