Examen 1 Flashcards
(103 cards)
Quelles sont les différentes normes de Moreau? (5)
Normes de fonctionnement Normes descriptives Normes prescriptives Normes évaluatives Normes fantasmée
Définir : Norme de fonctionnement
(normes de fréquence, normes objectives : implicites)
Auto enregistrement – nous ne sommes pas nécessairement conscients de ces normes
Définir : Normes descriptives
(normes de fréquence, norme objective : explicite)
Sous ensemble de toutes les normes de fonctionnement
Définir : Normes prescriptives
(« bon usage »)
Norme traditionnelle – les rapports sociaux font d’elle la seule norme légitime, celle décrite dans les grammaires et dictionnaires.
Définir : Normes évaluatives
(normes subjectives) – attitudes et représentations – implicites et explicites – hiérarchise les variétés
Quand on a déterminé dans l’exercice ce que l’on considérait correct en relation avec les normes prescriptives.
Normes évaluative : impressions que l’on a de la langue des autres
Définir : Normes fantasmée
Pas nécessairement ancré dans la réalité.
Idée répandue dans la francophonie qu’il existe un français international
D’où vient le français québécois?
Venaient de 4 provinces de France différentes
Quels idiomes parlaient les 1ers colons français ?
2 conceptions :
1) « patois natals » : Dialectes
2) une variété de français = français précolonial ou français maritime.
La conception la plus reconnue maintenant. Les dialectes n’étaient pas vraiment parlés en Nouvelle-France. Ils auraient appris une variété de français dans une ville portuaire.
Français véhiculaire qui aurait agit comme langue de communication entre les marins et les voyageurs. Maritime parce qu’il comportait un certain nombre de termes maritimes.
Maringoin : qui vient des langues autochtones.
J’mas = m’a
Wolf : la provenance géographique irait dans ce sens. Le français était déjà assez répandu. La majorité des colons venaient des grandes villes.
Petits bourgeois, militaires, bcp moins d’analphabètes en Nouvelle-France qu’en France
Le français importé en N-F n’était pas homogène. (Fr. administratif + Fr. populaire)
Claude Poirier : Il appelle le fr. qui s’est développé sur les rives du St-Laurent : le français laurentien.
Quelle est la théorie de Vaugelas au sujet des origines du fr. québécois?
Vaugelas (allait dans le sens de la langue familière de la cour)
L’homogénéisation du français en N-F s’est faite rapidement.
Français laurentien = français parlé et écrit par les administrateurs du pouvoir royal + des variétés régionales de français amenées par les colons.
Colons d’appartenances sociales très différentes qui se côtoyaient.
Les colons parlaient un français de qualité selon les témoignages.
Le français de l’aristocratie a été utilisé parce qu’il était valorisé.
Qu’est ce que l’insécurité linguistique?
On parle de sécurité linguistique lorsque, pour des raisons sociales variées, les locuteurs ne se sentent pas mis en question dans leur façon de parler, lorsqu’ils considèrent leur norme comme la norme. À l’inverse, il y a insécurité linguistique lorsque les locuteurs considèrent leur façon de parler comme peu valorisante et ont en tête un autre modèle, plus prestigieux, mais qu’ils ne pratiquent pas.
Il y a insécurité dès que l’on a une image assez nette de la norme, mais que l’on n’est pas sûr d’avoir la maîtrise de cette variété légitime. […] Il y a au contraire sécurité dans le cas où la production d’un usager est conforme à la norme qu’il reconnaît, et dans celui où son usage n’est pas légitime, mais sans qu’il ait une conscience nette de la non-conformité.
D’où venaient les premiers colons français en Nouvelle-France?
Importance des provinces d’origine des premiers colons:
29,9% Ouest (Poitou, Aunis et Saintonge)
24,9% Normandie et Perche
20,1% Région parisienne (par contre, les colons venus de cette région ont constitué le contingentement le plus nombreux au XVIIIe)
9,8% Pays de la Loire (Anjou, Maine, Touraine, Orléanais)
Décrire le processus d’unification linguistique en Nouvelle-France…
Naissance du français laurentien à partir:
- du français parlé et écrit par les administrateurs du pouvoir royal
- des variétés régionales de français amenées par les colons
Comment le fr. laurentien de la Nouvelle-France était-il qualifié?
Comme étant de qualité. Modèle de prononciation de l’aristocratie parisienne comme modèle prestigieux.
Prononciation familière des milieux de l’aristocratie fréquentant les salons parisiens et la cour, que les grammairiens du temps appelaient discours familier du bel usage.
Quelles sont les conséquences de la Conquête?
Écart entre le fr. de France et celui du Canada
Fin du Régime français : divergences entre le français du Canada et le français de France, notamment au niveau du vocabulaire
Relevés de ces «régionalismes canadiens» (le marquis de Montcalm, Jean Baptiste d’Aleyrac, Pierre Philippe Potier, etc.)
