Grands paradigmes Flashcards

1
Q

Comment évolue la criminologie au QC et dans le monde à partir du 20e siècle ?

A

Science à partie de 1900. C’est donc une science récente. Avant 1960, la criminologie était absente au Québec. À partir de 1960, un sociologue vient s’installer et forme des criminologues.

La criminologie au Québec est d’orientation surtout psychodynamique.

Avant ces dates, le rôle de “criminologue” est joué par les psychologues et les psychiatres.

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2
Q

Avant le 20e siècle, quel est l’état des connaissances en criminologie et pourquoi ?

A

La psychologie et la psychiatrie sont en prison bien avant le 20e siècle et ont donné lieux aux premières observations et aux premiers concepts sur l’état mental des détenus.

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3
Q

Qui est Lombroso ?

A

Lombroso propose une théorie de l’évolution en s’inspirant de Darwin. Il fait de la médecine légale et de la psychiatrie à l’université de Turin en Italie. Il va s’interesser au physique des criminels. Il dit qu’il fait de l’anthropologie criminelle. Ce qui importe dans son étude n’est pas la conclusion mais bien la rigueur de l’étude. Il publie « L’umo deliquente ».
Il emet l’hypothèse selon laquelle environ 30% des criminels présente des caractéristiques d’atavisme. C’est un parallèle à la théorie de Darwin publiée 17 ans plutôt. Il croit que le criminel est une sous-espèce de l’humain.

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4
Q

Qui est Charles Goring ?

A

Charles Goring publie The English convict en 1913. Il va verifier empiriquement l’hypothèse d’atavisme de Lombroso. Il compare la physionomie et les traits de caractères des détenus à ceux de soldat et d’étudiants. Il réfute la théorie.
Selon lui, le terme « criminel » ne doit refléter qu’une réalité légale plutôt qu’une vague conception morale d’individus.

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5
Q

En quoi consiste la propension criminelle et quelles questions soulève-t-elle ?

A
  1. Vision psychopathologique de la délinquance et du comportement criminel.
  2. La délinquance et le comportement criminel sont le reflet de déficit individuel, de troubles, d’un mauvais fonctionnement de quelque chose, de facteurs de risque.
  3. La propension criminelle c’est l’idée qu’il y aurait une prédisposition relativement fixe et stable à travers le temps qui fait en sorte que certains individus soient plus enclins à la délinquance. Le paradigme se forge autour de cette idée de base.
  4. Les questions qui ressortent :
    -Quelles différences ?
    -Sont-elles innées ou acquises ?
    -À partir de quel moment sont-elles stable ?
    S’il n’y a pas d’intervention clinique le comportement criminel va perdurer.
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6
Q

Comment émergent les premiers savoirs en criminologie ?

A

Afin de mieux comprendre la propension criminelle on compare des groupes délinquants et des groupes non-délinquants. Ces premières études seront majoritairement réalisées dans les prisons et les pénitenciers afin de déterminer si des traits de personnalité les divise. Le but est de tirer des conclusions en lien avec cette propension.

On fait des études descriptives, dites « cliniques » où l’on examine et on prend des notes aux sujets des expériences passées.

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7
Q

Comment s’organise les premières recherche visant à identifier la propension criminelle ?

A

On examine les différences sur plusieurs plans soit : l’attitude, la personnalité, les croyances, les valeurs, les cognitions, etc.
1. Des concepts émergent : trouble de la personnalité antisociale, psychopatie, faible maitrise de soi, etc.

  1. On conclut que la propension est acquise par l’exposition aux expériences liées à l’environnement et aux expériences vécues durant l’enfance.
  2. On utilise au départ des concepts de la psychodynamique(psychanalyse), de la psychologie comportementale et plus récemment, cognitivo-comportementale.
  3. Il y a des chercheurs cliniciens dans les prisons. Ils sont confrontés à différents types de criminels : fraudeurs, meurtriers, agresseurs sexuels…On cherche donc à distinguer les traits de personnalité associés aux différentes formes de criminalité ou encore différentes propensions criminelles.
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8
Q

Que remarque-t-on lors des recherches sur la propension criminelles et quelles critiques fait-on à ces recherches ?

