Les Facteurs psychosociaux liés aux comportements alimentaires et à l’image corporelle Flashcards
(37 cards)
La théorie de l’objectification sexuelle
Définition générale:
10 grandes lignes
Définition générale: Traiter quelqu’un comme un objet
Martha Nussbaum (1995) identifie différentes manières de traiter quelqu’un comme un objet
Instrumentalisation
Déni d’autonomie
Négation de la subjectivité (pas de penser propre et d’émotion propre)
Perte de capacité d’agir (difficulté à prendre action, prendre des décisions)
Interchangeabilité (pas d’aspect unique de la personne)
Autorisation morale d’être propriétaire ou de violer l’intégrité physique ( non-respect intégrité physique)
Expériences d’objectification sexuelle insidieusement ancrées dans notre société…
Interactions sociales avec des inconnus et/ou des proches (par exemple, regard sexuel, inspection visuelle du corps, commentaires sur le corps, violence/harcèlement sexuels)
L’exposition à des images médiatiques ne représentant les femmes que comme des corps et des parties corporelles
Expériences d’objectification sexuelle via les interactions interpersonnelles
2 sous-échelles :
2 sous-échelles :
- Évaluation du corps
- Avances sexuelles explicites non désirée
Auto-objectification
Expériences d’objectification corporelle répétitives, souvent quotidiennes, conduisent les femmes à : intérioriser une conceptualisation de leur corps comme un objet à regarder, scruter et à évaluer par autrui
Auto-objectification: disposition stable, préoccupation omniprésente, même en l’absence d’autres personnes
Étude expérimentale (Harper & Tiggemann, 2007): Les femmes qui ont visionné des publicités de magazines idéalisant la minceur ont :
Les femmes qui ont visionné des publicités de magazines idéalisant la minceur ont montré des niveaux plus élevés d’auto-objectification, d’anxiété liée au poids et à l’apparence, d’humeur négative et d’insatisfaction corporelle par rapport aux femmes qui ont visionné des images de contrôle.
Les expériences d’objectification +++ = auto-objectification.
Vision du corps axée sur l’esthétisme :
Vision du corps axée sur la fonctionnalité :
Vision du corps axée sur l’esthétisme :
Voir son corps comme un objet qui existe pour le regard et le plaisir des autres.
Enjeux : d’estime de soi, d’image de soi et de comportement alimentaire
Vision du corps axée sur la fonctionnalité :
- Réfère à tout ce que le corps nous permet de réaliser
-Se concentrer et d’apprécier ce que notre corps nous permet d’accomplir (ex, communiquer, faire du sport, sentir, voir et toucher.
Variables modératrices:…
(âge, culture, genre, sexe, auto-compassion, orientation sex….) influence les relations entre expériences d’objectification sexuelle et l’auto-objectification.
Auto-surveillance:
Auto-surveillance: toujours surveiller son corps, auto-monitor.
Impacts de l’auto-surveillance:
Honte corporelle
Anxiété par rapport à son apparence et sa sécurité
Baisse de l’estime de soi
Conséquences : (4)
Trouble alimentaire
Dépression
Dysfonctionnement
Diminution du bien-être.
Grabe et al., 2007 Les filles ont des niveaux plus élevés d’autosurveillance, de honte corporelle, de rumination et de dépression que les garçons…..
Pour les filles:
Association positive entre l’autosurveillance et la dépression
Cette association est médiée (expliquer par) complètement par la honte corporelle et la rumination.
Pour les garçons :
Association positive entre l’autosurveillance et la dépression
Cette association est médiée complètement par la honte
(Dakanalis et al., 2014)
L’auto-surveillance prédit de manière significative les préoccupations liées à l’image corporelle. De plus, ces préoccupations sont liées à la restriction alimentaire et aux symptômes boulimiques.
(Willis et al., 2022)
Les hommes soutiennent systématiquement des niveaux plus élevés d’objectification sexuelle que les femmes
Les personnes qui regardent plus fréquemment de la pornographie sont plus susceptibles d’entretenir des pensées et des comportements objectifiants sur le plan sexuel.
