SECTION II FORCES ÉVOLUTIVES ET GÉNÉTIQUE MENDÉLIENNE AU SEIN DES POPULATIONS PARTIE B (Évolution à plusieurs locus) Flashcards
(47 cards)
POurquoi est-il important de prendre en compte plusieurs locus?
Un locus n’existe pas indépendamment des autres car il occupe une position sur un chromosome, lequel abrite un très grand nombre de locus. Il a des ‘voisins’ plus ou moins rapprochés.
• Quand on analyse l’action des forces évolutives sur un locus donné, et en particulier quand on veut détecter ou prédire l’action déterministe de la sélection, doit-on se préoccuper des forces affectant les autres locus voisins?
• Cela dépendra de l’état d’équilibre ou de déséquilibre de liaison entre les locus d’intérêt dans la population
Que sont deux locus en équilibre de liaison?
Deux locus sont dits en ‘équilibre de liaison’ quand le génotype d’un chromosome à un locus est indépendant du génotype de ce chromosome à l’autre locus
- Si on connait le génotype d’un chromosome à un locus, on ne
peut pas prédire le génotype de ce chromosome à l’autre locus
Que sont deux locus en déséquilibre de liaison?
Deux locus sont dits en ‘déséquilibre de liaison’ quand le génotype d’un chromosome à un locus n’est pas indépendant du génotype de ce chromosome à l’autre locus
- Les associations entre les allèles des deux locus sur le chromosome ne sont pas aléatoires, certaines sont surreprésentées, certaines sont sous-représentées
quels peuvent être les origines des déséquilibre de liaison?
- Sélection
• Dérive
• Migration
Qu’est-ce qui peut détruire les associations d’allèles sur les chromosomes et ainsi réduire la liaison?
La RECOMBINAISON pendant la méiose en
reproduction sexuée! Ce processus permet la dissociation des allèles, et la génération de nouvelles combinaisons (haplotypes).
Comme vous le savez, le taux de recombinaison dépend de la distance physique entre les locus.
Comment se fait la réduction du déséquilibre de liaison?
Expérimentalement, on peut vérifier que le déséquilibre de liaison créé artificiellement dans des populations décroit au fil des génération, et ce au taux prédit (ligne en gris)
Comment peut être utilisé le déséquilibre de liaison?
De même, on peut estimer si le flux génique entre deux populations est plus ou moins récent en analysant le niveau de déséquilibre de liaison entre (plusieurs paires) de locus (neutres)
Quels sont les désavantage de la reproduction sexuée?
• Compliquée, couteuse, dangereuse (avant la X)
• Recherche d’un partenaire
• Exposition (e.g. prédation, maladie)
• Déception (infertilité, mauvaise qualité)
• ‘destructrice’ (au moment de la X)
• Un ‘bon génome’ (sélectionné) sera nécessairement
modifié dans la descendance :moitié de génome
(re)combiné avec la moitié d’un autre génome
Quels sont les bénéfices de la reproduction sexuée?
Purge du fardeau génétique dû au cumul inévitable et inexorable de mutations délétères chez les asexuée
Course aux armements
Qu’est-ce que la purge du fardeau génétique?
Dans les lignées asexuées, l’absence de recombinaison implique que les mutations (le plus souvent au moins un peu délétères) s’accumulent dans
chaque lignée clonale.
• Le nombre de mutations ne fait qu’augmenter : le fardeau génétique augmente
• Alors, tout allèle entraînant la X sexuée et la production par recombinaison de génotypes avec moins de mutations délétères, et donc plus aptes, sera entraîné à la hausse, restaurant la forme sexuée dans la population…potentiellement vers la fixation du sexe. Le sexe peut désenclencher le cliquet de Muller
Qu’est-ce que le cliquet de Muller?
Augmentation du fardeau génétique
Qu’est-ce que l’hypothèse de la reine rouge?
Les organismes interagissent et sont souvent engagés
dans une co-évolution antagoniste (opposant les parties impliquées) de type ‘course aux armements’ : chaque population d’une espèce agit comme agent de sélection sur la population de l’autre espèce, et ce dans une ronde ‘perpétuelle’. La relation hôte-parasite est un bon exemple
Chaque partie ‘doit’ évoluer pour maintenir un fitness
assez élevé…et de ce fait impose le même défi ou
obligation chez l’autre partie
Qu’est-ce qu’un haplotype?
