Les liquides physiologiques Flashcards
(36 cards)
Dans quoi baigne les cellules ?
Elles baignent dans le liquide extracellulaire par le biais duquel elles réalisent tous leurs échanges. En effet, les cellules y prélèvent tout ce dont elles ont besoin pour fonctionner et y rejettent leurs déchets. Le liquide extracellulaire est donc sujet à des modifications permanentes qu’il faut sans cesse compenser afin de maintenir un milieu compatible avec la vie des cellules
Comment est maintenue la composition du liquide extracellulaire ?
La composition du liquide extracellulaire est assurée par un équilibre entre les entrées et les sorties de ces constituants. Pour chaque constituant ou substance présente dans le liquide extracellulaire, on parle de “pool de substance”. Ce pool est alimenté par les entrées dans l’organisme qui se font par le biais des nutriments absorbés, par la respiration, par l’absorption à la surface de la peau ou à travers les muqueuses, ou lors d’injection.
Les sorties, c’est-à-dire l’excrétion par l’organisme, se font par les reins, par le système digestif, par les poumons, ainsi que par la sueur, larmes ou peau.
De plus, l’organisme peut aussi mettre les substances en stock et ensuite puiser dans les réserves lorsque c’est nécessaire. Les substances sont stockés dans les cellules
Comment se répartissent les liquides dans l’organisme ?
Le liquide intracellulaire représente 50% du PV, le liquide interstitiel 15% PV et le plasma 5% PV. Le pourcentage de liquide diminue avec l’âge
Quels sont les organes et tissus qui contiennent le + et le - d’eau ?
Le sang et le rein contiennent le plus d’eau. Les os et les tissus graisseux en contiennent peu
Quelles sont les variations possibles au niveau des apports et pertes de liquide ?
- L’espèce animale : certaines espèces sont adaptées à une vie dans des régions arides, d’autres sont particulièrement sensibles à la déshydratation
- Du régime alimentaire en fonction de sa teneur en matière sèche
- Du climat
- Du fait que l’animal soit éventuellement en lactation
- Des efforts effectués
Qu’est-ce que le principe de dilution ?
Il nous permet d’évaluer le volume d’un compartiment corporel.
Volume compartiment = volume marqueur / [marqueur]
Si on administre une quantité précise d’un marqueur qui ne se répand que dans le compartiment évalué, le rapport nous indiquera le volume de ce dernier.
De plus, une déshydratation extracellulaire sera marquée par une augmentation de la concentration des paramètres sanguins
Quelle est la composition ionique des compartiments liquidiens ?
- Liquide extracellulaire : Na + est le principal cation, le K+ étant plus faible. En anion, le Cl- est majeur avec quelques HCO3-
- Plasma : même composition que le liquide extracellulaire, avec quelques protéines chargées -
- Liquide intracellulaire : K+ est le principal cation, le Na+ étant plus faible. En anion, le PO4 3- est majeur avec quelques protéines chargées -
Seule la paroi des capillaires sépare les compartiments sanguins et interstitiel, ce qui laisse passer presque tous les constituants du plasma, sauf les protéines. Par contre, le liquide interstitiel et intracellulaire sont séparés par la membrane plasmique des cellules qui est extrêmement sélective
Comment se passe les échanges entre le plasma et le liquide interstitiel ?
La paroi des capillaires sanguins est perméable à l’eau et solutés mais ne laisse pas passer les protéines sauf celles de petites tailles.
Les mouvements de liquides se font selon la loi de Starling. Celle-ci stipule que ce sont les pressions hydrostatique et oncotique de part et d’autre de la membrane qui vont déterminer dans quel sens se fait le mouvement.
Un mouvement du capillaire vers le milieu interstitiel s’appelle une filtration et le mouvement inverse s’appelle réabsorption
Quelles sont les pressions présentes dans le capillaires ?
La pression hydrostatique (Pc) est générée par le système cardio-vasculaire, c’est la pression du sang contre les parois des vaisseaux.
La pression oncotique plasmatique (πc) est due principalement aux protéines plasmatiques, qui ne peuvent pas traverser la membrane capillaire. Cette pression a pour effet d’attirer les liquides vers le capillaire
Quelles sont les pressions présentes dans le milieu interstitiel ?
