Questions Grand O Flashcards
(127 cards)
prévention harcèlement moral et sexuel
Dans les établissements publics, en application du principe de la protection fonctionnelle, les agents doivent être protégés des actes de harcèlement.
La collectivité publique doit réparer le préjudice résultant de ces actes et doit prendre les mesures d’urgence nécessaires pour mettre fin au risque de harcèlement.
Taux de féminisation de la FPH vs taux de cadre féminin
60% vs 30%
Syndicat majoritaire au sein de la FPH
CGT
échelle des sanctions
1er Groupe :
- L’avertissement ;
- Le blâme ;
- L’exclusion temporaire de fonctions pour une durée maximale de trois jours.
2ième groupe :
- La radiation du tableau d’avancement ;
- L’abaissement d’échelon à l’échelon immédiatement inférieur à celui détenu par le fonctionnaire ;
- L’exclusion temporaire de fonctions pour une durée de quatre à quinze jours ;
3ième groupe :
- La rétrogradation au grade immédiatement inférieur et à l’échelon correspondant
- L’exclusion temporaire de fonctions pour une durée de seize jours à deux ans.
4ième groupe :
- La mise à la retraite d’office ;
- La révocation.
Action harcèlement
Dans le cas où un harcèlement a lieu, l’employeur doit immédiatement prendre les mesures tendant à le faire cesser. Il conduit les entretiens nécessaires, recueille les signalements, prend en charge les personnes concernées et mène les enquêtes appropriées. Parallèlement, un signalement au procureur de la République doit être réalisé, notamment lorsque sont concernés des établissements publics.
Quelles actions écolo mettre en place en priorité dans un hôpital ?
Lors de son point presse sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, la FHF a présenté des exemples de transition écologique avec des projets concluants et de retours sur investissements rapides :
- détection des fuites d’eau en CHU : investissement de 80 000 € par le biais d’un monitoring en continu sur les installations du réseau d’eau, pour 200 000 € par an d’économies ;
- opération de relamping Led en CHU : investissement de 155 000 € pour 10 000 luminaires, avec une installation par les agents de maintenance de l’hôpital, soit 60 000 € de temps agent pour 2 500 heures, pour une économie de 17 000 € par an ;
- revêtement des façades dans un CHR : investissement de 7,3 millions d’euros pour le changement des fenêtres, l’isolation des façades et la réfection des toitures terrasses pour 750 000 € d’économies par an ;
- installation de panneaux photovoltaïques en CH : investissement de 350 000 € pour 280 m2 de panneaux pour un retour sur investissement sur dix ans, voire moins en fonction de l’évolution du coût du gaz.
Comment renforcer concrêtement l’approche One health ?
La stratégie française en santé mondiale 2023-2027
- L’ouverture de L’académie de l’Organisation mondiale de la santé à Lyon. Elle ambitionne de devenir le centre de référence pour la formation tout au long de la vie des professionnels de santé partout dans le monde
- l’alliance du vaccin Gavi et son mécanisme de financement associé permettant de lever des fonds sur les marchés financiers pour améliorer l’accès à la vaccination dans les pays pauvres, en négociant des vaccins à des prix abordables et en encourageant la production régionale de ces produits sur le continent africain.
- L’initiative Preventing zoonotic disease emergence (Prezode) promeut la prévention, la détection précoce et la surveillance pour une réduction du risque d’émergence des maladies infectieuses d’origine animale émergentes.
Les 3 types de préventions de l’OMS
Prévention primaire :
mesures visant à éviter ou réduire la survenue ou l’incidence des maladies, des accidents et des handicaps (campagnes de prévention en milieu scolaire ; formation des salariés aux risques environnementaux)
Prévention secondaire :
cherche à diminuer la prévalence d’une maladie dans une population. Destinés à agir au tout début de l’apparition du trouble ou de la pathologie afin de s’opposer à son évolution, ou encore pour faire disparaître les facteurs de risque.
