Relations monétaires internationales Flashcards
(40 cards)
Qu’est ce que le système monétaire international ?
Système monétaire international : ensemble de règles cohérentes permettant de déterminer les modalités de conversion des monnaies, de réguler les déséquilibres des paiements internationaux et de pourvoir à l’alimentation en liquidité internationale.
Quels sont les 4 comportements sur le marché des changes ?
On distingue 4 comportement sur le marché des changes :
Marché des changes comptant : les transactions s’effectuent tout de suite ;
Marché des changes à terme : la transaction d’effectuera plus tard ;
Marché des contrats futurs sur devise : MATIF marché à terme international de France, sont noués des contrats à terme sur les taux d’intérêt, cours d’action, taux de change et sur matières premières ;
Marché des options sur devise : on prend des options que l’on pourra modifier.
Sur le marché des changes, en quoi consiste la stratégie de couverture ?
Stratégie de couverture : il s’agit de couvrir un risque provenant d’une fluctuation possible des devises et des taux d’intérêts. Un opérateur va se couvrir en fermant sa position de change, c’est à dire la quantité de devise possédée par cet opérateur plus la quantité de devise à recevoir moins la quantité de devise à livrer. Quand cette somme est nulle, la position de change est dite fermée d’où un risque de change nul. Il s’agit d’éviter tout risque de change ;
Sur le marché des changes, en quoi consiste la stratégie d’arbitrage ?
il s’agit de tirer profit des différences de cours par exemple sur différentes places financières. Exemple acheter des dollars à Tokyo et les revendre immédiatement à Francfort si le cours est plus faible à Francfort et plus fort à Tokyo. L’arbitragiste encaisse alors la différence des cours.
Sur le marché des changes, en quoi consiste la stratégie de spéculation ?
Stratégie de spéculation : stratégie qui s’effectue dans le cadre du marché à terme où la transaction la conclusion à une date donné et exécuté à une date ultérieure d’un commun accord. Les marchés à terme sont des marchés financiers, leur objet est de permettre à des opérateurs de se mettre à l’abris des incertitudes c’est à dire en assurant une couverture de risque ou de baisse du prix. Exemple : sur le marché à terme des changes, on peut acheter ou vendre à terme des devises au cours d’aujourd’hui et donc prévoir la livraison et donc le règlement à une date ultérieure dans 3 mois. Le spéculateur anticipe une baisse de l’euro dans 3 mois, il décide donc de vendre de l’euro à terme dans 3 mois, si l’euro baisse effectivement il lui suffira d’acheter le jour de l’échéance des euros à un cours inférieur (au comptant) pour les vendre ensuite à un cours supérieur, le cours convenu lorsqu’il a passé le contrat à terme. La stratégie de spéculation est de rester en position de change ouverte et non fermée selon les anticipations que l’on a réalisé. L’objectif est de réaliser un gain en capital.
Quels sont les déterminants des taux de change ?
- Le solde de la balance commerciale et de la balance des transactions courantes : toute dégradation du solde de la balance commerciale ou transaction courante accroit l’offre de monnaie nationale contre des devises (payer l’écart). Cela provoque une baisse du taux de change. Par contre un solde excédentaire provoque une hausse du cour de change.
- Les taux d’intérêts : la monnaie d’un pays dont le taux d’intérêt réel est supérieur à celui de ses partenaires doit s’apprécier (attire les capitaux). Selon la théorie de la « parité des taux d’intérêts » par Keynes en 1923, les cours de change des monnaies sont déterminés par le différentiel de taux d’intérêt réel entre les marchés financiers considérés.
- Selon Keynes, un taux de change faible engendre des taux d’intérêts élevés (contre-partie) parce que les agents détenteurs de capitaux flottants n’acceptent de détenir une monnaie faible qu’en contre partie d’un taux élevé.
- Théorie de la PPA selon laquelle le taux de change reflète les rapports des pouvoirs d’achat entre les pays. Toute variation des prix dans un pays doit être compensé par une variation du taux de change pour conserver le rapport des pouvoirs d’achat. Version absolue : K. Cassel en longue période la valeur de la monnaie par rapport à une autre dépend du rapport des pouvoirs d’achat internes de ces deux monnaies. Le pouvoir d’achat interne de la monnaie est mesurée par l’inverse du niveau général des prix. Plus le niveau général est élevé moins le pouvoir d’achat internet est fort. Version relative : c’est l’évolution relative du niveau général des prix (différentiel d’inflation) qui détermine l’évolution des cours de change d’une monnaie. Par exemple, le Deutsch Mark a été surévalué par rapport au Franc français dans les années 1990 alors que l’inflation était plus faible en France qu’en Allemagne.
