Histoire et mémoire Flashcards
(119 cards)
Quelle est la différence entre ‘histoire’ et ‘mémoire’ ?
La mémoire est subjective, liée aux souvenirs vécus, tandis que l’histoire est une reconstruction scientifique du passé.
Quels sont les quatre types de producteurs de récits historiques ?
Les historiens, les politiques, les communautés (mémoires collectives), et les artistes (films, jeux vidéo).
Pourquoi l’histoire peut-elle être manipulée ?
Parce que le passé ne se défend pas et peut être utilisé pour justifier des idées politiques ou identitaires.
Pourquoi dit-on que les mémoires peuvent diviser ?
Elles sont partielles, émotionnelles, parfois instrumentalisées politiquement, et peuvent attiser les haines.
Comment l’historien se distingue-t-il du témoin ?
L’historien cherche à reconstituer les faits avec rigueur scientifique et distance, alors que le témoin est dans l’émotion.
Pourquoi le travail de l’historien est-il perpétuel ?
Car il repose sur des sources incomplètes, toujours renouvelées par les découvertes, témoignages ou nouvelles lectures.
Donne un exemple d’usage politique de la mémoire après 1918.
Le mythe du ‘coup de poignard dans le dos’ utilisé par Hitler pour justifier sa prise de pouvoir.
Quelle controverse oppose Fischer (1961) à Clarke (2013) sur les causes de la guerre de 14-18 ?
Fischer accuse l’Allemagne, Clarke insiste sur une responsabilité collective des États européens.
Pourquoi la reconnaissance du génocide arménien est-elle un enjeu mémoriel et politique ?
Parce que certains pays refusent encore de le reconnaître pour ménager leurs relations diplomatiques avec la Turquie.
Quelles sont les nouvelles approches historiographiques de la guerre ?
Histoire culturelle, par le bas, du genre, transnationale, des sensibilités…
Quel est le rôle du discours politique dans la construction du récit historique ?
Il oriente le regard sur le passé, valorise certains événements et figures, en en minimisant d’autres.
Quel impact les artistes (cinéma, séries, jeux vidéo) ont-ils sur la mémoire collective ?
Ils influencent fortement les représentations historiques populaires, parfois plus que l’enseignement scolaire.
Quelles sont les limites de la mémoire comme source historique ?
Elle est émotionnelle, subjective, peut attiser les haines ou être manipulée politiquement.
Quels sont les quatre facteurs qui font évoluer la recherche historique ?
Fouilles archéologiques, déchiffrage de sources, nouvelles questions posées, nouveaux témoignages.
Qu’a affirmé Pierre Nora sur l’histoire et la mémoire ?
‘L’histoire rassemble, les mémoires divisent’. Elles sont complémentaires mais distinctes.
Que montre la controverse sur la responsabilité de la Première Guerre mondiale ?
L’histoire n’est jamais figée, elle évolue selon les interprétations et les recherches.
Pourquoi la reconnaissance du génocide arménien est-elle encore disputée ?
Pour préserver des alliances diplomatiques, notamment avec la Turquie.
Qu’est-ce que la ‘culture de guerre’ étudiée par les historiens ?
C’est l’ensemble des représentations, comportements et résistances des civils et militaires pendant la guerre.
Quelles sont les apports de l’histoire du genre à l’étude de la guerre ?
Elle interroge les rôles des femmes, leur quotidien, leur charge mentale et les violences subies.
En quoi la commémoration du centenaire 14-18 a-t-elle relancé le débat mémoriel ?
Elle a provoqué des tensions, comme avec l’hommage controversé à Pétain, et ravivé des conflits d’interprétation.
Pourquoi le cas Salengro illustre-t-il les enjeux mémoriels ?
Il fut calomnié à tort sur son passé militaire, ce qui entraîna son suicide — montrant la violence politique de la mémoire.
Quel est l’objectif d’une histoire transnationale de la Grande Guerre ?
Dépasser le cadre national, comparer les récits, étudier des phénomènes globaux comme les réfugiés ou la brutalisation.
Pourquoi l’histoire ne peut-elle pas être ‘morale’ selon les historiens ?
Parce qu’elle doit analyser sans juger, s’intéresser à la complexité des personnages sans les réduire à ‘bien’ ou ‘mal’.
Pourquoi dit-on que ‘les morts ne peuvent pas contester’ dans les récits historiques ?
Parce qu’ils ne peuvent pas se défendre contre les interprétations, ce qui permet leur instrumentalisation.