A
  1. On remarque rapidement l’hétérogénéité parmi les contrevenants. Il faut donc développer un schème ou modèle classificatoire(typologie) de la déliquance puisqu’une seule théorie ne peut servir à expliquer toutes les formes de criminalité.
  2. Le fait que les observation soient faites principalement auprès des détenus soient un simple segment des controvenants. Les études proposent donc une vision biaisés puisqu’elle n’inclut qu’un segment de la population criminelle. Le regard est presque exclusivement fait sur la criminalité officielle.
    Ces études sont rétrospectives et n’informent pas sur le développement de cette propension ou ce penchant pour le crime. (Ex : L’agressé sexuel qui devient agresseur)
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9
Q

En quoi consiste les enquêtes des Gluecks ?

A
  1. Première véritable enquête longitudinale. Ce sont des études américaines (1930+). Ce qu’ils cherchent à comprendre l’évolution de la propension criminelle.
  2. C’est une comparaison de 500 délinquants juvéniles avec 500 écoliers. Le suivi s’échelonne de l’adolescence à l’âge adulte (32 ans).
  3. Ils utilisent les mesures officielles, mais font également leur apparition les questionnaires auto-rapporté. On quitte cette construction judiciaire.
  4. Ils vont faire plusieurs observations empiriques :
    a) L’activité criminelle diminue avec l’âge.
    b) Ceux qui débutent plus tôt persiste plus longtemps
    c) Le meilleur prédicteur du comportement futur est le comportement passé
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10
Q

En quoi consiste les études longitudinales sur la carrière criminelle ?

A

Ce sont des études longitudinales du comportement criminel et le terme de « carrière n’est pas utilisé pour suggérer une profession, on parle plutôt de l’ensemble des délits d’une personne.

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11
Q

Qu’est-ce que l’étude de la chorte de naissance de Philadelphie ?

A
  1. L’étude de Wolfgang porte sur tous les naissants de sexe masculins de Philadelphie de 1948. On analyse la délinquance de l’âge de 12 ans jusqu’à 17 ans. On analyse des dossiers scolaires et judiciaires.
  2. Grandes observations
    a) 35% ont au moins eu un contact avec la police

b) 6% de la cohorte de naissance sont responsables de la moitié de l’ensemble des délits commis par les garçons de cette cohorte. Au niveau des crimes violents, ce 6% est responsable d’environ 80% des délits de cette cohorte.
3. Certains diront que c’est particulier à Philadelphie. Mais d’autres études arrivent aux mêmes conclusions autant avec les statistiques officielles que les statistiques auto-révélées.
4. Si la délinquance persiste, elle devient polymorphe.

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12
Q

Quelles sont les conclusions et la conséquence des études longitudinales ?

A
  1. Des questions sont soulevées :
    a) Pourquoi la délinquance diminue avec l’âge ?
    b) Pourquoi l’abandon est la norme ?
    c) Pourquoi ceux qui commencent tôt persistent plus longtemps?
  2. Il y a une remise en question
    qui donne naissance à trois grands paradigmes :
    -La criminologie développementale
    -La criminologie biosociale
    -La criminologie axée sur les parcours de vie(Life course).
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13
Q

En quoi consiste la criminologie développementale ?

A
  1. Fait suite aux études des Glueck et Wolfgang.Les pionniers sont Marc LeBlanc et Rolf Loeber. La psychologie développementale est en effervescence et donnent lieux à l’émergence formelle de la criminologie développementale au début des années 90.
  2. Pour mieux comprendre la délinquance ainsi que les facteurs de risque/protection en lien avec les différents stades de vie, on fait une description développementale des individus.
  3. Son grand but consiste à identifier les jeunes à risque d’une carrière criminelle adulte. Met l’emphase sur l’importance d’agir avant que :
    a) Le penchant s’enracine
    b) De subir les conséquences négatives du crime
    c) Les opportunités prosociales deviennent limitées
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14
Q

En quoi consiste les paramètres développementaux ?