Qu’est ce que le modern portefolio theory ou choix de portefeuille ?
De nouvelles approches ont été élaborées pour rendre compte des motifs financiers qui sont de plus en plus à l’origine de la majorité des opérations de change. C’est dans ce cadre qu’a été élaboré le modèle des « choix de portefeuille » par Harry Markowitz (1952, #1990) « modern portefolio theory » et James Tobin (#1981) , les ménages ont je choix d’investir entre des actifs financiers ou réels et de s’endetter. Dans une économie mondialisée les agents cherchent à gérer d’une manière optimale un portefeuille composé essentiellement de monnaies nationales de titres nationaux et étrangers. Ces actifs établissent les risques et les rendements propres à chaque placement et là apparaissent des variables explicatives et déterminantes comme la politique monétaire de chaque Etat, anticipations en termes d’inflation, croissance d’activité… Ces éléments semblent déterminant dans les choix de portefeuille. Exemple : une hausse du taux d’intérêt dans un pays va entrainer une croissance de la demande nationale contre des devises étrangères et donc une augmentation du cours de cette monnaie. Les tests ont montré qu’il était difficile de mesurer ce test car la valeur des portefeuilles est souvent sous évaluée et varie fortement dans le temps.
Deux interpretations des bulles spéculatives qui se sont développées dans les années 1980.
Michel Aglietta et A. Orléan : s’agissant de bulles spéculatives irrationnelles liés à des comportements mimétiques fondés sur leur myopie ou irrationalité. Olivier Blanchard (NEK) : bulles spéculatives rationnelles. Selon lui, même si un agent sait qu’une monnaie est sur-évaluée, il a intérêt à acheter malgré tout cette monnaie, s’il anticipe une poursuite de la hausse qui permettra que son espérance de gain anticipé fera plus que compenser le risque de perte lié à la surévaluation qui fera que la bulle éclatera. L’essentiel est de vendre avant qu’elle n’éclate.
Banking Principle ?
Terme issu d’une querelle qui secoua l’Angleterre au cours de la première moitié du XIXesiècle, et qui opposait les partisans du «Principe de la banque» à ceux du «Principe de la circulation» (Currency Principle)
Les banques puissent accorder plus de crédits qu’elles ne détenaient d’or confié par leurs clients: cela revenait à accepter l’idée que les banques puissent créer de la monnaie scripturale.
Currency principle ?
Pour les partisans du Currency Principle, au contraire, accepter cette création de monnaie par les banques, ce n’était pas seulement prendre le risque d’une inflation, mais aussi celui que les banques ne puissent satisfaire une partie de leurs clients, au cas où ceux-ci demanderaient à échanger leurs billets contre de l’or, comme ils en avaient alors le droit dans le système d’étalon-or, qui reposait sur une libre convertibilité illimitée de la monnaie papier remise par les banques en échange de l’or déposé par leurs clients. Ce risque s’était concrétisé en France en 1720, lorsque la banque créée par Law s’était révélée incapable de satisfaire la demande de conversion or d’une partie des billets qu’elle avait émis.
Les autorités britanniques tranchèrent en faveur du Currency Principle (Acte de Peel de 1844), ce qui provoqua des crises «déflationnistes» à répétition, la quantité d’or disponible n’augmentant pas au même rythme que les besoins de monnaie, en raison de la croissance relativement forte du pays pionnier de la révolution industrielle. Les entreprises n’obtenaient donc pas les crédits dont elles avaient besoin pour financer leur expansion, ce qui provoquait la faillite de certaines d’entre elles. Il fallut se rendre à l’évidence, et accepter que le Parlement vote des «dérogations» de plus en plus fortes à l’Acte de Peel, en autorisant les banques à consentir des crédits, donc une émission de monnaie billets, supérieurs aux quantités d’or détenues.
Quand est-ce que le système de change fixe va être mis à mal ?
C’est la guerre de 1914-1918 qui va mettre à mal ce système. Pour couvrir les dépenses militaires puis de reconstruction les Etats recourent à la création à travers les BC ce qui provoque de l’inflation. Les monnaies ne respectant plus la base métallique, les Etats doivent abandonner la convertibilité en or de leur monnaie ce qui marque l’entrée dans une période de plus forte instabilité des taux de change.
