Physiologie - Système immunitaire Flashcards
(61 cards)
Définir l’immunité
L’immunité est la capacité de l’organisme de se défendre contre les antigènes (le non soi); tout en reconnaissant ses propres cellules (le soi)
• Citer la fonction principale du système immunitaire
Défense de l’organisme
- Citer les organes lymphoïdes périphériques et leurs rôles respectifs
La rate : filtre et épure le sang
Les ganglions lymphatiques : filtrent et épurent la lymphe.
Le tissu lymphoïde associé aux muqueuses (MALT), ainsi que les amygdales, sont des accumulation de tissus lymphoïde diffus.
Définir les termes : antigène, épitope / déterminant antigénique
Un antigène est une molécule reconnue par le système immunitaire comme étant étrangère ou anormale, ce qui déclenche une réponse immunitaire spécifique.
L’épitope (ou déterminant antigénique) est la partie spécifique d’un antigène qui est reconnue par un anticorps ou un récepteur des lymphocytes B ou T.
- Donner la nature chimique d’un antigène
Des glycoprotéines
Citer les cellules de l’immunité innée et acquise et citer leurs rôles respectifs
Les granulocytes:
- neutrophiles :
Présenter l’origine, la maturation, l’activation, le rôle des lymphocytes B
Les lymphocytes B sont produits et maturés au sein de la moelle osseuse rouge hématopoïétique. Leur activation se déclenche au contact d’un antigène, lorsque celui-ci se fixe à une immunoglobuline de type D (IgD) présente à leur surface. Ils se différencient alors en plasmocytes, capables de sécréter des anticorps spécifiques.
Représenter la structure d’une immunoglobuline
Une immunoglobuline est une protéine composée de deux chaînes lourdes et deux chaînes légères, reliées entre elles par des ponts disulfure. Chaque chaîne possède une extrémité NH₂ et une extrémité COOH.
L’immunoglobuline est structurée en deux régions principales :
1. La région variable, située à l’extrémité supérieure des chaînes, contient le paratope, c’est-à-dire le site de fixation spécifique de l’épitope de l’antigène.
2. La région constante, située à l’extrémité inférieure, assure la fixation aux récepteurs des lymphocytes et à certaines cellules immunitaires (comme les macrophages ou les mastocytes). Cette région contient également un résidu glucidique impliqué dans l’activation du système du complément, participant à la réponse immunitaire innée.
Citer les 5 classes d’Ig et leurs rôles respectifs
- IgA : Ce sont des anticorps sécrétoires, présents dans les sécrétions exocrines telles que la salive, la sueur, les sécrétions respiratoires, le suc pancréatique, ou encore le lait maternel. Leur rôle principal est d’assurer la protection des muqueuses contre les agents pathogènes. Chez le nourrisson, les IgA du lait maternel contribuent à la défense immunitaire passive.
- IgD : Elles sont présentes à la surface membranaire des lymphocytes B naïfs. Leur fonction consiste à reconnaître et fixer un antigène, participant ainsi à l’activation et à la différenciation des lymphocytes B en plasmocytes producteurs d’anticorps.
- IgE : Ces anticorps interviennent dans les réactions d’hypersensibilité de type I (réactions allergiques). Ils se fixent sur les récepteurs des mastocytes et des basophiles, déclenchant, en présence de l’allergène, la dégranulation de ces cellules avec libération d’histamine et autres médiateurs pro-inflammatoires.
- IgG : Il s’agit des anticorps les plus abondants dans le plasma. Ils assurent la réponse immunitaire secondaire, plus spécifique et durable, en prenant le relais des IgM après une primo-infection. Les IgG ont la capacité de traverser le placenta, conférant une immunité passive au fœtus.
- IgM : Ce sont les premiers anticorps produits lors d’une réponse immunitaire primaire. Présents principalement dans le compartiment intravasculaire, ils sont très efficaces pour activer le système du complément. Ils ne participent pas à la réponse secondaire, contrairement à ce que ta dernière phrase indiquait.
