Historique du concept de personnalité Flashcards

1
Q

Quelles sont les 3 évolutions principales du terme «personnalité»?

A

Illusion externe : Idée d’apparence, de traits différents de ceux de la personne (persona, masque du théâtre grecque).
Réalité de surface : Caractéristiques apparentes, explicites, manifestes MAIS on fait référence à la personne elle-même (en surface, ce qu’on peut voir)
Traits profonds : Référence à ce qui est interne, qualités psychologiques cachées.

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2
Q

Définissez la personnalité.

A

Ensemble COHÉRENT, complexe et inconscient de caractéristiques psychologiques qui est relativement stable, ne se modifie pas facilement et s’exprime automatiquement et inconsciemment.

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3
Q

Distinguez la personnalité de «caractère» et «tempérament».

A

«Caractère» : Plus stable dans le temps, relié aux normes sociales.
«Tempérament» : l’humeur, les émotions, l’intensité des émotions. Référence à des aspects «biologiques» (hormones, structure neuronale, etc.)

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4
Q

Comment différencier la personnalité saine de la personnalité pathologique ?

A

La personnalité pathologique, selon plusieurs auteurs (Beck et Freeman par exemple), est une exagération de la personnalité saine.

D’autres, comme Millon, disent que la personnalité saine :

(1) s’adapte de façon flexible à son environnement (utilise des stratégies d’adaptation appropriées selon le contexte) et;
(2) fonctionne de façon autonome dans son environnement.

Alors que la personnalité pathologique a :

(1) de la difficulté à s’adapter, utilise toujours les mêmes stratégies d’adaptation (indépendamment du contexte) et;
(2) est instable, désorganisée dans une situation de stress.

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5
Q

Selon le DSM-IV, qu’est-ce qu’un trouble de la personnalité ?

A

Ensemble durable d’EXPÉRIENCES INTERNES et de COMPORTEMENTS qui dévie de façon marquée avec la culture de l’individu, qui est ENVAHISSANT et INFLEXIBLE, qui commence à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, qui est STABLE dans le temps et peut causer une DÉTRESSE ou des DIFFICULTÉS quotidiennes.

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6
Q

Quels sont les 4 aspects sur quoi le trouble de personnalité peut s’observer ?

A
  1. Cognitions
  2. Émotions
  3. Fonctionnement interpersonnel
  4. Contrôle des impulsions
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7
Q

Qu’est ce que la conception nomothétique de la personnalité ?

A

Intérêt sur ce qui est COMMUN entre les personnes en termes de personnalité.
Vision abstraite de l’individu.
Objectif : CLASSIFIER la personnalité.
Elle peut se simplifier.

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8
Q

Qu’est-ce que la conception idiographique de la personnalité ?

A

Voit la personnalité comme une entité purement INDIVIDUELLE, c’est l’UNICITÉ de chaque personne.
Elle ne peut pas se simplifier puisqu’elle est liée à l’histoire personnelle de chaque individu.

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9
Q

Quelles sont les limites de chacune des conceptions de la personnalité (nomothétique et idiographique)?

A

ELLES NE SONT PAS SUFFISANTES.
Nomothétiques ne permet pas de voir l’individu.
Idiographiques ne permet pas de faire des comparaisons.

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10
Q

Quelle conception de la personnalité faut-il choisir dans un contexte clinique ?

A

La conception nomothétique nous facilitera la tâche au début, mais il faudra se détacher de la classification et considérer l’individu unique que l’ont reçoit.

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11
Q

Pourquoi créer des typologies ?

A

(1) PDV clinique : Permet d’organiser un phénomène pathologique. En considérant des types généraux, ça nous permet de faciliter une première approche de la personne.
(2) PDV scientifique : Permet d’organiser les activités de recherche, opérationnaliser des critères diagnostiques, préciser la définition du type, la réviser et l’adapter.

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12
Q

Donnez une courte définition des approches catégorielle vs dimensionnelle.

