Questions D’examen Flashcards

(50 cards)

1
Q

Définissez ce que sont le déterminisme technologique et le déterminisme social.
Illustrez leur raisonnement en prenant appui sur les usages d’une nouvelle technologie de communication de votre choix

A

Tech : posture scientifique sur la relation causale entre progrès technique (ind) et changement social (dép). Tech antérieure + autonome qui
s’autoproduit
—exemple : les réseaux sociaux, donc le web 2.0 ont fait que les personnes entretiennent désormais bcp plus de relations dites sociales
qu’avant, mais celles-ci bcp plus superficielles.

Social : relation causale : le changement social produit la technique, donc la techno pas déterminante
— exemple : le fait que la société devienne de
plus en plus individualiste / avènement du libéralisme fait que la technologie a produit le smartphone personnel (en opp avec la ligne de
téléphone fixe, commune)

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2
Q

Présentez une perspective radicale de déterminisme technologique et illustrez comment elle correspond à la définition par Florence Millérand

A

Cette posture radicale aurait pour exemple celui de la voiture ; elle serait vue comme un objet qui transforme la société : mobilité, urbanisme,
rapport au temps à lui seul. Le lien avec Millérand est que cette optique correspond à un fort déterminisme technologique ou la technologie agit en dehors de tout contexte social comme moteur de changement inévitable. Bien-sûr elle rejette cette posture car elle est trop réductrice: elle néglige les interactions entre techniques et usages. Elle pense qu’il y a plutôt une double construction permanente de l’objet social et technologique

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3
Q

Présentez une perspective de déterminisme sociale et illustrez comment elle correspond à la définition par Florence Millérand

A

L’usage de réseaux sociaux comme FB ou X : dans la perspective de déterminisme social, on pourrait dire que ce ne sont pas les plateformes
qui faconnent les usages que les personnes en font, mais plutôt les acteurs sociaux et leurs usages qui déterminent comment la technologie est utilisée/ son rôle pour la société et quels sont ses effets. La technologie seule ne pourrait pas avoir d’effet sans l’action des usagers. Pour
Millérand, le déterminisme social est associé à une vision constructiviste où les usages et les rep des technologies sont construites par les acteurs.
La technologie = un résultat de négociations, compromis, usages imprévus.

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4
Q

Everett Rogers a proposé une typologie des adopteurs d’innovations qui permet de les caractériser par rapport au temps qu’il leur faut pour adopter des innovations.
Citez ces différents types d’adopteurs.

A
  • Innovateurs aventureux: technophile, cosmopolite
  • Adoptants précoces: contact avec innovateurs, leaders d’opinion
  • Majorité précoce: réfléchi, sans prise de risque ni vouloir être les derniers

-Majorité tardive: sceptique, sous pression sociale/économique

  • Retardataires: traditionnels, isolés socialement, peu mobiles ni équipés
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5
Q

Everett Rogers a structuré le processus d’adoption d’une innovation par un adopteur
en plusieurs phases. Nommez ces phases et expliquez ce qui se passe dans chacune
d’elles.

A
  • Connaissance : qqn apprend l’E de l’innovation et comprend comment celle-ci fonctionne
  • Persuasion : X forme une attitude favorable ou défavorable à l’égard d’une innovation
  • Décision : X s’engage dans des actis qui le conduisent à choisir d’adopter ou rejeter une innovation

===>Adoption : fait plein usage de l’innovation comme le meilleur moyen d’action disponible
===>Rejet : décision de ne pas adopter l’innovation .CQFD

  • Implémentation : X se met à utiliser l’innovation
  • Confirmation : X cherche à renforcer une décision d’innovation déjà faite mais peut inverser cette décision si X exposé à des messages contradictoires sur l’innovation
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6
Q

Nommez et détaillez trois types de facteurs qui influencent la vitesse à laquelle une
innovation sera adoptée pour les membres d’un système social selon Rogers.

A
  • Facteur 1 : l’avantage relatif ; de l’innovation par rapport à l’idée qu’elle remplace
  • Facteur 2 : la compatibilité : aux croyances et valeurs socioculturelles + aux idées et produits déjà introduits
  • Facteur 3 : la complexité (percue de l’innovation ex : ipod vs mp3), possibilité d’essai (freemium, etc)
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7
Q

Comment le concept de réinvention montre-t-il les limites de la théorie de la diffusion de Rogers ?

A

La limite chez Rogers : néglige la dimension de réinvention dans son processus : par exemple la phase de l’implémentation ne mène pas
forcément à une confirmation ou cessation de l’utilisation : elle peut aussi mener à une réinvention. Réinvention = comment une innovation est modifiée par un utilisateur pdt processus d’adoption et de mise en œuvre,
après implémentation (réinvention remplace la confirmation) exemple notoire = twitter.

Donc la critique est que les phases décrites par Rogers peuvent ne pas être lisses comme ça ds la réalité

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8
Q

Dans la théorie de la diffusion, qu’est-ce qui est décrit par la courbe S ? Quel peut être le rôle des effets de réseau et de la masse critique dans la dynamique qu’elle décrit ? Développez à l’exemple d’une technologie de communication numérique du 21e siècle.

