Intra Flashcards

(103 cards)

1
Q

Quel est la priorité du bébé dès ses premières secondes de vie?

A

Entrer en contact avec sa mère, tous ses sens sont mobilisés pour satisfaire ses besoins fondamentaux et se rassurer, être en lien, développer le sentiment d’exister. À travers le regard, les câlins, la voix, l’allaitement,…
Ses 100 milliards de neurones sont actives et ses expériences sont enregistrées dans le système nerveux (expériences émotionnelles corporelles primitives).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Qui est la première personne à évoquer la théorie de l’attachement?

A

John Bowlby

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Décrit la théorie de l’attachement.

A
  • Elle est basée sur la théorie de l’évolution : attachement découle du besoin primaire de créer un lien fort et constant
  • Réflexe de survie du bébé, s’attacher à un humain pour assurer sa survie puisqu’il n’est pas encore autonome
  • Le lien d’attachement est primordial, tout au long de la vie. C’est le fondement des interactions humaines.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

À quel âge l’enfant forme un attachement initial avec sa figure d’attachement principale (souvent la mère)? Et à quel âge l’enfant reproduit se modèle d’attachement avec une figure secondaire (père)?

A

Déjà après 3 mois, l’enfant s’associe à une figure d’attachement principale. Elle s’établit pendant la première année de vie.
Ensuite, il reproduit le modèle d’attachement avec la 2e figure pendant la 2e année de vie.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Comment l’enfant expérimente son besoin de sécurité au quotidien?

A

Situation de détresse ponctuelles l’amène à chercher du réconfort auprès de ses figures d’attachement. Des réponses adaptées des parents le sécurisent à répétition. Ceci crée une empreinte durable dans son cerveau, qui influence ses futures réactions.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Qu’est-ce qu’on veut dire par un parent suffisamment bon?

A

Un parent qui…
tend vers le meilleur de sa capacité parentale​
reconnaît ses difficultés ​(introspection)
a recourt à une aide professionnelle au besoin

On ne vise pas le parent parfait, il est inévitable que le parent ait des comportements qui déstabilisent/insécurisent l’enfant. Pour créer l’attachement sécure, nombre d’interventions sécurisantes doit être largement supérieur que les interventions insécurisantes. Pas nécessaire 100%.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Qu’est-ce que le mythe du bébé manipulateur? Pourquoi est-ce faux?

A

Croyance que le bébé pleure pour avoir de l’attention (manipulation), donc il ne faut pas lui en donner. Il faudrait laisser le bébé pleurer jusqu’à ce qu’il s’arrête/s’épuise.
Le bébé n’a pas encore les capacités psychologiques et intellectuelles nécessaire pour manipuler. Il ne peut pas anticiper ses comportements sur l’autre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quel est le rôle des pleurs du bébé? Comment faut-il y répondre? Pourquoi est-il si important d’y répondre?

A

Le bébé pleure pour exprimer sa détresse. Lorsqu’il pleure, ça crée une libération d’ocytocine chez la mère pour la pousser à prendre soin de lui, à répondre à ses besoins. Le bébé a besoin d’être apaisé et de renforcer le lien d’attachement.
Le bébé n’a pas encore la capacité de s’autoréguler seul, donc si on ne répond à son besoin, il arrête éventuellement de pleurer puisqu’il est épuisé de désespoir. Il a trop d’hormones de stress. Il devient apathique, et cela laisse des empreintes d’insécurité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Explique l’activation et désactivation du système d’attachement.

A

L’enfant active (se rapproche de figure d’attachement) ou désactive (s’en éloigne) son ​système d’attachement (réaction d’attachement)

Fatigue, peur, douleur, absence de la figure d’attachement, inconnu, nouveaux stimuli, solitude → inconfort → activation ou désactivation du système d’attachement pour tenter d’assurer son sentiment de sécurité

Vécu dans le corps et au plan émotionnel dès la petite enfance

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Quelle la recette d’activation/désactivation du système d’attachement pour un attachement sécure?

A

Flexibilité!
Si menace → système s’active (chercher à se rapprocher de sa figure)
→ la figure répond avec constance, cohérence, de manière adéquate
→ l’enfant est rassuré, développe son sentiment de sécurité
→ l’enfant rassuré, a des comportement d’exploration (désactivation du système)
→ Active et désactive son système selon les besoins

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quelle la recette d’activation/désactivation du système d’attachement pour un attachement insécure?

A

Si menace → système s’active (chercher à se rapprocher de sa figure)
→ la figure est absente, indisponible ou incapable de rassurer
→ l’enfant est en état de stress et d’impuissance
→ l’enfant développe des stratégie d’attachement rigide et systématique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quelles sont les 2 stratégies d’attachement rigides et systématiques?

A
  1. Activer son système d’attachement en permanence (attachement anxieux)​
  2. Désactiver son système d’attachement en permanence, reste distant (attachement évitant)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quelles est la fonction première de l’attachement?

A

La survie et la régulation affective

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Explique la régulation affective.

A
  1. Bébé communique ses états d’inconfort à l’aide d’un système de panique et de comportements non-verbaux qui pousse maman à l’action
  2. Maman prend les actions nécessaire et l’apaise
  3. Ces interactions permettent un retour à l’équilibre (sécurité intérieure)
  4. Graduellement, l’enfant reproduit ce processus lui-même en présence de maman, puis seul

Vivre cela à répétition crée une voie neuronale qui permet à l’enfant de reproduire le schéma, éventuellement même s’il est seul (ex. penser à maman ; autorégulation)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Explique le développement de représentations mentales.

A
  1. Bébé sait que maman est présente dans les moments de tension interne (de moins en moins besoin de s’approcher physiquement pour le valider)
  2. Représentation mentale (de maman) se construit et se consolide (peut y recourir pour s’apaiser)
  3. Influence sur l’image que l’enfant nourrit de lui-même et des autres (crée des croyances fondamentales)
  4. Développe un réseau de représentations mentales
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Qu’est-ce qu’un réseau de représentations mentales?

