Semaine 11 - l'industrie du sexe Flashcards

1
Q

L’industrie du sexe en bref

A

L’ensemble du
commerce et des moyens mis en place pour vendre
des produits et des services à caractère sexuel.

*Différentes formes de sexualité rémunérée :
camgirl camboy , films et chaînes XXX à la télévision,
pornographie « homemade », cinémas érotiques,
bars de danseuses, bars à gaffe, salons de massage, service d’escorte, prostitution de rue, etc.

*Recoupement de plusieurs services (Limites floues entre services définis et ce qu’on voit dans la réalité, EX. danceuse la semaine et escorte la fin de semaine)

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2
Q

Portrait au Québec/ Canada

A

*Moyenne d’âge d’entrée dans la prostitution : 14-15
ans. L’âge d’entrée est en moyenne plus élevé en région
qu’à Montréal.
(Québec : 17 ans
Sherbrooke : 19 ans
Tôt : adolescence propice -> rébellion, remise en question, quête de sens et de popularité et de reconnaissance -> éveil séduction et sexualité -> plus vulnérable proxénète -> jeunesse = plus naïve, - affirmée, - risque ITSS, ora de pureté)

*Surreprésentation de femmes autochtones dans la
prostitution à travers le Canada (taux varie de 15 à
85% selon les provinces (Ouest et les Prairies +++)) (Vulnérable :
Éclatement familial, Dispo limité de logement, Violence familiale, Abus sexuel, Errance, Précarité économique = cible parfaite industrie du sexe)

*1077 lieux associés à l’industrie du sexe dans le grand
Montréal

*622 escortes indépendantes et 205 agences (entre 5-20 escortes) d’escortes virtuelles au Québec

*Pas de profil type de client (+ des hommes)

*85% des clients arrêtés par les services policiers sont en
couple.

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3
Q

Prostitution masculine

A

*Nombre croissant de travailleurs du sexe (garçons,
hommes): 10 à 20% de l’offre selon les régions —
demande plus centralisée à Montréal (quartier gay)

*Les clients demeurent majoritairement les hommes
dans un contexte de relation homosexuelle (clientèle homme gay + payant que clientèle féminine ; réguliers, tip +, danse isoloir)

*Clientèle « régulière »

*Davantage vue comme une pratique occasionnelle
et temporaire afin de joindre les deux bouts. (- à LT, Souvent à cause contexte de vie difficile : problème conso, itinérance, violence/ abus dans l’enfance)

*La toxicomanie est un enjeu connexe.

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4
Q

Travailleuse du sexe Trans

A

Demande en croissance pour les TDS trans :
*Particulièrement pour celles qui ne sont pas opérées
(qui possèdent toujours un pénis)
*En lien avec le contenu visionné dans la cyberpornographie (fantasme shemale)

Les TDS trans font l’objet de davantage de stigmatisation :
*Maltraitance et mépris de la part des forces de
l’ordre (banalise demande d’aide)
*Transphobie = plus à risque d’être victimes de
violence
*Clandestinité élevée (C-36, interdit pub, Révélé sur place -> vulnérabilité -> violence client transphobe)

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5
Q

Exploitation sexuelle vs travail du sexe

A

Exploitation sexuelle vs. travail du sexe : à ne pas confondre.
(liés, 80% avant l’âge de 18 ans
donc ES = terrain fertile pour développer la P)
*Traite de personnes mineures = illégale
*Prostitution = légale
*Acheter du sexe demeure interdit

Le tourisme sexuel découle directement de l’industrie de la prostitution déjà en place dans un endroit donné. (différence : clientèle, travailleurs (enfants, minorités, marginalisés), activités (selon tours sexuels et attraits))

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6
Q

L’industrie au Québec

A

Le Québec, mais particulièrement la ville de Montréal, sont des plaques tournantes pour les
industries de la pornographie, de l’exploitation sexuelle des mineures et du tourisme sexuel.
*« Pépinière » pour le reste du Canada en matière de prostitution juvénile. (les provinces pour répondre à la demande vont venir chercher les filles directement au québec)

Industrie en métamorphose :
Avant, le recrutement se faisait dans la rue
Aujourd’hui, le recrutement est omniprésent :
Internet, écoles secondaires, sortie des Centres
Jeunesse, etc. (vulnérabilité, précarité socio-économique)

Au Québec, 85 à 90% des danseuses et
travailleuses du sexe ont un proxénète (CLES, 2014)

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7
Q

Enjeux de l’exploitation sexuelle

A

*40% des victimes de la traite au Canada sont des mineurs
*Jeunes québécoises prisées par les autres provinces, car elles sont considérées « exotiques » à cause de la langue.

