Examen 3 - Les troubles de la personnalité Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un trouble de la personnalité?

A

La personnalité et ses constituants peuvent être hautement
mésadaptés, générant une panoplie de problèmes :
détresse, altération sociale, altération professionnelle, ….
* Et « c’est lorsque les [composantes de la personnalité] sont inflexibles et mésadaptées et qu’elles causent une altération du fonctionnement ou une détresse significatives qu’elles constituent un trouble de la personnalité »

  • Personnalité = base de nos comportements
    • SI des comportements de notre personnalité sont pathologiques, on s’attend à ce que ce soit le cas pour nos comportements aussi.
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2
Q

Quelle est la définition de la Section II du DSM-5 d’un trouble de la personnalité?

A

Ensemble durable d’expériences psychologiques et de conduites qui dévient significativement de ce
qui est attendu dans la culture de l’individu :

  • Affecte au moins 2 domaines:
    • La cognition (perception/conception de nous-mêmes et du monde)
    • Les affects (émotions) –> Se voit à travers l’intensité, la variabilité et la stabilité des émotions
    • Le fonctionnement interpersonnel (relations)
    • Le contrôle des impulsions
  • Mode stable et prolongé
    • Premières manifestations du trouble au plus tard à l’adolescence ou début âge adulte –> Provoquées par l’impact sur 2 domaines
  • Souffrance cliniquement significative ou altération du fonctionnement
    • Difficultés professionnelles, scolaires, interpersonnelles majeures
    • Peut avoir souffrance ou non, tant qu’il y a un des deux.
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3
Q

Quelles sont les 4 sphères de la personnalité normale et pathologique?

A

Un modèle interactif fait ressortir 4 sphères de la personnalité qui peuvent être altérés pour créer un trouble de la personnalité

Soi :
* Représentations de soi et leurs interrelations contribuant à un sentiment subjectif de cohérence et d’unicité
- Comprend la régulation de l’estime de soi, stabilité (ou non) de l’identité

Interpersonnelle :
* Représentation des autres, croyances et attentes sur le monde interpersonnel
- Capacité à créer des relations, aspect d’intimité, stabilité (ou non) des relations, considération des autres

Traits :
* Les traits s’organisent en différentes dimensions
* Ces dimensions et les traits teintent les autres sphères
- Items –> Facteurs –> Superfacteurs
- Si élevé en grandiosité narcissique : teinte le soi pour amener image de soi grandiose et teinte les sphères interpersonnelles en représentant les autres comme inférieurs

Régulation :
* Mécanismes régulatoires et modulatoires permettant le contrôle des émotions et des actions
- Émotions vécues en soi : tendance à vivre des émotions négatives (tristesse, rage)?
- Régulation/contrôle : difficulté à ce niveau = impulsif/agressif = comportement d’automutilation (par exemple)

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4
Q

Quel est le modèle diathèse-stress?

A

Diathèse :
* Vulnérabilité biologiquement déterminée, p.ex., le bagage génétique, les stresseurs biologiques (p.ex., survenus lors de la période prénatale, périnatale, postnatale), une pathologie cérébrale, …
- Génère des prédispositions : tempérament « euthymique vs. tempérament « dysthymique »
* Euthymique = humeur + stable/normal
* Dysthymique = propension à la dépression

  • Tout le monde possède ainsi une certaine vulnérabilité au stress
    • Et donc, au développement de toutes les psychopathologies!
  • La diathèse reste toujours présente : tout le monde a une vulnérabilité pour développer tous les troubles mentaux = tout le monde a une diathèse.
    • Même si on guérit d’un trouble, on aura toujours cette vulnérabilité
    • Un ou des événements qui favorisent le développement d’une psychopathologie (expériences d’abus, négligence à l’enfance…)

Stress :
* Événement survenant préalablement au développement d’une psychopathologie
- Ces événements sont à la source d’émotions négatives

[Le modèle diathèse-stress insiste sur l’interaction entre la diathèse et le stress] –> Un seul des deux n’est pas suffisant pour développer un trouble

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5
Q

Comment la vulnérabilité et les événements de vie difficiles entrent-ils en interaction dans le modèle diathèse-stress?