A
  • La courbe S représente la proportion cumulée des personnes ayant adopté l’innovation (le % de la population ayant adopté)
  • Le rôle de l’effet de réseau : plus il y a d’adoptant, plus l’innovation est de qualité et peut fonctionner. Pour la masse critique aussi cela nécessite un certain nbre d’adoptant pour que l’innovation puisse se propager. Ces deux facteurs ont besoin que la courbe forme un S pour bénéficier à la diffusion et l’adoption de l’innovation.
  • Exemple : par exemple pour le réseau social de connexion professionnelle linkedin, il a besoin que bcp de personnes soient dessus pour qu’il y ait un réel intérêt. Idem pr bcp de médias sociaux, ils ont besoin d’une bonne base d’utilisateurs et pas que cela soit un média de niche pour prospérer et relier les gens entre eux.
  • Exemple 2 : IA génératives ont besoin de bcp d’utilisateurs pour perfectionner ses connaissances et ses réponses. Sa qualité dépend donc du nombre d’adoptants (au début les réponses chatgpt nulles et mtn nette et rapide amélioration)
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9
Q

D’après Michel de Certeau, on peut décrire le rapport entre les producteurs et les usagers de médias numériques comme un conflit militaire. Expliquez cette analogie sur la base d’une technologie de communication numérique.

A
  • Dans une perspective de combat militaire, Certeau distingue la stratégie et la tactique. La stratégie est la méthode du fort, celui qui contrôle la base/lieu organisateur et lien avec le monde extérieur. La tactique est la méthode du faible, du dominé, celui qui va utiliser le terrain étranger appartenant au faible à ses propres fins dans un processus d’appropriation.
  • Un exemple expliquant cette analogie est celui des appels manqués : au Bangladesh chez un fournisseur, les utilisateurs ne paient pas les appels, mais les messages oui (ce qui constitue la stratégie de l’entreprise). Afin de controurner cela, les utilisateurs se sont approprié ce réseau en passant uniquement des appels manqués à la place d’envoyer des messages. Un appel manqué dans ce contexte revêt une signification différente que chez nous : cela veut dire « je suis arrivé, etc » et il n’y a pas besoin de savoir écrire. Bien sûr une fois au courant de ce détournement l’entreprise peut riposter en faisant par exemple payer la connexion, c’est en cela qu’il y a un lien avec l’analogie de la guerre : ici entre consommateurs et entreprise.
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10
Q

Quelles sont les dimensions de la domestication d’une technologie de communication selon Roger Silverstone ? Expliquez les dimensions à l’exemple de la domestication d’une console de jeu.

A
  • L’objectification = le positionnement spatial dans la maison. La console de jeu se trouve dans le salon ou dans la chambre d’un adolescent
  • L’incorporation = le postionnement temporel dans la routine quotidienne : l’ado y joue le soir avant le souper et après l’école

. La conversion = comment on se représente la technologie devant les autres, ce que l’ont montre de soi en possédant l’objet (dim. Symbolique, on montre, on parle de l’objet. La console de jeu = pour se détendre, on peut aussi l’utiliser comme support social. Symbole de farniente/de loisir chronophage => aussi symbole de son statut social si c’est une console dernier cri

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11
Q

Selon R. Silverstone, la domestication des technologies de communication est un processus à double sens. Expliquez dans quelle mesure cette approche contredit un déterminisme technologique.

A
  • Processus à double sens = la tech est adaptée aux usagers et à leur foyer, mais les usagers aussi sont adaptés à la technologie

-Cela contredit le déterminisme technologique car dans cette perspective c’est l’objet technologique qui détermine le social : ici c’est et le social et le technologique qui s’adaptent l’un à l’autre.

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12
Q

Définissez les notions de cadre de fonctionnement, cadre d’usage et cadre de référence socio-technique selon Patrice Flichy. Décrivez ces trois notions à l’exemple du smartphone

A

Flichy = approche non déterministe macro en contreproposition à la théorie de la diffusion des innovations

—Cadre de fonctionnement : comment marche un objet ? Définit un ensemble de savoirs (signaux, protocoles, architectures, machines) et de savoirs-faire (télécharger, recherche google, installation) qui sont mobilisés ou mobilisables dans l’activité technique

—Cadre d’usage : à quoi sert l’objet ? Définit les fonctionnalités de la technologie pour ses usagers (jouer, mettre en lien, acheter, etc.)