A
  1. Âge au début = Age au premier comportement délinquant
  2. Persistance = Durée de la délinquance
  3. Variété = Nombre d’actes différents
  4. Fréquence = Répétition de l’agir délinquant
  5. Âge à la fin = Âge au dernier comportement
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15
Q

Quels sont les 3 stades des paramètres développementaux ? Représenter le schéma de l’évolution des paramètres développementaux.

A
  1. L’activation
  2. L’escalade
  3. L’abandon
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16
Q

Quels sont les 6 paramètres de la délinquance ?

A
  1. Tardive
  2. Précoce
  3. Minimale
  4. Sérieuse
  5. Lente
  6. Rapide

Délinquance précoce est associée à une délinquance plus sérieuse.

Délinquance tardive est associée à une délinquance minimale et rapide.

Prendre en considération les stades de développement. Contextualiser la délinquance et le comportement antisocial à travers le développement humain, normes et stades de développement.

17
Q

En quoi consiste la criminologie des parcours de vie ?

A
  1. C’est une Critique du paradigme développemental et de la criminologie biosociale. Ces paradigmes sont trop déterministe.
  2. Cette criminologie remet en question la capacité d’identifier tôt les jeunes à risque et de faire à long terme des prédictions sur le développement humain, celui-ci étant beaucoup trop dynamique.
  3. Elle emet l’hypothèse que tout n’est pas joué dans l’enfance et l’adolescence. C’est une vision très dynamique de la personne et de la délinquance. Elle met l’accent sur le parcours de vie plutôt que les trajectoires.
    En anglais, on l’appelle life course criminologie.
  4. On minimise les différences individuelles. On est beaucoup plus centré sur les événements et leur impact dans les activités délinquantes et criminelles.
  5. Les chercheurs les plus influents sont Robert Sampson et John Laub. Ils retracent les jeunes évalués par les Glueck et font des entrevues.
18
Q

En quoi consiste la criminologie biosociale ?

A
  1. Prend racine dans la biologie, la psychologie évolutionniste, la neurobiologie et neuropsychologie et les études sur la génétique humaine. Elle ne postule pas de lien direct entre la biologie et le comportement criminel. On ne parle pas de prédisposition pour le crime, mais bien de vulnérabilité.
  2. S’intéresse au rôle de la biologie et des interactions de facteurs biologiques avec ceux associés à l’environnement (sociaux, culturels, économiques)
  3. S’interesse aux interactions entre la biologie et l’environnement. Comment l’expositiion à certains facteurs environnementaux peut activer/favoriser l’expression de certains gênes ?
19
Q

En quoi l’approche biosociale se distingue-t-elle de l’approche développementale ?

A

Elle se distingue de l’approche développementale en regardant encore plus tôt dans le développement.

a) Avant même la naissance de l’enfant
b) Génétique
c) Hérédité

20
Q

Quelles sont les avancées significatives sur le cerveau dans la ciminologie biosociale ?

A
  1. Il y a des avancées significatives sur le cerveau. On s’intéresse notamment aux cellules miroir. On s’est rendu compte que les ondes du cerveau sont influencées par ce qu’il voit. Ex : Lorsque quelqu’un regarde un match de boxe, son cerveau réagit comme si la personne posait elle-même les gestes.
21
Q

Quelle conclusion peut-on faire au sujet des théories biosociales ?

A
  1. Explosion d’études empiriques depuis 2000. Réalisée auprès de la population générale et longitudinales. Avancement des méthodes de collecte/stockage/analyse de données et diminution des coûts associés
  2. Premier constat : Ironniquement, on redécouvre l’importance et le rôle de l’environnement
  3. Les modèles explicatifs qui ne reposent que sur des facteurs biologiques OU que sur des facteurs environnementaux sont trop simplistes.