Définir le complexe immun et les moyens pour l’éliminer
Le complexe immun (ou complexe immun-antigène-anticorps) correspond à l’association spécifique entre un anticorps et un antigène.
L’élimination de ce complexe peut se faire par deux mécanismes principaux :
1. Opsonisation : les anticorps marquent l’antigène, facilitant sa reconnaissance et sa phagocytose par les cellules immunitaires (notamment les macrophages et neutrophiles) .
2. Activation du système du complément : certaines immunoglobulines (notamment les IgG et IgM) déclenchent la cascade du complément, menant à la lyse cellulaire, à l’inflammation et à la phagocytose du complexe.
Présenter l’origine, la maturation, l’activation, le rôle des lymphocytes T4
Les lymphocytes T CD4+ sont des cellules de l’immunité adaptative, produites dans la moelle osseuse hématopoïétique. Après leur production, elles migrent vers le thymus, où elles achèvent leur maturation et acquièrent la spécificité antigénique (TCR).
Ces lymphocytes sont activés par des CPA via la présentation d’un antigène sur les molécules du complexe majeur d’histocompatibilité de classe II.
Une fois activés, les LT CD4+ se différencient en lymphocytes T helper (LT4 ou Th). Ces cellules sécrètent différentes cytokines (notamment IL-2, IL-4, IL-5, IL-10, selon la sous-population : Th1, Th2…), jouant un rôle essentiel dans la co-stimulation de :
* la différenciation des lymphocytes B en plasmocytes producteurs d’anticorps ;
* l’activation des lymphocytes T CD8+, qui se différencient en lymphocytes T cytotoxiques (T8 killer), capables de détruire les cellules infectées ou tumorales.
Présenter l’origine, la maturation, l’activation, le rôle des lymphocytes T8
Les lymphocytes T CD8+ sont produits dans la moelle osseuse hématopoïétique. Ils migrent ensuite vers le thymus, où ils achèvent leur maturation et acquièrent leur spécificité antigénique par sélection thymique.
Ces cellules sont activées de deux manières principales :
1. par les cellules présentatrices d’antigènes (CPA) via la présentation de peptides antigéniques sur les molécules du complexe majeur d’histocompatibilité de classe I (CMH I) ;
2. par la costimulation assurée par les lymphocytes T CD4+ helper, notamment via la sécrétion de l’interleukine-2 (IL-2), qui favorise leur prolifération clonale et leur différenciation en lymphocytes T cytotoxiques (LT8 ou CTL).
Les LT8 cytotoxiques jouent un rôle central dans l’élimination des cellules infectées par des virus, des cellules tumorales, ou des cellules devenues dysfonctionnelles. Leur mécanisme d’action repose sur :
* la libération de perforines, qui forment des pores dans la membrane plasmique de la cellule cible ;
* l’injection de granzymes, des enzymes pro-apoptotiques, qui induisent la mort programmée (apoptose) de la cellule cible.
• Citer les différentes protéines membranaires des lymphocytes B, T4, T8
B : B cell récepteur - BCR
T : T cell récepteur - TCR
• Préciser le rôle des LT4 et des LT8 dans la réaction immunitaire
Les lymphocytes T CD4+: cellules clés de l’immunité adaptative.
Leur activation dépend de la reconnaissance, par leur TCR, d’un antigène présenté par une CPA via les molécules du CMH de classe II.
Après activation, les LT4 subissent une prolifération clonale et se différencient en lymphocytes T helper sécrétant diverses cytokines, notamment l’interleukine-2 (IL-2), qui jouent un rôle central dans l’activation et la différenciation des lymphocytes B ainsi que des lymphocytes T CD8+.
Les lymphocytes T CD8+ reconnaissent les antigènes présentés sur les molécules du CMH de classe I, qui sont exprimées par toutes les cellules nucléées de l’organisme, y compris les cellules infectées par un virus ou tumorales. Cette présentation est assurée soit directement par les cellules cibles, soit par cross-présentation via les CPA.