Prévention tertiaire :
intervient après la survenue de la maladie et tend à réduire les complications et les risques de rechute. Il s’agit d’amoindrir les effets et séquelles d’une pathologie ou de son traitement
La sécurité, une notion protéiforme dans le milieu hospitalier
Recoupe plusieurs notions :
La sécurité du patient se définit comme la réduction de tout risque de préjudice évitable subi par le patient. Elle a pour ambition première d’éviter toute inversion du bénéfice/risque à se faire soigner. (risque infectieux, sécurité des soins,…)
Concernent les événements indésirable associé aux soins (EIAS) : événement défavorable et inattendu (non lié à l’évolution naturelle de la maladie) associé aux actes de soins et d’accompagnement, qui a ou aurait pu avoir des conséquences pour le patient et qui s’écarte des résultats escomptés ou des attentes du soin.
La sûreté/sécurité : avec la prévention des violences et la sécurisation face à la menace terroriste (alerte à la bombe, sécurisation des systèmes d’informations,…)
IB. Après les attentats de 2015, la puissance publique s’est saisie du problème
instruction ministérielle du 16 novembre 2016 : décline le rôle des agences régionales de santé en matière de coordination de la politique de sécurité dans les territoires et crée l’obligation pour les établissements de santé publics et privés d’élaborer un plan de sécurisation de leur établissement.
Plan de sécurisation des établissement de santé présenté par la Ministre Touraine en 2016 avec 5 priorités :
→ renforcer la protection des établissements en les intégrant dans les circuits des patrouilles Sentinelle
→ élaborer un plan de sécurité d’établissement (PSE) dans chaque établissement
→ promouvoir les conventions santé/police/justice
→ sensibiliser et former professionnels et usagers
→ Plan d’action spécifique Informatique avec déploiement RH spécifiques réorganisation signalement et traitement des incidents de sécurité, équipement poste antivirus, sécurisation de mdp, système de sauvegardes, etc
Décret du 22 juin 2023 : création d’un Le système d’information de veille et sécurité sanitaires (SI-VSS) est un traitement de données à caractère personnel. concerne les ARS et vise à tracer les personnes exposées à une maladie infectieuse par le biais de données.
IIA. Malgré les mesures prises en 2016, l’hôpital demeure vulnérable face aux menaces sécuritaires et sanitaires.
11 hôpitaux en France ont été victimes de cyberattaques en 2022. L’importance vitale de ces établissements, la sensibilité des données qu’ils hébergent et l’effet médiatique en font des cibles de choix pour les pirates informatiques.
SPF enquête nationale de prévalence 2022 des infections nosocomiales : Un patient hospitalisé sur 18 est touché par au moins une infection nosocomiale, La proportion des patients infectés est en hausse de 14,7% entre 2017 et 2022.
II. B. Une réponse sécuritaire satisfaisant est conditionnée à l’’approfondissement les pistes déjà mises-en-place.
Proposition de l’ANFH en matière de sûreté :
→ Dimension humaine : Contrôle des professionnels de santé, des prestataires, délivrance d’un badge et port de ce dernier, respect procédures, signalement comportement supect, nommer un régérent sûreté, former le personnel
→ Dimension bâtimentaire : vidéoprotection, limite du nombre d’accès, FSI rondes extérieures, fermetures des portes d’accès aux services, organisation des flux piétons, véhicules et livraisons
→ Dimension technique : Vidéo-protection adaptée, lecteur de badge, visiophone, verrouillage porte à distance, diffusion d‘alarme
Actions menées par la HAS concernant la sécurité des soins et les EIAS :
→ L’accréditation des médecins : La base de retour d’expérience du dispositif d’accréditation, appelée base REX, compile ces EIAS et leurs analyses en vue d’en tirer des enseignements
→ Le programme Pacte programme d’amélioration continue du travail en équipe : faire de la sécurité du patient une priorité d’équipe.
Propositions SPF infections nosocomiales :
- poursuivre les actions de prévention des infections associées aux soins en les ciblant sur les infections les plus fréquentes
- renforcer les actions pour le bon usage des antibiotiques
- territorialisation : nécessité de prises en compte dans le cadre d’une déclinaison régionale des actions de prévention des infections associées aux soins, de l’antibiorésistance et du bon usage des antibiotiques.