La pression hydrostatique interstitielle (Pi) est légèrement négative en valeur absolue (+ basse que la pression atmosphérique). C’est donc une légère dépression, qui est due à l’effet du système lymphatique. Cette pression n’est pas négative dans le rein, foie et cerveau.
La pression oncotique interstitielle (πi) est très faible, car il y a peu de protéines dans le milieu interstitiel
Quel est le bilan des pressions dans le plasma et milieu interstitiel ?
Le signe + est attribuée lorsqu’elles favorisent la filtration et - lorsqu’elles favorisent la réabsorption.
La pression hydrostatique capillaire tend à faire sortir les liquides des vaisseaux, elle aura un signe +.
La pression oncotique capillaire retient les liquides dans les vaisseaux, elle aura un signe -.
La pression hydrostatique interstitielle étant négative, elle tend à attirer l’eau vers le milieu interstitiel, elle aura un signe +.
La pression oncotique interstitielle tend à attirer les liquides vers le milieu interstitiel, elle aura un signe +
A quoi sert le système lymphatique ?
Les capillaires lymphatiques sont des vaisseaux aux extrémités aveugles, c’est-à-dire en cul de sac.
Ils récupèrent le liquide qui a été filtré des capillaires sanguins vers le milieu interstitiel et qui n’a pas été réabsorbés. Le liquide est récolté par les capillaires lymphatiques, ceux-ci convergent pour former les vaisseaux lymphatiques de calibre croissant, pour enfin se rassembler en canaux collecteurs qui déversent la lymphe dans la grande circulation au niveau des grosses veines de retour.
Ayant une paroi similaire aux capillaires sanguins, les protéines du milieu interstitiel peuvent être récupérée. La pression positive présente à l’intérieur du capillaire maintient les cellules l’une contre l’autre empêchant la sortie de la lymphe vers le milieu interstitiel. Ils possèdent des FML pour faire progresser la lymphe et des valvules unidirectionnelles pour empêcher le retour en arrière de la lymphe
De quels facteurs dépend le débit lymphatique ?
Par ordre d’importance : il dépend de la pression des liquides interstitiels, du pompage exercé par les vaisseaux lymphatiques et du pompage exercé par les capillaires lymphatiques
Comment la pression des liquides interstitiels influence le débit lymphatique ?
Quand la Pi augmente, le débit lymphatique augmente aussi. Plusieurs situations peuvent mener à une élévation de cette Pi et peuvent éventuellement être présente en même temps :
- Une augmentation de la P hydrostatique capillaire
- Une diminution de la P oncotique capillaire (πc) qui favorise la filtration et l’accumulation de liquide du côté interstitiel engendre une augmentation de la Pi
- Une augmentation de la pression osmotique interstitielle (πi), observée lors de fuite des protéines sanguines
- Une augmentation de la perméabilité des capillaires, pouvant être influencée par certaines substances comme les médiateurs de l’inflammation
Comment la pompe lymphatique vasculaire peut influencer le débit lymphatique ?
Les vaisseaux lymphatiques disposent d’éléments leur permettant de faire progresser la lymphe par un système que l’on peut qualifier de pompage. En effet, lorsque la lymphe distend la paroi du vaisseau, la musculature lisse de ce dernier se contracte spontanément, assurant la propagation de la lymphe.
Des valvules unidirectionnelles sont présentes, empêchant un mouvement rétrograde (retour en arrière de la lymphe).
Comment la pompe lymphatique capillaire peut influencer le débit lymphatique ?
Les capillaires n’ont pas de musculature lisse à proprement parler, mais leurs cellules endothéliales contiennent des fibres qui leur confèrent des propriétés contractiles. La contraction de ces fibres myo-endothéliales propulse la lymphe vers les vaisseaux lymphatiques. Lorsque ces fibres se relâchent, le capillaire se dilate et reprend sa conformation initiale grâce aux fibres conjonctives de soutien qui les entourent. Cela crée une légère dépression dans le capillaire et donc une entrée de liquide dans celui-ci
Le débit peut-il augmenter indéfiniment ?