A
  • Système complexe d’attentes et de croyances sur lui-même et les autres​
  • Influence sa perception et ses actions dans ses relations
  • Sont stables à travers le temps
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Quelle est l’origine de représentations mentales négatives? Quelles en sont les conséquences?

A

Issues d’une histoire affective insécurisante : si l’enfant n’obtient pas réponse à ses besoins, il développe une vision de lui-même comme quelqu’un dont les besoins ne sont pas importants, qui ne mérite pas de soin. Il voit les autres comme des personnes qui ne sont pas en mesure de répondre à ses besoins.
Conséquences : doute de la bienveillance et de la disponibilité des autres, besoin urgent de proximité pour se calmer (anxieux) ou nécessité de maintenir une distance pour se protéger (évitant) = stratégies rigides et systématiques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Qui a mené la première expérience sur la situation étrange?

A

Mary Ainsworth

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Qu’est-ce que permet l’expérience sur la situation étrange?

A

Dégager quatre styles d’attachement :
- Sécurisant (60%)
- Anxieux (20%)
- Évitant (10 %)
- Désorganisé (10%)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Quel est le protocole de l’expérience sur la situation étrange?

A

Tâche aux enfants entre 12 et 18 mois, avec la mère, au laboratoire (environnement non familier). 8 phases :
1. Enfant libre avec maman
2. Maman quitte
3. Réaction de l’enfant
4. Retour de maman
5. Réaction de l’enfant
6. Inconnu entre dans la pièce
7. Réaction de l’enfant
8. Maman quitte (enfant seul avec inconnu)
9. Réaction de l’enfant
10. Retour de maman
11. Réaction de l’enfant

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Quelle est la réaction typique d’un enfant avec un attachement sécurisant dans l’expérience de la situation étrange?

A

Détresse lorsque maman quitte
Lorsque maman revient, va vers elle pour s’apaiser
S’apaise rapidement

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Quelle est la réaction typique d’un enfant avec un attachement anxieux dans l’expérience de la situation étrange?

A

Détresse lorsque maman quitte
Lorsque maman revient, va vers elle pour s’apaiser
Ne s’apaise pas, inconsolable (ne fait pas confiance au fait que maman va rester)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Quelle est la réaction typique d’un enfant avec un attachement évitant dans l’expérience de la situation étrange?

A

Indifférence lorsque maman quitte
Lorsque maman revient, indifférence
*Mesures de cortisol démontre qu’ils sont autant stressés que les anxieux, mais ne le démontrent pas.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Quelle est la réaction typique d’un enfant avec un attachement désorganisé dans l’expérience de la situation étrange?

A

Détresse désorganisée lorsque maman quitte
Lorsque maman revient, comportement de s’approcher et de s’éloigner en même temps