I.A. La crise s’impose comme le mode de fonctionnement normalisé du monde
Définition : Une situation de crise est une situation extrême qui menace un ou plusieurs services ou l’ensemble de l’organisation. Elle peut venir de l’extérieur (catastrophe naturelle, accident, crise sanitaire majeure, etc.) ou apparaître au sein de l’organisation (conflits sociaux, événements indésirables, etc.). Elle aboutit à une situation instable, impliquant des mesures immédiates
Les crises se multiplient par leurs natures et leur ampleur : Covid, Bronchiolite, psychiatrique Risque attentats, catastrophe climatiques, crise énergétique,…
Nicole Aubert dans son livre Le culte de l’Urgence. La société malade du temps, 2003 pointe les symptômes des individus soumis à cette accélération constante : Le travail quotidien s’inscrit de plus en plus dans la réaction, plutôt que dans l’anticipation. Le politologue Zaki Laïdi dans Le sacre du présent, 2000 : le règne de l’urgence est celui de l’émotion, quand le temps presse, on ne réfléchit pas, on agit.
I.B. En réaction à cette diversité de crises, l’hôpital s’est doté d’une palette d’outils
Pour faire face, de nombreux dispositifs existent déjà :
Létablissement en tension : Ensemble de mesures préventives et maîtrisées qui permettront, de faire l’économie du déclenchement du plan blanc et de l’ensemble des éléments induits qui sont naturellement le fait des situations d’exception.
Plan blanc ⚪ : pour planifier la mise en œuvre rapide et rationnelle des moyens indispensables en cas d’afflux de victimes dans un établissement hospitalier, déclenché par le directeur ou le responsable de l’établissement, qui en informe sans délai le représentant de l’Etat dans le département. Intègre les orientations ORSAN
ORSAN-AMAVI : accueil massif de victimes non contaminées
ORSAN-CLIM : prise en charge de nombreux patients suite à un phénomène climatique ;
ORSAN-EPIVAC gestion d’une épidémie ou pandémie sur le territoire national, pouvant comprendre l’organisation d’une campagne de vaccination exceptionnelle par le système de santé ;
ORSAN-BIO prise en charge d’un risque biologique connu ou émergent
ORSAN NRC prise en charge d’un risque NRC (« ORSAN NRC »).
Plan bleu 🔵 : permettant la mise en œuvre rapide et cohérente des moyens indispensables permettant de faire face efficacement à une crise quelle qu’en soit sa nature.
Plan canicule 🥵 :anticiper l’arrivée d’une canicule, de définir les actions à mettre en oeuvre pour prévenir et limiter les effets sanitaires de la chaleur. disposition spécifique ORSEC gestion sanitaire des vagues de chaleur, disposition spécifique ORSAN EPI-CLIM, qui consiste à assurer la gestion des tensions dans l’offre de soins en situation d’épidémie, de phénomène climatique extrême
Plan de continuité d’activité ♾️ : maintenir un accueil de qualité pour les personnes (adultes et enfants) accueillies et de garantir la sécurité des personnels et résidents.
Plan NRBC ⚛️ : (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques) : un établssement référent dans chaque zone de défense.désigné pour faire face à un risque, en particulier NRBC, mise en œuvre d’actions de complémentarité des communautés d’établissements.
II.A. L’organisation actuelle peine à satisfaire les attentes vis-à-vis du domaine hospitalier et laisse présager un essoufflement de ce dernier au long terme.
Étude de la DREES juillet 2022 : 68 % des personnes mobilisées dans des services Covid ont connu des périodes inhabituelles de surcharge de travail.
