Quiz #1 Flashcards
(37 cards)
C’est quoi l’ontologie?
Compréhension de la réalité, de l’être humain, vision du monde
C’est quoi l’épistémologie?
- Processus de la pensée abstraite
- Compréhension, création de modèles et explication du monde empirique
- Fondements théoriques (comment on comprend; comment on crée un modèle)
Philosophie de la connaissance
Comment connaît-on ce que l’on connaît?
Qui peut connaître et par quels moyens?
On veut découvrir avec une méthode, de préférence uniforme, afin d’éviter les spéculations et le sens commun.
C’est pourquoi nous devons se doter de formes de précision/exploration aptes à saisir ce que l’on veut observer (méthodes).
Nos façons de connaître s’inscrivent dans nos façons de voir le monde qui nous entoure (paradigme).
C’est quoi la méthodologie?
- Investigation systématique
* Fondements pratiques
Qu’est-ce qu’un paradigme?
Un paradigme sert à établir la perspective du chercheur, position intellectuelle d’où découlera la question de recherche → la méthode de cueillette des données → et les techniques d’analyses. C’est une prise de décision qui fixe des limites car un paradigme comporte des présupposés et prémisses de base. Un paradigme représente des valeurs et techniques reconnues par un groupe.
Les postures paradigmatiques changent au fil du temps, les connaissances se raffinent, se réfutent, se confirment.
◦ Ex.: perspectives sur la sexualité (Masturbation / homosexualité / grossesse hors mariage /etc.)
Qu’est-ce que le paradigme positiviste?
Positivisme : la réalité est autonome et possède une existence incontestable et objective, présume l’existence d’une réalité observable
Vise la recherche de lois qui gouvernent les phénomènes
Est gouverné par des critères précis et rigoureux d’objectivité et de quantification
Le fait est une réalité observable et mesurable en lui-même
Présuppose la neutralité du chercheur et la distance par rapport à l’objet
◦ Ledit objet existe en dehors de l’interprétation qu’en fait le chercheur, de l’individu lui-même
Préconise la méthode causale.
Utilise des méthodes tirées des sciences «exactes», donc quantitatives et statistiques. On exclut le subjectif, les croyances et les opinions.
On part du complexe au simple en se dotant d’indicateurs mesurables et des liens et influences entre ces derniers (variables dépendantes et indépendantes)
N’est valide que ce qui est soumis aux tests statistiques
On teste des modèles préétablis (démarche déductive)
◦ Validation d’hypothèses
Qu’est-ce que le paradigme interprétatif?
Constructivisme : la réalité et le sens des choses ne sont pas découverts, mais bien construits, les individus construisent la réalité de manière différente, même lorsqu’ils sont en présence d’un même phénomène (James et Busher, 2009).
Subjectivisme : réalité construite socialement (ex.: le genre)
Il n’y a pas de réalité objective, donc cette réalité:
◦ Est subjective
◦ Ne peut être observée directement
◦ L’observation et l’analyse s’attardent à la signification des expériences individuelles
◦ Est construite à partir des perceptions humaines qui peuvent varier et qui subissent des influences sociales
(n’est pas tangible, observable)
Le chercheur n’est pas totalement neutre mais participe aux processus observés
On vise la compréhension et non l’explication
On développe une théorie à partir des données et non à partir d’un modèle préétabli (démarche inductive)
Quelle est la perspective quantitative sur la réalité?
◦ La majorité des individus voient le quotidien comme s’il existait une réalité objective: tous ayant la même conception du réel.
◦ Vision propre du paradigme constructiviste suppose l’existence d’une réalité tangible sous forme temporelle, physique ou sociale.
Quelle est la perspective qualitative sur la réalité?
◦ Il existerait de multiples réalités et non une forme unique, finale et tangible.
◦ Les individus ne ressentent pas et ne comprennent pas de façon uniforme les mêmes éléments d’une situation.
◦ Les participants sont au centre du processus de la recherche.