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Comment définit-on le style d'attachement?
C'est un modèle systématique... - d'attentes vis-à-vis de soi et des autres - de besoins émotionnels - de stratégies de régulation émotionnelle - de comportement sociaux
26
Quelles sont les 3 exceptions qui permettraient une modification du style d'attachement au cours de la vie?
1. Événement de vie particulièrement marquant (ex. accident grave) 2. Être en relation longtemps avec un partenaire sécure/insécure 3. Psychothérapie
27
Comment décrit-on une figure d'attachement sécurisante?
- Sensibilité et réactivité adaptées (pas trop, juste assez) aux signaux (indices) et besoins de l’enfant​ - Disponibilité physique et affective qui fait sentir à l’enfant qu’il a de la valeur​ - Constance et cohérence des réactions (réactions adéquates)
28
Comment décrit-on les réactions d'un enfant à l'attachement sécurisant?
- Se sent apaisé au contact de la mère, gagne en assurance, liberté d’explorer son environnement, s’éloigne petit à petit de proximité physique​ - En mesure de prédire les réactions de sa figure (constance et cohérence) - Se sent en sécurité, apprend à tolérer les séparations sans anxiété​ - Développe caractéristiques psychosociales positives
29
Comment décrit-on une figure d'attachement d'un enfant au style d'attachement anxieux?
- Parfois tout à fait adéquate dans sa réponse aux besoins, parfois insensible/indisponible à ceux-ci​ - Anxiété de séparation (mère) et doutes quant à ses capacités maternelles​ (contact avec l'enfant pour s'apaiser elle-même, axé sur ses propres besoins) - Incohérence qui crée ambivalence chez enfant
30
Comment décrit-on les réactions d'un enfant à l'attachement anxieux?
- Préoccupé par sa relation avec sa mère​ - Ambivalent - volonté d’être proche, mais souffrant de se retrouver soudainement privé d’attention/réconfort​ - Tentatives pour capter attention​ - Hyperactivation constante du système d’attachement au détriment de l’exploration ​
31
Comment décrit-on une figure d'attachement d'un enfant au style d'attachement évitant?
- Attitude globale de distance et de désengagement​ - Perturbée et irritée par la vulnérabilité de l’enfant​ - Tendance à nier la légitimité des émotions de l’enfant - Pas très affectueuse
32
Comment décrit-on les réactions d'un enfant à l'attachement évitant?
-Se sent inadéquat dans le ressenti de ses émotions​ -Retient qu’il dérange et qu’il sera rejeté/ignoré s’il exprime ses besoins​ -Apprend à compter sur lui-même pour s’apaiser​ -Hyperautonomie et évitement de la proximité – désactive son système d’attachement​ (autonomie renforcée et valorisée par les autres) -N’est pas dérangé par les moments de séparation (au contraire – ressent soulagement) (couche superficielle, mais pas le cas lorsqu'on approfondi)
33
Comment décrit-on une figure d'attachement d'un enfant au style d'attachement désorganisé?
-Milieu familial très perturbé et perturbant sur le plan psychologique​ -Relation parent-enfant précoce caractérisée par un niveau élevé de stress et d’anxiété​ -Absence du parent et succession d’adultes qui prennent le relais
34
Comment décrit-on les réactions d'un enfant à l'attachement désorganisé?
-Négligé, maltraité ou subit abus (physiques, psychologiques, sexuels)​ -Incapable d’établir un lien durable et sécurisant ​ -Se sent effrayé et impuissant face à comportements du parent, développe hypervigilance​ -Mélange des styles anxieux et évitant, comportements désorganisés
35
Décrit le développement du cerveau.
-Cerveau divisé en deux hémisphères​ -Développement asymétrique​ -Spécialisation (fonctions spécifiques)​ -Échange d’informations (corps calleux)
36
Explique le développement des voies neuronales diversifiées et la plasticité cérébrale.
-Voies construites tôt et fréquemment utilisées: consolidation​ -Voies moins empruntées: amenées à disparaître​ -Développement de nouvelles voies (p.ex. changer comportements souffrants) À la naissance, les voies neuronales sont tracées à 25%. On monte à 75% à 3 ans. Elles expliquent les comportements de répétition chez l'humain.
37
Quelles sont les particularités du cerveau droit?
Émotionnel! Prédominant dans: ​ -Analyse des informations non-verbales ​ -Régulation des fonctions vitales et des états émotionnels​ -Codage, mémorisation et régulation des états émotionnels dès la naissance​ -Traitement des informations non-verbales issues des expériences affectives et corporelles -Puise dans souvenirs émotionnels des premières années pour produire mêmes réponses ​ -Malgré évocation consciente difficile/impossible, souvenirs émotionnels demeurent présents et s’expriment inconsciemment​ -Les expériences d’états émotionnels sont gravées dans les circuits neuronaux de l’hémisphère droit et structurent la personnalité
38
Quelles sont les particularités du cerveau gauche?
Sa spécialisation se développe à partir de 2 ans​ -Langage​ -Processus logiques et rationnels, relations de cause à effet, abstraction​ -Mémoire déclarative​ -Mots sur expériences émotionnelles ‘’stockées’’ dans hémisphère droit​ -Travaille avec hémisphère droit pour combiner mémoire déclarative et perception émotionnelle des mêmes expériences
39
Que ce passe-t-il dans le cerveau lors d'un traumatisme émotionnel?
Atteinte à la collaboration entre les deux hémisphères : lors d'événement trop intense, les émotions ne sont pas métabolisées. Le corps calleux n'est pas capable de transmettre l'information d'un hémisphère à l'autre. Enfant en grand état de stress - ne peut pas dépenser l'énergie en fuite ni en combat - énergie non métabolisée - atteinte au corps calleux - trauma d'attachement
40
Quelles sont les conséquences chez l'individu qui vit un traumatisme émotionnel?
L'absence de communication entre les 2 hémisphères fait en sorte que l'individu est privé d'une histoire cohérente qui a du sens et est dans l'impossibilité de comprendre et apaiser le malaise interne. Il n'est pas capable de mettre en mots ce qu'il a vécu. Le trauma s'active chaque fois qu'il fait face à un situation relationnelle similaire, ce qui entretient de trauma. S’exprime dans des réactions émotionnelles dont on ne comprend pas l’origine
41