A

L’interaction se voit à travers l’idée d’un seuil :
* Selon un degré de vulnérabilité, on peut endurer une certain quantité de stress
- Sous le seuil : registre normal = pas vécu d’événements stressants en trop grande quantité sur la base de ce qu’on peut endurer (vulnérabilité)
- En haut du seuil : registre pathologique = vécu trop d’événements stressants comparativement à ce qu’on peut endurer sur la base de nos prédispositions biologiques

  • Remarque : plus on a une grande vulnérabilité biologique (diathèse élevée), moins ça va prendre d’événements stressants pour développer une psychopathologie.
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6
Q

Comment l’héritabilité des troubles de la personnalité s’explique? (diathèse)

A
  • Environ 40—50% des variations dans la personnalité proviennent de facteurs héréditaires
    • Favorisent l’installation d’un certain tempérament qui influencera le développement de la personnalité
  • Les principales dimensions de la personnalité présentes dans les TP ont aussi une forte composante héréditaire
    • P. ex., labilité émotionnelle = émotions intenses, facilement déclenchées et très changeantes
  • Une bonne proportion des troubles de la personnalité ont une base héréditaire.
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7
Q

Comment l’attachement influence les troubles de la personnalité?

A

Trajectoire développementale vers un TP : dysfonction dans la qualité et le type d’attachement qu’une personne forme au fil de son développement

  • Deux dimensions de l’attachement insécure forment 4 styles d’attachement (selon comment on se positionne sur ces deux continuums, ça va créer différents types d’attachement) :
    • Anxiété reliée à l’abandon : inquiétude sur la disponibilité des autres lorsqu’on aura besoin d’eux, questionnement sur sa valeur/si on est une personne qui peut être aimé, besoin d’intimité/proximité
    • Évitement de l’intimité : doute des bonnes intentions des autres (les maintient à distance), besoin d’autonomie
  • Expériences précoces d’attachement = prédicteur « robuste » d’un TP (particulièrement, TPL)
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8
Q

Comment les événements traumatiques influencent les troubles de la personnalité? (stress)

A
  • Implication importante dans le développement d’un TP
    • Particulièrement vrai dans le cas de TP sévères
  • Traumas précoces et sévères = dépassent les capacités du système neurobiologique –> Psychopathologies
    • P.ex. : surexcitation du système limbique = propension aux émotions intenses
  • Attention! Traumas à l’enfance ≠ nécessairement TP à l’âge adulte (bien que trajectoire commune)
    • Notion de résilience entre en ligne de compte
  • Événements traumatiques comme abus (émotionnels, physiques, sexuels), négligence à l’enfance…
  • La plupart des troubles sont reliés à des abus, mais particulièrement le trouble de la personnalité limite.
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9
Q

Comment l’environnement familial influence les troubles de la personnalité? (stress)

A
  • Famille dite « dysfonctionnelle »
  • Éclatement de la famille (séparation, divorce, …)
  • Pratiques parentales
    • P. ex. : Notion « d’environnement invalidant » = quand l’enfant exprime son vécu affectif, les réponses reçues seront axées sur l’invalidation de son vécu. On lui fait sentir que c’est inapproprié, on minimalise son vécu –> émotions négatives ignorées et parfois même punies
    • Amène une tendance à invalider soi-même ses émotions, difficulté à communiquer/dévoiler ses émotions aux autres ou bien à les reconnaitre/réguler.
  • Psychopathologie des parents (ou des proches)
    • Transmission intergénérationnelle (d’une génération à l’autre, on tend à avoir les mêmes troubles ou des troubles similaires
      • Les parents avec une psychopathologie crée des conditions de vie amenant un développement d’une psychopathologie chez l’enfant = acquis (et non inné)
      • Ex : parent avec un trouble de la personnalité antisociale (impulsif/insensible) = abus pouvant amener l’enfant à développer ce même trouble.
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10
Q

