Notions Flashcards

(59 cards)

1
Q
ABSOLU
def + applications + pb
A

désigne une réalité portée à son plus haut degré, achevée, indépendante et ne comportant aucune restriction.
→ le pouvoir absolu est celui qui peut s’exercer partout sans rencontrer jamais d’entrave ni de résistance
la justice absolue serait une justice pure, sans compromission aucune
→ le problème de l’absolu est de savoir s’il est une construction de la raison, un idéal, ou s’il pourra un jour trouver une réalisation concrète.

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2
Q
ABSOLUTISME
def + pb
A

chez Hobbes, le pouvoir est absolu en raison de la nature même du pacte qui place le souverain au dessus des lois. On pourrait penser qu’il s’agit d’un règne du plus fort, si l’absolu lui-même ne garantissait pas une forme de légitimité et de stabilité: le pouvoir s’exerce au nom des sujets, avec leur consentement
→ pose la question du degré d’obéissance qu’un pouvoir peut légitimement demander de ses sujets sans outrepasser son droit + le degré de liberté que des hommes vivant en communauté civile peuvent exiger sans menacer la paix civile.

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3
Q

ANE DE BURIDAN

def

A

Âne imaginaire dont le philosophe Buridan (XIVè) se sert pour théoriser la liberté d’indifférence: l’âne meurt de faim et de soif et, quand on lui donne un seau d’eau et une botte de foin, ne sait lequel choisir et donc meurt. La liberté d’indifférence est donc le fait de pouvoir agir mais de ne pas le faire parce que les avantages/désavantages de deux situations sont équivalents.

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4
Q

AUTORITE

def

A

capacité d’exercer un pouvoir et de le faire respecter par autrui.
Différent de la domination qui implique la violence, on ne peut parler d’autorité qu’en cas de consentement libre, souvent obtenu au travers d’une forme de respect.

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5
Q

CAPITALISME

def

A

Marx: la bourgeoisie exploite l’ouvrier salarié -lui même devenu marchandise- afin de produire; celui-ci est donc dépossédé de son travail

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6
Q
CITE
def + applications (2)
A

dans son sens ordinaire = la ville, considérée comme entité morale et politique.
Aristote voit dans la cité une entité naturelle (parce que l’homme est un animal politique) et artificielle (parce que organisation sociale) mais surtout parfaite car elle réalise l’homme en le mettant en situation d’auto-suffisance, ce qui lui est impossible dans la nature. Elle est donc la condition d’une vie pleinement humaine.
→ L’État-nation constitue la forme moderne de la communauté politique (cité) même si sa taille et sa complexité rendent le rapport du citoyen à l’intérêt commun plus abstrait. C’est pourquoi dans ce contexte la citoyenneté n’est plus inhérente et doit être construite, notamment grâce à l’éducation.

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7
Q
CITOYEN
def + pb
A

membre de la communauté politique qui se définit à la fois par le libre exercice de ses droits civiques et politiques et par sa participation aux décisions de l’État et par l’égalité devant la loi.
→ Une citoyenneté pleinement réalisée supposerait une politique cosmopolite, soit des citoyens du monde

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8
Q

CLASSE (lutte des)

def

A

Concept essentiel du marxisme, d’abord économique, mais se traduit en politique par l’existence d’institutions comme l’État dont le but est de maintenir la domination de la classe dominante. + il permet de théoriser les affrontements au sein de la société politique

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9
Q

COMMUNAUTE

def

A

groupe d’individus vivant ensemble, ayant des intérêts communs et partageant un certain nombre de valeurs et de traditions.
Concernant la communauté politique, on trouve une opposition entre les classiques qui la considèrent naturelle, et les modernes (à partir de Hobbes grosso modo) pour qui elle est un fait de culture

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10
Q
CONTRAINTE
def + pb
A

lien ou règle qui limite, entrave ou empêche l’action / norme sociale.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la contrainte ne s’oppose par forcément à la liberté, elle peut même en être la condition puisque les lois et autres règlements conçus dans l’intérêt général contraignent légitimement. C’est pourquoi la raison nous conduit à accepter cette contrainte, et même à l’intérioriser.

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11
Q
CONTRAT
def + application
A

accord conclu par écrit entre plusieurs personnes, impliquant des engagement réciproques.
→ Contrat social: théorie de l’origine humaine de la politique pour répondre au problème: qu’est-ce qui nous pousse à obéir à la loi? (comprendre: parce que c’est nous qu’on l’a faite). Elle combat ainsi trois théories politique: le pouvoir arbitraire, la communauté politique naturelle, le droit divin.

