TAUX DE CHANGE Flashcards

1
Q

Taux de change

A
  • Le taux de change nominal, e, est le prix d’une devise par rapport à une autre.
  • Puisque le taux de change est un prix entre 2 devises, il varie selon l’offre et la demande relatives de la devise sur le marché des changes.
  • Il y a 2 cotations possibles quand on parle de taux de change, ce qui est source de beaucoup de confusion…
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2
Q

Taux de change : cotation

A
  1. Cotation au certain
    - Quantité de devise étrangère requise pour acheter UNE unité de devise domestique.
    - Exemple: e = 0,75 USD pour 1 CAD.
  • Une “hausse” du taux de change (↑e) nous dit qu’il faut plus de devises étrangères pour acheter une unité de la devise domestique : la devise domestique s’apprécie relativement à la devise étrangère.
  1. Cotation à l’incertain
    - Quantité de devise domestique requise pour acheter UNE unité de devise étrangère.
    - Exemple: 1,33 CAD pour 1 USD.
  • Une “hausse” du taux de change nous dit qu’il faut plus de devises domestiques pour acheter une unité de la devise étrangère: la devise domestique se déprécie relativement à la devise étrangère.
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3
Q

Régime de change

A
  • Depuis 1973, la majorité des pays ont des devises qui fluctuent librement les unes par rapport aux autres.
  • Lorsque la devise d’un pays fluctue librement, le pays a un régime de change “flottant” ou “flexible”.
  • Certains pays ont des régimes de change fixes: ils visent une valeur spécifique pour leur devise relativement à une devise de référence, contre laquelle ils fixent la valeur de leur devise.
    o Chine pendant certaines périodes (CNY fixé sur le USD);
    o Arabie Saoudite (SAR fixé sur le USD).
  • En régime de change fixe, la banque centrale doit défendre la valeur de la devise par des interventions sur le marché des changes.
  • Le régime de change fixe pose des limites à la politique monétaire que peut mener la banque centrale.
  • Dans ce thème, nous n’aborderons pas ces questions spécifiques au régime de change fixe; nous nous concentrons sur l’effet des politiques économiques en régime de change flexible.
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4
Q

Comparer les prix et non les devises

A
  • Depuis le début de ce thème, nous parlons du taux de change nominal (ou taux de change de marché).
  • Mais ce qui détermine notre compétitivité sur les marchés internationaux (et donc X et M), ce n’est pas vraiment la quantité de devises étrangères que les étrangers doivent payer pour acheter notre devise.
  • Ce qui compte vraiment, c’est le prix des produits domestiques relativement au prix des produits étrangers, le tout exprimé dans une même devise (pour permettre les comparaisons).
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5
Q

Exemple Comparer les prix et non les devises

A
  • Supposons qu’une tonne d’aluminium coûte 2000 CAD au Canada et 1500 USD aux États-Unis.
  • Dans quel pays l’aluminium est-il le plus cher?
  • Pour faire la comparaison, il faut exprimer les prix dans une
    même devise. Si on exprime les prix en USD…
    o Supposons que 1 CAD vaut 0,75 USD (e = 0,75)
    o 2000 CAD équivaut donc à e2000 = 0,752000 = 1500 USD
  • Le prix de l’aluminium est le même dans les 2 pays lorsqu’il est exprimé dans la même devise!
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6
Q

Taux de change réel?

A
  • La compétitivité du pays dépend du taux de change réel et non du taux de change nominal.
  • Pour calculer le taux de change réel, on exprime le prix des produits canadiens en devise étrangère, eP.
    o Le prix des produits canadiens P est en CAD.
    o eP est le prix des produits canadiens, exprimé en devise étrangère.
  • Le prix des produits étrangers P* est en devise étrangère.
  • Donc le taux de change réel, E = eP/P*, est le prix des produits domestiques divisé par le prix des produits étrangers, le tout exprimé en unités comparables.
  • Si E > 1 alors eP > P*
    Le bien au Canada est PLUS cher qu’à l’étranger.
  • Si E < 1 alors eP < P*
    Le bien au Canada est MOINS cher qu’à l’étranger.
  • Si E = 1 alors eP = P*
    Le prix du bien est le même dans les deux pays.
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7
Q

Effet du taux de change

A
  • Une appréciation de la devise domestique rend les biens et services de l’économie domestique moins compétitifs à court et moyen terme sur les marchés mondiaux.
  • En effet, à prix donnés (P/P*), l’appréciation de la devise domestique conduit à une appréciation réelle.

e (augmente) —> E (augmente)