Quelles sont les effets de la première guerre mondiale ? (gold exchange standard)
Quand une monnaie n’est plus convertible en or, c’est à dire cours forcé (≠ cours légal). En France : Aout 1917. Le RU a perdu sa suprématie au profit des Etats-Unis mais, en 1920, les Etats-Unis possèdent 30% du stock d’or monétaire mondial. Ils deviennent les créanciers alors qu’avant guerre ils étaient les premiers emprunteurs. En 1919, s’appuyant sur leur stock d’or, ils rétablissent la convertibilité du dollar. Le RU cherche à créer les conditions d’un retour à la convertibilité de la livre. L’étalon or est perçu comme engendrant des effets positifs. Le retour à la convertibilité passe par une politique déflationniste. Aux USA, la FED augmente les taux d’intérêt donc les capitaux vont se placer aux USA. Le RU possède d’importantes balances en sterling et les autorités britanniques pratiquent des taux supérieurs aux USA pour éviter des conversions de livres en dollars qui provoquerait une chute de la monnaie. Pour des raisons tactiques, les autorités américaines acceptent de maintenir des taux inférieurs aux britanniques. Ces politiques déflationnistes du début des années 1920 rendent possible en 1925 le retour de la livre à sa parité d’avant guerre et une convertibilité limitée au lingot d’or. Les taux élevés ont freiné l’investissement et la reconstruction de l’appareil productif au RU surtout.
Conférence de Gênes ?
Au début des années 1920, on assiste à un creusement des écarts entre monnaie forte et monnaie faible, les différentiels des taux d’intérêts provoquent une intensification des mouvements de capitaux et on assiste à d’amples variations dans les tau de change de monnaie. Pour financier la reconstruction, une conférence est organisée à Gênes en avril mai 1922 (sans les USA). Lors de cette conférence, les Etats présents admettent qu’il est impossible de revenir à l’étalon or universel à cause d’une insuffisance des stocks d’or mondiaux pour soutenir l’émission des monnaie nationale dans les différents pays. Les pays d’Europe centrale ne possèdent pas de réserves en or. Dans le même temps, les Etats refusent d’abandonner toute référence en or d’où la construction d’un système hybride.
Cependant, l’or reste l’étalon de référence symbolique. Sa convertibilité est limitée aux longots d’or. Gold Bullion standard. La convertibilité internet n’existe plus, par contre l’or sert encore de vase à l’emission de monnaie mais il est très difficile de thésauriser l’or. Les monnaies qui ne possèdent pas d’or sont rattachées à l’or par l’intermédiaire des devises clés. Ce système n’est pas vraiment nouveau puisque la livre constituée au XIXe, une devise clé dont la conversion en or était essentielle au fonctionnement du système monétaire. On a désormais, plusieurs devises convertibles en or qui deviennent des devises clés, plusieurs monnaies coexistent alors qui se font concurrence via le taux d’intérêt. Instabilité des mouvements des capitaux puis éclatement du système dans les années 1930. Montée du protectionnisme et même de l’autarcie. Développement du commerce de compensation c’est à dire transaction commerciale assortie d’une obligation contractuelle de contre partie par laquelle l’exportateur s’engage à effectuer lui même ou faire effectuer par d’autres des achats pour le même montant.
Les Etats Unis à la fin de la 2e GM ?
Les Etats-Unis sont ressortis très puissants. Le PIB a doublé de 1939 à 1944. Acquisition des deux tiers du stock d’or mondial. Position de créancier vis à vis du reste du monde.
Enjeux et débats de la conférence de Bretton Woods (1944)
Portent sur les moyens de rétablir la convertibilité externe des monnaies et d’assurer la stabilité des changes ? Rendre les monnaies convertibles, établir un système stable. Refus de tous les participants au retour de l’étalon or. Jacques Rueff va se prononcer pour. Raison de ce refus ? Insuffisance du stock d’or, très inégale répartition. Danger que ce retour favorise des politiques déflationnistes comme celles des années 1920-30.
Deux conceptions qui s’opposent à Bretton Woods ?
- Harry Dexter White : il propose une nouvelle version de change or. L’or reste au centre du système, chaque pays va définir une parité exprimée soit en or, soit en une devise clé (monnaie convertible en or). La seule monnaie capable d’accéder à cette convertibilité est le dollar. Système très favorable aux Etats-Unis.