—Cadre de référence socio-technique = l’union entre le cadre de fonctionnement et le cadre d’usage, résultant de négociations entre les acteurs scientifiques, sociaux, économiques, techniques. Celui-ci se met en place en trois temps : histoires parallèles—objet valise—objet frontière. La fin = quand le cadre de rèf est stable

-Exemple du smartphone dans les trois notions : comment il marche :
—savoir —> écran tactile, technologie avec une puce, une carte sim, etc.
—Savoir-faire : comment naviguer dessus, tel des apps, passer des appels, taper sur le claver. À quoi il sert ? À faire un lien entre les gens, convergence des tech et des supports donc il sert a bcp de chose, extension du cerveau qui tient dans la main. Pour le cadre de ref socio-tech : passage du telephone fixe au telephone a touche jusqu’à l’iphone 1

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13
Q

Quelles sont les phases dans lesquelles une innovation technique émerge selon Patrice Flichy ? Décrivez ces phases en prenant l’exemple d’une innovation autre que l’ordinateur personnel

A

Les trois temps de l’innovation :
—Histoires parallèles : préhistoire de l’innovation.
—Innovation en tant qu’objet valise : 1ere combi entre cadre de fonctionnement et d’usage. Mais visions variées, instables, utopistes
—Innovation en tant qu’objet-frontière : visions plus complètes et réalistes, prototypes, négociation entre plusieurs options et acteurs

Exemple : smartphone. 1) développement des premiers téléphones portables. En sacoche, très lourds, etc 2) téléphones à touches, à clapet, etc en plein de couleurs et de déclinaisons 3) invention de l’iphone : donc smartphone à écran tactile lance le développement des smartphones en 2007.

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14
Q

Quelles sont les affordances caractéristiques des publics mises en réseau selon Danah Boyd ? Nommez et élaborez-les / développez-les

A

Découlent des propriétés des bits (= traces numériques qui peuvent être copiées, réinterprétees hors contexte, sans contrôle)

—Persistance : les expressions en ligne = automatiquement enregistrées et archivées (dur de les supprimer)

—Reproductibilité : le contenu, constitué de bits, peut être dupliqué, sans qu’on soit au courant

—Extensibilité : grande visibilité potentielle du contenu dans les publics en réseau

—Possibilité de recherche : le contenu des publics en réseaux peut être accessible par le biais d’une recherche

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15
Q

Comment Hutchby a-t-il conceptualisé les affordances ? En quoi cette approche permet-elle de penser autrement que dans les termes du déterminisme technologique ou social ?

A

Pour Hutchby, l’affordance = possibilités d’action réelles et construites socialement offertes par un objet technologique Technologies ≠ neutres, ont des caractéristiques matérielles qui permettent telle action et en limite une autre  « aspects fonctionnels et relationnels qui encadrent les possibilités d’agir par rapport à un objet. Relationnel entre usagers, outils et environnement

Déterm. Tech = technologie s’impose et agit seule. Ici les affordances ne déterminent pas l’action mais l’orientent

Déterm. Social = la société faconne complètement les usages tech. Mais ici il dit que les objets ont une matérialité qui résiste parfois aux intentions sociales, il demeure des contraintes dues au design de l’objet technologique

Exemple : affordance du bouton like sur les médias sociaux. Technique, approuvoir rapidement, relationnel : exprimer qqch. Le bouton donne des possibilités (un like = bcp de significations) mais en limite d’autres (on ne peut pas dislike). La signification de l’action = construite socialement !

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16
Q

Comment Thaler et Sandstein ont-ils conceptualisé les nudges ?

A

Nudge = aspect de l’architecture de choix qui modifie le comportement des gens de manière PREVISIBLE sans rien leur interdire ou leur inciter pour autant. L’intervention doit être facile et peu coûteuse à éviter.
Nudge = un coup de pouce technologique = une affordance dont l’activation est fortement incarnée par la technologie et qui dépend des conditions environnementales

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17
Q

Comment peut-on définir le contenu en information d’un certain message ? Expliquez avec un exemple

A

Information = levée de l’incertitude
Contenu en information d’un message = sa capacité à réduire l’incertitude parmi tous les possibles.
Il se mesure en bits (l’unité de base des données) sans parler du sens mais plutôt de la probabilité des symboles transmis.
Plus un message est imprévisible, plus il contient d’information. Plus un message a de la redondance (nécessaire pour éviter les bruits) moins il contient d’information réelle.
Quantité d’info ≠ à richesse sémantique, au sens de la phrase mais plutôt à sa valeur statistique de nouveauté.
Information = ce qui est nouveau. Plus cela réduit l’incertitude, plus c’est nouveau = plus c’est informatif

Comp: bonjour / ton train a du retard => réduit + incertitude et apporte + de nouveau

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18
Q

Quelle est la différence entre un bit comme unité de base des données numériques et un shannon comme unité de base de l’information selon Claude Shannon ? Comment évaluer le contenu en shannon d’un bit d’information donné ?

A

Bit = unité de base des données. Shannon = unité de base des informations.

Deux valeurs de bit possible = 0 ou 1. Shannon = Contenu en info d’un évènement qui se produit lorsque sa probabilité est de ½.

Le contenu informatif d’un message est égal au nombre des bits contenus dans ce message seulement si toutes les valeurs des bits ont la même probabilité

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19
Q

Expliquez le concept de redondance dans la communication et donnez un exemple historique de son utilisation

A

Redondance = répétition des mêmes signaux permettant de réduire l’effet du bruit le plus possible. Permet de rendre la communication plus fiable.

