Questions D’examen Flashcards
(50 cards)
Définissez ce que sont le déterminisme technologique et le déterminisme social.
Illustrez leur raisonnement en prenant appui sur les usages d’une nouvelle technologie de communication de votre choix
Tech : posture scientifique sur la relation causale entre progrès technique (ind) et changement social (dép). Tech antérieure + autonome qui
s’autoproduit
—exemple : les réseaux sociaux, donc le web 2.0 ont fait que les personnes entretiennent désormais bcp plus de relations dites sociales
qu’avant, mais celles-ci bcp plus superficielles.
Social : relation causale : le changement social produit la technique, donc la techno pas déterminante
— exemple : le fait que la société devienne de
plus en plus individualiste / avènement du libéralisme fait que la technologie a produit le smartphone personnel (en opp avec la ligne de
téléphone fixe, commune)
Présentez une perspective radicale de déterminisme technologique et illustrez comment elle correspond à la définition par Florence Millérand
Cette posture radicale aurait pour exemple celui de la voiture ; elle serait vue comme un objet qui transforme la société : mobilité, urbanisme,
rapport au temps à lui seul. Le lien avec Millérand est que cette optique correspond à un fort déterminisme technologique ou la technologie agit en dehors de tout contexte social comme moteur de changement inévitable. Bien-sûr elle rejette cette posture car elle est trop réductrice: elle néglige les interactions entre techniques et usages. Elle pense qu’il y a plutôt une double construction permanente de l’objet social et technologique
Présentez une perspective de déterminisme sociale et illustrez comment elle correspond à la définition par Florence Millérand
L’usage de réseaux sociaux comme FB ou X : dans la perspective de déterminisme social, on pourrait dire que ce ne sont pas les plateformes
qui faconnent les usages que les personnes en font, mais plutôt les acteurs sociaux et leurs usages qui déterminent comment la technologie est utilisée/ son rôle pour la société et quels sont ses effets. La technologie seule ne pourrait pas avoir d’effet sans l’action des usagers. Pour
Millérand, le déterminisme social est associé à une vision constructiviste où les usages et les rep des technologies sont construites par les acteurs.
La technologie = un résultat de négociations, compromis, usages imprévus.
Everett Rogers a proposé une typologie des adopteurs d’innovations qui permet de les caractériser par rapport au temps qu’il leur faut pour adopter des innovations.
Citez ces différents types d’adopteurs.
- Innovateurs aventureux: technophile, cosmopolite
- Adoptants précoces: contact avec innovateurs, leaders d’opinion
- Majorité précoce: réfléchi, sans prise de risque ni vouloir être les derniers
-Majorité tardive: sceptique, sous pression sociale/économique
- Retardataires: traditionnels, isolés socialement, peu mobiles ni équipés
Everett Rogers a structuré le processus d’adoption d’une innovation par un adopteur
en plusieurs phases. Nommez ces phases et expliquez ce qui se passe dans chacune
d’elles.
- Connaissance : qqn apprend l’E de l’innovation et comprend comment celle-ci fonctionne
- Persuasion : X forme une attitude favorable ou défavorable à l’égard d’une innovation
- Décision : X s’engage dans des actis qui le conduisent à choisir d’adopter ou rejeter une innovation
===>Adoption : fait plein usage de l’innovation comme le meilleur moyen d’action disponible
===>Rejet : décision de ne pas adopter l’innovation .CQFD
- Implémentation : X se met à utiliser l’innovation
- Confirmation : X cherche à renforcer une décision d’innovation déjà faite mais peut inverser cette décision si X exposé à des messages contradictoires sur l’innovation
Nommez et détaillez trois types de facteurs qui influencent la vitesse à laquelle une
innovation sera adoptée pour les membres d’un système social selon Rogers.
- Facteur 1 : l’avantage relatif ; de l’innovation par rapport à l’idée qu’elle remplace
- Facteur 2 : la compatibilité : aux croyances et valeurs socioculturelles + aux idées et produits déjà introduits
- Facteur 3 : la complexité (percue de l’innovation ex : ipod vs mp3), possibilité d’essai (freemium, etc)
Comment le concept de réinvention montre-t-il les limites de la théorie de la diffusion de Rogers ?
La limite chez Rogers : néglige la dimension de réinvention dans son processus : par exemple la phase de l’implémentation ne mène pas
forcément à une confirmation ou cessation de l’utilisation : elle peut aussi mener à une réinvention. Réinvention = comment une innovation est modifiée par un utilisateur pdt processus d’adoption et de mise en œuvre,
après implémentation (réinvention remplace la confirmation) exemple notoire = twitter.