Pour analyser les associations d’allèles dans le génome, on analysera des haplotypes (un haplotype, c’est un génotype haploide, i.e. le génotype d’un chromosome)
Qu’implique sur les deux allèles un déséquilibre de liaison?
i une population est en déséquilibre de liaison, la sélection sur un locus
(e.g. allèle A au locus A) affecte la fréquence des allèles au locus B (e.g. ici, augmentation de là fréquence de l’allèle b car l’haplotype Ab est le plus fréquent dans la population sous sélection), sans qu’il y ait nécessairement sélection au locus B pour l’allèle b
Quel est l’utilité d’étudier le déséquilibre de liaison en fonction de la recombinaison?
Ainsi, si on connaît:
• le niveau actuel de déséquilibre de liaison entre un locus sous sélection et un autre locus
• le taux de recombinaison par génération entre ces locus,
Alors on peut estimer la date de
l’événement de sélection!
Qu’est-ce que le sexe?
Sexe: définition en génétique (des populations)
• = Méiose avec recombinaison + syngamie (avec les
gamètes d’un autre individu non apparenté)
Quelles sont les prémisses du paradoxe de la reproduction sexuée qui sont fausses?
- Le mode de reproduction n’affecte pas le nombre de rejetons produits par une femelle (faux en cas de soins parentaux par le mâle…mais cela est très rare et ne peut expliquer la grande prévalence du sexe)
- Le mode de reproduction n’affecte pas la probabilité que ses rejetons survive (i.e. la qualité de ses rejetons)….à suivre
Qu’est-ce qu’un trait qualitatif?
Traits qualitatifs (ont dominé jusqu’à maintenant dans ce cours): • phénotypes pouvant être classés en catégories (petit /moyen/grand; rayé/non-rayé; jaune/noir/gris)
Qu’est-ce qu’un trait quantitatif?
Traits quantitatifs (domineront à partir de maintenant dans ce cours): • Phénotypes dont les valeurs sont distribuées de façon continue et qui résultent de l’influence combinée des génotypes à plusieurs locus
Qu’est-ce que le modèle additif?
• Le modèle additif suppose que les effets de chaque locus, et des allèles de chaque locus, s’additionnent
• Quand un seul locus détermine le phénotype,
l’hétérozygote a une valeur phénotypique intermédiaire à celles des valeurs parentales homozygotes
• Quand plusieurs locus déterminent le phénotype, le
nombre de valeurs phénotypiques sera d’autant plus grand que le nombre de locus impliqués sera grand.
• La distribution des phénotypes sera de type ‘normale’
• Les homozygotes pour tous les locus impliqués seront
très rares
Qu’est-ce qu’un QTL?
locus qui sont impliqués dans la détermination d’un trait quantitatif
Quels sont les trois approches pour iddentifier les QTL?
Trois approches principales pour identifier des locus
impliqués dans la variation d’un caractère quantitatif :
• La cartographie génétique des QTL (Ex.: Mimulus)
• Les gènes candidats (ex. myostatine)
• La génétique d’association (échelle génomique, plus récent)
Comment faire pour utiliser la cartographie génétique afin d’isoler des QTL?
• On doit d’abord disposer (trouver) de marqueurs génétiques qui couvrent l’ensemble du génome. Parmi eux ceux qui nous intéressent sont polymorphes entre les 2 groupes.
On crée alors une F1
On crée ensuite une F2
On vérifie, pour chaque marqueur, si il y a une
association entre le génotype à ce marqueur et le phénotype d’intérêt.
Aux marqueurs liés à un QTL pour le trait d’intérêt
• Les homozygotes pour les allèles de types parentaux
seront ‘recréés (ré-appariés) et seront associés aux
phénotypes parentaux correspondant
• alors on pourra inférer que le locus ‘marqueur’ est situé à un locus qui influence le phénotype, i.e. qu’il s’agit d’un QTL (plus vraisemblablement le locus marqueur sera situé très près du QTL)
Que permet l’approche par cartographie génétique?
Cette approche mène à l’identification de plusieurs QTL, qui sont des régions chromosomiques où se situent les locus (souvent des gènes) influençant un phénotype d’intérêt.
• On trouve souvent plusieurs QTL pour un phénotype d’intérêt
• Pour certains QTL, la différence de génotype à ces locus explique une grande partie de la variation phénotypiques. Ce sont des QTL à effet majeur
• Pour d’autres QTL, la différence de génotype n’explique que très peu la variance phénotypique. Ils ont un effet mineur