Exemple historique : les ashantis communiquaient avec des tambours parleurs et certaines phrases se répètent ds un poeme pour comprendre le tout même si on a perdu le fil d’une phrase

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20
Q

Trois notions ont émergé pour décrire les différents processus qui accompagnent l’émergence de la communication numérique. Nommez et expliquez ces processus

A

—Notion de la numérisation comme codage d’info analogiques en format numérique pr qu’elles soient stockables, traitables, transmettables. La comm. est dès lors une transmisssion de signaux : analogiques (enregistrements sonores), transmission numérique d’image, de mouvement. La numérisation se fait au niveau du transmetteur (encodeur)

—Notion de digitalisation = comment les techs de l’info ou numériques peuvent être utilisées pour modifier les processus opérationnels existants (en marketing, pr la décla d’impôt, etc.).

—Transformation digitale : processus profond de changement qui conduit au développement de nouveaux modèles commerciaux, création de valeur par les données plutôt que par les produits. Transformation des médias, de l’éducation au niveau sociétal

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21
Q

Comment les concepts de digitalisation et de transformation digitale se distinguent-ils au niveau d’une organisation ?

A

Tandis que pour D le focus est sur les processus opérationnels qui changent, pour T D le focus est sur les nouveaux modèles commerciaux créés.

22
Q

Quelle est la différence entre la conception anthropocentrique de l’IA et la conception centrée sur les problèmes ?

A

—Conception anthropocentrique : capacité d’une machine a prendre en charge des fonctions exigeant de l’intelligence (aptitude humaine à s’adapter et à agir selon les circonstances), quand elles sont réalisées par des gens. = vocation de remplacer la tâche effectuée par l’homme, égaler voire surpasser ses capacités en fonctionnant comme lui. Exemple de vouloir voler en imitant les ailes de l’oiseau => on percoit la limitation de cette perception car on peut AUSSI voler avec des hélices, d’où la pertinence de :

—Conception centrée sur les problèmes : évite les contraintes du biomimétisme (impertinent d’imiter l’humain) et permet d’aspirer au-delà des capacités humaines avec une vision de l’intelligence comme le fait de réaliser ce qu’on veut compte tenu de ce qu’on a perçu (exemple e. coli avance selon ce qu’il percoit dans son environnement) ==> par rapport à l’ENVIRONNEMENT

23
Q

Comment l’apprentissage automatique supervisé se distingue-t-il de l’apprentissage non-supervisé et de l’apprentissage par renforcement ?

A

—Automatique supervisé : algorithmes entrainés à reconnaitre et catégoriser des donnnées à partir d’exemples étiquetés c’est le scientifique qui choisit et dicte la stratégie à utiliser

—Non-supervisé : les données à traiter sont non-étiquetées, c’est à la machine de retrouver des structures, groupes, anomalies.

—Apprentissage par renforcement : on influence le comportement d’un algorithme avec des récompenses s’il se comporte comme on veut et des pénalités si l’inverse. Prend plus de temps, mais peut trouver des solutions aux problémes pas pensées par des humains (ceux qui évaluent pourtant les résultats)

24
Q

Qu’est-ce qui distingue la communication homme-machine d’autres formes de communication et interaction avec des machines qui existaient depuis longtemps ? Illustrez votre réponse avec un exemple

A

La différence est qu’il y a une création de sens, une co-création de sens entre humain et machine, la technologie étant théorisée comme un communicateur. Avant la tech était théorisée comme un canal de transmission, un medium entre la source et sa destination. On est passé d’un moyen par lequel les gens interagissent à un sujet avec lequel les gens interagissent.

—Exemple : avant les gens s’envoyaient des messages depuis leur ordinateur par exemple sur whatsapp et désormais on peut discuter avec la machine, avec le bot whatsapp par exemple plutôt qu’avec une vraie personne.