Donc la critique est que les phases décrites par Rogers peuvent ne pas être lisses comme ça ds la réalité
Dans la théorie de la diffusion, qu’est-ce qui est décrit par la courbe S ? Quel peut être le rôle des effets de réseau et de la masse critique dans la dynamique qu’elle décrit ? Développez à l’exemple d’une technologie de communication numérique du 21e siècle.
- La courbe S représente la proportion cumulée des personnes ayant adopté l’innovation (le % de la population ayant adopté)
- Le rôle de l’effet de réseau : plus il y a d’adoptant, plus l’innovation est de qualité et peut fonctionner. Pour la masse critique aussi cela nécessite un certain nbre d’adoptant pour que l’innovation puisse se propager. Ces deux facteurs ont besoin que la courbe forme un S pour bénéficier à la diffusion et l’adoption de l’innovation.
- Exemple : par exemple pour le réseau social de connexion professionnelle linkedin, il a besoin que bcp de personnes soient dessus pour qu’il y ait un réel intérêt. Idem pr bcp de médias sociaux, ils ont besoin d’une bonne base d’utilisateurs et pas que cela soit un média de niche pour prospérer et relier les gens entre eux.
- Exemple 2 : IA génératives ont besoin de bcp d’utilisateurs pour perfectionner ses connaissances et ses réponses. Sa qualité dépend donc du nombre d’adoptants (au début les réponses chatgpt nulles et mtn nette et rapide amélioration)
D’après Michel de Certeau, on peut décrire le rapport entre les producteurs et les usagers de médias numériques comme un conflit militaire. Expliquez cette analogie sur la base d’une technologie de communication numérique.
- Dans une perspective de combat militaire, Certeau distingue la stratégie et la tactique. La stratégie est la méthode du fort, celui qui contrôle la base/lieu organisateur et lien avec le monde extérieur. La tactique est la méthode du faible, du dominé, celui qui va utiliser le terrain étranger appartenant au faible à ses propres fins dans un processus d’appropriation.
- Un exemple expliquant cette analogie est celui des appels manqués : au Bangladesh chez un fournisseur, les utilisateurs ne paient pas les appels, mais les messages oui (ce qui constitue la stratégie de l’entreprise). Afin de controurner cela, les utilisateurs se sont approprié ce réseau en passant uniquement des appels manqués à la place d’envoyer des messages. Un appel manqué dans ce contexte revêt une signification différente que chez nous : cela veut dire « je suis arrivé, etc » et il n’y a pas besoin de savoir écrire. Bien sûr une fois au courant de ce détournement l’entreprise peut riposter en faisant par exemple payer la connexion, c’est en cela qu’il y a un lien avec l’analogie de la guerre : ici entre consommateurs et entreprise.
Quelles sont les dimensions de la domestication d’une technologie de communication selon Roger Silverstone ? Expliquez les dimensions à l’exemple de la domestication d’une console de jeu.
- L’objectification = le positionnement spatial dans la maison. La console de jeu se trouve dans le salon ou dans la chambre d’un adolescent
- L’incorporation = le postionnement temporel dans la routine quotidienne : l’ado y joue le soir avant le souper et après l’école
. La conversion = comment on se représente la technologie devant les autres, ce que l’ont montre de soi en possédant l’objet (dim. Symbolique, on montre, on parle de l’objet. La console de jeu = pour se détendre, on peut aussi l’utiliser comme support social. Symbole de farniente/de loisir chronophage => aussi symbole de son statut social si c’est une console dernier cri
Selon R. Silverstone, la domestication des technologies de communication est un processus à double sens. Expliquez dans quelle mesure cette approche contredit un déterminisme technologique.
- Processus à double sens = la tech est adaptée aux usagers et à leur foyer, mais les usagers aussi sont adaptés à la technologie
-Cela contredit le déterminisme technologique car dans cette perspective c’est l’objet technologique qui détermine le social : ici c’est et le social et le technologique qui s’adaptent l’un à l’autre.
Définissez les notions de cadre de fonctionnement, cadre d’usage et cadre de référence socio-technique selon Patrice Flichy. Décrivez ces trois notions à l’exemple du smartphone
Flichy = approche non déterministe macro en contreproposition à la théorie de la diffusion des innovations
—Cadre de fonctionnement : comment marche un objet ? Définit un ensemble de savoirs (signaux, protocoles, architectures, machines) et de savoirs-faire (télécharger, recherche google, installation) qui sont mobilisés ou mobilisables dans l’activité technique
—Cadre d’usage : à quoi sert l’objet ? Définit les fonctionnalités de la technologie pour ses usagers (jouer, mettre en lien, acheter, etc.)