Moins d’une personne salariée de ce secteur sur cinq a trouvé que son travail était plus reconnu qu’avant la crise (18 %)
l’effort de revalorisation des rémunérations issu du Ségur de la santé n’inverse pas la tendance , et alimente au contraire l’insatisfaction de ceux qui considèrent que les moyens n’ont pas été équitablement répartis (absence de revalorisation du travail de nuit ou du week-end)
Hôpital : sortir des urgences - Rapport Sénat 2022 : Une dégradation des conditions de travail antérieure à la crise sanitaire et qui s’accentue; Une perte de sens dans leur travail ressentie par nombre de personnels
Rapport France Assos Santé “La crise de l’hôpital” de 2022 : constat unanime de la dégradation de l’offre de santé tous secteurs confondus, conséquences palpables sur la qualité et la sécurité des soins, les droits fondamentaux et la santé mentale des usagers
II.B. L’hôpital peut compter sur de nombreuses ressources pour affronter la crise, cependant, un certain nombre de réformes doivent encore être menées pour que le système hospitalier reste pérenne.
Un attachement à l’assistance publique : le personnel se mobilise de lui-même durant les crises (attentats de 2015); la population apporte un soutien moral (applaudissements crise covid)
Néanmoins, le management de crise procède d’une culture à acquérir, d’un état d’esprit à renforcer, d’une vigilance sereine car permanente, documentée et opérationnelle :
Sur le court terme : nécessité d’évaluer précisément le nombre de postes vacants et les flux de départ et de recrutement, Les fermetures de lits, les abandons en cours d’études paramédicales
Sur le long terme : il paraît difficile de ne pas revaloriser les salaires du personnel soignant, afin d’aligner leur rémunération sur leur utilité sociale.
Il faudrait rendre la garde obligatoire pour l’ensemble des personnels soigntants afin d’assurer la permanence des soins.
La nécessité de se former et de s’entraîner (tenue d’une main courante, gestion de la communication, mise en place d’outil de diagnostic), y compris et surtout avec les acteurs extérieurs à l’hopital : ARS, Préfecture, CT, pompiers, médias, procureur, FSI, Armée
I. La prévention est une politique de santé publique souffrante de nombreuses lacunes
A. Le pilotage administratif de cette dernière est le fruit d’une vision historique centrée sur le curatif
- Le système de santé français souffre d’un manque de culture de la prévention (Foucault)
- le problème français tiendrait à une absence de pilotage, à des priorités mal identifiées, à une coordination insuffisante entre les acteurs qui concourent à la prévention.
I. La prévention est une politique de santé publique souffrante de nombreuses lacunes
B. La situation particulière de la France en la matière menace son système social
Situation de la France particulière :
Espérance de vie parmi les meilleures, mais mortalité évitable parmi les plus défavorable d’Europe
Faiblesse de la politique de prévention alors qu’une part importante des morbi-mortalités est liée à des facteurs accessibles à la prévention
En 2000, l’OMS a classé notre pays au premier rang pour son système global de santé. Toutefois, la mortalité prématurée (mortalité évitable avant 65 ans) y est élevée et se concentre sur cinq facteurs de risques : le tabac, l’alcool, les facteurs nutritionnels, le suicide, les accidents de la circulation, qui entraînent 160 000 décès précoces chaque année.
- Vaccination : ROR et hépatite B taux de vacci plus faible que moyenne UE.
- Dépistage du cancer du sein, le taux de participation en France est de 45%, très loin de l’objectif européen fixé à 70%
Enjeux majeurs : la soutenabilité de notre système solidaire de protection sociale dépend de notre capacité à réduire les dépenses de soins.
II. L’hôpital peut accompagner la prévention à occuper la place centrale tel que souhaité par les récentes réformes en la matière.
A. Les réformes successives font le voeu d’une meilleure prise en compte de la prévention
- Loi relative à la politique de santé publique de 2004, Première grande loi de santé pub.
- Réformes successives du système de santé : 🡺 meilleure reconnaissance et structuration de la prévention et promotion de la santé, qui font parties des priorités de la SNS 2018-2022. Quatre axes dt : « Prévention : Mettre en place une politique de promotion de la santé, incluant la prévention, dans tous les milieux et tout au long de la vie ».