25
Quels sont les 3 niveaux d’analyse et de défis dans la Communication Homme-Machine (CHM)
—Niveau fonctionnel : comment ia fonctionnent comme des communicateurs et comment les gens les percoivent dans ce rôle : source d’info ? Interlocuteur à comportement humain, emoji, politesse ? Source de conseil (quelle transparence sur les biais et quelle résistance aux usagers) ? —Niveau relationnel : dynamiques relationnelles par lesquelles les gens s’associent à ces technologies et se rapportent à eux meme et aux autres —> anthropomorphisation (dév relation parasociale ? Attribution de rôle genrés à IA, lui envoyer des emoji), décharge cognitive (perte de compétences critiques) —Niveau métaphysique : implications pour la perception de soi-meme en tant qu’êtres humains et biologiques, perceptions des machines, des valeurs, etc. ==>On se sépare des animaux car on est plus intelligent mais comment se séparer de qqch de plus intelligent que nous, quels critères prévalent ? Valeur des émotions et sentiments des êtres biologiques vs non biologiques. Réapproprier la conscience et sensibilité humaine comme critère et distinction de l’intelligence (homo sentiens, tegmark)
26
Les modèles de langage de grande taille comme chatgpt soulèvent actuellement beaucoup de défis. Comment pourrait-on catégoriser ces questions sur la base de la recherche en CHM ?
Gros défi : l’alignement sur les trois niveaux : s’assurer de maitriser les objetctifs poursuivis par les IA, il faut que ceux-ci soient maitrisés et qu’ils correspondent aux valeurs + intérêts humains plutôt qu’ils ne soient involontaires ou indésirables. Il faut aussi remettre en question notre estime de nous-même, être humble qu’il E qqch de plus intelligent que nous, même si on peut le débrancher (turing) —Questions fonctionnelles : que système d’IA fonctionne comme prévu sans erreurs techniques, biais, conflits de normes —Questions relationnelles : promouvoir interactions + relations positives homme-IA, respect des interets et intentions des humains —Questions métaphysiques : clarifier les responsabilités, questionner valeurs fondamentales et implications éthiques
27
Selon Michael Latzer, la convergence vers une situation de médiamatique s’est jouée sur différents niveaux pendant le 20e siècle. Nommez ces différents niveaux et expliquez comment ils peuvent interagir sur la base d’un autre exemple que celui donné pendant le cours.
La convergence médiatique est un mouvement en spirale auto-renforçant et coévolutif d’innovations technologiques, économiques, politiques et sociales. Ce système de communication sociétal = médiamatique. La numérisation en est l’innovation centrale au niveau technologique. Passage de la télématique (1.1) à la médiamatique (1.2). —Convergence au niveau technologique : numériser des livres, de l’audiovisuel + standardiser les protocoles de comm —Convergence au niveau entrepreneurial : fusion de sociétés des diff secteurs, acquisitions —Convergence au niveau réceptif : des modes de comm et de consommation des contenus médiatiques —Convergence au niveau spatial : mondialisation des échanges, accès immédiat partout —Convergence au niveau de la régulation : compétences entre institutions de supervisions dans diff secteurs (médias+comm) Exemple donné en cours : renforcement des dynamqiues entre technologique et réceptif : convergence des moteurs de recherche, convergence réceptive sous forme de recherche mobile ds les contextes, convergence techno : assistant vocal, prise en compte de la localisation Autre exemple : renforcement des dynamiques entre entrepreneurial et réceptif : rachats d’entreprises par des plus grandes, comme par exemple FB qui devient meta et achète whatsapp et instagram, et cela renforce la convergence des modes de consommation et de comm des contenus : ceux qui avaient que Fb peuvent mettre leur compte sur d’autres plateformes appartenant à meta ; ils peuvent poster en un seul clic du contenu et sur insta, et sur FB grâce à cette convergence
28
Latzer décrit la convergence comme “un mouvement en spirale auto-renforçant et coévolutif d'innovations technologiques, économiques, politiques et sociales”. Comment pourrait-on critiquer cette caractérisation comme une forme de déterminisme ?
On pourrait dire que cela impliquerait une forte affirmation que la convergence est inévitable et nécessaire. La convergence technologique par exemple impliquerait la convergence des utilisations (silverstone), et donc un déterminisme de la technologie sur le social, et surtout un déterminisme idéologique voire religieux : que la technologie est le nec plus ultra et ce à quoi on devrait aspirer en tant qu’humains
29
Identifiez les quatre domaines technologiques à la base de la convergence NBIC.
Convergence NBIC = convergence nano-bio-info-cognitive —Élément nanotechnologie : Manipuler la matière à l’échelle atomique (nanocapteurs) —Élément biotechnologie : utiliser le vivant à des fins technologiques (généalogie, biomédecine) —Élément neuroscience cognitive : étude du fonctionnement de l’esprit, interfaces cerveau-machine —Élément informatique : Fait référence au traitement automatique de l’information (ia, algorithmes, big data)
30
Expliquez la dynamique de spirale auto- renforçante évoquée par Latzer à propos de la convergence (phase 1 ou phase 2 comme selon vos préférences)
Cela signifie que les différents niveaux se renforcent entre eux pour arriver vers une convergence. Dans le cas de la phase deux par exemple, les 4 domaines s’influencent entre eux, on est dans une approche interdisciplinaire, entre médecine et technologie, entre psychologie humaine et informatique et traitement de données. On peut dire que les domaines convergent dans un but commun de technologie comme progrès/fin souhaitable, comme amélioration des capacités humaines