Quel est l’intérêt « d’exporter » les filles à travers le Canada pour les proxénètes?
*Permet de générer davantage de profits (exploité au maximum)
*Désorientation géographique : fait partie du processus d’aliénation et de prise de contrôle des filles (loin de chez elles, autre langue, endroit inconnu -> contraintes à la prostitution)

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8
Q

Enjeux du travail du sexe

A

*Travail du sexe (revendique que la prostitution est un métier, choix en toute connaissance de cause, possible de plein gré et épanoui, autonomie, rémunération)
vs.
Prostitution (associé à la traite de personne, domination, soumission, victime, dépourvu d’autonomie et de contrôle, amoral, patriarcal DONC vraiment un choix? ou en absence d’autre choix?)
— est ce que le travail du sexe est un métier?

Enjeux moraux et éthiques de la prostitution :
*Traite de personne = marchandisation (du corps et de la sexualité, traité comme des biens, vente à un autre pimp,
services durant 1 semaine à un client -> déshumanisation) = déshumanisation (pas le droit de donner son opinion, client besoin d’objectiver , juste un miroir de ce que le client souhaite voir, exutoir pour ses désirs impossibles envers une personne aimée)
*Enjeu du consentement (monayé donc vicié? enthousiaste?)

*Sommes nous une société hypocrite qui condamne l’industrie du sexe, mais qui y participe ?
*Les gangs et les pimps sont ils misogynes ou est ce le simple reflet de notre société?
*Enjeu plus large de société : abolir ou réglementer le travail du sexe?

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9
Q

Les risques du métier

A

Contexte de travail violent : menaces, viols, agressions
sexuelles, attaques armées

Banalisation de la violence envers les travailleurs/ euses
du sexe :
Au Canada, 24% des travailleuses/ eurs du sexe ont été violenté.e.s
19% ont été forcé.e.s d’avoir des relations sexuelles
Taux de mortalité 40 fois supérieur à la moyenne nationale. (soulève peu l’indignation du public
«leur problème, cours après le trouble», mais vie humaine quand même…)
Importantes séquelles physiques et psychologiques. (stress C-36 en 2014, doit cacher,
humiliation, dénigrement, anxiété
PTSD élevé)
Problèmes connexes : alcoolisme, toxicomanie, ITSS.
Les travailleuses du sexe possèdent d’excellentes capacités cognitives en lien avec la créativité et la résolution de
problèmes (éviter que le client se fasse prendre, gérer tensions et violences, transiger avec compétition, adapter au besoins de la clientèle -> défaire le stigma que pas un réel emploi car pas besoin de compétences)

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10
Q

Enjeux du tourisme sexuel

A

Émerge dans les années ’90 (mondialisation)

*Aujourd’hui, le tourisme sexuel est partout. (exploitation sexuelle enfants, tourisme -> interet pédophilique -> anonymat)
*Particularité : peu de consommateurs de
tourisme sexuel se considèrent comme des « touristes sexuels » (opportuniste, premier but : voyager)
*Banalisation de la sexualité en tant qu’ « attrait touristique »
*Forme de racisme (homme blanc caucasien qui se procure services sexuels de femmes et d’enfants vulnérables sélectionnés selon caractéristiques physiques - exotisme et préjugés culturels (asiatique : soumise, respectueuse et discrète -> objectivation des personnes racisées et issus de minorités sexuelles))

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11
Q

Promotion

A

*L’industrie du sexe est l’un des sujets les plus délicats à aborder en santé sexuelle parce qu’il polarise. (banal ou domageable)

*Promouvoir la santé sexuelle, c’est aussi promouvoir les droits des travailleurs/euses du sexe afin qu’ils et elles puissent exercer leur métier dans un
environnement sécuritaire et qu’ils et elles puissent avoir accès à des soins de santé,
sans discrimination, ni stigmatisation.

*Apprendre à mettre ses jugements personnels de côté pour mieux accueillir,
accompagner et orienter.

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12
Q

Entrepreneur porno : De quelle façon la démocratisation des moyens technologique a changé l’industrie de la pornographie?

A

Place de plus en plus grande pour les amateurs, frontière brouillée entre un amateur et un professionnel (acteur porno), la façon de monétiser la production pornographie, redéfinition de ce qu’est le travail pornographique à l’ère numérique.

