Thème 6 : 
Développement socio-affectif
 Flashcards

(84 cards)

1
Q

Tempérament

A

Rothbart décrit le tempérament comme une « matrice fondamentale » à partir de laquelle se développe la personnalité d’un individu.

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2
Q

Qui suis-je?
Ensemble de prédispositions innées à des réactions émotionnelles et comportementales.
Base fondamentale sur laquelle se développera la personnalité future.
Stabilité à long terme
Il n’existe pas de consensus sur les dimensions fondamentales.

A

Tempérament

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3
Q

Dimensions du tempérament: Selon Thomas et Chess (1977)

A

La plus grande étude sur le tempérament à ce jour.
Enfants faciles (40%); Enfants difficiles (10%); Enfants lents à réagir (15%)
Principaux chercheurs du domaine (Caspi et Shiner, 2006; Kagan et Herschkowitz, 2005; Rothbart, 2012) mettent l’accent sur cinq dimensions clés

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4
Q

Dimensions du tempérament Selon Thomas et Chess (1977), Enfants faciles (40%) :

A

Enfants faciles (40%) : abordent positivement la nouveauté et s’adaptent au changement, sont généralement de bonne humeur, et ont des cycles de sommeil et d’alimentation prévisibles.

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5
Q

Dimensions du tempérament Selon Thomas et Chess (1977), Enfants difficiles (10%)

A

Enfants difficiles (10%) : sont résistants aux changements, sont irritables et de moins bonne humeur, et ont des cycles de sommeil et d’alimentation irréguliers.
De moins bonne humeur.
Quand on dit que c’est difficile, on parle en fonction de la vision de l’adulte, mais pas en fonction de celle de l’enfant. L’enfant, pour lui, fonctionne très bien. Ça ne veut pas dire qu’il aura un développement difficile.

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6
Q

Dimensions du tempérament Selon Thomas et Chess (1977), Enfants lents à réagir (15%):

A

Enfants lents à réagir (15%) : affichent peu de réactions intenses, semblent indifférents aux gens inconnus mettent plus de temps à s’adapter à des situations nouvelles.
Que les réactions soient positives ou négatives.

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7
Q

Dimensions du tempérament: Principaux chercheurs du domaine (Caspi et Shiner, 2006; Kagan et Herschkowitz, 2005; Rothbart, 2012) mettent l’accent sur cinq dimensions clés :

A
  1. Degré d’activité (tendance à bouger plutôt qu’être passif et immobile)
  2. Affectivité positive (aller spontanément vers la nouveauté)
  3. Inhibition (réaction de peur ou de recul face à la nouveauté)
  4. Affectivité négative (réaction à la frustration par la colère, l’agitation, la force et l’irritabilité)
  5. Capacité d’attention et de persistance dans l’effort (concentration à la tâche, focalisation de l’attention sur ce qui se passe autour).
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8
Q

Différences de tempérament selon le sexe?

A

On pensait que les filles étaient plus introverties et que les garçons étaient plus actifs. Ils ont fait des études dans les années 70 avec des vidéos. Entre 0 et 3 ans, pour une portion des participants, on leur disait que le bébé était une fille ou un gars. Selon le sexe perçu, la perception des réacitons du bébé étaient différentes. Une partie de ce qu’on pense qui est différent entre les tempérament, c’est pas mal plus ce qu’on associe nous même.
Les différences ne sont pas incroyablement grandes

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9
Q

Personnalité

A

Aussi nommée le caractère.
Registre plus vaste d’attributs que le tempérament : l’ensemble des modes de réactions qui caractérisent et distinguent une personne tout au long de sa vie.
Manière habituelle et distinctive de se sentir, de penser et de se comporter.
Quelques modèles théoriques centraux, dont celui du « Big Five ».

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10
Q

Modèle des cinq facteurs Big Five (Costa et McCrae, 2006)

A

Ouverture à l’expérience (O)
Personnes créatives qui aiment la nouveauté.
Conscienciosité (C)
Personnes disciplinées, ordonnées, organisées, compétentes et ambitieuses.
Extraversion (E)
Personnes sociables et chaleureuses, qui recherchent les sensations, l’action et les émotions positives.
Amabilité (A)
Personnes franches, sensibles aux autres, confiantes, altruistes et conciliantes.
Altruisme : Se mettre en second par rapport à l’attention que l’on porte aux autres.
Névrosisme (N)
Personnes sensibles à la critique et caractérisées par de l’instabilité émotionnelle (anxiété, colère, impulsivité, timidité, dépression).

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11
Q

Quelle est la distinction entre le tempérament et la personnalité ?

A

Le tempérament est surtout une manière de réagir, il est davantage inné. La personnalité, elle, est davantage acquise.

La principale différence entre le tempérament et la personnalité :
Tempérament : génotype (inné)
Personnalité : phénotype (façonné)

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12
Q

Tempérament et Personnalité, lequel est génotype (inné) et lequel est phénotype (façonné) ?

A

Tempérament : génotype (inné)
Personnalité : phénotype (façonné)

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13
Q

Qu’est-ce que l’identité ?