31
Comparez la convergence médiamatique et la convergence NBIC : identifiez un point commun et une différence.
Médiamatique avant NBIC (1.0 / 2000s et transformation digitale / 2.0) Pt commun: les processus et leurs conséquences sociétales (impact systémique sur la société, individus, usages, pratiques) Différence: les domaines touchés. Médiamatique dans domaine médias et culture vs NBIC sciences, biologie, vivant
32
Distinguez les trois composantes de la "trinité numérique" (Latzer) et expliquez comment elles interagissent.
—Datafication : actions quotidiennes transformées en données, nouvelles ressources économique, surveillance. La réalité est déformée et façonnée par les données —Algorithmisation : les algoritmes orientent les décisions en traitant les big data. Ils engendrent des biais, de l’opacité et une vision réductrice du monde, il y a aussi une foi en le pouvoir prédictif des machines —Plateformisation : les plateformes sont les nouvelles infrastructures, elles restructurent les marchés, marchandisent les relations sociales. Elles ont ont rôle quasi-souverain, et ont le pouvoir de modérer les contenus (ou non) Elles interagissent en se renforçant mutuellement, aussi à la manière d’une spirale. Les deux forces motrices métaphysiques viennent d’en haut et d’en bas : la croyance en une évolution contrôlable (techno-politique), et la religion implicite du quotidien (bas/usagers)
33
Pourquoi Latzer parle-t-il d’une trinité numérique ? Quel rapport cette notion a-t-elle avec la religion ?
Pour faire un parallèle avec le religieux (père fils st esprit), dont les trois entités forment le signe de croix. Ici les trois entités sont des processus dont les résultats pour la société font que la technologie pourra assurer une fonction de religion : réduit la complexité, expérience de transcendance, facteur de cohésion sociale, sécurité ontologique (ce qu’est l’être). La technologie pourra jouer le rôle autrefois tenu par les religions : celui de guider les individus dans leurs actions et aussi d’être le dogme en qui les gens ont foi, sentiment puissant.
34
Discutez : peut-on considérer la foi dans les algorithmes comme une forme de religion ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur Latzer, Harari et/ou Louzeau
On retrouve dans la littérature plus une sorte de mise en garde face à cette religion ainsi qu’une analyse de sa logique, mais pas vraiment de personnes y adhérant —Latzer : avec son concept de trinité numérique il y a clairement un paralélisme fait entre religion et technologie car les deux remplissent des fonctions similaires. Utilisation par les usagers pour quête de sens, et foi en les technologies à la place de la rationalité critique des lumières. Transhumanisme = rêve d’améliorer l’humain. Cependant Latzer décrit cette logique à tendance idéo-religieuse sans pour autant y adhérer lui-même —Harari : lui observe l’émergence du dataïsme qu’il qualifie de nouvelle religion qui répond aux questions de notre époque (// marxisme a l’ère industrie). Trouve que les religions actuelles ont des réponses insuffisantes face aux problématiques actuelles, elles ne sont plus pertinentes. Cependant lui-même n’est pas dataïste —Louzeau : fait un lien entre le transhumanisme et l’idéologie marxiste. Pour lui le transhumanisme n’est que la ressurgence d’un rêve ancien de marx d’arriver à l’unité parfaite homme/nature. Pourtant le marxisme est une idéologie et non une religion. Pense qu’il y a toujours besoin d’humanisme. L’envie que l’homme modèle la matière et son utilisation est une sorte d’idole séduisante mais qui n’existe pas. La fusion ne pourra jamais être totale et l’homme, la dimension humaniste surgira toujours face à la technologie. Pour lui le transhumanisme est inhumain, il correspond à une sépulture autoconstruite, un emmurement pour l’homme. Une prison idéologique en soi. La séduction de cette idée n’est donc pas nouvelle, mais une ressurgence phénomène déjà vu à l’époque de Marx
35
Dans l’éditorial du 1er numéro de la revue « convergence », Roger Silverstone a averti les lecteurs de ce concept en notant qu’il s’agit d’un mot dangereux. En quoi le concept pourrait-il nous indure en erreur et quels seraient les dangers d’une mauvaise conception de la convergence ?
Le mot est dangereux dans le sens qu’il induit une idéologie, une idée/forte affirmation que la convergence est un but à poursuivre, inévitable et nécessaire. On entend par ce mot qu’un avenir prospère ne ce ferait que par ce moyen. Cela est une sorte d’historiscisme, alors que Silverstone maintient que l’avenir dans tous les domaines, surtout celui des médias et de la technologique, est incertain et imprévisible. Il ne faut pas percevoir la convergence comme une fin en soi ni comme la seule possibilité possible, le telos inéluctable. C’est par cette dérive de perception que le mot se révèle dangereux
36
Peut-on dire que la mobilité de certains médias est une affordance ? Ou comment le concept d'affordance peut-il servir à définir les médias mobiles ?
—Les affordances communicatives des médias mobiles qui se reflètent dans les pratiques des usagers peuvent être les suivantes : portabilité, disponibilité, localisibilité, multimédialité. Cette perception intègre l’idée de mobilité entre les supports techniques au-delà de la mobilité dans l’espace physique. Le concept d’affordance = la possibilité d’action d’un objet dépendant de l’usager et des caractéristiques matérielles de l’objet. Ce concept nous aide à situer les pratiques communicatives en les reliant à des affordances. —La mobilité est une continuité des affordances (≠une affordance) à travers différents contextes. Elle assure une combinaison d’affordances : p.ex on peut alors lire un livre visuellement, le porter sans le lire et avec une liseuse ont peut lire en écoutant, avec les yeux, et aussi en la portant, en marchant dans plusieurs endroits, ce qu’on ne peut pas faire avec un livre.