Comment les facteurs sociaux, culturels et politiques influencent les troubles de la personnalité? (stress)

A
  • Effet de cohorte possible, p.ex. :
    • Augmentation de la prévalence des TP antisocial et narcissique au fil du temps
    • Indicateurs indirects pour le TP limite (↑ suicides, idées suicidaires, abus de substances, …)
  • Pourrait être en lien avec « l’effondrement des structures sociales »
    • ↓ support social disponible pour contrer les effets de la vulnérabilité à la naissance et de stresseurs intrafamiliaux
    • La société contemporaine et les changements rapides associés affecteraient la recherche identitaire chez les jeunes adultes
      • Structures sociales (comme la famille) = plus on avance dans le temps, plus on vit des difficultés, moins le support serait grand (société se dirige vers l’individualisme) = difficulté à se trouver une identité dans ce contexte-là
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11
Q

Qu’est-ce que les approches catégorielle et dimensionnelle?

A

Approche catégorielle: les pathologies de la personnalité sont des catégories mutuellement exclusives
* Analogie : comme un interrupteur (ON/OFF)
* Exemple de modèle catégoriel : le modèle de la Section II du DSM-5

Approche dimensionnelle : les pathologies de la personnalité sont des continuums endossés par l’ensemble de la population (tout le monde a les pathologies à l’intérieur d’eux, mais à des degrés différents)
* Analogie : comme un gradateur (dimmer)
* Exemple de modèle dimensionnel : le modèle de la ICD-11

Exemple d’un modèle hybride catégoriel dimensionnel : le Modèle alternatif des troubles de la personnalité de la Section III du DSM-5

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12
Q

Quel est un des modèles catégoriels les plus dominants et en quoi est-ce qu’un modèle catégoriel?

A

Celui décrit dans la Section II (Critères diagnostiques et codes) du DSM-5publié par l’American Psychiatric Association (APA)

En quoi est-ce un modèle catégoriel?
* Les troubles sont décrits polythétiquement :
- Liste de critères diagnostiques pour un trouble donné (manifestations, symptômes du trouble)
- Il faut déterminer si chaque critère est présent ou absent
- Pour que le dx soit attribué : il faut qu’un nb minimal de critères diagnostiques soient présents
* Si ce nb minimal est atteint : le dx est considéré comme étant présent
* Si ce nb minimal n’est pas atteint : le dx est considéré comme étant absent

  • Le DSM-5 reconnaît dix TP répartis en trois catégories appelées « clusters »
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13
Q

Quels sont TP répartis en trois clusters dans le DSM-5?

A

Cluster A : Personnalités « bizarres-excentriques »
Note : peuvent être prémorbides à une schizophrénie
1) Paranoïaque
2) Schizoïde
3) Schizotypique

Cluster B : Personnalités « théâtrales-émotives »
4) Antisociale
5) Limite
6) Histrionique
7) Narcissique

Cluster C : Personnalités « anxieuses-craintives »
8) Évitante
9) Dépendante
10) Obsessionnelle-compulsive

  • Prémorbide = initialement, la personne répond aux critères diagnostiques, donc on a tendance à diagnostiquer le trouble de la personnalité
    • Avec le temps, on réaliser que c’était un premier stade de la schizophrénie
  • Il est possible d’avoir plus d’un trouble de la personnalité
  • Note : on a tendance à séparer les troubles de cette façon, mais en réalité, cette catégorisation a peu de supports empiriques, peu de données supportent qu’on devrait les regrouper de cette façon
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14
Q