A

Catégorielle : Catégories distinctes avec des caractéristiques distinctes. (Catégorie, type, classe, taxon)
Dimensionnelle : Traits communs à tous mais chaque personne a une combinaison de traits différents (dimension, trait).

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13
Q

À l’Antiquité, à quoi la personnalité était associée ?

A

Au corps. Hippocrate parlait de «tempéraments» qu’il reliait à des humeurs différentes et à des fluides corporels.
Circulation des fluides = modifications de l’humeur.

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14
Q

Décrivez la phrénologie et l’auteur associé.

A

Fonctions psychologiques sont associées au corps, plus précisément à la structure de la boîte crânienne.
FRANZ JOSEPH GALL = a eu pour objectif de systématiser l’idée, de la rendre la plus scientifique possible.
Selon lui, si l’on mesure les variations dans la taille et la forme du crâne, on peut déduire la taille de différentes aires du cerveau et donc d’en inférer les caractéristiques psychologiques de l’individu.
EN BREF, la personnalité, les pensées, les émotions et les cognitions sont corrélées à la forme du crâne.

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15
Q

À quel moment (siècle) retrouve-t-on les premiers efforts de classification des troubles psychiatriques et comment les appelle-t-on?

A
Au début du XXe siècle.
Nosologies psychiatriques (décrire les maladies mentales pour les classifier).
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16
Q

Qui a crée une des premières nosologies psychiatriques et qui s’intéressera vers 1915 aux troubles de la personnalité ?

A
EMIL KRAEPELIN (psychiatre allemand).
Il va décrire des types de personnalité qu’il considère MORBIDES ou ANORMAUX et qui seraient plus ENCLINS À LA CRIMINALITÉ.
17
Q

Quels sont les quatre types de la personnalité plus enclins à la criminalité selon EMIL KRAEPELIN ?

A

Hypomaniaque : peu persévérant, ne fait pas beaucoup d’efforts, impatient, méfiant.
Dépressif : indécis, timide, voit le négatif dans toutes les situations.
Irascible : Sang chaud, s’enrage facilement, sinon serein, sûr de soi.
Instables émotionnellement : alternance entre des dispositions hypomaniaques et dépressives, alternance entre des émotions extrêmes.

18
Q

Qu’est-ce qui distingue la pensée de KRAEPELIN et SCHEIDER concernant les troubles de personnalité et leur association à d’autres troubles mentaux ?

A

Chez Kraepelin, les troubles de personnalité sont des précurseurs d’autres troubles mentaux.
Chez Schneider, les troubles de personnalité peuvent covarier avec des troubles mentaux MAIS l’un ne favorise pas forcément l’apparition de l’autre.

19
Q

Schneider présente 10 variantes de la personnalité, lesquelles sont le plus associées au comportement criminel (4)?

A

Narcissique : besoin d’attention, être admiré
Instable : antisociaux, agressifs, combatifs
Explosif : impulsifs, violents, explosions de rage
Apathique : détaché émotionnellement, indifférents, froids et distants.

20
Q

Présentez la théorie des somatotypes de Sheldon.

A
C’est l’idée que la personnalité est liée à la morphologie des personnes.
Il y a trois somatotypes :
- Ectomorphe 
- Mésomorphe***
- Endomorphe
21
Q

Selon le mouvement psychanalytique en Europe, expliquez en quoi la personnalité serait liée à des expériences à l’enfance.

A

Les réactions que provoquent les événements de l’enfance sont intégrées facilement comme des MÉCANISMES DE DÉFENSE qui vont dicter le mode de fonctionnement et de réaction des individus à l’âge adulte.

22
Q

Expliquez brièvement la théorie de Freud sur les types de personnalité.

A

Sa conception sur les structures psychiques est à la base de la personnalité (Ça - Moi - Surmoi).
Ainsi, il identifie 3 types de personnalité présentant des variations de ces structures psychiques.

23
Q

Un auteur va développer une typologie de la personnalité se basant sur sa distinction entre extraversion et introversion intéragissant avec 4 modes de fonctionnement.
Qui est-il ?
Quels sont ces 4 modes ?
Quel est le lien entre ces éléments et la personnalité ?