- La loi demodernisations de notre système de santé de 2016 fait de la prévention le cœur de notre système de santé. TOURNANT par la définition d’une politique beaucoup plus axée sur les buts recherchés sur les moyens institutionnels déployés pour y parvenir.
II. L’hôpital peut accompagner la prévention à occuper la place centrale tel que souhaité par les récentes réformes en la matière.
B. L’hôpital, en complément d’autres acteurs, peut jouer un rôle décisif dans la promotion de la santé
Généralement dédiés aux soins curatifs, les établissements hospitaliers sont peu associés à la promotion de la santé.
Pourtant, ils accueillent chaque année 12,6 millions de personnes dont certaines en situation de grande vulnérabilité
Peuvent permettre de déployer une stratégie de pratiques cliniques préventives : information, éducation pour la santé, conseils, bilan de santé, dépistage, vaccination, contraception. Prévention tertiaire avec les traitements médicaux post-événement, l’éducation thérapeutique. Lutte contre les soins inutiles et contre les événements indésirables liés aux soins.
→ Proposer systématiquement la vaccinations aux patients hospitalisés relevant des recommandations
Cela passe aussi par la qualité de soins, les conditions de vie et de travail ainsi que par la participation des professionnels et des usagers aux décisions.
→ travailler dans une logique de santé axée sur la qualité de vie des usagers et de leur famille
→ mettre en œuvre des actions d’éducation pour la santé des personnes qui fréquentent la structure de santé ou vivent à proximité
→ travailler en partenariat avec d’autres acteurs de santé pour assurer la continuité des soins
→ faire de la structure de santé un lieu où les conditions de vie et de travail exercent une influence favorable sur la santé de chacun
→ faciliter la participation effective et concrète des usagers et des professionnels aux décisions qui concernent leur santé
C’est ainsi que l’hôpital passera de l’organisation de prises en charge individuelles d’épisodes de soins à une responsabilité populationnelle, dont l’objectif est “d’assurer un état de santé maximal à la population d’un territoire” .
I. Le lien entre hôpital et territoire se caractérise, à travers le temps, par un mouvement de balancier
A. Bien qu’à l’origine lié au territoire, l’hôpital a peu à peu pris ses distances avec ce dernier.
Pendant longtemps, les hôpitaux publics en France ont négligé toute véritable approche territoriale de l’offre de soins , pour des raisons historiques :
- le monde hospitalier fonctionnant traditionnellement en relative autarcie par rapport au reste du monde sanitaire,
- l’offre hospitalière était envisagée par les pouvoirs publics comme naturellement homogène sur un territoire national lui-même pensé de manière uniforme
que pour des raisons économiques : - le financement hospitalier étant jusqu’à peu relativement déconnecté de l’activité de soins produite et de ses spécificités.
Au départ, hôpitaux héritiers des hospices, institutions religieuses relevant d’une mission d’accueil des indigents et d’enfermements des marginaux (cf Foucault). Ensuite investis par les laïcs, notamment les municipalités avec développement de liens territoriaux forts
→ Loi du 16 vendémiaire an V : instituant le rattachement communal de l’hôpital public.
Mais lien territoire distendue au cours du temps du fait de :
- l’émergence d’un pouvoir administratif nommé par l’État et rendus autonome vis-à-vis du maire (le Directeur depuis 1941)
- montée en puissance du corps médical hospitalier s’appuyant sur le prestige universitaire (création statut du PH en 1961)
- Étatisation des flux financiers via la sécurité sociale.