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12
Q
COSMOPOLITISME
def (2)
A

dans son sens ordinaire, disposition à vivre dans toutes les communautés de celui qui se dit «citoyen de l’univers»;
en philosophie politique, doctrine ou idéologie selon laquelle l’homme doit être considéré avant tout comme un représentant du genre humain dans son ensemble, et non pas comme membre de sa simple cité. Il ne s’agit pas de nier l’appartenance nationale mais de la dépasser (Cf le projet cosmopolite de Kant, qui n’abolit par les frontières et ne fait pas fusionner les cultures)

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13
Q

DEMOCRATIE

def

A

type d’organisation politique dans laquelle c’est le peuple (c’est à dire l’ensemble des citoyens, sans distinctions aucune) qui détient ou contrôle le pouvoir politique.
La démocratie suppose la loi de la majorité, la liberté des individus et l’égalité des citoyens

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14
Q

DESPOTISME

def

A

état ou la volonté d’un seul vaut comme loi et où règne par conséquent l’arbitraire. Puisqu’il n’est pas fondé sur le droit mais sur la crainte il est le degré le plus bas de la société politique

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15
Q

DEVOIR

def

A

Souvent associé à la contrainte et donc à la privation de liberté, il ne faut pas croire que le devoir est l’équivalent de la nécessité qui ne laisse aucune autre alternative. Il est plus proche de l’obligation qui elle implique la volonté et donc la liberté de son sujet. Le véritable devoir ne rapporte rien et n’est pas relatif à une situation particulière (cf impératif catégorique de Kant). A noter cependant qu’il y a une version plus concrètement politique du devoir (cf faire sa JAPD)

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16
Q

DROIT (5)

A

Le droit est né de la nécessité de rectifier les relations entre les hommes, qui livrés à eux-même vivraient dans la passion qui engendrerait conflits et insécurité. Il faut donc instituer un arbitrage impartial qui s’applique équitablement à tous.
Le droit est nécessairement institué, il ne découle pas du fait puisque dans les faits l’homme fait n’importe quoi et on risque donc de réduire le droit à la violence (cf Calliclès dans le Gorgias pour qui le droit est contre-nature parce qu’il empêche les hommes de se comporter comme ils le font dans la nature) . Cependant, si le droit n’est pas fondé sur les faits, les faits imposent le droit puisque sinon c’est le bordel
Ceci tourne en concept du droit naturel: d’accord le droit n’est pas issu de la nature, mais c’est la nature qui a en quelque sorte forcé l’homme à instituer le droit. Ainsi on peut s’opposer aux différents droits positifs, voire le rectifier en vertu de ce droit naturel (si le droit positif n’empêche pas Jérémy de se faire taper, il faut le changer en vertu du droit naturel que Jérémy a d’être en sécurité)
S’interroger sur ce qui fonde le droit, c’est se demander à quelles conditions une loi est juste (problème légitimité/légalité). La théorie du contrat, malgré tous ses aspects discutables, montre bien que la logique interne du droit, c’est la réciprocité. S’il s’y conforme, le droit peut user de la force punitive (droit pénal) comme instrument de respect des lois = le droit est nécessairement contraignant (parce que l’homme est naturellement con).
Le problème étant que, né de l’imperfection de l’homme, le droit sera probablement aussi toujours imparfait (Cf Kant «Dans un bois aussi courbe que celui dont est fait l’homme, on ne peut rien tailler de tout à fait droit. (même pas une planche à pain lol xd lololol) La nature ne nous impose que de nous rapprocher de cette idée.» -Idée d’une histoire universelle…)

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17
Q
EGALITE
def + applications (2) + pb
A

principe selon lequel les individus, au sein d’une communauté politique doivent être traités de la même façon. Une société peut admettre plusieurs types d’égalité:
L’égalité des droits (égalité civique et politique) soit l’égalité devant la loi, soit l’absence de privilèges. Elle se fonde généralement sur l’idée d’une égalité naturelle de tous les hommes, une égalité de dignité.
L’égalité des conditions (égalité sociale) On s’oriente alors vers un égalitarisme soit une recherche de l’égalisation des moyens et des conditions d’existence. On a souvent reproché à cette forme d’égalité de confondre égalité et identité: ok il y a égale dignité, mais tous les hommes ne sont pas identiques en tous points; il ne faut pas rendre égalité et différence antithétiques.
Égalité et justice sont donc également distincts: l’inégalité sociale n’est injuste que lorsqu’elle empêche un individu de jouir de ses droits (cf un illettré)

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18
Q

EQUITE

def

A

justice qui a égard à l’esprit plutôt qu’à la lettre de la loi (+ du côté du ressenti). Selon Aristote, l’équitable est parfait, contrairement au juste, car celui-ci comporte des lacunes en vertu de son caractère général; l’équité est donc l’esprit de justice en tant que principe non écrit, antérieur et supérieur aux lois.