  • Suite à une appréciation de la devise, les étrangers doivent débourser plus de LEURS devises pour acheter le même bien canadien (prix en CAD inchangé).
  • Ceci peut avoir un impact sur l’activité manufacturière et l’ensemble du secteur exportateur.
  • Mais l’appréciation n’a pas que des effets négatifs.
  • Les consommateurs canadiens peuvent acheter des biens et
    services en provenance d’autres pays à moindre coût.
    o Le malheur des exportateurs fait le bonheur des importateurs. o Et souvent les exportateurs sont également des importateurs.
  • De plus, les machines et le matériel de production en provenance des 3 grands producteurs de capital de production (USA, Japon et Allemagne) seront plus accessibles pour le Canada si le Huard s’apprécie.
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8
Q

Application : résumé

A
  • Une appréciation de la devise domestique cause généralement un ralentissement des exportations et des ajustements parfois pénibles dans le secteur exportateur.
  • Une appréciation de la devise domestique cause une baisse du prix des importations et tend à diminuer l’inflation, car ce que nous achetons des autres coûte moins cher.
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9
Q

Dépréciation : résumé

A
  • Une dépréciation de la devise domestique cause généralement une accélération de l’activité dans le secteur exportateur.
  • Une dépréciation de la devise domestique cause une hausse du prix des importations et tend à augmenter l’inflation, car ce que nous achetons des autres coûte plus cher.
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10
Q

Taux de change de court terme

A
  • A court terme, le taux de change réel (et la compétitivité de l’économie domestique) dépend du taux de change nominal. Il nous faut donc comprendre la détermination du taux de change nominal.
  • A court terme, le taux de change nominal est déterminé par l’offre et la demande sur le marché des devises.
  • Nous allons étudier quelques déterminants de l’offre et de la demande de devises.
  • Nous nous tiendrons aux déterminants les plus simples.
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11
Q

Demande de CAD

A
  • La demande de devises provient d’individus ou d’institutions voulant faire des achats dans une devise mais ayant leur argent dans une autre devise.
  • Si les ménages étrangers veulent acheter des biens canadiens (exportés par le Canada), ils ont besoin de CAD.
  • Si les ménages étrangers veulent détenir des actifs canadiens, ils ont besoin de CAD.
    o Dépôts bancaires, obligations, actions, immobilier, etc.
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12
Q

Offre CAD

A
  • La demande pour une devise génère une offre pour une autre devise.
  • Ainsi, l’offre de devises provient d’individus ou d’institutions voulant faire des achats dans une devise mais ayant leur argent dans une autre devise.
  • Si les résidents du Canada veulent acheter des biens étrangers, ils offrent des CAD pour acheter des devises étrangères et payer leurs importations.
  • Même chose s’ils achètent des actifs étrangers.
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13
Q

Exemple : effet de chocs sur e

A
  • Les biens du Canada deviennent très demandés sur les marchés mondiaux.
    o La demande se déplace à droite.
    o Appréciation du CAD (hausse de e).
  • La cote de crédit du gouvernement du Canada est dégradée par les agences de notation.
    o Les étrangers veulent moins d’actifs canadiens : demande se déplace vers la gauche.
    o Les Canadiens veulent détenir plus d’actifs étrangers: offre se déplace vers la droite.

La Banque du Canada abaisse son taux directeur, alors que la Fed conserve son taux inchangé
o Baisse de i (taux directeur au Canada) et i* inchangé
o Donc baisse de (i - i*)
o Les dépôts bancaires au Canada sont moins attrayants qu’auparavant
o Les étrangers veulent moins d’actifs canadiens (demande vers la gauche)
o Les opérateurs qui ont des fonds au Canada liquident leurs actifs et vendent leurs CAD (offre vers la droite)
o Dépréciation

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14
Q

Déterminant du taux de change à CT

A
  • Le principal déterminant du taux de change nominal à court terme est le différentiel de taux d’intérêt avec les pays étrangers.
  • Comme expliqué dans l’exemple précédent, une baisse du taux d’intérêt au Canada conduit à une dépréciation du CAD.
  • Comme les prix sont rigides à court terme, les fluctuations de e se répercutent intégralement dans E, donc dans les prix relatifs des biens et services entre les économies.
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15
Q

Macroéconomie en économie ouverte

A
  • On se concentre ici sur les économies en régime de change flexible.
  • Le taux de change nominal (et réel), les exportations et les importations s’ajustent lorsque l’économie est affectée par des chocs ou des politiques économiques.
  • Nous allons voir comment tenir compte de ces ajustements modifie l’analyse de court terme des chocs et des politiques économiques étudiés au Thème 10.
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16
Q

e flexible comme stabilisateur automatique

A
  • Y est “stabilisé” automatiquement par les fluctuations du taux de change.
    o Les hausses de Y sont contenues par l’appréciation
    o Les baisses de Y sont limitées par la dépréciation
  • Voyons comment les chocs sur Y sont en partie “absorbés” par e.
17
Q

Exemple de l’effet de stabilisateur de e

A
  • Forte expansion au Canada.
  • Hausse de Y et hausse de la demande de monnaie, donc
    hausse du taux d’intérêt.
  • Appréciation du CAD.
  • Baisse de X-M et baisse de Y…
  • … qui vient contrebalancer la hausse initiale de Y.
18
Q