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Quels autres aspects d’une technologie communicationnelle au-delà de la portabilité d’un appareil peut la rendre “mobile” ?
Le problème est de définir les médias mobiles avec le seul critère de la mobilité dans l’espace physique, donc de la portabilité entre différents lieux. La définition de mobilité que nous retenons est la suivante : la communication est mobile quand elle maintient une continuité à travers différents contextes de communication, et les médias le sont aussi quand ils assurent une telle continuité. Le critère est donc des contextes de communication : différents lieux, temps, dispositifs. Mobilité = présence communicationnelle permanente quel que soit le moyen.
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Décrivez dans quelle mesure nous pouvons considérer les médias suivants comme mobiles d’après la nouvelle conceptualisation de mobilité proposée :
—Nintendo Switch : mobile car il est possible de l’intégrer dans plusieurs contextes sociaux : assis, debout, à deux, à plus. L’indice est donné par le nom. —Discord : mobile car il maintient un lien communicationnel pendant que les usagers passent dans des contextes différents par leurs activités numériques
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Le fait d’utiliser le smartphone quand on est déjà dans une situation sociale avec des personnes présentes est souvent présenté de manière négative comme du phubbing (“snubbing” vis smartphone). Évoquez deux aspects qui sont problématiques dans ce comportement.
Sentiment d’exclusion, d’irrespect, de ne pas être écouté du côté de la personne phubbée. Manque de concentration ou d’écoute dans la discussion pour la phubbeuse donc manque d’implication dans ses relations interpersonnelles
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Évoquez deux conditions sous lesquelles l’utilisation du smartphone en présence d'autres peut aussi être vécue comme neutre ou positive.
Si les deux dans un couple ont besoin d’un moment calme pour se ressourcer seul après une longue journée de travail. Si dans une discussion entre amis il y a un questionnement et l’usage d’un moteur de recherche est nécessaire pour avoir une réponse qui enrichira la discussion
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Évoquez une approche méthodologique par laquelle Michal Frackowiak a essayé d’avancer la recherche sur le phubbing, et présentez un résultat de cette approche.
Recréation de situations de discussions dans un couple mais dans un cadre de laboratoire et observés. Il s’agit d’une étude de panel diachronique donc aussi des gens qui répondent à des questionnaires à deux moments différents pour voir s’il y a une continuité. Résultat : phubbing pas percu comme négatif, mais surtout comme neutre.
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Quelles sont les 4 dimensions de la grille d’analyse des médias socionumériques proposée par Serge Proulx ? Évoquez deux aspects pour chacune des dimensions.
Architecture technique : —Flexibilité —Facilité d’usage —Granularité (taille max) Structure des interactions entre utilisateurs sur une même plateforme : —Nature et qualité des dialogues —Facilité d’accessibilité (pour s’abonner) Expérience de l’utilisateur de la plateforme : —Types d’usage —Exposition de soi Qualité de la contribution : —Diversité des thèmes abordés —Niveau d’expertise présent
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Comment la grille d’analyse des médias socio-numériques permet-elle de combiner des visions issues plutôt du déterminisme technique et du déterminisme social ?
On se concentre à la fois sur la manière dont la plateforme est conçue et a été pensée en termes de design, de structure, etc., mais aussi sur l’expérience des utilisateurs, les dialogues, leurs contributions sont analysées. Ainsi on se penche sur l’objet technique et social sans pour autant affirmer que l’un influence plus l’autre. Les deux sont interconnectés pour une compréhension et une analyse plus complète de ce qui compose une plateforme.
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Expliquez le paradoxe de la vie privée à l’ère numérique à l’aide de deux exemples de comportements contradictoires.
Les individus sont partagés entre : —le souci du respect de leur vie privée +désir de faire en sorte que leurs données personnelles ne soient pas exploitées, stockées, diffusées —le désir de jouir des bénéfices de ces nouvelles technologies, réels marqueurs de leur style de vie personnel et relationnel Exemple 1 : envie d’avoir plein d’abonnés sur un réseau social, mais sans vouloir partager de contenu pour autant Exemple 2 : envie que cela soit plus facile d’avoir accès à ses cartes de crédit, de permis de conduire, d’assurance, d’identité depuis son smartphone sans pour autant vouloir que des données aussi sensibles soient accessibles en ligne ou stockés dans un endroit mal protégé
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Alan Westin a identifié quatre dimensions de la vie privée. Nommez ces dimensions et expliquez dans quelle mesure les paramètres des réseaux sociaux nous permettent de réguler notre vie privée sur deux de ces quatre dimensions.