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19
Q
ETAT
def + application + pb
A

L’État est l’ensemble des institutions (politiques, juridiques, militaires, administratives, économiques) qui organisent une société sur un territoire donné. La notion d’État suppose la permanence du pouvoir, son institutionnalisation cad qu’il ne soit plus inséparable de la personne d’un chef (CF les deux corps du roi). Par cette institutionnalisation, l’existence d’un État affirme l’existence d’un domaine publique dont il régit les affaires. L’État est censé incarner l’intérêt général, servir des fins voulues par tous.
Avec l’institutionnalisation du pouvoir se pose le problème de sa légitimité: religion, contrat, manipulation?
→ État de droit: surtout théorisé par Locke, l’État de droit est une conception qui limite le pouvoir de l’État, en affirmant qu’il ne doit pas dépasser la sphère publique (pas question donc d’intervenir sur la religion ou la propriété privée)

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20
Q

FANATISME

def

A

attitude de celui qui croit de façon aveugle à un dogme, un homme, une idée, un parti etc et qui agit en conséquence. L’individu fanatique ne peut juger par lui-même et est incapable d’envisager ou de tolérer toute opinion qui diffère de la sienne

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21
Q

GOUVERNEMENT

def

A

ensemble des organismes et des personnes exerçant le pouvoir politique, soit simplement exécutif soit exécutif et législatif. Le fait que les hommes sont naturellement désordonnés les mènent à avoir besoin d’établir un gouvernement, dont l’étymologie (gubernare: diriger un navire) suggère un guide qui pousserait (gentiment) les forces présentes chez les hommes dans la bonne direction et non une force extérieure qui leur serait imposée.

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22
Q

GUERRE

def

A

au sens large une guerre est toute espèce de combat, de lutte ou même de résistance (déclarer la guerre à l’injustice). La guerre pose le problème de son éventuelle inhérence à l’homme, d’où la possibilité évoquée de mettre la guerre «hors la loi»;mais il faudrait alors des moyens à échelle mondiale.

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23
Q
IDEOLOGIE
def (2)
A

système d’idées, représentation générale du monde OU croyance dogmatique, fondée sur des principes rigides peu conformes au réel.

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24
Q

INDIVIDU

def

A

Individu désigne d’abord un homme dans le sens anatomique (étymologiquement = celui qui ne peut être divisé) mais peut aussi être pris dans le sens de être humain membre d’une société où il devient alors un être humain indépendant et autonome ayant des intérêts et des droits qui peuvent lui être propres. En parlant d’individu on met en effet l’accent sur ses particularités, le fait qu’il est distinct des autres membres de l’humanité