I. Le lien entre hôpital et territoire se caractérise, à travers le temps, par un mouvement de balancier
B. Des réformes successives ont rendus programmation sanitaire et territoires indissociables, plaçant l’hôpital comme un acteur territorial de premier plan
Plusieurs lois allant vers une territorialisation des politiques de santé :
La loi hospitalière du 31 décembre 1970 portant réforme hospitalière : création de la carte sanitaire
Loi du 31 décembre 1985 relative à la sectorisation psychiatrique
Loi du 31 juillet 1991 portant réforme hospitalière : introduit le schéma régional d’organisation sanitaire (SROS)
Les ordonnances d’avril 1996 qui créent les agences régionales de l’hospitalisation (ARH)
L’ordonnance du 4 septembre 2003 qui substitue les territoires de santé aux anciens secteurs sanitaires
La loi HPST du 22 juillet 2009 qui institue les agences régionales de santé (ARS)
De par son impact économique (souvent le premier employeur local), financier (avec des dépenses d’investissements importantes, contributeur important aux impôts locaux), humain (main-d’œuvre = 70% en moyenne des dépenses des hôpitaux) et politique (prestige, emploi et attractivité pour une ville siège d’un établissement de santé), l’hôpital fait figure d’acteur clef de l’aménagement territorial, et pas uniquement de son aménagement sanitaire
II. Le renforcement des politiques de coopération inter-établissements permettra de répondre aux inégalités territoriales en santé encore persistante.
A. Malgré l’ancrage territorial de l’hôpital, les inégalités sociales et de santé persistent
Persistance de fortes inégalités territoriales et sociales de santé
différentiels de mortalité interrégionaux et surtout intrarégionaux déterminés par les conditions économiques et sociales de la population locale ; différence moyenne d’espérance de vie de 7 ans pour les hommes entre cadre et ouvrier, différentiel de mortalité persistant entre centre-ville et banlieue (avec des phénomènes de ségrégation spatiale), entre ville et milieu rural de manière générale et souvent entre chef-lieu et périphérie départementale
puis les inégalités de répartition de la démographie médicale et paramédicale marquées par un tropisme urbain très fort, notamment des jeunes médecins qui font volontiers le choix de « l’hypercentre » des agglomérations (phénomène de métropolisation des professions de santé) ; et, enfin, le rapport inversé entre la distance d’accès aux soins (à un établissement de santé par exemple) et le recours aux soins : l’allongement de la distance à l’offre de soins entraînant généralement une baisse de sa fréquentation, largement basée sur le profil sociologique de la population concernée
Aussi, dans un système fortement concurrentiel avec le privé, les établissements doivent se doter d’une stratégie territoriale. Stratégie construite à partir d’une analyse géopolitique prenant en compte:
- les rapports de forces locaux (Établissements, États, Élus),
- ses faiblesses et atouts structurels propres (qualité corps médical, situation financière, difficulté de recrutement)
- les particularités sanitaires de la population (taux de précarité, pyramide des âges, données épidémio)
Afin de développer une offre de soins plus pertinente et plus ciblée (développement certaines spé, lobbying pour autorisation ou équipement lourd, soutiens de la part des CT)
II. Le renforcement des politiques de coopération inter-établissements permettra de répondre aux inégalités territoriales en santé encore persistante.
B. Des nouvelles perspectives au travers de la coopération inter-établissement peuvent nous permettre d’y répondre
Fortement liée au changement du système de financement : d’un financement par dotation globale au financement, à partir de 2008 par l’activité de soins qu’ils produisent eux-même. Ce mode de financement impose aux établissements de proposer une offre plus économe et mieux adaptée aux besoins de la population.
montée en puissance de la politique qualité dans le domaine sanitaire a pu bouleverser les hiérarchies hospitalières, les établissements étant sanctionnés à intervalle régulier par une certification de l’HAS (Haute autorité de santé) qui vient certifier sur place la qualité du fonctionnement hospitalier
Pour l’avenir appuyé les développement des GHT, reco Cour des comptes
Renforcer la démocratie sanitaire : Les ConseilTS constituent une véritable instance de débats, de concertations et de réflexions partagées au service des acteurs du système de santé et des usagers en proximité à partir d’une identification des spécificités territoriales. Trois missions :
- participer au diagnostic territorial de santé. Il s’appuie sur les travaux des équipes de soins primaires, des CPTS, des projets médicaux partagés des GHT et les contrats locaux de santé. Il intègre également les projets médicaux des établissements de santé privé, les projets d’établissement et services médico-sociaux.
- contribuer au Projet régional de santé. Il émet un avis.
- Emettre des propositions au DG de l’ARS