John Maynard Keynes : il préconise la création d’une nouvelle autorité internationale, la clearing union qui aurait eu pour mission d’émettre une monnaie scripturale, le bancor, destiné seulement au règlement des échanges internationaux. Ces bancors auraient été attribués en fonction de la place des pays dans les échanges mondiaux. Ce système aurait été favorable à la GB car elle occupait encore la première place dans les échanges.
Qui va l’emporter ?
Le plan White l’emporte car plus proche des systèmes déjà expérimentés.On aboutit à une nouvelle version du système d’étalon de change or.
35 $ l’once d’or.
Chaque pays définit une parité exprimée en or ou en dollar. Les parités sont fixes, on est dans un système de change fixe (≠ flottant ou flexible).
Les monnaies ont des cours officiels qui doivent être respectés. Et les autorités monétaires notamment les BC, doivent intervenir sur le marché des changes dès que le cours de leur monnaie nationale s’éloigne de plus ou moins 1% de sa parité officielle.
On peut modifier cette parité avec l’accord du FMI, en procédant à une dévaluation ou alors à une réévaluation. Le FMI peut accorder une aide aux pays en difficulté pour équilibrer leurs paiements extérieurs. Les fonds proviennent des contributions des Etats. C’est une côte part selon la place dans le commerce international. Un quart en or et trois quart en monnaie nationale et les quotas sont révisés régulièrement. On peut obtenir sans conditions un crédit représentant 25% de la côte part. Au delà est mise en place une aide conditionnelle après enquête et sous réserve de l’application des conseils du FMI = (les Plans d’Ajustement structurels).
Problèmes soulevés par Jacques Rueff v a v du système de Bretton Woods ?
Jacques Rueff favorable au système de l’étalon or, considère que ce nouveau système permet de régler leur déficit avec leur propre monnaie. « le GES (gold exchange standard) a accompli cet immense révolution de livrer au pays pourvut d’une monnaie bénéficiant d’un prestige international le merveilleux secret d’un déficit sans pleurs qui permet de donner sans prendre, de prêter sans emprunter et d’acquitter sans payer. »
De plus, ce système est inflationniste car il contribue à l’accumulation de balances dollars qui servent de support à l’émission de monnaie nationale.
Problèmes soulevés par Robert Triffin sur Bretton Woods ?
Il décèle des les années 1960 dans le système de Bretton Woods, une contradiction interne. Cette contradiction est la suivante : le dollar est à la fois une monnaie nationale et internationale. Comme monnaie nationale, la confiance dans le dollar repose en le respect des équilibres fondamentaux notamment de celui de la balance des paiements. Comme monnaie internationale, la circulation de dollars hors des Etats-Unis doit augmenter pour accompagner, financer la croissance économique mondiale. Cette condition ne peut être remplit que si la balance des paiements est déficitaire.Cela conduit à un affaiblissement de la confiance dans le dollar, remettant en cause son statut de monnaie internationale. En fait, si on reprend les grandes fonctions de la monnaie, il y a incompatibilité entre deux fonctions : instrument d’échange et instrument de réserve.
Le système au départ
Le système a bien fonctionné au départ du fait d’une insuffisance des liquidités internationales. Entre 1944 et 1950, on manque de dollars. Pour financer la reconstruction des économies, pour rétablir les échanges internationaux. Dans une premier temps, deux solutions ont permis de faire face au manque de dollar :
L’annulation par les Etats-Unis des dettes de guerre, aide financière aux pays qui l’acceptent : le plan Marshall ;
Mise en place de l’UEP (union européenne des paiements), en 1950, une union de clering qui permet aux pays européens de régler leurs échanges après compensation des soldes mutuels. Cela permet d’économiser des devises et permet de stimuler les échanges intra-européens.
Que se passe t-il en 1958 ?
Le Japon et plusieurs pays européens ont rétabli leur économie, accru leurs participations aux échanges internationaux et rétablissent à la convertibilité de leur monnaie. L’UEP est dissoute et le système de Bretton Woods entre vraiment en application.
Comment les problèmes vont-ils apparaitre ?