Quelle est la description générale des 10 TP du DSM-5

A
  • Critère diagnostique central : critère le plus utile pour diagnostiquer le TP (i.e., l’absence ou la présence permet de faire le dx rapidement)
  • Situation favorisant l’expression des Sx : les situations, circonstances, stimuli qui suscitent une réponse mésadaptée
  • Comportements : comment les personnes avec ce TP se comportent (notamment, lorsqu’une situation éveille
    leurs Sx)
  • Relations : comment les personnes avec ce TP tendent à entrer en relation
  • Cognitions : comment les personnes avec ce TP tendent à concevoir les choses (le monde, les problèmes, les solutions possibles, …)
  • Affects : types et intensité des affects
  • Aussi : tempérament, style d’attachement, représentation de soi et des autres, compréhension selon les différentes approches de la psychologie, traitement, …
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15
Q

Quelles sont les limites de l’approche catégorielle des troubles de la personnalité?

A

1) Hétérogénéité de la présentation clinique pour un même TP :
* Pour un même trouble, des personnes pourraient avoir des manifestations complètement différentes :
- Personnalité obsessionnelle compulsive a 8 critères diagnostics, mais ça en prend 4 pour recevoir diagnostic = 2 personnes pourraient en avoir 4 différents en ayant le même trouble

2) Stabilité temporelle plus ou moins supportée :
* TP supposé durer toute la vie, mais il n’est pas rare de voir une même personne, au fil du temps, ne plus avoir le trouble

3) Mauvaise couverture des diagnostics catégoriels :
* Diagnostic le plus souvent donné est TP non spécifié (pas précis) = il y a une altération dans la personnalité, mais on est pas capable de donner la nature de cette altération.

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16
Q

Comment l’approche dimensionnelle des TP a-t-elle connu un essor au cours des dernières années?

A

Insatisfaction grandissante au sein des communautés clinique et scientifique par rapport à l’approche catégorielle des TP :
* Article signé par un collectif d’une quarantaine de chercheurs.chercheuses et clinicien.es influent.e.s dans le
domaine des TP en faveur du passage d’une approche catégorielle à une approche dimensionnelle

Montée de l’approche dimensionnelle perceptible dans des modèles récents de TP : un changement paradigmatique
* Le Modèle alternatif pour les troubles de la personnalité du DSM-5 de la Section III du DSM-5 (2013)
* Le modèle des troubles de la personnalité de la 11e
édition de la Classification internationale des maladies (International Classification of Diseases), par l’Organisation mondiale de la santé (2018)

17
Q

Qu’est-ce que le modèle alternatif pour les troubles de la personnalité du DSM-5?

A
  • Lors de l’introduction du MATP préalablement au DSM-5, plusieurs critiques du modèle (trop complexe, manque d’appuis scientifiques pour certains éléments du modèle, …)
    • La proposition est rejetée et introduite dans la Section III du DSM-5, soit la section Modèles émergents, afin que le modèle bénéficie de plus d’études
    • C’est pourquoi c’est le modèle catégoriel polythétique qui est conservé comme le modèle « officiel » du DSM-5
  • Aujourd’hui : explosion des travaux supportant la validité et la fidélité de l’MATP :
  • Le MATP reconnaît 6 dx de TP :
    • TP schizotypique; TP antisociale; TP limite; TP narcissique; TP évitante; TP obsessionnelle-compulsive
    • Les TP paranoïaque, schizoïde, histrionique et dépendante présents sont ainsi éliminés
18
Q

Quel est le critère A du Modèle alternatif pour les troubles de la personnalité?

A

Niveau de fonctionnement de la personnalité (plus un indice de sévérité)

Fonctionnement du soi :
* Identité
- Expérience de soi-même comme unique : peut se définir soi-même (pas besoin des autres) –> goûts, valeurs, objectifs
- Frontières soi vs. autres claires : si sous-développés = fusionne avec l’autre, ne forme qu’une personne avec l’autre
- Stabilité de l’estime de soi : évaluation de soi-même (estime) est-elle facilement débalancée? Si je reçoi une critique, je n’ai plus de valeur?
- Appréciation correcte de soi-même : perception de soi-même réaliste ou exagérée? Surestimée? Sous-estimée?
- Capacité de réguler une large gamme d’émotionnelles : types d’émotions que j’ai tendance à vivre (rage, contrôle)