Comment faire pour résoudre un trauma d'attachement?
Obtenir aide nécessaire pour apprendre à métaboliser cette énergie corporelle ​et ainsi permettre au système nerveux de se réinitialiser ; En thérapie, mettre des mots sur l'événement, défaire le trauma.
42
Quelles sont les attitudes parentales sécurisantes qui favorisent la réparation de l'attachement insécurisant?
Structure ​ Syntonie​ Empathie​ Affects positifs
43
Quelles sont les caractéristiques d'un parent structurant?
1. Fournit une structure, un cadre de vie équilibrant, fondé sur routines et règles de fonctionnement explicites​ 2. L’enfant anticipe routines avec excitation émotionnelle positive​ 3. Les routines sont l’occasion d’expérimenter interactions de qualité avec le parent ​ (Accordage, désaccordage, réaccordage)
44
Qu'est-ce que permettent les moments de désaccordage?
Opportunité de mettre en mots les émotions de l'enfant, permet une réconciliation L'enfant peut intégrer que l'on peut être en désaccord/conflit, mais qu'on continue à s'aimer. Le lien continue à se sécuriser.
45
Quelles sont les caractéristiques d'un parent syntone?
1. Évalue avec sensibilité les besoins et émotions de l’enfant et s’y ajuste au fur et à mesure​ - Observe langage corporel avec curiosité et intérêt​ - Perçoit le vaste répertoire de micro-expressions et de variations comportementales​ - Comprend en temps réel le niveau d’excitation de l’enfant et ce qu’il vit sur le plan émotionnel​ 2. L'enfant ressent la disponibilité physique et psychologique du parent (encore plus important que la satisfaction effective du besoin)
46
Quelles sont les caractéristiques d'un parent empathique?
1. Se met à la place de l’enfant et essaie de percevoir la situation selon sa perspective​ 2. Écoute affective et validation des émotions​ 3. Empathie du parent sécurisant (autonomie) vs sympathie du parent anxieux (fusion, refus de l’individualisation)​ 4. Peut critiquer, désapprouver comportements, mettre des limites (avec calme​ et en restant aimant, désapprouver le comportement et non l'enfant en soi)
47
Quelles sont les caractéristiques d'un parent aux affects positifs?
1. Réponses émotionnelles positives aux comportements, attitudes et réactions de l’enfant​ 2. Ressent et affiche un niveau élevé de bien-être et de satisfaction​ 3. Demeure aimant et positif, même dans les moments de désaccordage (maintien de la sécurité et épargne honte à l’enfant​) 4. Effet miroir: diminue l’apparition de comportements négatifs chez l’enfant
48
Quelles sont les 2 dimensions de l'attachement?
Anxiété d'abandon : Degré de préoccupation quant à la disponibilité et la proximité relationnelle du partenaire Évitement de l'intimité : Degré de méfiance envers la disponibilité bienveillante du partenaire et renforcement de l’autosuffisance​
49
Qu'est-ce qui caractérise l'anxiété d'abandon?
Crainte d’être mis à distance, recherche de protection dans la proximité, associée à : - Hyperactivation de système d'attachement - Hypervigileance et hypersensibilité aux signaux de rejet ou de non-disponibilité - Besoin urgent de maintenir lien relationnel étroit pour contenir l’anxiété​ - Stratégies de régulation: demandes excessives, besoin constant de réassurance, recherche intense de proximité
50
Qu'est-ce qui caractérise l'évitement de l'intimité?
Inconfort envers l’intimité relationnelle, préférence pour la distance émotionnelle et l’autosuffisance​ Le partenaire n’est pas perçu comme une source de réconfort et de soutien​ (même s'il est disponible) Associé à: ​ - Désactivation du système d'attachement​ - Stratégies de régulation: déni, refoulement et minimisation des difficultés de la relation
51
Décrit le style d'attachement amoureux sécurisant.
1. Représentations mentales positives de soi-même, des autres, et des relations intimes​ 2. Ne doute pas de la présence bienveillante du partenaire 3. Ne conçoit pas les conflits comme une menace pour la relation 4. Communique honnêtement ses pensées et émotions pour demander de l'aide à l'autre 5. Confortable d'être poche et d'être loin du partenaire 6. Empathie et compréhension face aux besoins et émotions du partenaire 7. Responsabilisation adéquate autour du bien-être du partenaire 8. Facilité à pardonner​ *Reste parfois dans relations nuisibles pour ces raisons
52
Décrit le style d'attachement amoureux évitant.
1. Représentations mentales positives de soi-même et négatives des autres​ 2. Nie désir et besoin de relations intimes 3. S’assure de ne pas dépendre des autres et que personne ne dépende de lui​ (défenseur de l'autonomie et de l'indépendance) 4. Si un.e partenaire lui réclame plus de proximité: perçu comme étouffant et intrusif, mis à distance​ 5. Rejette avant d’être rejeté: fausse sécurité
53
En lien avec les stratégies de désactivation du système d'attachement, quels sont les comportements ou pensées utilisés pour rejeter l'intimité?
1. Idéaliser la liberté du célibat​ 2. Avoir des critères très précis sur ce qu’on recherche chez un partenaire ​ 3. Repenser à un ancien partenaire de façon idéalisée​ 4. Être dans la séduction avec des personnes autres que le partenaire​ 5. S’engager dans une relation où un futur à long terme est impossible​ 6. Éviter la proximité physique​ 7. Entretenir un certain "flou relationnel"
54
Décrit le style d'attachement amoureux anxieux.
1. Représentations mentales négatives de soi-même et positives des autres​ (recherchent beaucoup l'approbation des autres) 2. Préoccupé par les relations intimes​ (sensible au moindre élément qui menace la proximité​) 3. Aspire à une grande intimité émotionnelle et le montre clairement​ 4. Besoin d’intimité/proximité difficilement assouvi ​ 5. Partenaire aimant et dévoué (quand peur apaisée) 6. Détecte plus rapidement l’initiation et l’extinction d’une émotion (saute rapidement aux conclusions)​ 7. Une fois activé, envahi par des pensées visant à rétablir proximité avec partenaire (stratégies d’activation)​ 8. Une fois que le partenaire répond au besoin (rétablissement de la sécurité), redevient calme, retrouve son ‘’soi normal’’​ 9. Le cerveau réagit plus fortement aux pensées autour de la perte et les régions responsables de la régulation émotionnelle sont moins activées
55
