Examen I Flashcards
(129 cards)
Quel est la définition de la justice réparatrice selon Walgrave ?
Une optique sur la manière de faire justice, orientée prioritairement vers la réparation des souffrances et des dommages causés par un délit.
Quels sont les souffrances et les dommages ? Qui sont les victimes ? Comment peut-on réparer les torts ? Que signifierait justice rendue ? ex.1 : un meuble brisé ex. 2 : un meurtre dans votre quartier
Que signifie se concentrer sur les conséquences ? (En justice réparatrice)
Ne pas se concentrer sur l’acte
Ne pas se concentrer sur d’éventuelles carences ou besoins de la personne.
!Prendre en considération les conséquences… Rien que les conséquences. Toutes les conséquences!
Quels sont les différences entre le droit pénal, le droit réhabilitatif et le droit réparateur ? (Se concentre sur, moyen, vise, position des victimes, critère d’évaluation, contexte)
Le droit pénal : Se concentre sur le DÉLIT , utilise l’infliction d’un mal comme moyen, vise l’équilibre moral, la position des victimes est secondaire voir absente, le critère d’évaluation est une juste peine et le contexte social est l’État opprimant.
Le droit réhabilitatif : Se concentre sur le DÉLINQUANt, utilise les traitement comme moyen, vise l’adaptation, la position des victimes est secondaire voir absente, le critère d’évaluation est l’individu adapté, le contexte social est l’État providence.
Le droit réparateur : Se concentre sur les préjudices causés, utilise l’obligation de réparer comme moyen, vise l’annulation des préjudices, la position de la victime est centrale, le critère d’évaluation est la satisfaction des concernés et le contexte social est l’État responsabilisant.
Vrai ou faux, la justice réparatrice ne peut être utilisée que si les dégats sont physique ou matériels.
FAUX. Les conséquences peuvent être de nature :
- Matérielles
- Physiques
- Souffrances psychologiques
- Troubles relationnels
- Sentiment d’insécurité
- Perte de confiance envers les autorités
- Rejet social
- Transmission de la violence
- Etc.
Comment réparer ? Les objectifs de la justice réparatrice :
- Réparer les dommages causés aux victimes ou réparer le déficit symbolique de l’acte
- Resocialiser le délinquant (pas réinsérer ou prévenir la récidive)
- Réparer ou restaurer le lien social brisé
Première Théorisatoin : Howard ZEHR
Qu’est-ce que la différence entre :
- Restorative Justice
- Justice Restaurative
- Justice Réparatrice
Restorative justice ( U.S) Justice Restaurative (Fr.,B.) Justice Réparatrice (C.)
Donnez des exemples de justice réparatrice même si ceux-ci sont de manière générales et non consensuelle. (Standard et Autochtones)
- La médiation (conflit et crime, civil et pénal)
- Les travaux communautaires
- Les conférences de groupe familial
- Les rencontres réparatrices post-sentencielles en groupe anonymes (rencontres détenus-victimes ou face-à-face)
- Les cercles de soutiens et de responsabilité.
En milieu autochtone ? Service correctionnels communautaires et services de réconciliation :
- Cercle de guérison
- Cercle de détermination de la peine
- Programmes d’indemnisation des victimes (pour les jeunes)
- Probation dans les communautés
- Accompagnement des détenus par un aîné à la CLCC
- Comités de justice, comités de victimes et de délinquants (programmes de réparation indirecte)
Quelle est la méthode de justice réparatrice à l’international ?
Les commissions de vérité-réconciliation.
Quelles sont les origines de la JR ? (FAGET-1997) [THÉORIE]
1-Constitution des institutions répressives…
Auto-alimentation
Échec
Rôle dans la définition criminelle de l’Acte
Crime = caractéristique universelle et non un déviation
Mais aussi le cas particulier de la justice des mineurs.
2- Redécouverte de la victime
- Naissance de la victimologie à la fin de la 2eme guerre mondiale
- Reconnaissance des droits et besoins des victimes à partir des années 1970
- Popularisation de la notion de réparation
- Exclusion au sein du système pénal
3-L’exaltation de la communauté
Redécouverte des pratiques traditionnelles de réglement des conflits.
Les conflits sont moins nombreux et mieux gérés fans des sociétés traditionnelles pronant la “négociation”
Quelles sont les origines de la justice réparatrice ? [PRATIQUE]
- De la Théorie à la réalité :
Belg, Can, USA, Aus, NZ, et Samoa (surtout) : poussée du mouvement en faveur de la reconnaissance des peuples autochtones.