Le fat talk
Le fat talk correspond aux interactions interpersonnelles centrées sur le corps, l’apparence et l’alimentation. Ces discussions peuvent inclurent des commentaires surs : (6)
(1) Les habitudes alimentaires et l’exercice
(2) Les préoccupations liées au poids
(3) La comparaison de ses habitudes alimentaires et de ses habitudes de sport avec autrui
(4) La forme physique et l’apparence des autres personnes
(5) Son propre poids, sa propre forme physique ou son propre régime alimentaire
(6) Les suppléments, les substituts de repas et les stratégies de développement musculaire.
Le fat talk peut se manifester par des commentaires visant à améliorer l’image corporelle ou l’apparence
Exercice physique, régime alimentaire, approches médicales
Tentatives infructueuses passées autant que les succès
Le fat talk peut se manifester par de l’auto-évaluation négative liée au corps ou à l’apparence
Déclarations directes de mécontentement corporel
Comparaison avec d’autres
Souhaits pour une apparence différente
Craintes liées au poids ou à l’apparence
Les expériences négatives personnelles liées à l’apparence, les changements inattendus dans l’apparence
Le fat talk peut se manifester par des commentaires concernant l’importance de l’apparence
Valorisation et dévalorisation de certains types de corps
Pourquoi faire du fat talk?
Norme sociale
Phénomène réciproque et contagieux
Remplit des besoins :
Soulager une culpabilité
Obtenir de la validation
Cultiver le soutien social
Nourrir un sentiment de cohésion
(Chow et al., 2018)
Le fat talk semble avoir un impact différent sur les femmes en fonction de leur IMC
IMC normal/élevé : + de participation à du fat talk avec un.e ami.e = + d’insatisfaction corporelle
IMC très élevé : + de participation à du fat talk avec un.e ami.e = pas d’association négative avec l’image corporelle
Explications potentielles :
Dissonance cognitive
Support social, espace pour ventiler.
Le modèle d’Influence Tripartite
Trois sources principales d’influence :
Trois sources principales d’influence qui influencent
deux mécanismes explicatoires :
Le modèle original : développé par Thompson et al. (1999)
Trois sources principales d’influence : famille, pairs, médias
Trois sources qui influencent l’image corporelle et les comportements alimentaires
Deux mécanismes explicatoires : la comparaison sociale + l’internalisation de l’idéal minceur.
Le modèle en évolution : Le modèle d’Influence Quadripartite
Quatre sources principales d’influence
famille,
pairs,
médias
partenaire amoureux (Petit rajout)
Affinement du modèle pour les hommes (différent)
**mésomorphe= musculaire, découper.
Désir du muscle mais pas de gras ou le moins possible
Adolescentes de 4 pays (Australie, Chine, Inde, Iran)
Pression famille :
- Indirectement associée à la satisfaction de l’apparence des adolescentes d’Australie, de Chine et d’Inde.
- En Australie et en Chine, l’internalisation de l’idéal de minceur est le facteur médiateur responsable de la relation
- Chez les filles indiennes, la comparaison sociale et l’intériorisation de l’idéal de minceur sont les deux facteurs médiateurs de la relation
Pression médias :
- Indirectement associée à la satisfaction de l’apparence et aux comportements alimentaires problématiques des adolescentes d’Australie, de Chine, de Inde et de l’Iran.
- La comparaison sociale et l’intériorisation de l’idéal de minceur sont les deux facteurs médiateurs de la relation
Pression pairs :
- Directement liée à la satisfaction de l’apparence des adolescentes d’Australie et d’Iran.
- Directement liée aux comportements alimentaires problématiques des adolescentes d’Australie.
Dans une société axée sur l’apparence, :
- l’objectification sexuelle constante pousse les femmes et les hommes à internaliser des idéaux d’apparence
Ce phénomène conduit à l’auto-objectification, où les individus voient, surveillent et jugent leur apparence par rapport à la norme idéale
- Le modèle d’Influence Tripartite de l’image corporelle et des comportements alimentaires problématiques identifie les agents sociaux véhiculant les messages liés aux idéaux d’apparence
Influence directe par des commentaires explicites sur le poids ou l’apparence
Influence indirecte par des représentations médiatiques
Influence indirecte (pairs, famille) par des conversations sur l’apparence
Qui dit conversations sur l’apparence dit 3. fat talk
Les 3 modèles sont impliquer les uns avec les autres.