Quelles sont les particularités au niveau cérébral d'une personne ayant un style d'attachement anxieux?
Leur cerveau détecte plus rapidement l'initiation et l'extinction d'une émotion, experts pour déceler les indices, mais mauvais pour bien reconnaître l'émotion. Ainsi, ils sautent vite aux conclusions, et sont souvent dans l'erreur. Les régions responsables de la régulation émotionnelle sont moins activées (cortex préfrontale), alors que les régions responsables des émotions s'activent plus fortement (amygdale).
56
En lien avec les stratégies d'activation du système d'attachement, quels sont les émotions ou pensées qui poussent la personne à rechercher la proximité avec le partenaire?
1. Penser au partenaire (difficulté à se concentrer sur autre chose)​ 2. Percevoir ou se rappeler uniquement les qualités du partenaire​ 3. Idéaliser le partenaire et se dévaluer soi-même​ 4. Émotion d’anxiété qui s’apaise uniquement lorsqu’en contact avec partenaire​ 5. Croyance que c’est sa seule chance pour l’amour​ 6. Vouloir maintenir la relation malgré souffrance/insatisfaction associée
57
Comment les traumas d'attachement à l'enfance affectent l'attachement à l'âge adulte?
1. Analyse inconsciente d'une situation relationnelle à l'âge adulte qui évoque un souvenir émotionnel passé... 2. Déclenchement automatique des réactions somatiques et des pensées qui ont été construites et encodées à l'enfance... 3. SN s'emballe : état d'activation immédiat et perturbant! Comme un réflexe
58
Que ce passe-t-il dans le cerveau lors d'un événement intime stressant?
- Libération de beaucoup d'épinéphrine (adrénaline) et norépinéphrine - Stimulation de l'amygdale pour gérer l'émotion forte (détecteur de menace) - Amygdale envoie des signaux aux régions responsables de construire un souvenir - Vu l'impression de danger, souvenir fortement imprimé dans le cerveau (événement + réponse) pour mieux s'adapter dans le futur - Souvenir émotionnel évoqué dans les futurs échanges ravivera les mêmes symptômes et réactions à répétition : hyperactivation de SNS (symptômes physiques et psychologiques) et consolidation du souvenir traumatique (devient une réponse automatique)
59
Quel est l'outil manquant pour une personne à l'attachement sécurisant?
La régulation émotionnelle! Cette dysfonction du système d’attachement fausse les perceptions des évènements ainsi que les interprétations qui en découlent.
60
Quelle est la stratégie de régulation émotionnelle inadéquate utilisée chez les personnes à l'attachement anxieux? Explique en quoi elle consiste.
La dramatisation! Méthode : Intensifier le vécu émotionnel des situations quotidienne pour maintenir la proximité (apaiser les besoins affectifs non satisfaits). Hyperactivation (intensification émotionnelle négative), colères, crises de jalousie, tristesse, peur, victimisation. Tente de capter l'attention du partenaire par des comportements excessifs pour le forcer à réagir.
61
Quelles sont les conséquences de la dramatisation comme stratégie de régulation émotionnelle?
- Augmentation du ressenti des émotions désagréables (dysrégulation intensifiée) - Augmentation des conflits (préférables à la distance) - Autant satisfaits de la relation en conflit lorsque interrogé - Coincé dans une relation continuellement insatisfaisante (rumination, autocritique, culpabilité, peur, tristesse, détresse, ...) - Émotions jamais régulées - Exprime ses besoins de manière implicite (de peur d'être rejeté si exprimer explicitement) - Crises pour détournées les émotions négatives
62
Quelle est la stratégie de régulation émotionnelle inadéquate utilisée chez les personnes à l'attachement évitant? Explique en quoi elle consiste.
Distance maintenue par méfiance et pour éviter contact avec émotions susceptibles d’activer le système d’attachement (colère, peur, détresse, anxiété, etc.), qui sont dérangeantes à plusieurs égards (risque de rejet et de jugement) : - Pourraient être à l’origine de conflits et nécessiter discussions​ - Pourraient être interprétées comme signes de faiblesse ou vulnérabilité​ - Pourraient laisser croire que la personne a besoin de son partenaire Ressent ponctuellement les bienfaits de l'intimité (mais retour rapides des mécanismes de défense) Mécanisme de défense face à toute émotion susceptible de faire revivre douleur, garder hors du champ de la conscience Mise à distance de leurs besoins/émotions et ceux du partenaire Attitude défensive
63
Décrit la relation de deux partenaires au style sécurisant.
1. Saine distance dans la proximité et saine proximité dans distance​ 2. Partagent des moments positifs au quotidien et se gardent aussi des périodes de solitude durant lesquelles ils nourrissent leur individualité ​ 3. Satisfaction conjugale élevée​: -Émotions négatives significativement moins présentes​ -Perçoivent peu de conflits et utilisent des aptitudes adéquates pour résoudre conflits (compromis, écoute, soutien)​ - Ne perçoivent pas les conflits comme une menace pour la relation​ 4. Conservent une image positive du partenaire​ 5. Capables d’offrir du soutien à leur partenaire et d’en demander 6. Couples qui durent longtemps
64
Décrit la relation d'un couple mixte, soit entre un partenaire au style sécurisant et un partenaire au style insécurisant.
- Le partenaire sécurisant conserve satisfaction conjugale et sécurité d’attachement - Le partenaire insécurisant gagne en sécurité au contact du partenaire sécurisant : Vit de l'insatisfaction conjugale, mais moins que couple insécurisant-insécurisant Diminue progressivement anxiété d'abandon ou évitement de l'intimité Bénéficie des croyances et représentations positives du partenaire
65
Quelles sont les conséquences d'une relation entre deux partenaires au style insécurisant?
- Niveau de satisfaction conjugale le plus faible - Insécurité d'attachement ont un impact négatif sur la qualité et stabilité de la relation (entraîne de la détresse)
66
Décrit la relation de deux partenaires au style évitant.