25
``` INDIVIDUALISME def + application ```
conception selon laquelle l'individu constitue une réalité première, essentielle et fondatrice de toute valeur, ce qui appliqué en politique donne une doctrine selon laquelle la société est formée par et pour des individus. L'individualisme n'a pu se développer qu'avec les Modernes puisque dans l'Antiquité l'homme n'est que membre d'un tout, la polis. Si la société est fondée par des individus, l’État est donc au service de tous les individus. Mais l'individualisme peut (comme l'a montré Tocqueville) engendrer moult nuisances telles que l'anomie (absence de normes collectives), l'isolement, le morcellement social et l'égoïsme. ≠ holisme qui considère le tout et non les parties
26
INSTITUTION | def
Il n'y a pas de société sans institution, c'est à dire sans organisation et stabilisation des activités humaines dans des structures qui constituent en même temps des normes. Toute institution se présente comme un système de règles contraignantes assorties d'interdits mais elle a aussi un versant positif quand elle protège la liberté en régulant la vie des hommes (cf État de droit)
27
JUGEMENT | def
Dans son sens le plus courant, le jugement désigne un acte et dans un second temps la faculté de juger ; or le premier découle du second comme faculté de connaître
28
JUSTICE | applications (2), pb (3)
La question de la justice peut avoir tendance à se confondre avec celle du bien commun en tant que respect mutuel des personnes, équilibre des libertés et solidarité sociale. Elle pose également le problème de sa nature : la justice est-elle une vertu ou une organisation sociale ? D'après Platon elle est les deux et en tant que vertu organise justement la société. Elle repose le plus souvent sur le double principe d'égalité et d'équité. Attention cependant, la justice tolère les inégalités lorsqu'elles ne sont pas définitives (CF Rawls) → Justice distributive : lorsque la justice s'efforce de déterminer ce qui est dû à chacun en fonction de ses mérites → justice commutative : lorsque ce qui est dû à chacun est interchangeable
29
``` LAICITE def (2) ```
principe selon lequel l’État n'exerce aucun pouvoir religieux et les Eglises aucun pouvoir politique ; de manière plus générale mais aussi plus philosophique c'est également l'attitude qui consiste à respecter pleinement la liberté de penser de chacun et à s'interdire toute forme d'intolérance en matière de religion. = sens institutionnel et sens lié aux idées
30
``` LEGALITE def + pb ```
conformité aux lois établies, au droit positif. S'en tenir à la stricte légalité dans une société est une attitude dite légaliste et potentiellement dangereuse car la loi ne tenant pas compte des situations particulières, sa stricte application peut être injuste (tension justice/légalité)
31
LEVIATHAN | def
à l'origine monstre biblique : « sur terre, nul n'est son maître » (Livre de Job). Repris par Hobbes au XVIIè pour désigner l’État et donc sa toute puissance.
32
``` LIBERALISME def (2) + applications (2) ```
Locke en fut l'un des premiers représentants ; le libéralisme fait du sujet individuel, doté de droits inaliénables (propriété, liberté…) la source et le centre des relations sociales ; en économie, principe selon lesquels les droits du marché doivent rester libres car elles sont naturelles et tendent à se réguler elles mêmes. La conception libérale de la politique s'oppose à la conception démocratique, puisqu'elle s'oppose à tout absolutisme, qu'il vienne du haut ou du bas. Elle s'oppose aussi aux lois sociales type protection des ouvriers car c'est une trop grande incursion de l’État dans le domaine du travail. = l'égalité est une égalité des droits. → L’État libéral, aussi appelé État de droit doit garantir les droits individuels. Son pouvoir est donc limité, notamment par la séparation des pouvoirs, car il ne doit pas intervenir dans la société civile, soit la vie privée mais aussi le domaine de l'éco et du travail.
33
``` LIBERTE def + application ```
Être libre, cela signifie d'abord ne pas être empêché de faire ce que l'on veut ou de dire ce que l'on pense ; elle est donc souvent comprise comme absence de contrainte étrangère. La liberté n'a cependant pas toujours été considérée comme une caractéristique de l'homme : dans les cités antiques (cf Athènes) c'était avant tout un statut, soit celui de ne pas être esclave.
34
``` LOI def + pb ```
règle obligatoire établie par une autorité souveraine et régissant les rapports des hommes au sein de la société. La loi juridique, pour pouvoir être appliquée comporte une dimension générale et abstraite qui pose souvent problème.
35
MOEURS | def
conduite ordinaire, habitudes, usages d'un pays ou d'un groupe, qui nous intéresse parce que le droit d'un pays s'appuie la plupart du temps sur elles.
36
``` MONARCHIE def + application ```