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13
Q

Entrepreneur porno : Quelle est la grande distinction que l’on peut faire entre le caming et le reste de l’industrie pornographique?

A

Notion de contact direct avec quelqu’un, le plaisir est d’interagir avec quelqu’un développer une relation à long terme, bcp plus près du rapport humain, clients réguliers qui reviennent.

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14
Q

Entrepreneur porno : Vrai ou faux : Les acteurs et actrices pornographiques éprouvent des difficultés à changer leur carrière après avoir quitté le monde du XXX.

A

Vrai, gros stigma social p/r à cette industrie.

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15
Q

Trafic : À quoi ressemble la demande à Montréal à l’égard de prostitution juvénile?

A

Montréal c’est une plaque tournante, c’est le club école, facile de commander une fille, les clients adorent les jeunes, 18-19 ans c’est ce qui est visé – 22 ans trop de kilométrages.

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16
Q

Trafic : Quel est le profil type du client de la prostitution juvénile?

A

Il n’existe pas de profil type du client – ça peut être monsieur tout le monde.

17
Q

Trafic : Vrai ou faux : Les clients qui consomment de la prostitution juvénile ont des intérêts sexuels pour les enfants (intérêts pédophiliques).

A

Faux

18
Q

Trafic : À quoi fait référence le concept de « tueur d’âme »?

A

C’est un concept utilisé en psychothérapie pour faire réaliser aux clients de la prostitution juvénile qu’ils peuvent briser la vie psychologique d’une jeune fille.

19
Q

Trafic : Quels sont les impacts observés chez les jeunes filles qui ont été victimes d’exploitation sexuelle tels que rapportés par Martin Pelletier?

A

Isolées et désorientées géographiquement, climat de peur, prennent des douches pendant une heure, victimes de trauma, syndrome post-traumatique, pas capable de dormir, crise de panique, crise d’anxiété, etc.

20
Q

Article proxénète : Identifiez et décrivez les 2 profils de vulnérabilité des victimes de proxénètes présentés dans l’article.

A
  • Type de jeunes femmes ayant des difficultés : difficultés familiales, difficultés personnelles ou ayant subi des agressions sexuelles à l’enfance.
  • Type de jeunes femmes davantage entreprenantes : ayant le goût du risque ou de l’aventure, à la recherche d’argent facile ou d’un mode de vie luxueux.
21
Q

Article proxénète : Identifiez et décrivez les 3 profils de proxénètes féminins.

A
  1. La tenancière : La tenancière est souvent plus âgée et agit davantage comme une gérante. Elle s’occupe des jeunes femmes et veille à ce que leurs activités de prostitution se déroulent bien, sans heurts. Elle utilise la manipulation et le contrôle afin de maintenir ses recrues actives dans l’industrie du sexe.
  2. L’entremetteuse : Elle joue davantage un rôle de courtier, s’assurant de conduire de potentielles recrues à un proxénète qui lui, exploitera sexuellement ces jeunes femmes. Elle fait miroiter les éléments positifs de ce style de vie : plaisir, argent, liberté, etc. Bien souvent, le recrutement a pour but de faire de l’argent, d’être reconnue ou d’avoir un certain pouvoir sur d’autres personnes.
  3. La partenaire : Elle est celle qui va recruter de nouvelles recrues par le biais de l’amitié. Souvent à la recherche d’adolescentes en fugue ou de jeunes femmes vulnérables, la partenaire fait miroiter l’argent et le style de vie, puis en vient à exiger une contribution financière à la nouvelle recrue. Pour ce faire, elle l’introduit à la prostitution en l’amenant à avoir des relations sexuelles avec plusieurs partenaires. Elle exerce du contrôle, profère des menaces et utilise la violence afin de s’assurer de recevoir l’argent de sa nouvelle recrue.
22
Q

Article proxénète : En quoi consiste le phénomène de la traite de personnes?

A

Se caractérise principalement soit par la vente, le transport ou la dissimulation de personnes à des fins d’exploitation sexuelle

23
Q

Article proxénète : De quelles façons les proxénètes utilisent-ils les réseaux sociaux pour le recrutement?

A

-Utilisation des médias sociaux pour faire miroiter un style de vie luxueux et démontrer que le proxénète a de l’argent.