Politique monétaire

A
  • Une politique monétaire expansionniste déprécie la devise, ce qui améliore la balance commerciale à court terme.
    o LM vers la droite, baisse du taux d’intérêt.
    o Dépréciation de la devise et hausse de X-M. o Amplifie la hausse de Y.
  • Au final, la politique monétaire est plus efficace (la hausse de Y est plus élevée) du fait de l’ajustement du taux de change.
19
Q

Politique budgétaire

A
  • Une politique budgétaire expansionniste détériore la balance commerciale à court terme.
    o IS vers la droite, hausse du taux d’intérêt.
    o Appréciation de la devise et baisse de X – M. o Limite la hausse de Y.
  • Au final, la politique budgétaire est moins efficace (la hausse de Y est plus faible) du fait de l’ajustement du taux de change.
20
Q

Taux de change à long terme (loi du prix unique)

A

o Selon cette loi, le prix d’un même bien est le même partout lorsqu’il est exprimé dans une même devise.

o Si ce n’était pas le cas, alors on aurait intérêt à acheter le bien où il est moins cher pour le revendre dans le pays où il est plus cher.

o Ces opérations d’arbitrage conduisent à faire augmenter le prix dans le pays où le bien est moins cher et à le faire baisser là où il est plus cher.

21
Q

PPA absolue

A
  • La loi du prix unique appliquée pour l’ensemble des biens : E = 1, ce qui donne e = P*/P
    o A long terme, le taux de change nominal devrait simplement refléter le différentiel de prix.
  • Si la relation e = P*/P est vérifiée alors nous sommes dans le cadre de la parité de pouvoir d’achat (PPA) absolue.
22
Q

La loi du prix unique est-elle vérifiée?

A
  • La loi du prix unique (sur laquelle la PPA absolue s’appuie) provient de plusieurs hypothèses
    o Pas de coûts de transport, paniers comparables, information parfaite, pas de barrières au commerce, libre circulation des capitaux
    o Arbitrage des consommateurs
  • Donc en théorie, si une coupe de cheveux est moins chère à New York qu’à Montréal…
    o La demande pour les coupes de cheveux à Montréal s’effondre, car les Montréalais vont se faire couper les cheveux à NY et la demande à NY augmente
    o L’offre de coupes de cheveux à Montréal augmente et l’offre diminue à NY
    o Le prix diminue à Montréal et augmente à NY… jusqu’à égalité, donc jusqu’à E = 1
  • Puisqu’il y a des coûts de transport ET qu’il y a certaines barrières au commerce ET que l’information n’est pas parfaite…
  • La PPA absolue n’est en général pas vérifiée, E ≠ 1.
  • Il y a des biens échangeables et des biens non échangeables; la loi du prix unique est mieux vérifiée sur les biens échangeables.
23
Q

LA devise est-elle sous-évaluée?

A

Malgré ses limites, le cadre de la PPA s’avère utile pour estimer si un taux de change nominal “e” est surévalué ou sous-évalué relativement à la valeur de e qui donnerait E = 1.

o On prend un produit comparable partout, par exemple un Big Mac.
o On obtient P et P* et on calcule E.
o Si E > 1, eP est “trop cher” relativement à P, la devise est surévaluée (e est trop haut).
o Si E < 1, eP est “trop peu cher” relativement à P
, la devise est sous- évaluée (e est trop bas).

24
Q

PPA relative

A
  • La théorie de la PPA existe sous une forme moins forte : la PPA relative.
  • En prenant E = eP/P*, on sait que :
    𝒈𝑬 ≈𝒈𝒆 +𝒈𝑷 −𝒈𝑷∗
    𝒈𝑬 ≈ 𝒈𝒆 + 𝝅 − 𝝅∗
  • Le prix réel des biens et services domestiques évolue suivant 3 facteurs: e, inflation domestique, inflation dans le reste du monde.
  • On va utiliser cette relation pour trouver l’équation de la PPA relative.
  • Pour obtenir la relation de PPA relative, on suppose 𝒈𝑬 = 0, ce qui donne
    𝒈𝒆 =π*-π
  • A long terme, la variation taux de change nominal devrait simplement refléter le différentiel d’inflation.
  • Si l’économie domestique a un taux d’inflation plus élevé que l’autre économie, la devise domestique aura tendance à se déprécier à long terme.
25
Q

Récapitulatif global

A
  • Selon la théorie de la PPA, le taux de change de long terme dépend des évolutions des prix domestiques et étrangers.
  • Dans sa version la moins forte, la PPA relative relie l’évolution du taux de change de long-terme à l’écart entre l’inflation domestique et étrangère.
  • La PPA sert également à déterminer si une devise est sous ou surévaluée.