-Réussissent difficilement à réellement ‘’se rencontrer’’​ -Affrontements et conflits majeurs sont rares​ -Ne vivent pas de conflit, mais ne partagent pas non plus de grande intimité​ -Continuent à deux à privilégier hyperautonomie affective ​ -Désengagement émotionnel empêche de se sentir vulnérable, calme peur -Taux de rupture plus élevé = pas d'effort pour maintenir la relation - Représentation négative de l'autre (renforcement de l'insécurité d'attachement) -Le rejet mutuel renforce idée de la nécessité d’être autosuffisant -Si déçus du partenaire, activent leur mode de protection -Décodent mal les intentions et comportements et agissent en conséquence dans le ​renforcement de la distance
67
Décrit la relation de deux partenaires au style anxieux.
-Prônent la fusion au quotidien pour assurer grande proximité (engagement mutuel surinvesti, autres relations négligées) - Part importante de l’énergie consacrée à tenter de se rassurer et vérifier que le ​partenaire les aime hors de tout doute - Chacun doute de l’amour sincère de l’autre (impossible d’apaiser complètement cette conviction d’être quitté, chacun idéalise l'autre et se dévalorise) - Dans les moments d'inquiétudes, s'hyperactivent sur le plan émotionnel (colères vives incapable d'exprimer la source du malaise, justifications qui ont peu de sens, dramatisation) - Ambivalence face au partenaire (source d'apaisement, puis tout à coup ennemi) - Envisagent de quitter, puis colère se dissipe, doute de légitimité de comportements (culpabilités, craignent rejet, soudaine compréhension, se rapprochent et s'illusionnent sur la force de leur lien)
68
Décrit la relation entre un partenaire au style anxieux et un partenaire au style évitant.
- Moment d'apaisement temporaires (évitant apprécie disponibilité de l'anxieux, ouvert à l'intimité, anxieux est apaisé de la proximité) - Retour aux représentations (soi et l'autre), stratégies comportementales et mécanismes de défense (anxieux réagit avec colère, évitant dans le déni) - Chacun centré sur ses propres besoins, mépris des besoins de l'autre - S'activent mutuellement dans leurs insécurités
69
Qu'est-ce que la réparation affective?
Mission pour l'individu : éviter la répétition affective blessante, développer des relations constructives auprès d'adultes sécurisants Premier pas pour contredire le passé : développer niveau de conscience élevé face à son histoire émotionnelle, éviter les partenaires nocifs Éviter les réponses réflexes
70
Quels sont les 5 processus pour entamer une démarche de changement?
Identifier son propre style d’attachement et celui du partenaire​ Faire des prises de conscience sur nécessité de changement​ S’informer (psychoéducation)​ Adopter de nouvelles réactions et de nouveaux comportements dans les interactions amoureuses​ Aller chercher de l’aide professionnelle au besoin
71
Quel est le rôle du cerveau reptilien et de l'amygdale lors de situations à haute teneur émotionnelle?
Lors de ces situations qui rappellent un passé affectif souffrant, des réactions similaires se déclenche dans le cerveau reptilien (instinct de survie) : 1. Alerte système limbique (amygdale et hippocampe) en mode défensif 2. Activation du SNS (rythme respiratoire et cardiaque, ... 3. Perte de contrôle émotionnel (accès au cortex bloqué)
72
Quel serait la première étape pour apprendre à s'autoréguler? Pourquoi?
Apprendre progressivement à calmer le système limbique et le cerveau reptilien (ex. respirations profondes, abdominales, méditation, etc...), activer la brance parasympathique pour désactiver la sympathique. Ceci libérera ensuite l'accès aux option d'apaisement et de résolution disponibles dans les structures plus rationnelles et plus évoluées du cerveau supérieur. Devient alors possible de collaborer avec les cognition.
73
Quels seraient les comportements à adopter pour améliorer l'autorégulation émotionnelle des personnes avec une difficulté d'attachement?
1. Identifier ses émotions et signaux corporels​ ​2. Réguler ses émotions seuls et avec le partenaire en les dévoilant clairement​ 3. Activer son aptitude au calme par les techniques de respiration et méditation​ 4. Se parenter et mentaliser lors de désaccordage affectif 5.​ Faire preuve de générosité, empathie et compassion​ 6. Aborder les conflits dans une attitude constructive de résolution​ 7. Accepter la nécessité d’une saine dépendance mutuelle​ 8. Exercer sa capacité de résilience
74
Qu'est-ce que l'estime de soi? Quelle est la principale différence avec la confiance en soi?
- Ensemble des croyances qu'une personne a à son sujet, souvent une valeur affective reliée (positive ou négative)​ - Résultat d'une évaluation qu'on fait de soi-même - Peut changer avec le temps, les circonstances et les aspects du soi envisagés Confiance en soi : globale et stable
75
Sur quels aspects d'une personne peut-on observer les manifestation de l'estime de soi?
1. Émotions : Pèse sur le bien-être (ex. paix d'esprit ou inquiétude) 2. Comportements : Se manifeste dans les actions et relations sociales au quotidien (ex. spontanéité/authenticité ou blocage/évitement) 2. Pensées : Influence ce sur quoi le cerveau se centre (ex. optimisme ou pessimisme, vision limitée ou globale)
76
Quelles sont les origines et les rôles de l'estime de soi?
- Conscience réflexive unique à l'espèce humaine (permet de réfléchir sur soi, de s'observer entrain d'agir, de s'améliorer, métacognition) - Rôle social : se préoccuper de ce que les autres pensent et ressentent face à soi, permet de voir si on est accepté et de s'adapter si ce n'est pas le cas - Source d'infos permanente sur l'adéquation à l'environnement - Outil d'autonomie psychologique : s'accorder une valeur permet de résister aux pressions et manipulations.
77
Explique le rôle de l'estime de soi avec la métaphore du tableau de bord.
Estime de soi = tableau de bord Principaux rôle : signaler ce qui fonctionne ou pas dans le 'moteur psychique' pour favoriser notre adaptation à l'environnement - Réservoirs : Niveau de remplissage des besoins fondamentaux (affection, réussite) - Voyants lumineux : s'activent lors de problèmes (échecs, rejets) - Style de conduite : elle influence la personnalité, conduite psycho-comportementale - 2 styles de carburants à l'estime de soi : 1. Signes de reconnaissance sociale (affection, amour, admiration) 2. Signes de performance (réussites, actions qui mènent au succès)
78
Comment faire pour déterminer la qualité de l'estime de soi?