Les problèmes apparaissent, la balance des paiements des Etats-Unis est déficitaire (≠ balance commerciale) et le sera de plus en plus. Les causes tiennent notamment à l’exportation de capitaux liés à l’aide alimentaire économique et militaire donnée aux pays alliés. Dans les années 1960, le déficit se creuse encore avec l’accroissement des firmes multinationales américaines en Europe et les dépenses provoquées par la guerre du Vietnam. S’ajoute à ça, la balance commerciale est atteinte, à la fin des années 1960, les excédents se réduisent du fait de la concurrence du Japon et de plusieurs pays européens. Ajoutant à ça que les délocalisations des firmes multinationales américaines en Europe se font parfois au prix d’une réduction des marchandises exportées. Ce déficit engendre des sorties de dollar et le gonflement des réserves des BC européennes et Japonaises.
Développement des euro-dollars va aggraver les problèmes. Ce sont des dollars déposés sur des comptes bancaires hors des Etats-Unis qui donnent lieu à la création d’euro-dollars quand des banques commerciales installées hors du territoire américain, accordent à partir de ces dépôts, des crédits en dollar.
Origine ? Les dirigeants soviétiques craignant que leurs avoirs déposés dans les banques américaines soient gelés, les ont transféré en Europe dans une banque : la banque commerciale pour l’Europe du nord dont le siège était à Paris et dont le code Telex était Eurobank. Ces avoirs étaient utilisés pour accorder des crédits en dollar. On a assisté à partir de là à un fort développement des eurodollars dans les années 1960 du fait d’un durcissement de la législation américaine (régulation Q (de Tobin)).
Qu’est ce que le Q de tobin ?
Système de plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts à plus de 30 jours. Au milieu des années 1960, du fait d’une politique monétaire restrictive, les taux du marché monétaire deviennent supérieurs aux rémunérations (au taux) des dépôts à terme. On assiste à un départ des capitaux pour un marché dispensé de cette réglementation, celui des eurodollars, à Londres. Les banques américaines créent des filiales à Londres, pour se procurer plus facilement des dépôts en dollar, qu’elles mettent ensuite à disposition des filiales de leur réseau. Au début des années 1970, on assiste à une baisse des taux d’intérêts et l’administration américaine supprime la réglementation Q. Le marché de l’eurodollar malgré cela, est soutenu par une taxe mise en place par l’administration américaine, en 1965 qui porte sur les revenus des capitaux non prêtés à des sociétés américaines. L’effet est une hausse des financements des eurodollars, de la part des FMN non américaines plutôt que sur les marchés américains, taxés.
Fin du système de Bretton Woods ?
La crise de confiance va s’accentuer et les autorités américaines vont vite se rendre compte que le stock d’or américain est insuffisant pour faire face à une demande de convertibilité du dollar en or. Des expédiants vont être utilisés :
Création d’un pool de l’or et mise en place d’un double marché de l’or en mars 1968 ;
Création des droits de tirages spéciaux (DTS) en 1969, nouvel instrument de paiement fondé sur un panier de monnaie et normalement, ils sont appelés à devenir monnaie internationale.
But étant de limiter les conversions en or et de préserver la valeur du dollar par rapport à l’or en sollicitant l’appui des partenaires américains. Ces mesures vont avoir un effet très limité puisqu’elles aboutissent au frein de la spéculation mais elles se heurtent au déficit extérieur des Etats-Unis, problème structurel.
En 1971, les médias annoncent que la balance commerciale des Etats-Unis va être déficitaire, la défiance dans le dollar s’accentue. Spéculation sur les monnaies fortes : Mark et Florin et sur le marché de l’or.
Le 15 aout 1971, Nixon annonce unilatéralement, la suspension provisoire de la convertibilité en or du dollar et désormais la valeur du dollar fluctuera sur le marché des changes selon le rapport Offre / Demande. Changes flottants ou flexibles. Les autres pays ne peuvent plus défendre une parité fixée en or ou dollar. On assiste alors à l’effondrement des deux piliers du système de Bretton Wood.
Convertibilité or du dollar ;
Changes fixes.
En décembre 1971, les accords de Washington entérine la dévaluation du dollar. 38 dollars l’once d’or. Nouvelle grille de parité et élargissement de la marge de fluctuations autorisées, +2,5/-2,5 pour tenter de sauver les changes fixes. Le déficit de la balance des paiements des Etats-Unis s’accentue d’où une spéculation contre le dollar. Dollar dévalué de 10% en février 1973. 42 dollar s l’once d’or. Le dollar rester inconvertible. La plupart des pays décide de laisser flotter leurs monnaies et de ne plus soutenir le dollar (changes flexibles). Entériné lors de la conférence de Jamaïque.