—Cadre de référence socio-technique = l’union entre le cadre de fonctionnement et le cadre d’usage, résultant de négociations entre les acteurs scientifiques, sociaux, économiques, techniques. Celui-ci se met en place en trois temps : histoires parallèles—objet valise—objet frontière. La fin = quand le cadre de rèf est stable
-Exemple du smartphone dans les trois notions : comment il marche :
—savoir —> écran tactile, technologie avec une puce, une carte sim, etc.
—Savoir-faire : comment naviguer dessus, tel des apps, passer des appels, taper sur le claver. À quoi il sert ? À faire un lien entre les gens, convergence des tech et des supports donc il sert a bcp de chose, extension du cerveau qui tient dans la main. Pour le cadre de ref socio-tech : passage du telephone fixe au telephone a touche jusqu’à l’iphone 1
Quelles sont les phases dans lesquelles une innovation technique émerge selon Patrice Flichy ? Décrivez ces phases en prenant l’exemple d’une innovation autre que l’ordinateur personnel
Les trois temps de l’innovation :
—Histoires parallèles : préhistoire de l’innovation.
—Innovation en tant qu’objet valise : 1ere combi entre cadre de fonctionnement et d’usage. Mais visions variées, instables, utopistes
—Innovation en tant qu’objet-frontière : visions plus complètes et réalistes, prototypes, négociation entre plusieurs options et acteurs
Exemple : smartphone. 1) développement des premiers téléphones portables. En sacoche, très lourds, etc 2) téléphones à touches, à clapet, etc en plein de couleurs et de déclinaisons 3) invention de l’iphone : donc smartphone à écran tactile lance le développement des smartphones en 2007.
Quelles sont les affordances caractéristiques des publics mises en réseau selon Danah Boyd ? Nommez et élaborez-les / développez-les
Découlent des propriétés des bits (= traces numériques qui peuvent être copiées, réinterprétees hors contexte, sans contrôle)
—Persistance : les expressions en ligne = automatiquement enregistrées et archivées (dur de les supprimer)
—Reproductibilité : le contenu, constitué de bits, peut être dupliqué, sans qu’on soit au courant
—Extensibilité : grande visibilité potentielle du contenu dans les publics en réseau
—Possibilité de recherche : le contenu des publics en réseaux peut être accessible par le biais d’une recherche
Comment Hutchby a-t-il conceptualisé les affordances ? En quoi cette approche permet-elle de penser autrement que dans les termes du déterminisme technologique ou social ?
Pour Hutchby, l’affordance = possibilités d’action réelles et construites socialement offertes par un objet technologique Technologies ≠ neutres, ont des caractéristiques matérielles qui permettent telle action et en limite une autre « aspects fonctionnels et relationnels qui encadrent les possibilités d’agir par rapport à un objet. Relationnel entre usagers, outils et environnement
Déterm. Tech = technologie s’impose et agit seule. Ici les affordances ne déterminent pas l’action mais l’orientent
Déterm. Social = la société faconne complètement les usages tech. Mais ici il dit que les objets ont une matérialité qui résiste parfois aux intentions sociales, il demeure des contraintes dues au design de l’objet technologique
Exemple : affordance du bouton like sur les médias sociaux. Technique, approuvoir rapidement, relationnel : exprimer qqch. Le bouton donne des possibilités (un like = bcp de significations) mais en limite d’autres (on ne peut pas dislike). La signification de l’action = construite socialement !
Comment Thaler et Sandstein ont-ils conceptualisé les nudges ?
Nudge = aspect de l’architecture de choix qui modifie le comportement des gens de manière PREVISIBLE sans rien leur interdire ou leur inciter pour autant. L’intervention doit être facile et peu coûteuse à éviter.
Nudge = un coup de pouce technologique = une affordance dont l’activation est fortement incarnée par la technologie et qui dépend des conditions environnementales
Comment peut-on définir le contenu en information d’un certain message ? Expliquez avec un exemple
Information = levée de l’incertitude
Contenu en information d’un message = sa capacité à réduire l’incertitude parmi tous les possibles.
Il se mesure en bits (l’unité de base des données) sans parler du sens mais plutôt de la probabilité des symboles transmis.
Plus un message est imprévisible, plus il contient d’information. Plus un message a de la redondance (nécessaire pour éviter les bruits) moins il contient d’information réelle.
Quantité d’info ≠ à richesse sémantique, au sens de la phrase mais plutôt à sa valeur statistique de nouveauté.