◦ Par leurs points de vue, leurs pensées et leurs commentaires, il est possible de dégager un sens de leur expérience d’un phénomène.
Quelle est la perspective quantitative sur le contexte?
◦ Vise la généralisation des similarités par l’établissement d’une distance entre le contexte et le chercheur.
◦ Créer un univers contrôlé pour étudier la réalité, retirant les participants de leur milieu naturel (Lincoln et Guba, 1985).
◦ Ne permet pas d’éclairer la manière dont les individus se conduisent au quotidien.
Quelle est la perspective qualitative sur le contexte?
◦ Cherche à explorer l’objet d’étude dans contexte d’origine (Patton, 1990).
◦ Le chercheur entre en contact avec le milieu où le phénomène est présent (Guba et Lincoln, 2000).
Quelle est la perspective quantitative sur l’interaction avec l’objet d’étude?
◦ Le chercheur maintien une distance entre l’objet d’étude et lui-même.
◦ S’applique bien aux sciences pures où le chercheur peut se dégager pour analyser des phénomènes physiques et tangibles (Lincoln et Guba, 1985).
Quelle est la perspective qualitative sur l’interaction avec l’objet d’étude?
Ne peut nier l’existence d’une interaction entre le chercheur et l’objet de recherche.
L’interaction est récupérée par (Patton, 1990) :
◦ Descriptions détaillées et denses,
◦ Enquêtes effectuées en profondeur.
◦ Citations directes des expériences personnelles.
Chercheurs n’ont d’autre choix que d’utiliser l’humain comme instrument (Lincoln et Guba, 1985). Ce dernier est utile car…
◦ Sensibilité aux indices personnels
et environnementaux.
◦ Capacité d’adaptation aux situations et aux phénomènes.
◦ Habileté à demander des clarifications aux participants pour compléter les éléments manquants.
Quelle est la perspective quantitative sur la structure de l’étude?
◦ La structure de l’étude est préalablement déterminée (Lincoln et Guba, 1985).
◦ La question de recherche et le développement des outils sont élaborés a priori.
◦ Logique déductive pose des hypothèses de recherche préalablement à la cueillette de données.
Quelle est la perspective qualitative sur la structure de l’étude?
◦ Les données émergent des expériences personnelles: impossible de prévoir les résultats obtenus.
◦ Pour traiter les informations, recourt à une logique inductive (Patton, 1990).
◦ Le chercheur tente de comprendre le sens de la situation sans chercher à imposer ses propres attentes.
Qu’est-ce que l’analyse qualitative?
On s’attarde au sens et à la signification d’un phénomène
Qu’est-ce que l’analyse quantitative?
◦ on décrit la nature et les caractéristiques d’un phénomène
◦ on évalue la présence de relations entre des phénomènes
◦ on estime la probabilité qu’un phénomène se produise
Quels sont les qualités de la personne faisant de la recherche qualitative?
1) A l’intention de comprendre la réalité des sujets (décrire, faire des liens)
◦ Moins tenté de mesurer, quantifier, expliquer
2) Interpellé par l’expérience subjective de la personne
◦ Moins intéressé par une perspective externe
3) Est sensible à la construction symbolique de la réalité des acteurs
◦ Moins tenté de dégager des facteurs explicatifs ou des déterminants sociaux
4) Concerné par la recherche empirique de terrain et le contact avec le milieu
◦ Moins porté par la recherche de bureau et la mise à distance de son objet d’étude
5) Voit l’importance de partir de données empiriques pour théoriser
◦ Moins le mouvement contraire où la théorie chapeaute les données empiriques
6) Est conscient de la question complexe de l’interprétation dans la recherche
◦ Moins tenté d’implanter un devis décontextualisé ou objectivé
Qu’est-ce que l’ethnographie?
Décrire, observer, documenter et analyser les styles de vie ou les tendances particulières d’un groupe de personnes (Leininger, 1985).
◦ Expliquer les dynamiques à l’intérieur d’une culture, d’un groupe ou d’une sous-culture.