6 dimensions à examiner : - Hauteur (estime haute ou basse) - Stabilité - Harmonie - Autonomie - Coût - Place et importance des questions liées à l'estime
79
Qu'est-ce qui caractérise une haute vs une basse estime de soi?
Haute : s'apprécie, agis et prends sa place, ne s’effondre pas devant les échecs, peut parler positivement de soi, accepter les compliments, peut entreprendre, persévérer, renoncer, a des actions et attentes ajustées, ni trop ni peuà Basse : se dévalorise, doute de soi au point d'éviter d'agir, s'effondre ou renonce face à l'échec
80
Explique la stabilité comme dimension de l'estime de soi. Qu'est-ce qui caractérise une estime de soi stable?
On parle de la réactivité aux événements de vie et à l'amplitude des réactions émotionnelles face aux revers et réussites (grosses montagnes russes ou petites vagues). Estime de soi stable : - Rôle d'amortisseur (rebondir, résilience) face aux réussites, critiques, etc. - Peut vivre des joies/déceptions sans que cela bouleverse l'état/fonctionnement entier - Permet une certaine constance du comportement/discours, indépendamment de l'environnement
81
Explique l'harmonie comme dimension de l'estime de soi. Qu'est-ce qui caractérise une estime de soi harmonieuse?
On parle d'investir l'estime de soi dans plusieurs domaines diversifiés (personnelles, professionnelles, sociaux, ...), qui permet une réparation croisée. Une estime de soi investie dans un domaine limité mène à l'excellence et valorisation, mais vulnérabilisation si échec dans ce domaine. Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Estime de soi harmonieuse : - Multiples intérêts - Peu ou pas de grands écarts entre la personne privée et publique - Capacité de réparer l'estime dans un domaine si échec dans un autre (réparation croisée)
82
Explique l'autonomie comme dimension de l'estime de soi. Qu'est-ce qui caractérise une estime de soi autonome?
On parle d'une estime de soi centrée sur des objectifs internes (au lieu de dépendance de facteurs externes), puisque les objectifs internes confèrent plus de résistance et de solidité. Elle ne peut pas venir seulement de la reconnaissance sociale. Estime de soi autonome : - Indépendance par rapport aux pressions sociales sur ce qu'il faut avoir/faire/montrer pour être/se sentir estimé des autres - Capacité de supporter les mésententes ou le rejet social - Capacité à mettre des limites
83
Explique le coût comme dimension de l'estime de soi. Qu'est-ce qui caractérise une estime de soi 'économe' en énergie psychologique?
On parle de la dépense d'énergie pour protéger/promouvoir l'estime. Lorsqu'elle est élevée, on a plus de stress et un plus faible niveau de bien-être. Estime de soi économe : - Impact émotionnel modéré des évènements de vie mineurs, faible niveau de stress, peu de justification face à critiques/remises en question - Capacité à se nourrir tranquillement des critiques/rétroactions et à leur manifester de l’intérêt plutôt que vouloir les éviter ou les faire taire
84
Explique l'importance comme dimension de l'estime de soi. Qu'est-ce qui caractérise une estime de soi non surinvestie?
On parle de la défense/promotion de l'estime qui occupe une place légitime et sans excès dans l'esprit et les efforts de la personne. Son identité est définie par autre chose en plus de l'estime de soi. Estime de soi non surinvestie : - Les blessures d’estime ne contaminent pas l’ensemble des pensées, activités ou états émotionnels​ - Digérer les échecs sans drame - Ne pas être à la recherche constante de micro-indices qui témoignent du statut de la personne​ (éviter la suranalyse de soi-même) - Possibilité de poursuivre objectifs qui ne rapportent rien en termes de prestige sociale/image (faire des activités pas seulement pour monter son estime, mais pour d'autres besoins, comme pour le plaisir)
85
Quels sont les principaux bénéfices d'une bonne estime de soi?
- Source de motivation interne: action et persévérance plus faciles​ - Résistance aux influences sociales et protection de l’identité​ (plus d'autonomie) - Effet de protection et de réparation: facilite la résilience face aux évènements de vie adverses (rapidité de réparation)
86
Pourquoi dit-on que les variations de l'estime de soi sont normales?
Elles sont utiles, car elles nous informe de nos efforts, de notre niveau d'adaptation, d'acceptation ou de rejet social. Toutefois, les oscillations de l'estime de soi ne devraient pas être extrêmes ni systématiques (sinon, pathologiques). Notre niveau d'estime varie au quotidien en fonction de la reconnaissance sociale et de la performance/sentiment d'efficacité personnelle.
87
Comment nomme-t-on les 2 type de profil avec une faible estime de soi?
1. Profil No. 1 : Basses estimes de soi 2. Profil No. 2 : Hautes estimes de soi fragiles
88
Décrit une personne du profil basses estimes de soi.
- Convaincue d’être moins bien que les autres (tous les domaines)​ - Aveuglement sélectif à tout ce qui est beau et bon (digne d’estime) chez elle​ - Pas de relativisation ou distance, aucune clémence envers ses failles​ - Comparaisons sociales qui ne favorisent pas l’adaptation (et qui sont biaisées ; toujours inférieur aux autres) - Discours extrêmement autocritique
89
Quelle est la priorité de la personne au profil basses estimes de soi?
Protection de l'estime! - Prudence, influence les actions - Éviter tout risque d'échec (surtout en contexte social ; évitement, procrastination, inhibition) - Résultats : valorisation sociales rares (prophétie autoréalisatrice)
90
Comment se comporte la personne au profil basses estimes de soi au niveau social?
Elle cherche à tout prix l'acceptation des autres. Elle évite les conflits et tout ce qui pourrait entraîner le rejet (comme donner son avis, mettre des limites ou faire une demande). Elle est aliénée, ne développe pas un réel soi et ressent un vide. Elle peut vivre de la frustration et de l'amertume (parfois refoulées) envers les autres de les voir réussir.
91
Décrit une personne du profil hautes estimes de soi fragiles.