  • Autodétermination
  • Poursuite d’objectifs cohérents (court et long terme) : maintenir une mobilisation dans le temps
  • « Sens donné à la vie » : impression que la vie a du sens
  • Standards moraux internes
  • Capacité de réfléchir sur soi de façon constructive : introspection, remise en question (motivation)

Fonctionnement interpersonnel :
* Empathie
- Compréhension et appréciation d’autrui (expériences, motivations, perspectives) : capacité à évaluer ce qui se passe chez les autres
- Compréhension des effets de son propre comportement sur autrui<
- Manifestation d’une altération : confus en relation : comprend pas ce que l’autre vit, tendance à attribuer aux autres des intentions négatives, comprends ce qui se passe pour les autres mais indifférent à leur vécu.

  • Intimité
  • Profondeur et durée du contact avec autrui
  • Désir et capacité d’entretenir des relations proches
  • Considération mutuelle : tendance à m’engager dans une relation avec une coopération où les deux personnes vont prendre en considération l’autre et ses besoins
  • Motif utilitaire : utilise l’autre pour arriver à ses fins
19
Q

Comment peut-on dire que le critère A est présent dans le modèle alternatif?

A

Pour que niveau de fonctionnement de la personnalité soit problématique, il faut que ses composantes soient altérées.
- Une de ses composantes au moins

20
Q

Qu’est-ce que le critère B du modèle alternatif pour les troubles de la personnalité?

A

Traits pathologiques de la personnalité.

Affectivité négative (vs. stabilité émotionnelle) :
- Névrosisme : tendance à avoir des émotions négatives fréquentes avec une bonne intensité
- En relation : dépendance, incapacité à être seul
- Labilité émotionnelle : tendance à avoir des émotions changeantes ou facilement déclenchées.

Détachement (vs. extraversion) :
- Relation interpersonnelle évitée, peu de plaisir éprouvé

Antagonisme (vs. agréabilité) :
- Méchant envers les autres, non apprécié
- Souvent en désaccord avec autrui
- Sens exagéré de sa propre importance avec attente d’un traitement spécial.
- Méconnaitre les besoins et sentiments d’autrui
- Utilisation des autres pour son bénéfice

Désinhibition (vs. caractère consciencieux) :
- Axé sur l’immédiat : présent détermine le comportement
- Recherche de sensations, prise de risque
- Ne tien pas compte des conséquences possibles ou des leçons du passé

Psychoticisme (vs. lucidité) :
- Ouverture à un niveau extrême
- Gamme de cognitions et de comportements culturellement incongrus/bizarres/excentriques/inhabituels tant dans le mécanisme que le contenu (croyances)
* Mécanisme : impression que les objets n’ont pas la même forme que d’habitude
* Croyances : je peux influencer les autres seulement par ma pensée

21
Q

Comment peut-on dire que le critère B est présent dans le modèle alternatif?

A

Pour qu’on puisse dire que la personne a un trait à un niveau pathologique, il faut que, parmi les 25 facettes, une soit présente à un niveau assez élevé.

22
Q

Comment peut-on faire le diagnostic d’un TP hybride catégoriel-dimensionnel spécifique?

A

Critère A = Présence d’une altération au minimum moyenne sur au moins deux des composantes du Critère A, donc sur :
- Identité et/ou Autodétermination et/ou Empathie et/ou Intimité

Critère B = Présence à un niveau cliniquement significatif d’un certain nombre de facettes associées à un certain Dx de TP
* P.ex. : pour le TP schizotypique : au moins 4 facettes parmi les 6 suivantes :
* Dysrégulation cognitive et perceptuelle
* Croyances et expériences inhabituelles
* Excentricité
* Restriction de l’affectivité
* Retrait
* Méfiance

23
Q

Quels sont les limites et critiques sur les modèles dimensionnels des TP?

