Thème 1 : Introduction et concept de bases Flashcards
(40 cards)
Quel est l’effet Forer ?
Le fait de se sentir concerné par des déclarations vagues
Attribuer au système diagnostique un degré de précision élevé
Approuver l’ensemble du système diagnostique même lorsqu’il y a un faible degré d’acceptation des items
L’autoévaluation est susceptible de produire des résultats plus erronés dans le cas d’évaluations globales de la personnalité que lorsque des items spécifiques sont utilisés individuellement
Effet plus marqué avec des questions vrai ou faux
Quels sont les autres biais cognitifs (3)
Biais d’auto-identification : porter attention sur les éléments qui correspondent à notre vécu sans prendre en considération ceux qui n’y correspondent pas
Effet de sensibilisation : lire une liste de symptômes renforce notre prise de «conscience», notre projecteur sur nous-même
Biais de confirmation: porter attention aux critères (symptômes) qui confirment notre théorie sur nous même
Vrai ou Faux : Il est possible de guérir un trouble de la personnalité
Vrai
Comment aborder le cas d’un patient ayant un TP dans un contexte clinique
Un patient qui présente les symptômes d’un trouble de la personnalité…
Qu’est-ce qu’est la personnalité
Ensemble stable et cohérent de caractéristiques psychologiques (pensées, émotions, comportements) — qui distinguent un individu, influençant ainsi sa manière d’interagir avec son environnement
Qu’est-ce que l’on entend par “traits” ?
Dispositions internes, stables, qui influencent de manière cohérente les pensées, les émotions et les comportements d’un individu, et ce, à travers différentes situations et au fil du temps
Nommez trois caractéristiques du modèle à cinq facteurs de la personnalité - Five factor model (FFM) – Big Five
Modèle prédominant pour expliquer la structure de la personnalité
Supporté par un ensemble considérable de données empiriques
Basé sur la tradition lexicale
Quelles sont les 5 dimensions du FFM?
Névrosisme (affectivité négative) vs stabilité émotionnelle : facilement affecté par l’anxiété, la tristesse ou la colère. Vulnérable aux émotions difficiles qui sont vécues comme étant «négatives», instabilité émotionnelle
Extraversion vs introversion : se manifeste par un caractère sociable, énergique et par le fait de tirer du plaisir de la compagnie d’autrui, recherche les interactions sociales
Ouverture (non conformisme) vs conventionnalité : intérêt pour la nouveauté, curiosité intellectuelle, créativité et la tolérance à la non-conformité
Agréabilité vs antagonisme : empathie, compréhensif, serviable, altruiste, coopération, gentillesse, confiance envers les autres, volonté de maintenir de bonnes relations
Conscienciosité (contrôle) : fiabilité, organisation, discipline, persévérance et sens des responsabilités
Qu’est-ce qui est nécessaire pour poser un diagnostic (DX) de trouble mental ? (4)
Perturbation clinique significative de la cognition, de la régulation des émotions ou du comportement
Détresse significative et altération du fonctionnement
Le diagnostic doit présenter une «utilité clinique» et être éclairé par le jugement clinique
Quels sont les deux grands outils de classification des troubles mentaux ?
Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux DSM-5-TR
Classification internationale des maladies CIM-11 (section 6 sur les Troubles mentaux, du comportement et neurodéveloppementaux
Quels sont les autres outils (3) permettant la classification des TP?