-Utilisation des médias sociaux à titre d’activité de repérage : avoir accès à de nombreux profils pour profiler les victimes et détecter les vulnérabilités des jeunes filles (par exemple publication de photos sexy, utilisation d’un langage de la rue, etc.).

24
Q

Article proxénète : À la lumière des propos rapportés par l’ex-proxénète interrogé dans l’article, quelles sont les 3raisons qui expliquent pourquoi les mineures représentent « des problèmes » pour les proxénètes?

A
  • Les mineures sont souvent recherchées par la police (ex : en fugue)
  • Celles qui travaillent dans un bar de danseuse risquent de se faire dénoncer par leurs collègues (plus par jalousie que par compassion
  • La prostitution juvénile est très surveillée et enquêtée par les services policiers.
25
Q

Article proxénète : Vrai ou faux : certaines prostituées peuvent changer de proxénète de plein gré et sans subir de représailles?

A

Vrai

26
Q

Article tourisme sexuel : Quelles sont les formes de tourisme sexuel?

A

-Tourisme qui se greffe à la prostitution déjà préexistante
-Circuits organisés par des agences de voyage
-Formes moins traditionnelles de prostitution : « location » de jeunes femmes locales qui se proposent comme guides, accompagnatrices et petites amies.

27
Q

Article tourisme sexuel : Quels sont les quatre 4 types de tourisme sexuel?

A
  1. Le tourisme homosexuel
  2. Le tourisme sexuel féminin
  3. Le tourisme sexuel masculin
  4. Le tourisme sexuel impliquant des enfants.
28
Q

Article tourisme sexuel : Quelles sont les 3 « oppositions » à l’égard de la prostitution telles que présentées par l’auteur et à quoi réfèrent-elles?

A
  1. Ne pas confondre prostitution forcée vs. Prostitution volontaire ou « libre » : la prostitution libre permet à certaines femmes de « disposer librement de leur corps » et elles revendiquent de meilleurs droits compte tenu de leur travail. Au contraire, dans les pays du Sud et dans certains pays du Nord et de l’Europe de l’est, la prostitution est une activité exercée sous la contrainte (proxénète, misère, viols, etc.). Il y a surtout derrière cette opposition un danger de normalisation de la perception de l’être humain comme une vulgaire marchandise
  2. La seconde opposition consiste à ne pas confondre prostitution enfantine et prostitution adulte. Cette distinction apparaît évidente, mais à force de la mettre en avant, elle devient suspecte : en effet, plus le consensus s’établit pour condamner l’abus sexuel sur des enfants, plus facilement l’abus des femmes – et dans une moindre mesure des hommes – semble entrer dans une certaine norme présumée incontournable du monde dans lequel nous vivons. La prostitution enfantine révulse unanimement tandis que beaucoup s’accommodent de la prostitution « classique ». Dans ce contexte pour le moins ambivalent, lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants est en quelque sorte une manière de mieux légaliser ou tout au moins légitimer la prostitution des adultes, trop rapidement considérée comme librement choisie.
  3. La troisième opposition consiste à ne pas confondre prostitution «normale» et touristique. Cette distinction établit un clivage très discutable entre prostitution «normale » (qu’est ce que la normalité dans ce sens ?) et prostitution à destination des touristes. En effet, en étant un peu caricatural, il est possible de penser que ces deux prostitutions, si elles restent confinées, l’une au Nord, l’autre au Sud, seraient bénéfiques pour tous. La prostitution « normale » pourrait, selon ce jugement, être considérée comme positive puisqu’au Nord, les hommes vivraient « mal » leur virilité blessée, tandis que les femmes qui se livrent à la prostitution quittent non seulement l’oppression du carcan familial traditionnel, mais vivraient « bien » leur corps retrouvé et leur esprit libéré, d’autant qu’elles s’enrichissent en rendant moins malheureux les hommes esseulés. La prostitution « touristique », elle, affecterait les pays du Sud, dans une situation apparemment inverse : les filles sont jeunes et jolies, mais plutôt pauvres et peu éduquées, donc facilement exploitables. Elles arrivent de façon plus ou moins forcée dans la prostitution, « métier » qu’elles n’ont aucune envie d’exercer si ce n’est pour gagner vite un peu d’argent puis quitter le milieu dès que possible. Les touristes sexuels étrangers trouvent, pour leur part, toutes les raisons du monde pour montrer qu’ils n’abusent pas du Tiers Monde : ils ne font que l’aider, le soutenir, voire contribuent à son développement.