A

Jung.

Les 4 modes de fonctionnement sont :

  • Pensée,
  • Sentiment,
  • Sensation,
  • Intuition

L’interaction de ces différents aspects crée des types de personnalité.

24
Q

Vrai ou Faux :
Selon l’approche comportementale de la personnalité, l’individu réagit et manifeste sa personnalité selon sa propre perception et les processus cognitifs qui lui sont propres.

A

Faux, c’est selon l’approche cognitive de la personnalité.

25
Q

Expliquez la théorie des schémas cognitifs de Beck et Freeman (1990).

A

Les schémas cognitifs* vont modeler les expériences et les comportements des personnes et c’est l’ensemble de ces schémas cognitifs qui va créer un pattern de comportement qui sera défini comme la personnalité de l’individu.

*Les schémas cognitifs vont influencer les réactions, les perceptions de l’environnement.

26
Q

Comment explique-t-on les troubles de la personnalité selon la théorie des schémas cognitifs de Beck et Freeman (1990) ?

A

Parfois, les schémas sont dysfonctionnels, ce qui va entraîner des stratégies d’adaptation «mauvaises, inadéquates», ce qui renforce ou crée des traits de personnalité problématique.
Pour rendre compte des schémas dysfonctionnels, Beck et Freeman vont identifier les DISTORSIONS COGNITIVES, propres à chaque trouble, menant à ces schémas dysfonctionnels.

27
Q

En quoi la statique devient-elleun outil majeur dans la formulation de théories sur la personnalité ?

A

Les analyses spécifiques nous permettent de voir quelles variables (certains comportements, émotions, cognitions) de la personnalité sont corrélées entre elles.
En sachant que X et Y semblent être corrélés statistiquement et vont bien ensembles, on peut renommer les variables et créer un trait de personnalité.

28
Q

Nommez des exemples de constructions statiques.

A
  • Cattell : 16 facteurs avec 2 facettes chacun. Après avoir regrouper les facteurs, il identifie 4 types de personnalité.
  • Eysenck : 3 traits qui varient (psychotisme, extraversion, névrotisme).
  • Costa, McCrae et Widiger : Connus pour le modèle du Big 5 à 5 dimensions.
29
Q

Cloninger va relier des traits de la personnalité à des systèmes neurobiologiques. Il utilise le fonctionnement des neurotransmetteurs pour créer des traits de personnalité.
Décrivez un des trois (activation comportementale, inhibition comportementale, maintien comportemental).

A

Activation comportementale :
Disposition envers l’excitation, réponse à la nouveauté, poursuite de plaisir, évite la monotonie.
Dopamine (humeur, renforcement positif).

Inhibition comportementale :
Réponse forte envers les stimuli aversifs, inhibition pour éviter la punition ou les frustrations.
Sérotonine (humeur, douleur)

Maintien comportemental
Insensible aux récompenses et aux punitions
Noradrénaline (émotions, apprentissages).

30
Q

Vrai ou faux : Le fonctionnement neuronal, les structures inconscientes, etc, sont des manifestations de la personnalité.

A

Faux, ils sont des mécanismes sous-jacents permettant à certain aspects formant notre personnalité de s’exprimer.

31
Q

Dans quelle édition du DSM les troubles de personnalité sont-ils apparus ?

A

Dans le 3e édition, dans l’axe II.

32
Q

Dans la dernière édition du DSM (DSM-V), quelle est la révision majeure qui a été faite ?

A

Approche est devenue davantage dimensionnelle que catégorielle.
Ils ont conservés 6 catégories prototypiques.
(1) L’évaluation commence en déterminant où le FONCTIONNEMENT INTERPERSONNEL de la personne se situe sur un continuum.
(2) Ensuite, on évalue la sévérité de certains traits de personnalité pathologique.
(3) On crée un portrait individuel (idiographique) que l’on compare aux prototypes (nomothétique).