Modèles dimensionnels (p. ex. Section Section III DSM-5)
Manuel Diagnostique Psychodynamique
Research Domain Criteria – RDoC du National Institute of Mental Health (NIHM)
Caractéristiques du modèle catégoriel de classification des troubles de la personnalité (6)
C’est un langage commun entre les cliniciens et un langage commun entre les cliniciens et «le monde»
Un langage de classification est aussi nécessaire pour guider la recherche et accumuler des connaissances
Le «cerveau» du clinicien pense avec des heuristiques : notre cerveau fait des catégories naturellement (C’est un langage rapide)
Système bien ancrée dans les pratiques cliniques depuis plusieurs décennies
Les TP sont considérés comme des conditions chroniques, définis par un ensemble de critères partagés qu’on dit polythétiques : on n’est pas obligé d’avoir tous les critères dans la catégorie pour avoir le trouble (très flexible comme système) = hétérogénéité des cas cliniques
Chaque TP a un seuil de critères à rencontrer (cutoff), mais il n’est pas nécessaire que tous les critères soient rencontrés
Décrire l’évolution du DSM à travers le temps
Premiers documents de l’APA (datent de 1844) - améliorer la communication autour des différents types de patients pris en charge en milieu hospitalier et outil de recensement complet de la population américaine
DSM I (1952) – introduction du concept de «personality disturbance»
DSM (1968) – efforts d’augmenter la base empirique
DSM III (1980) - changements majeurs et modernisation de la catégorisation diagnostique des troubles, introduction du système multi-axial (Axe II) et des 11 troubles en clusters (A, B et C)
DSM IV : retrait du trouble de la personnalité passive-agressive, meilleure compatibilité avec la CIM-10
DSM IV-TR, DSM 5 et DSM 5-TR : stabilité de la structure diagnostique, raffinement des textes, tentative avortée de changements majeurs reliés aux TP (paradigme et retraits)
Pourquoi le workgroup sur les troubles de la personnalité voulait-il éliminer certains troubles ?
Ils voulait éliminer quelques troubles comme le trouble de personnalité narcissique, car pas une grosse base empirique supportant ces troubles.
Nommer 3 critiques du DSM
Outil diagnostique et statistique pour guider la clinique, la recherche et les politiques en santé publique …
mais à la fois réductionniste ? (la richesse d’un trouble à une liste de symptômes, on va perdre le sens du trouble)
Publié par l’Association Américaine de Psychiatrie (APA), largement influencé par la culture médicale, le modèle néo-kraepelinien et encourage la médicalisation de la psychologie humaine ?
Le versions récentes du DSM reconnaissent l’importance des facteurs culturels. Cependant, sa conception et sa validation demeurent très “américanocentrées»…
et soulève la question de son caractère universel
Quelle est la faille principale du modèle catégoriel/médical ?
Le symptôme discret
Qu’est-ce qu’un TROUBLE de la personnalité
Mode durable des conduites et de l’expérience vécue qui dévient de la «norme» et de la «culture» de l’individu
Les déviations s’observent dans différents domaines :
1) perception de soi-même et des autres
2) l’affectivité
3) le fonctionnement interpersonnel
4) le contrôle des impulsions
Mode stable, rigide et envahissant dans les situations personnelles et sociales
Apparaît à l’adolescence ou au début de l’âge adulte
Source de souffrance ou d’une altération du fonctionnement
Qu’est-ce qu’est la prévalence des TP?
Proportion d’individus dans une population donnée qui présentent un TP sur une période donnée
D’où proviennent la plupart des données sur la prévalence des troubles de la personnalité ?
- États-Unis
- Pays anglophones industrialisés
Pourquoi dit-on que l’épidémiologie des troubles de la personnalité est chambranlante ?
Les études systématiques ont commencé seulement avec le DSM III
Les coûts financiers sont importants
Les discordances, débats et controverses nosologiques ralentissent le processus
Inconsistance dans le choix de la nature des échantillons utilisés (épidémiologiques, expérimentaux, familiaux, communautaires, universitaires)
Quels sont les prévalence au niveau des TP ?
- Prévalence «globale» des TP varie entre 5 à 15%
Taux similaire selon les genres - Prévalences spécifiques des TP varient entre 0,5 et 3%
Différences spécifiques selon les genres (p. ex. TP Antisociale)
Le trouble de la personnalité non spécifié varie entre 8 et 13% (après contrôle des TP spécifiques)
Pourquoi dit-on que la prévalence pourrait être surestimée ?
Pathologisation de la personnalité normale
Seuils diagnostiques basés sur des décisions arbitraires
Pourquoi dit-on que la prévalence pourrait être sous-estimée?
Rareté des études d’envergures
Qu’est-ce qu’un trouble associé ?
C’est un concept statistique faisant référence à la variance partagée par deux troubles sans qu’ils coexistent «nécessairement» de façon simultanée
(un construit commun partager par les deux troubles (ex. impulsivité), qui peut nous amener à penser que l’individu à les deux troubles)