A
  • L’approche dimensionnelle assume que les gens peuvent uniquement être élevés ou faibles sur une dimension, mais pas les deux
    • Or, les gens feraient parfois preuve de contradictions psychologiques
    • Selon ce modèle, la grandiosité est une des 25 facettes, alors la personne est élevée, moyenne ou faible sur cette dimension MAIS : pas cohérent avec la façon dont on voit le narcissisme (moments de grandiosité ET de vulnérabilité)
  • Les clinicien.e.s sont peu familiers.ère.s avec ces modèles et auraient du mal à les utiliser cliniquement
    • P.ex., pour l’évaluation du.de la patient.e, pour décrire la personnalité, pour planifier le traitement, …
    • L’approche par prototype serait plus intuitive naturellement (supporté par des données des sciences cognitives) –> Où on décrit un trouble et observe la personne pour voir comment ça concorde pour le diagnostiquer
    • Rappel : ceux qui critiquent l’approche catégoriel disent que les cliniciens préfèrent l’approche dimensionnelle, mais on dit que ce n’est pas le cas.
  • MATP : critiques du retrait de certains dx : ne permettrait pas au modèle de couvrir l’ensemble des dx retrouvés en clinique
24
Q

Quelles sont les généralités d’une intervention auprès d’un trouble de la personnalité?

A
  • Points communs des traitements :
    • Long terme et intensif (2x/semaine recommandé)
  • Nécessite pour le thérapeute :
    • Être à l’aise avec relations long terme et affectivement chargées; patience/persévérance; engagement personnel important (disponibilité, flexibilité); supervision régulière absolument nécessaire vu l’agressivité et les attaques répétées
  • Efficacité reconnue des approches psychodynamique et cognitive-comportementale pour le traitement des troubles de la personnalité
    • Psychodynamique : Mentalization-Based Treatment, Transference-Focused Psychotherapy
    • Cognitive-comportementale : Dialectical Behavior Therapy et Schema-Focused Therapy
  • Pharmacothérapie : adjuvant, traitement des sx
    • La psychothérapie est le traitement de choix
    • Pharmacothérapie ne règle pas le trouble, elle est un soutien à la psychothérapie.
25
Q

La thérapie dialectique comportementale est basée sur quelles approches?

A
  • Thérapie comportementale : plusieurs comportements mésadaptés, qu’ils soient internes (pensées, És) ou externes sont appris et donc, peuvent être remplacés par de nouveaux apprentissages
    • Inclut différentes formes d’apprentissage : modelage, conditionnement opérant, conditionnement répondant –> Thérapeute agit comme modèle pour le patient en montrant des comportements interpersonnels adaptés
  • Dialectique : processus de synthèse/d’intégration d’éléments/idées/événements opposés (qui s’appuie sur –>)
    • Philosophie dialectique : voit le monde comme formant un tout et comme formé d’éléments opposés/opposés –> TP ont une vision polarisée (tout noir ou tout blanc) et le thérapeute travaille sur l’aspect à intégrer des éléments contradictoires
  • Philosophie orientale : introduction de pratiques méditatives
    • Favorise une plus grande acceptation d’une réalité parfois souffrante
      • P.ex. : importance d’être en pleine conscience, de voir le monde sans distorsions, d’accepter la réalité sans jugement, de trouver un juste milieu, …
26
Q

Quels sont les différents modes de traitement en simultané pour le patient dans la thérapie dialectiques-comportementale?

A

1) Thérapie individuelle :
* Utilisation de journaux dans lesquels le patient entre :
- Des problèmes expérimentés: Comportements/idéations suicidaires, automutilation, abus de substances (drogues, alcool, Mx, …), hyperphagie, détresse émotionnelle, (accorde une importance à ces comportements puisque ce sont des prédicteurs d’autres comportements plus graves
- Des stratégies utilisées

  • Permet : auto-gestion au cours de la semaine, évite les biais associés au rappel (↑ exactitude), association temporelle comportements mésadaptés et état émotionnel
  • Journal de bord sert de point de départ aux séances