régime politique dans lequel l'autorité est exercée par un roi, ou de façon plus générale, par un seul individu. Il faut distinguer la monarchie absolue dans laquelle le monarque concentre tous les pouvoirs, de la monarchie constitutionnelle dans laquelle l exerce son autorité dans un cadre légal qui la limite. La monarchie absolue n'est pas pour autant synonyme de tyrannie : elle s'exerce selon des règles.
37
``` NATION def + applications (2) ```
éty : naissance ; au sens large désigne une communauté humaine élargie regroupant des individus partageant le plus souvent une histoire, une langue, des institutions et un territoire. En philosophie politique, la nation devient un principe de souveraineté = en tant que corps politique, la nation, exprimant une volonté générale est souveraine, tant à l'égard de ses membres qu'à celui des autres nations. → Nationalisme : plus ou moins la tendance agressive de la glorification de sa nation puisqu'il impliquerait le plus souvent une volonté hégémonique ou tout du moins de supériorité sur les autres nations = fait primer le particulier et pas l'universalité humaine.
38
NORME | def
au sens normal état habituel ou moyen de quelque chose, philosophiquement c'est un critère ou principe qui règle la conduite ou auquel on se réfère pour porter un jugement de valeur. C'est pour cela qu'est elle facilement associée aux notions de règle ou de loi (dimension prescriptive). Mais la norme érige le cas le plus habituel en règle, donc elle ne peut être un principe politique.
39
``` OBEISSANCE def + application ```
acte de se plier à un ordre ou à une prescription. Elle se distingue de la pure soumission car l'instance à laquelle elle se soumet a une autorité, et est donc légitime et suppose une forme d'adhésion. Elle n'exclue donc pas la liberté, l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite serait même liberté (Rousseau, Kant) → Désobéissance civile : refus d'obtempérer à une loi ou à un décret parce qu'ils sont jugés contraires au lien politique établi entre des individus libres.
40
OBLIGATION | def
engagement, fait d'être lié à quelqu'un par une reconnaissance morale ; elle n'appartient donc pas au domaine de la contrainte. Ne pas oublier le sens premier de l'obligation qui souligne l'idée d'une volonté, d'un intérêt de l'individu
41
OLIGARCHIE | def
régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par un petit nombre, qui n'est pas forcément constitué des meilleurs, contrairement à l'aristocratie.
42
``` PAIX def + pb (2) ```
situation d'une nation ou d'un État qui n'est pas en guerre + rapports non conflictuels entre les hommes voire relations harmonieuses et concorde au sein des membres d'une ou de plusieurs communautés. La paix est difficile à penser, en témoigne le fait qu'elle soit le plus souvent définie par le négatif, ce qu'elle n'est pas : exclue-t-elle tous les rivalités internes, toutes les luttes idéologiques ? + La tranquillité sociale sous un régime totalitaire, est-ce la paix ? La paix impliquerait toujours une autorité sous laquelle se constituer, afin de mettre la guerre et les conflits hors la loi
43
PERSONNE | def
notion à la fois juridique et morale, elle désigne à la fois l'homme en tant que sujet conscient et raisonnable. Désignait à l'origine le masque de l'acteur, d'où l'application de « personne » essentiellement au domaine public. C'est parce qu'il est une personne que l'homme est sujet de droits c'est à dire capable de prendre des décisions et des engagements, mais aussi une entité à qui on reconnaît une valeur et à qui on accorde donc une protection.
44
PEUPLE | def
collectivité humaine et politique régie par des lois ou des coutumes communes. Le peuple ne se réduit pas à la somme de ses membres mais forme une entité relativement autonome = sa vitalité tient donc aux institutions qu'elle se donne et pas uniquement aux mentalités de ceux qui le composent.
45
PLOUTOCRATIE | def
quand le pouvoir est confisqué par les riches
46
``` POLITIQUE def (2) + pb ```
(au féminin) art de gouverner la cité, de diriger l’État ; (au masculin) l'ensemble du domaine couvert par les institutions ; s'oppose donc à d'autres domaines comme l'économique. Pose problème en vertu de sa nature : est-ce un savoir ou un art ? son rapport à la morale : la politique peut-elle et doit-elle poursuivre et atteindre des fins raisonnables et bonnes en elles-même ? sa légitimité
47
``` POUVOIR def + pb ```
il peut se définir comme la faculté d'exercer sur un homme une domination telle que l'on obtienne de lui des actes et un comportement qu'il n'aurait pas adoptés spontanément. Il comprend donc toujours un élément de contrainte, parfois de force et est souvent réduit à ce dernier élément. Or l'usage de la force est censé demeurer réglé et exceptionnel : si le pouvoir peut se conquérir par la force, il ne saurait se maintenir uniquement par elle. En effet aucun pouvoir ne peut subsister sans la reconnaissance de sa légitimité, cad sans le consentement de ceux qu'il assujettit. Et l'une des formes de cette légitimation, comme le démontre Max Weber, est la légitimation par la loi en tant qu'elle est acceptée comme juste par tous. Sa légitimité tient alors à la reconnaissance rationnelle de sa nécessité mais aussi au fait qu'il n'excède pas ce pour quoi il est institué. Or il est presque universellement reconnu par les penseurs politiques que l’État a tendance à dépasser les limites de son pouvoir