Aux USA (surtout) : Poussée des mouvements confessionnels et particulièrement des Mennonites contre la peine de mort et la surpopulation pénale.
En Belgique et au Canada (surtout): Poussée pour la reconnaissance d’une justice des mineurs différente de la justice pour adultes.
2- L’expérience de Kitchener (ON) en 1974
Marc Yantsi (agent de prob) et son collègue menonite propose au juge d’imposer à deux jeunes qui ont faits des bêtises lorsqu’ils étaient saouls, de rencontrer leurs victimes à domicile pour prendre la mesure de leurs pertes et présenter des excuses et envisager les conditions de leur réparation. 200$ d’amende , 18mois probation et 500$ chaque au groupe de victime, tout le monde est heureux.
3-
a) Affaire 1974 : implication du Comité central Mennonite
b) La même année: Conseil des églises pour la justice et la criminologie (11 églises fondatrices) fait de la JR l’élément central de leur travail.
c) 1980: Juge Barry Sutart, Premiers cercles de détermination de la peine dans le Yukon.
d) 1996: le Code criminel change les objectifs de détermination de la peine.
Qu’est-ce que le tournant de 1999 ?
En milieu autochtone :
Arrêt R. c. Gladue (1999) - La cour suprême reconnaît la “guérison” comme valeur normative en matière de détermination de la peine.
ATTENTION … Guérison .. oui mais au sens autochtone.
Discours du trône : Engagement pris par le gouvernement de se lancer dans un programme de JR.
Commission du droit du Canada l’appuie en 1999 dans un document “de la justice à la justice transformatrice”
Que se passe-t-il dès les années 2000 ?
Onu-2002: principes fondamentaux concernant le recours à des programmes de JR en matière pénale
Justice Canada (Min. Just. Can.) publie “Valeurs et principes de la justice réparatrice en matière pénale”
Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents adoptée en 2003:
- La justice réparatrice est présentée dans 3 paragraphes à l’article 5…
- Et plus encore…
Pourquoi une telle explosion de la JR dans les années 2000-2010 ? (Rossi 2014) (6)
- Augmentation massive de la répression (peines planchers, sentences longues, registres, assujetissement…)
- Déclin massif de la légitimité des institutions pénales, période de doute généralisé (justice, police, aide aux victimes, système correctionnel)
- Hésitations à dénoncer- Beaucoup de crimes intradamiliaux.
- Impuissance du système de justice (preuves)
- “Pas assez important”
- Déceptions ou frustrations - Déclin massif de la capacité de maintien du contrôle social par les autres insitutions
- Familles (rôle parental)
- Écoles et milieux scolaires
- Médecin, maire, curé, notaire… - Baisse record des taux de violence et entrée dans une période de sur-visibilité de cette denière (“tolérance zéro”)
- Violence à l’école
- Violence dans les institutions (milieux hospitaliers, centres jeunesse…) - Intolérance au pouvoir et aux abus de pouvoir (avocats, juges, ministres du culte, direction des écoles et enseignants)
- Crises financières et économiques affaiblissant les capacités de dépenses personnelles.
Bref… Les origines de la JR :
- Initiatives autochtones
- Criminologie et remises en question de la pénalité
- Victimologie
- Expérience d’Elmira
- Community Boards
- Création des organismes référents (OJA)
- Réformes légales, commission
- ONU
- Crimes contre l’humanité et justice transitionnelles
- Influence des Mennonites en médiation pénale …
a donné :
Reconnaissance de la JR et du courant de la médiation.
Que penser de la disparition de la vengeance “
Vengeance Symbolique dite vindicatoire
Il y a un discrédit très fort de la vengeance dans notre société moderne, qui tient à son refoulement et à sa dénaturation par l’État: avec l’étatisation de la justice, la vengeance est devenue une justice privée, désocialisée et déritualisée; vengeance sauvage, que les historiens du droit pénal ont utilisée comme “notion-repoussoir” pour mieux asseoir la rationalité de la peine. (Verdier, 1984 :150)
Comment reconnaître une mesure de JR ?
- Optique sur la manière de faire justice
- Centrée sur un désir de réparation des torts sur un événement vécu personnellement (et précis)
- Impliquant (de manière volontaire) un auteur, une victime (ou deux parties) et ou plusieurs membres de la communauté.