L’activation complète des LT8 naïfs nécessite deux signaux essentiels :
1. Reconnaissance du complexe peptide–CMH-I par le TCR.
2. Signal de co-stimulation, incluant les cytokines produites par les LT4helper, comme l’IL-2.
Une fois activés, les LT8 se différencient en lymphocytes Tkiller, détruisant les cellules infectées ou tumorales en libérant des molécules cytotoxiques telles que :
• les perforines, qui forment des pores dans la membrane de la cellule cible,
• les granzymes, qui induisent l’apoptose de la cellule anormale.
• Définir le terme “CPA”
Une cellule présentatrice d’antigène (CPA) est une cellule capable de capturer, traiter (digérer) un antigène et de présenter des fragments peptidiques (épitopes) aux lymphocytes T, via les molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH
• Citer les différentes CPA
Les cellules présentatrices d’antigènes (CPA) sont principalement les macrophages, les cellules dendritiques et les lymphocytes B.
• Présenter le rôle des CPA
une cellule capable de capturer, traiter (digérer) un antigène et de présenter des fragments peptidiques (épitopes) aux lymphocytes T, via les molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH
• Donner les caractéristiques de l’immunité innée
• Réponse rapide
• Réaction stéréotypée
• Absence de mémoire immunologique
• Réponse généralement localisée au site d’infection ou de lésion
• Impliquant des cellules comme les macrophages, neutrophiles, cellules NK, cellules dendritiques, granulocytes , protéines du complément
Citer les deux lignes de défense de l’immunité innée
- la barrière cutanéomuqueuse
- l’inflammation
Expliquer les rôles de la peau et des muqueuses dans les mécanismes de défense
- La peau :
• Barrière physique : formée par un épithélium pluristratifié kératinisé, imperméable aux agents pathogènes.
• Barrière chimique : les sécrétions des glandes sébacées (riches en acides gras) et sudoripares (riches en lysozyme) créent un pH acide qui inhibe la prolifération bactérienne. - Les muqueuses :
• Barrière physique : formée d’un épithélium simple ou pseudostratifié, souvent cilié, recouvert de mucus qui piège les agents pathogènes.
• Barrière chimique : sécrétions contenant du lysozyme, des défensines et des IgA sécrétoires qui participent à la neutralisation des agents pathogènes.
• Barrière microbiologique (ou microbienne) : la flore commensale (microbiote) empêche la colonisation par des bactéries pathogènes en occupant les niches écologiques et en produisant des substances antimicrobiennes.
• Barrière immunitaire : présence de structures lymphoïdes associées aux muqueuses (MALT), comme les plaques de Peyer dans l’intestin grêle, qui détectent les antigènes et déclenchent des réponses immunitaires
Décrire brièvement la structure et le rôle des plaques de Peyer dans la réaction immunitaire
Les plaques de Peyer sont des structures lymphoïdes secondaires situées dans l’iléon, faisant partie du GALT (tissu lymphoïde associé à l’intestin).
Elles sont composées de follicules riches en lymphocytes B, entourés de zones T, et recouverts d’un épithélium contenant des cellules M.
Fonction immunitaire :
• Les cellules M captent les antigènes de la lumière intestinale et les transfèrent aux cellules dendritiques.
• Ces CPA présentent les antigènes aux lymphocytes T CD4+ via le CMH II, ce qui active ces derniers.
• Les lymphocytes B, ayant capté le même antigène, interagissent ensuite avec les LT CD4+ activés, recevant les signaux nécessaires à leur activation et différenciation en plasmocytes.
• Les plasmocytes produisent des IgA sécrétoires, qui sont transportées dans la lumière intestinale pour neutraliser les pathogènes.
Citer les objectifs de la réaction inflammatoire
Elle vise à circonscrire et réparer
Citer les 4 signes cliniques typiques de l’inflammation
Rougeur
Chaleur
Douleur
Œdème
• Citer les signes généraux de l’inflammation
Fièvre
Anorexie
Asthénie
Amaigrissement