Innovations (p.ex. tuque)
Dialectalismes (p.ex. abrier)
Amérindianismes
Après la Conquête : dominance de l’anglais & rareté des contacts avec la France.
Fin XVIIIe et début du XIXe : émergence du français moderne en France sans que les Canadiens français participent aux transformations linguistiques.
Quels sont les aspects linguistiques ayant contribué à l’écart entre le fr. du Canada et celui de la France après la Conquête?
- Généralisation des mots canadiens à l’ensemble de la population canadienne-française
- Utilisation plus répandue de la morphosyntaxe du français populaire
- Absence, dans l’espace public, de la prononciation soutenue et le maintien de celle du discours familier du bel usage
- Anglicisation du français parlé et écrit
Écart entre le français du Canada et celui de France :
Donner des exemples de la morphosyntaxe du français populaire toujours vivantes en FQf
Fusion de la préposition et du pronom: de les donner › «d’ ‘es [de] donner»
Pronom lui préverbal › «Ça y [i] porterait bonheur»
Affixe ti de l’interrogation totale: Pierre vient-il? › «Pierre vient-ti?» («tu» en FQ)
Accord fautif par syllepse: On a effrayé le peuple en lui disant qu’on allait l’égorger › «On a effrayé le peuple en leur disant qu’on allait les égorger.»
Féminisation des mots à initiale vocalique: un endroit › «une endroit»
Début du XIXe siècle : L’accent des Canadiens était maintenant perçu comme étant déplorable. Que s’était-il passé en si peu de temps ?
À partir de la Révolution française, la prononciation du discours public s’est imposée discrètement à l’élite parisienne et est devenue celle de la bourgeoisie.
Changement linguistique à Paris sans que les Canadiens français l’aient su.
Pour les voyageurs européens la prononciation des Canadiens semblait alors archaïque et paysanne.
Les Québécois lettrés ayant voyagé en France à partir de 1830 ont pris conscience de cette prononciation soutenue et ont voulu l’apporter au Québec.
Anglicisation: l’emprunt direct de mots anglais (anglicismes formels), création d’anglicismes sémantiques (faux-amis) et de calques syntaxiques (anglicismes syntaxiques).
À partir du milieu du XIXe siècle, l’élite québécoise a commencé à constater l’écart linguistique entre la variété des Québécois et celle des Français :
Parution du manuel correctif de Thomas Maguire, Manuel des difficultés plus communes de la langue française, adapté au jeune âge, et suivi d’un recueil de locutions vicieuses (1841)
Perte du statut de langue officielle image de langue menacée
Quelles ont été les réactions des chroniqueurs linguistiques?
Conception puriste
Conception régionaliste
Volonté de moderniser la prononciation traditionnelle; promotion d’une prononciation soignée dans le but de la rapprocher de celle de l’élite française
À quoi ont servi les Ouvrages correctifs et chroniques?
Ils ont servi d’outils aux enseignants
Qu’est-ce que les commentateurs linguistiques ont dénoncé ?
«Contamination» du lexique par l’anglais
- Lutte contre les anglicismes :
Jules-Paul Tardivel (1880) L’anglicisme, voilà l’ennemi!
Publication des chroniques de langage, des listes de mots, des glossaires par Louis Fréchette, (écrivain), Oscar Dunn (journaliste), Arthur Buies (journaliste chroniqueur et polémiste), etc.
- Conservatisme
Condamnation ou Défense de la légitimité de cette originalité linguistique :
Société du parler français au Canada (1902)
Glossaire du parler français au Canada » (1930)
Que veut dire “Zénith de l’anglicisation entre 1945 à 1960” ?
Diglossie dans les villes
Définir la conception puriste des chroniqueurs…
Tout ce qui dérogeait du FF était critiqué; qualité de la langue / modèle de référence = le français «international»
Conception puriste : qui refuse tout écart entre le français du Qc et celui de Paris
L’Office estime que, pour résister aux pressions énormes qu’exerce sur le français du Québec le milieu nord-américain de langue anglaise, il est indispensable de s’appuyer sur le monde francophone; cela veut dire que l’usage doit s’aligner sur le français international, tout en faisant place à l’expression des réalités spécifiquement nord-américaines.
Ainsi, la norme qui, au Québec, doit régir le français dans l’administration, l’enseignement, les tribunaux, le culte et la presse, doit, pour l’essentiel, coïncider à peu près entièrement avec celle qui prévaut à Paris, Genève, Bruxelles, Dakar, et dans les autres grandes villes d’expression française. (Norme du français écrit et parlé au Québec. Cahier de l’OLF, no 1, 1964)
Qu’à écrit Arthur Buies?
Retenir Arthur Buies – Anglicismes et canadianismes
Pourquoi les anglicismes ont-ils été transmis d’une génération à l’autre?
Beaucoup de membre de l’élite étaient bilingues : ils utilisaient donc fort probablement des anglicismes et les ont transmis d’une génération à l’autre.