- Objectif : organiser l’avenir et/ou renouer des liens sociaux brisés.
ET NON PAS …
Lutter contre la récidive, éduquer (un auteur, une victime ou un citoyen), guérison ou thérapie, se faire du bien, faire en sorte que ce que j’ai vécu serve à quelque chose, se réconcilier (avec ses proches, sa victime etc.)
Programmes conseillés, programmes sem-imposés
Démarche vertueuse ou bien-pensante
Pourquoi dit-on que la communauté se réapproprie le conflit et le crime ?
Car la communauté a un rôle horizontal en JR, le médiateur , l’animateur, l’intervenant, la famille, les proches , les groupes d’appartenance, les bénévoles, la victime et l’auteur sont tous au même niveau.
Contrairement à la JP où les magistrats , les avocats , les policiers, les cliniciens et les intervenants sont au-dessus de la victime et de l’auteur.
Pourquoi y-a-t-il une si grande popularité auprès des victimes ? (JR)
Seul modèle à les considérer et les mettre au centre du procès.
Garantie de retour à une situation non victimogène.
Forme de justice personnalisée (rythme, temps, coûts…)
La justice réparatrice permet aux victimes de combler les parties manquantes du spectre de la réparation, quel est ce spectre ?
Information : Pourquoi est-ce arrivé ?
Protection: Suis-je encore en danger ?
Dénonciation: Vivre à nouveau en société ?
Expression: Mon propre point de vue ?
Compensation: Les déséquilibres symboliques ?
Pourquoi dit-on que la justice réparatrice est une justice qui ne dérange personne ?
- Aucune prétention de ‘‘guérison’’ (sauf au sens autochtone)= la justice réparatrice ne traite pas
- Aucune prétention spirituelle (sauf si déclaré)= elle ne réconcilie pas et ne mène pas au pardon.
- Aucune prétention réhabilitative = elle ne permet pas de lutter contre la récidive.
- Aucune prétention pénale = elle ne sert pas à punir et ne peut être utilisée par les décisions judiciaires.
- Aucun coût associé.
DONC ELLE N’EST INCOMPATIBLE AVEC AUCUN PROGRAMME ET N’EMPIÈTE SUR AUCUNE EXPERTISE.
Faites le suivit de l’accroissement exponentiel des services …
2001-2005 : Ouverture des pratiques de RDV au Québec
2001: Signature de l’entente-cadre ACJQ-ROJAQ faisant de la médiation la pierre angulaire des sanctions extrajudiciaires adolescentes.
2004-2005: extension des pratiques de médiation pénale SCC.
2005: création de nouveaux programmes en justice réparatice (CSR)
2009: création de projets-pilotes de médiation ‘‘crimes graves’’
2010: premières accréditations en médiation pénale
2014: création des premiers groupes de travail ministériels.
Vrai ou faux, la justice réparatrice c’est de la méditation.
FAUX.
La justice réparatrice et la médiation ont des origines semblables et proviennent des mêmes fondements. Leurs origines sont souvent les mêmes: les premiers programmes de justice réparatrice visibles étaient des programmes de médiation pour la plupart.
Elles ne doivent cependant pas être confondues : l’une est un paradigme, l’autre est un modèle…
Et toutes les deux sont aussi éclatées et hétérogènes l’une que l’autre.
!!Il y a des médiations qui n’ont aucune lien avec la justice réparatrice. Il y a des programmes réparateurs qui ne sont pas de la médiation!!
Faites la différence entre la justice réparatrice et la médiation :
JR :
un MODÈLE de réponse à toute forme de délinquance parmi les autres. D’après Walgrave, il s’agirait même d’une optique sur les façons de faire justice, qui s’oriente sur la réparation des dommages. Plusieurs programmes possibles.
Considéré comme un modèle éclaté.
La médiation au québec :
un PROCESSUS, permettant aux parties de se rencontrer directement ou indirectement en présence d’un ou deux médiateurs. Permettant de convenir de la meilleure chose à faire ou permettant de dialoguer en toute sécurité.
Vrai ou faux, tous les modèles de médiation sont de la justice réparatrice, mais tous les modèles de justice réparatrice ne sont pas de la médiation.
FAUX.
Certaines formes de médiation sont de la justice réparatrice et certaines formes de justice réparatrice sont de la médiation, mais inversement , certaines formes de médiation ne sont pas de la justice réparatrice et certaines formes de justice réparatrice ne sont pas de la médiation.