T4 Réformes impériales, souverainetés nationales et minorités. Chap 4 : Le déclin de la Chine. Flashcards
Tableau de la Chine au XIXe siècle.
La Chine est un empire qui se pense central : on parle d’empire du milieu, une écriture et une langue dont le prestige est semblable au latin en Europe.
La dynastie Qing règne depuis 1644. Elle est d’origine Mandchoue qui est considérée par les Hans comme des étrangers.
Le lien Chine-Europe est renforcé au cours du XVIe siècle lorsque le jésuite Matteo Ricci entre à la cour impériale. Le contact est ensuite maintenu comme en témoigne l’élaboration en collaboration de l’atlas de l’empereur Kangxi.
La Chine au cour du XVIIIe siècle se ferme au commerce extérieur et interdit la religion chrétienne. Elle devient autarcique à l’image du Sakoku japonais. L’historien Pomeranz compare les niveaux de richesse avec l’Europe et démontre que la Chine prend du retard au XIXe siècle en arrêtant l’innovation technique.
Les révoltes intérieures.
Histoire orale : Au bord de l’eau.
Les révoltes paysannes sont chroniques dans l’histoire chinoise lorsque l’empereur perd son mandat du ciel.
En Chine du sud, Hong Xiuquan fonde le royaume de la grande paix céleste et rassemble les mécontents derrière lui. Il gouverne syncrétiquement (mix religieux) tout en rejetant l’étranger. Il use de l’argument populaire du partage des terres et de la réforme agraire. Avec l’aide des Taiping, Hong Xiuquan marche sur Nankin en 1853 et avance vers Pékin. Il y est écrasé par les troupes de l’empereur et la révolte se ferme en 1864. Ce mouvement a ébranlé l’empire puisque la révolte a permis à la construction en parallèle d’un Etat fort, bien organisé et discipliné. Ce mouvement a été très populaire pour les masses mais les promesses ne sont pas tenues, la corruption fait rage et le népotisme provoque le désagrégement.
Réformes institutionnelles et modernisation.
La défaite en 1842 provoque le choc : quel est le secret de l’Occident. Pour comprendre, des étudiants sont envoyés à l’étranger avec des bourses. Après l’humiliation face au Japon en 1895, le traité de shimonoseki est signé, la modernisation chinoise est un échec.
Nait alors un courant réformiste chez l’empereur Guangzu et d’autres hauts fonctionnaires formés dans les écoles de missionnaires. Un train de réformes pendant cent jours en 1898 est engagé par le biais de pétitions massivement signées pour moderniser l’économie, démocratiser le pays. Mais ces réformes sont bloqués par l’impératrices Cixi qui met un terme au courant.
Révoltes des boxeurs et expédition internationale de 1900.
Les boxeurs sont des paysans membres d’un mouvement de la Grande plaine du nord-est. Il est nommé ainsi par les européens du fait du nom de la société secrète “Poing de Justice et de l’harmonie”. Elle se mobilise pour attaquer tout ce qui symbolise l’étranger : les missionnaires, les télégraphes… Les boxeurs sont donc anti-occidentaux mais aussi anti-Qing. Il y a l’idée de laver les honneurs chinois salis par les occidentaux. La révolte de 1899 à 1900 se forme par des sièges de légations. Le 14 aout, une armée internationale de 18 000 hommes est engagée par sept nations pour écraser la lutte. Cixi instrumentalise les boxeurs à son profit face aux occidentaux.
La révolte de 1911.
Après la mort de Cixi, l’empereur Puyi monte sur le trône à 2 ans. Des mouvements alternatifs se forment pour gouverner comme Tokyo en 1905 avec la ligue révolutionnaire. Elle fédère beaucoup d’opposants afin de mener un putsch.
Alors qu’un condominium européen se forme, le 10 octobre 1911? une mutinerie a lieu dans la province de Wuhan qui se dirige vers le palais du gouverneur. Des troupes sont envoyées pour riposter mais se retourne contre l’empire. La révolution est proclamée. Yuan Shikai devient Président de l’éphémère République. Sen Sun Yat rentre des Etats-Unis et proclame le Guomindang, le parti nationaliste chinois. Peu à peu, les élites locales s’emparent des territoires provinciaux et la Chine devient une grande mosaïque désorganisée.