Elle vit les mêmes fragilités que la personne au profil basses estimes de soi, mais luttent différemment contre leur manque d'estime/doutes. Elle s'ajoute des caractéristiques plus flamboyantes, empilées par-dessus une basse estime. Elle construit un 'super-soi' (faux-soi), un personnage social qui protège la personne fragile sous-jacente. Elle fait cela pour tenter de se faire aimer, admirer, reconnaître par les autres. Cas extrême : trouble de la personnalité narcissique
92
Pourquoi la personnes au profil hautes estimes fragiles déploient des efforts de maintien de la haute estime? Quelles en sont les conséquences?
Sert à ne pas trop douter ou devoir accepter ses limites​ Ces stratégies engendrent du stress et ont un coût émotionnel élevé (usure et fragilisation)
93
Quels sont les efforts/stratégies de maintien de la haute estime des personnes au profil hautes estimes fragiles?
1. Comparaisons permanentes​ : - Vers le haut: jalouse, dévalorise pour réduire écart​ - Vers le bas: méprise, inquiétude d’être ainsi soi-même​ 2. Se lance dans l’action vu important besoin de gratification​ (beaucoup d'efforts, hyperactivité) - Manifestations anxieuses (peur de ne pas y arriver, d’être démasqué) ​ - Manifestations dépressives (prises de conscience brutales de la fragilité, fatigue)​ 3. Forte intolérance aux échecs et difficulté globale à se remettre en question​ - Remet plutôt en question pertinence ou réalité du problème​
94
Dans les deux profils à faible estime de soi, quelles sont les conséquences des stratégies inadaptées (surdéfensives) de protection de l'estime de soi?
- Représentent problèmes d’estime, plus que compétence et statut réel​ - Bloquent apprentissages, évolution​ - Tous les efforts sont investis dans l’autodéfense
95
Qu'est-ce que le jugement sur soi et autocritique? Quelle technique est utilisée pour y remédier?
Phénomène du critique intérieur : - Jugements négatifs et limitants, auto-critique quasi constante​ (discours interne trop sévère) - Déformation de la réalité (filtre), de ce qui nous arrive (succès ou échecs)​ (biais négatif) - Croyance (fausse) que c’est une forme de lucidité​ - Peut entraîner (haut niveau) dysphorie, angoisse, vulnérabilité au stress, sentiment d’impuissance Technique : Pratique de l'autocritique utile
96
Qu'est-ce que la pratique de l'autocritique utile?
1. Bien faire la différence entre faits (objectifs) et interprétation​ (Prises de consciences régulières, séparant l’information et l’observation (neutres) du jugement (subjectif)​) 2. Se montrer prudent face aux conclusions précipitées du critique intérieur​ (Peut conduire à de nombreuses erreurs (p.ex. erreurs d’attribution))​ 3. Reformuler différemment ses autoverbalisations​ (Ne plus accepter les termes radicaux et définitifs​) 4. Comprendre que les changements prennent du temps​ (Accepter des retours ponctuels du critique intérieur dans notre univers psychique) 5. Se parler comme on parlerait à une bonne amie (Stratégie/exercice qui consiste à s’inspirer de la relation amicale (empreinte d’affection et d’estime) comme modèle de la relation à soi​)
97
Qu'est-ce qu'un complexe?
1. Focalisation obsédante et constante de l’ensemble des pensées sur une partie du corps ​ou une dimension de la personnalité​ 2. Perturbe l’estime de soi en entier, le bien-être émotionnel et le comportement social​ 3. L’objet du complexe (réel ou imaginaire)
98
Qu'est-ce qu'on veut éviter dans la lutter comme les complexes?
- Obéir au complexe: renoncer à s’exposer aux regards ou jugements, fuire occasions de révéler supposé défaut​ - Ne s’exposer qu’une fois le complexe compensé et sous contrôle
99
Comment peut-on lutter contre les complexes?
1. Observer les autres​ (Voir comment des «défauts» semblables n’empêchent pas d’autres personnes de vivre librement​ ; Comprendre que cette liberté est le résultat d’attitudes mentales et comportementales adaptées (d'un choix) et non de la chance​) 2. Lutter contre la «paranoïa du complexe»​ (Ne pas attribuer toutes nos difficultés/échecs (ou les regards des autres) à nos complexes​) 3. Faire l’expérience de se confronter​ (S’exposer aux situations de honte progressivement, sans se violenter​) 4. Élargir le regard sur soi ​(Se voir comme une personne globale, élargir la vision de soi, ne pas se réduire à ses limites et défauts)
100
Explique comment se mettre en action est bénéfique pour l'estime de soi.
1. Sentiment d'efficacité personnelle : besoin de l'humain de sentir que ses actions ont une influence sur son environnement, exercer un contrôle sur les aspects de sa vie quotidienne, ce qui favorise le bien-être et l'estime de soi 2. Multiplier les actions permet de banaliser la peur de l'action : la rareté de l'action a plusieurs effets négatifs (donner une trop grande importance aux obstacles/échecs, action idéalisée, procrastination, évitement) Donc on veut encourager à effectuer de petits exercices (actions) pour se confronter à la vie malgré les doutes sur soi.
101
Comment le perfectionnisme peut affecter la faible estime? Comment le contrer?
Perfectionnisme est contre-productif s'il devient une façon de se rassurer face à la peur de l'échec. On veut encourager les exercices de lâcher-prise : commencer petit sans trop de menace directe à l'estime, observer ce qui se passe vraiment (les avantages). On encourage à faire simple, sans se sentir dévalorisé.
102
Comment les problèmes d'estime de soi peuvent représenter un obstacle à la bonne utilisation de la rétroaction?
- Recherche de réassurance ou valorisation, qui pousse à l’évitement des informations déplaisantes ​ - Tendance à supposer que toute rétroaction est inexacte ​ - Si on n'utilise pas la rétroaction, l’estime de soi se nourrit uniquement de notre subjectivité, risque d’erreur, estime de soi qui se dirige exagérément vers le haut ou vers le bas
103
Quelles sont les 4 règles pour un usage optimal de la rétroaction?
1) L’écouter​ : La considérer comme une chance plutôt que comme une menace​ 2) La solliciter aussi souvent que possible​ : Trouver personnes de confiance qui ont assisté aux moments importants et leur poser des questions​ 3) Ne pas la rejeter, même si elle nous paraît inadaptée​ : Il est rare qu’une rétroaction soit à 100% erronée ou inutilisable​ 4) Éviter de punir quelqu’un de nous avoir donné son avis sur nous​: Possible par ailleurs de demander plus de précision ou de douceur