2) Thérapie de groupe :
* Objectif : développement d’habiletés pour changer le comportement (émotionnel/relationnel)
* Quatre modules : pleine conscience, efficacité interpersonnelle, régulation des émotions, tolérance à la détresse
–> Tolérance à la détresse = capacité à endurer et supporter la souffrance/douleur sans tenter de changer/contrôler l’environnement
* Techniques : instructions didactiques (pédagogiques), exemples, pratiques coachées de nouvelles habiletés, rétroactions, devoirs à la maison, …

3) Consultation téléphonique :
* Contacts patient—thérapeute entre les séances visant à :
- Offrir une coaching in vivo pour l’application des habiletés; Intervention de crise; Régler les conflits/mésententes survenus lors des séances (vs. attendre à la semaine suivante pour les régler et gérer les És associées)
–> Thérapeute a accès à comment la personne se sent dans le moment en plus de gérer la crise.

  • Appels fortement encouragés et l’absence d’appel est vue comme un obstacle au traitement
27
Q

Sur quoi est fondé principalement la thérapie focalisée sur le transfert et quels sont ses divers paramètres?

A
  • Fondée principalement sur la théorie psychodynamique des relations d’objet et conjointement avec le modèle d’organisation de la personnalité d’Otto F. Kernberg
    • Fondements de la TFP : relation d’objets, transfert
      –> Relation d’objet = parle de notre dynamique relationnel avec deux paramètres : 1) comment on se voit nous-mêmes en relation et 2) comment on se représente l’autre en relation
    • Ex : je me vois comme une victime et l’autre persécuteur
    • Cette relation d’objet se réactive avec le thérapeute (transfert)
  • Thérapie individuelle avec divers paramètres
    • Mise en place d’un contrat thérapeutique
      • Création d’un environnement constant dans lequel les relations avec les autres et les représentations internes
        peuvent être examinées –> toujours même endroit, heure et durée
      • Patient.e : devra venir à chaque session et se présenter à l’heure, parler aussi librement que possible ce qui l’habite
      • Thérapeute : devra écouter attentivement le.la patiente et devra faire des commentaires lorsque nécessaire
  • Neutralité de la part du.de la thérapeute : position permettant au patient d’explorer ses conflits internes et de s’observer –> neutre ne veut pas dire de n’avoir aucune émotion, plutôt une attitude de curiosité qui amène la personne à s’explorer elle-même, attitude de non-jugement
  • Commence par l’évaluation du niveau d’organisation de la personnalité –> comportements autodestructeurs?
  • Dans les premiers stades de la thérapie : viser la diminution des comportements autodestructeurs dans les séances et hors séances (p.ex., conduites possiblement léthales, critiques du.de la thérapeute, …)
  • Interprétation des dynamiques relationnelles (incluant celles activées dans le transfert) :
    • Inclut les éléments suivants :
      • Identifier la relation d’objet dominante du.de la patient
      • Observer et identifier les inversements dans les rôles que portent le.la patient et le.la thérapeute dans la relation d’objet –> si la personne se voit comme victime et l’autre persécuteur, éventuellement, le patient va se percevoir comme persécuteur et le thérapeute comme victime
      • Fournir des hypothèses sur le sens de l’expression transférentielle du.de le patient –> parallèle entre ce qui se passe dans le transfert et des éléments d’histoires de vie (relations avec le parent par exemple)
28
Q

Qu’est-ce que la pharmacothérapie?

A
  • Pas de médication avec une indication spécifique pour les TP
    • Mais : pharmacothérapie fréquemment utilisée (p.ex., jusqu’à 81.0%)
  • Les études portent majoritairement sur le TP limite (peu de données sur les autres TP)
  • Contrôle de certains symptômes, mais ne traite pas les enjeux identitaires et relationnels du TPL
    • […] la pharmacothérapie pour les TP est adjointe aux interventions psychothérapeutiques. »
      –> adjointe = secondaire, vient supporter/soutenir