Non. En cas de surpression à l’intérieur des vaisseaux, ceux-ci sont distendus et les valves anti-retour perdent leur étanchéité et donc leur unidirectionnalité. D’autre part, une surpression dans le milieu interstitiel entraine une compression des vaisseaux lymphatiques, empêchant le drainage de la lymphe
Quels sont les rôles du système lymphatique ?
- Permet la réabsorption du liquide filtré a niveau des capillaires sanguins et qui n’a pas été réabsorbé
- Des protéines sécrétées par les cellules locales ou que les capillaires sanguins laissent échapper, ne peuvent être réabsorbés par ces derniers. C’est donc le système lymphatique qui assure la clairance des protéines, en les réabsorbant pour les ramener ensuite dans la circulation sanguine. Ceci évite aussi de voir la πi augmenter
- Il participe à la défense de l’organisme : la lymphe traverse les ganglions lymphatiques qui font partie du SI
- C’est par le réseau lymphatique que les graisses absorbées par le TD sont transportées. Les particules de graisses formées sont trop volumineuses pour passer dans les capillaires sanguins
En cas de dysrégulation de la pression dans le milieu interstitiel, que peut-on avoir ?
On peut voir apparaître un oedème (accumulation de liquide dans le tissu interstitiel). La localisation de l’oedème varie en fonction des espèces :
- BV : au niveau de l’auge et du pli du fanon
- CV : sous le ventre et le poitrail, ainsi que dans le bas des membres
- CN : dans la cavité péritonéale, on parle d’ascite
En cas d’insuffisance cardiaque gauche, l’oedème se localisera au niveau des poumons.
On distingue 2 types d’oedèmes : les “chauds” qui sont liés à une inflammation et les “froids” qui sont non-inflammatoires. Ceux causés par une dysrégulation de la pression des liquides interstitiels sont des oedèmes froids. Ils sont caractérisés par un signe du godet positif : lorsqu’on appuie fermement sur la zone, la marque reste quelques secondes à minutes.
Comment apparait les oedèmes ?
Ils apparaissent quand la pression dans le milieu interstitiel devient positive (celle-ci étant normalement légèrement négative). C’est de l’eau libre qui s’accumule dans le liquide interstitiel, c’est-à-dire non fixée par des liaisons électriques ou chimiques.
Heureusement, l’oedème n’apparait pas à la moindre petite variation de pression du milieu interstitiel, il existe des facteurs de protection :
- la négativité de la pression hydrostatique interstitielle
- la capacité du système lymphatique à augmenter la quantité de liquide réabsorbée
- le fait qu’une arrivée de liquide dans le compartiment interstitiel va y entrainer une diminution de la pression oncotique et donc diminuer légèrement l’attraction des liquides vers ce compartiment.
Ces éléments s’additionnent et laissent une marge de sécurité de 18 mmHg
Quelles sont les principales causes d’oedèmes ?
- Augmentation de la pression hydrostatique capillaire
- Diminution de la pression oncotique capillaire
- Hyperperméabilité capillaire
- Obstruction lymphatique
Quelles sont les situations pouvant entrainer une augmentation de la pression hydrostatique capillaire ?
Une hypertension veineuse, une hyperfusion artérielle et une rétention excessive de sodium et d’eau par les reins.
Dans quels cas se rencontrent l’hypertension veineuse ?
- Insuffisance cardiaque, droite pour la grande circulation, gauche pour la circulation pulmonaire
- Insuffisance de la pompe veineuse, c’est-à-dire des mécanismes améliorant le retour veineux
- Obstruction veineuse pouvant être intraluminale (ex : un caillot qui se bloque dans la veine), intra murale ou extramurale (une masse comprime la veine).
Cette hypertension veineuse se répercute sur la pression capillaire puisque les veines sont les voies d’évacuation des capillaires
Dans quels cas se rencontrent l’hyperfusion artérielle ?
Se rencontre dans certaines situations où on a une vasodilatation artérielle localisée :
- hyperthermie (la chaleur provoque une vasodilatation)
- déficience du système sympathique (qui a normalement un effet vasoconstricteur)
- certains médicaments vasodilatateurs
S’agissant d’une situation localisée, la PA générale est maintenue et la région concernée par la vasodilatation voit sa perfusion augmenter, la pression hydrostatique capillaire augmente donc