Information = ce qui est nouveau. Plus cela réduit l’incertitude, plus c’est nouveau = plus c’est informatif
Comp: bonjour / ton train a du retard => réduit + incertitude et apporte + de nouveau
Quelle est la différence entre un bit comme unité de base des données numériques et un shannon comme unité de base de l’information selon Claude Shannon ? Comment évaluer le contenu en shannon d’un bit d’information donné ?
Bit = unité de base des données. Shannon = unité de base des informations.
Deux valeurs de bit possible = 0 ou 1. Shannon = Contenu en info d’un évènement qui se produit lorsque sa probabilité est de ½.
Le contenu informatif d’un message est égal au nombre des bits contenus dans ce message seulement si toutes les valeurs des bits ont la même probabilité
Expliquez le concept de redondance dans la communication et donnez un exemple historique de son utilisation
Redondance = répétition des mêmes signaux permettant de réduire l’effet du bruit le plus possible. Permet de rendre la communication plus fiable.
Exemple historique : les ashantis communiquaient avec des tambours parleurs et certaines phrases se répètent ds un poeme pour comprendre le tout même si on a perdu le fil d’une phrase
Trois notions ont émergé pour décrire les différents processus qui accompagnent l’émergence de la communication numérique. Nommez et expliquez ces processus
—Notion de la numérisation comme codage d’info analogiques en format numérique pr qu’elles soient stockables, traitables, transmettables. La comm. est dès lors une transmisssion de signaux : analogiques (enregistrements sonores), transmission numérique d’image, de mouvement. La numérisation se fait au niveau du transmetteur (encodeur)
—Notion de digitalisation = comment les techs de l’info ou numériques peuvent être utilisées pour modifier les processus opérationnels existants (en marketing, pr la décla d’impôt, etc.).
—Transformation digitale : processus profond de changement qui conduit au développement de nouveaux modèles commerciaux, création de valeur par les données plutôt que par les produits. Transformation des médias, de l’éducation au niveau sociétal
Comment les concepts de digitalisation et de transformation digitale se distinguent-ils au niveau d’une organisation ?
Tandis que pour D le focus est sur les processus opérationnels qui changent, pour T D le focus est sur les nouveaux modèles commerciaux créés.
Quelle est la différence entre la conception anthropocentrique de l’IA et la conception centrée sur les problèmes ?
—Conception anthropocentrique : capacité d’une machine a prendre en charge des fonctions exigeant de l’intelligence (aptitude humaine à s’adapter et à agir selon les circonstances), quand elles sont réalisées par des gens. = vocation de remplacer la tâche effectuée par l’homme, égaler voire surpasser ses capacités en fonctionnant comme lui. Exemple de vouloir voler en imitant les ailes de l’oiseau => on percoit la limitation de cette perception car on peut AUSSI voler avec des hélices, d’où la pertinence de :
—Conception centrée sur les problèmes : évite les contraintes du biomimétisme (impertinent d’imiter l’humain) et permet d’aspirer au-delà des capacités humaines avec une vision de l’intelligence comme le fait de réaliser ce qu’on veut compte tenu de ce qu’on a perçu (exemple e. coli avance selon ce qu’il percoit dans son environnement) ==> par rapport à l’ENVIRONNEMENT
Comment l’apprentissage automatique supervisé se distingue-t-il de l’apprentissage non-supervisé et de l’apprentissage par renforcement ?
—Automatique supervisé : algorithmes entrainés à reconnaitre et catégoriser des donnnées à partir d’exemples étiquetés c’est le scientifique qui choisit et dicte la stratégie à utiliser
—Non-supervisé : les données à traiter sont non-étiquetées, c’est à la machine de retrouver des structures, groupes, anomalies.
—Apprentissage par renforcement : on influence le comportement d’un algorithme avec des récompenses s’il se comporte comme on veut et des pénalités si l’inverse. Prend plus de temps, mais peut trouver des solutions aux problémes pas pensées par des humains (ceux qui évaluent pourtant les résultats)
Qu’est-ce qui distingue la communication homme-machine d’autres formes de communication et interaction avec des machines qui existaient depuis longtemps ? Illustrez votre réponse avec un exemple
La différence est qu’il y a une création de sens, une co-création de sens entre humain et machine, la technologie étant théorisée comme un communicateur. Avant la tech était théorisée comme un canal de transmission, un medium entre la source et sa destination. On est passé d’un moyen par lequel les gens interagissent à un sujet avec lequel les gens interagissent.
—Exemple : avant les gens s’envoyaient des messages depuis leur ordinateur par exemple sur whatsapp et désormais on peut discuter avec la machine, avec le bot whatsapp par exemple plutôt qu’avec une vraie personne.