48
REPUBLIQUE | def
du latin res publica = la chose publique. Au sens premier, « république » est le synonyme d’État en général, mais de nos jours elle désigne plutôt un État non monarchique, fondé sur le principe de la souveraineté populaire. La différenciation date plus ou moins du XVIIIè (chez Montesquieu par exemple)
49
``` REVOLUTION def (2) + pb ```
changement brusque et décisif dans l'ordre social, intellectuel, esthétique, moral des choses ; en politique cela se traduit généralement comme un passage brusque et violent d'un type de régime politique à un autre. Mais il faut garder en mémoire l'éty première, physique, du corps qui accomplit une rotation complète autour de son axe. La révolution se différencie de la révolte et du soulèvement car elle établit un ordre nouveau, irréversible. Il y a donc une apparente contradiction entre le sens physique et le sens politique + elle semble indiquer que la violence peut être féconde, puisqu'elle instaure quelque chose.
50
SOCIALISME | def
doctrine philosophique qui donne la priorité au bien général de la société sur l'intérêt particulier des individus, de laquelle découle chez certains une abolition de la propriété privée ou une intervention de l’État dans l'économie
51
``` SOCIETE def + pb ```
peut être définie comme un regroupement d'individualités, structuré par des liens de dépendance réciproque et évoluant selon des schémas réglés ; appliquée à l'homme spécifiquement, elle renvoie à cet ensemble dans lequel l'homme est intégré avec ses occupations, ses désirs, ses actes. Une société est dotée d'une grande capacité de changement, une dynamique d'adaptation et est régie par des institutions → pb du caractère naturel ou non de la société ; en fonction de la réponse la nature des lois (naturelles ou non) change également, de là aussi la nature de l’État
52
``` SOUVERAIN def (2) ```
ADJ : caractère de ce qui est suprême dans son genre et indépendant ; NOM : personne individuelle ou collective à laquelle appartient le pouvoir suprême d'où dérivent tous les autres. La souveraineté renvoie à l'exercice légitime du pouvoir et est définie comme absolue mais limitée (domaine public/domaine privé) et perpétuelle, elle ne disparaît pas avec l'individu, le roi est mort vive le roi toussa toussa : la souveraineté n'est donc pas propriété. La souveraineté est contrôlée par une Constitution (afin qu'elle ne soit pas usurpée ou ne dépasse pas ses limites)
53
``` TOLERANCE def + application + pb ```
principe fondé sur l'égale liberté et dignité des convictions, qui exige de ne pas contraindre une opinion lorsqu'elle est contraire à la sienne. La tolérance perd de son importance de les sociétés modernes (occidentales hein parce qu'ailleurs voila) puisque le droit à la libre-opinion est inscrit dans le code civil : il est permis et non plus toléré. Cependant toujours le problème des limites de cette tolérance.
54
TOTALITARISME | def
fonctionnement de tout État qui prétend régler non seulement la vie publique mais aussi la vie privée des individus, perçus comme un groupe et non comme des êtres singuliers
55
TRADITION | def
ce qui est transmis par le passé mais a donc une actualité dans le présent
56
TRAVAIL | def
ajd on utilise « travail » pour parler de toute activité rentable, qui permet la transformation de la nature dans un sens utile à l'homme, qui lui permettra de satisfaire ses besoins (CF distinction esclave/homme politique chez les Grecs)
57
TYRANNIE | def
chez les Grecs, pouvoir politique exercé non en vertu de compétences mais parce que l'on a convaincu le peuple, par sa violence ou son éloquence ; donc n'était pas toujours considérée négativement comme ajd : pour Clisthène, la tyrannie pose les bases de la démocratie car elle s'appuie sur le peuple.
58
UTILITARISME | def
doctrine qui repose sur l'idée que le but de la société doit être le plus grand bonheur du plus grand nombre, soit le total des plaisirs additionnés de chaque individu ; selon le penseur de l'utilitarisme, il peut choisir de mettre l'accent sur la quantité ou la qualité de ces plaisirs
59
``` VIOLENCE def + pb ```
double sens de l'étymologie latine : à la fois abus de force et violation, action contre. Pb des philosophes qui en ont fait l'apologie parce que semble renier tout ce qu'il y a d'humain (parole, respect rationalité) ; on est donc tentés de dire que ce qui est défendu dans la plupart des cas est la lutte. En effet, la violence pure ne peut être légitimée par la philosophie puisqu'elle va à l'encontre de la pensée raisonnée.