◦ Démarche compréhensive
Qu’est-ce que la théorisation ancrée?
Théorisation ancrée (Glaser et Strauss, 1978; Paillé, 1994): vise à construire des théories à partir des observations (Laperrière, 1997)
L’objectif de cette théorie est de dépasser la seule description des données empiriques afin de construire «une théorie empiriquement fondée à partir de phénomènes sociaux à propos desquels peu d’analyses ont été articulées»: (Laperrière, 1997, 310)
◦ Elle vise donc la découverte d’une théorie par la méthode empirico-inductive, plutôt que sa vérification issue d’une logique hypothético-déductive
Aucun cadre théorique a priori pour éviter la circularité, ce sont uniquement les données empiriques qui guident la conceptualisation théorique
◦ traitement du matériel indépendant des théories existantes
◦ la théorie émerge du matériel
(pas de cadre conceptuel donc aucune lunette pré-établie)
Qu’est-ce que la phénoménologie?
décrire l’expérience personnelles des individus (univers intérieur) (Giorgi, 1997)
◦ S’intéresse aux significations, au sens des expériences des participants
◦ Ainsi l’analyse va porter sur une description du phénomène
C’est pas les participant-es qui nous intéressent mais le phénomène, donc une personne peut «valoir» trois unités d’échantillon en ayant trois expériences différentes
Qu’est-ce que l’interactionnisme symbolique?
Construction de la réalité en interaction entre les acteurs sociaux (Mayer, 1997).
◦ Les interactionnistes symboliques centrent leur attention sur le contexte immédiat dans lequel s’inscrit le comportement des individus, objet de leur étude
◦ Les chercheurs observent les situations dans lesquelles les phénomènes sociaux peuvent advenir
◦ Les phénomènes relèvent moins d’une analyse de conditions objectives que de l’interprétation de ceux qui interviennent dans leur déroulement
Qu’est-ce la recherche évaluative?
◦ La recherche évaluative est une « utilisation systématique des procédures de la recherche sociale dans le but d’évaluer la conceptualisation, le protocole, l’implantation et l’utilité des programmes sociaux d’intervention » (Rossi et Freeman, dans Tourigny et Dagenais, 2005)
◦ Elle vise à porter un jugement sur les différentes composantes d’un programme, et ce, à partir de critères objectifs
◦ La recherche évaluative permet d’apprécier les retombées d’un programme et d’évaluer si les ressources sont allouées aux interventions de façon adéquate
(souvent mixte)
Qu’est-ce qu’on évalue lors d’une recherche évaluative?
Interventions! Programmes! Politiques!
◦ Intervention: activité ayant pour but de modifier quelque chose chez une personne, un groupe de personnes
◦ Programme: « ensemble organisé, cohérent et intégré d’activités et de services réalisés dans le but d’atteindre des objectifs déterminés, en rapport avec des problèmes précis, et ce, pour une population définie » (Pineault et Daveluy, 1986, dans Tourigny et Dagenais, 2005).
◦ Politique: orientation, intention
Exemple: Évaluation des besoins en éducation à la sexualité d’hommes en traitement pour dépendance aux substances (Fournier, 2017)
◦ Entrevues individuelles
Qu’est-ce que la recherche participative?
La recherche participative prend en considération le point de vue des participants/utilisateurs des connaissances à toutes les étapes de la recherche
Ils sont impliqués dès la définition du problème de recherche: le projet de recherche répond à un besoin clairement énoncé
◦ Les participant-es peuvent être des organisations, des citoyens, des collectivités.
Elle valorise le point de vue des participant-es et diminue la distanciation entre chercheurs-participants: faire de la recherche AVEC, et non pas SUR/À PROPOS des participants
Le niveau de participation peut varier d’une collaboration ponctuelle (quelques rencontres pendant le déroulement de la recherche) à une collaboration très engagée (discuter à toutes les semaines de l’évolution de la recherche) (Anadon, 2007)
(recherche plus terrain; retombées plus immédiates)