—Solitude : état d’être libre de toute observation par d’autres —Intimité : isolement du reste de plusieurs en association très proche —Anonymat : être inconnu et libre d’identification —Réserve : limiter les contenus qu’on révèle (émotions, pensées, activités) Ce que les paramètres des réseaux sociaux nous permettent : —le fait de pouvoir créer des groupes, sur Fb, whatsapp, etc fait écho à la dimension de l’intimité donc d’un isolement volontaire du reste rendu possible par ce paramètre. —Le fait de pouvoir utiliser un pseudonyme permet un certain anonymat même si celui-ci est limité (possiblité de tracer le numéro de téléphone relié au compte)
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-Quelles sont les fonctions individuelles et sociétales de la vie privée ?
Vie privée = instrument pour atteindre des objectifs ≠ état autosuffisant, ≠fin en soi —Autonomie personnelle : éviter d’être manipulé par les autres / dominé / exposé —Relâchement émotionnel : lâcher prise, évacuer émotions et tensions provoquées par exigences sociales —Auto-évaluation : avoir espace de liberté pour son développement personnel, tirer des leçons de ses erreurs —Communication limitée et protégée : établir limites interpersonnelles et partager des renseignements personnels qu’avec des personnes de confiance
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Quelles sont les limites du principe d’autodétermination de la vie privée dans notre environnement médiatique contemporain du 21 siècle ? Présentez une solution théorique ou pratique qui pourrait y répondre.
Limites : au début du 21ème siècle c’était la mode de l’user empowerment, que c’était la responsabilité des usagers de se protéger des risques. Mais cela ne fonctionne pas vraiment, en réalité la protection des données dépend de l’architecture des supports, donc de décisions des entreprises, des plateformes. Un individu seul ne peut quasi rien contre ce pouvoir. Il y a donc un transfert de responsabilité aux usagers au lieu des institutions privées et publiques ! Solution : poser des lois/régulation claires au niveau européen par exemple sur la protection des données. En Suisse par exemple il y a la NLPD, car il faut s’adapter aux changements suite à l’avènement des plateformes. Donc c’est au niveau des plateformes, des structures qu’il faut agir et non au niveau des usagers !
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En 2010, le fondateur et PDG de Facebook Mark Zuckerberg a fait la déclaration suivante concernant le futur des attentes et normes sociales concernant la vie privée : « People have really gotten comfortable not only sharing more information and different kinds, but more openly and with more people. That social norm is just something that has evolved over time. » Pour certains observateurs, cette évolution décrite par Zuckerberg serait le début d’une ère Post-Privacy, dans laquelle les gens ne se soucieront plus de leur vie privée. En vous appuyant sur les contenus du cours, essayez de répondre à la déclaration de Zuckerberg et la vision plus large d’une évolution vers une ère Post-Privacy.
L’Ère post-privacy sous-entend qu’il n’y a plus de limite entre la sphère publique et privée. Comme nous l’avons vu, l’arrivée du web 2.0 a remis en question la typologie d’Habermas de la sphère privée et publique. On parle aussi (Zuboff) de capitalisme de surveillance, déclenché notamment par l’explosion de la bulle internet en 200 et le 9/11. On y retrouve une exploitation de la nature humaine, une numérisation dépassant l’auto-détermination et l’auto-protection dont les humains devraient jouir. Là ou Zuckerberg pense que c’est la norme sociale qui a évolué, on peut aussi dans cette perspective que ce sont des choix techniques des infrastructures qui ont forcé les personnes, pas forcément consciemmment, à donner de plus en plus d’infos personnelles en floutant les limites entre les sphères. Les gens ne sont pas devenus ok avec ça d’eux-même, mais plutôt poussés par des choix techniques qui n’étaient pas les leurs, donc cela ne s’est pas fait en toute liberté. D’où le capitalisme de surveillance avec cette entité au dessus de nous qui contrôle les tendances sociales à notre insu dans une vision de déterminisme technique. Context-collapse (Boyd). La vision de Zuckerberg est techno-optimiste tandis que Zuboff met en garde des mécanismes qu’on ignore
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Comment la combinaison entre normes descriptives et normes injonctives peut-elle mener à une dissonance cognitive ? Expliquez à partir d’un exemple cité
—Norme descriptive : perception de ce que les autres font —Norme injonctive : perception de ce qui est moralement/socialement attendu —Dissonance cognitive : tension psycho quand nos comportements/normes sociales perçues/convictions personnelles sont en contradiction Exemple : perception que tout le monde dans ce cours utilise chatgpt plusieurs fois par semaine + perception de ce que les parents/médias/profs/amis attendent de nous = contradiction et donc dissonnance cognitive. On ressent donc une dissonance car les injonctions de la société sont que ce n’est pas bien de l’utiliser (valeurs, convictions), mais en même temps on sait que son usage est socialement répandu (tendance)
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Pourquoi les interactions avec ChatGPT sont-elles parfois décrites comme « quasi-humaines » sans pour autant être comme des relations sociales ?
Sentiment de co-création de sens (CHM). Il parle comme un ami ou bien est utilisé comme un outil. Parfois effet de uncanny valley (anthropomorphisme inquiétant/angoissant) tant il ressemble à un humain, mais ça n’en est pas un donc pas de relation sociale. On parle éventuellement de relation parasociale. Donc on a globalement cette impression que ça ressemble à une vraie discussion mais quand ça va trop loin on a ce sentiment que qcch ne va pas qui nous rappelle la réalité