A

Groupe d’appartenance
Notre perception de nous-même
Nos valeurs
Notre soi-réel
Moins stable
La culture
Aspect de l’unicité (le fait qu’on est unique), on peut se ressembler au niveau de tempérament et personnalité, mais l’identité est unique. Ce qui nous rend unique. Nous avons des aspects qui nous sont propres.
Identité de rôle (prof, étudiant, etc.)

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14
Q

Quête de l’identité

A

Découverte de qui nous sommes et de ce que nous voulons faire dans la vie, trouver des buts et des valeurs qui nous sont propres et explorer différentes avenues pour répondre à toutes ces questions.
Renvoie à la conception qu’une personne a d’elle-même, de ses identifications et de ses différents rôles sociaux
Le développement de la théorie de soi, ou du concept de soi, est possible grâce au développement cognitif.
Bien que le concept de soi est en ébauche dès la petite enfance, l’adolescence est une période durant laquelle la quête de l’identité occupe une place très importante.

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15
Q

Erik Erikson (1902-1994) Théorie du développement psychosocial :

A

Comprend huit stades de développement du « moi ».
Crise : Il y a un moment où il se produit un changement.
Nous n’avons pas les mêmes attentes envers des enfants de 2 et de 12 ans.
Les attentes changent en fonction de l’âge donc les enfants doivent s’adapter.
Ces stades se poursuivent au-delà de l’adolescence.
Ça débute à la naissance et ça se termine au décès.
Le développement résulte de l’interaction entre les pulsions internes de la personne et les exigences de la société dans laquelle il vit.

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16
Q

Théorie du développement psychosocial : vision globale:

A

Chaque stade correspond à une tâche développementale à accomplir : cela provoque une crise dans la personnalité.

Nous devons résoudre chacune des huit crises pour atteindre un équilibre entre deux pôles

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17
Q

Théorie du développement psychosocial : Crise :

A

Une période marquée à la fois par une grande vulnérabilité ainsi qu’un grand potentiel.
La personne manifeste des comportements tant du pôle positif que négatif : manière de trouver l’équilibre.
La manière de la résoudre a une incidence sur le développement de la personnalité :
Crise résolue = acquisition d’une force adaptative (l’ensemble de ces forces permet l’atteinte d’une personnalité saine et équilibrée).
Crise non résolue = traits de personnalité excessifs (liés à l’excès ou la cristallisation des manifestations d’un des deux pôles).
Les forces acquises des crises précédentes aident aux futures : construction des bases sur lesquelles reposent les stades suivants.
Il est possible de résoudre à l’âge adulte une crise non résolue à l’enfance, par exemple.

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18
Q

Théorie du développement psychosocial : Crise de l’identité à l’adolescence

A

étape la plus importante du développement.

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19
Q

Théorie du développement psychosocial : Crises non résolue vs résolue

A

Crise résolue = acquisition d’une force adaptative (l’ensemble de ces forces permet l’atteinte d’une personnalité saine et équilibrée).
Crise non résolue = traits de personnalité excessifs (liés à l’excès ou la cristallisation des manifestations d’un des deux pôles).

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20
Q

Théorie du développement psychosocial : Première crise : confiance versus méfiance: Âge : Naissance à 12-18 mois

A

L’enfant ne doit pas toujours porter une confiance aveugle et naïve à son environnement (on parle beaucoup de la mère comme élément déterminant) → Méfiance nécessaire, mais ne doit pas être exagérée.
Dépendance totale aux autres pour satisfaire ses besoins : qualité de l’interaction avec la mère déterminant →
Si besoins comblés : l’enfant acquiert une confiance envers sa mère et, plus largement, envers l’environnement.
Si besoins non comblés : l’enfant apprend à se méfier; environnement peu fiable.

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21
Q

Théorie du développement psychosocial : Première crise : confiance versus méfiance: Âge : Naissance à 12-18 mois : besoins comblés vs non-comblés ?

A

Dépendance totale aux autres pour satisfaire ses besoins : qualité de l’interaction avec la mère déterminant →
Si besoins comblés : l’enfant acquiert une confiance envers sa mère et, plus largement, envers l’environnement.
Si besoins non comblés : l’enfant apprend à se méfier; environnement peu fiable.

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22
Q

Théorie du développement psychosocial : Deuxième crise : autonomie versus honte et doute: Âge : 12-18 mois à 3 ans

A

Reconnaissance des limites et doutes raisonnables sur ses capacités pour éviter de se mettre en danger.
Exploration du monde extérieur sans trop craindre et de manière autonome. L’enfant éprouve beaucoup de plaisir à faire les choses par lui-même et montrer aux adultes qu’il est capable.

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23
Q

Théorie du développement psychosocial : Troisième crise : initiative versus culpabilité: Âge : 3 à 6 ans

A

Sentiment de culpabilité lié aux actes ou aux motivations.
Veut prendre des initiatives : élaborer des plans et les réaliser

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24
Q

Théorie du développement psychosocial : Quatrième crise : travail versus infériorité: Âge : 6 à 11 ans (ou jusqu’à la puberté)

A

Conscience de ses limites tout en ne développant pas un sentiment d’infériorité.
Apprentissage des habiletés favorisées par la culture à laquelle il appartient.

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25
Théorie du développement psychosocial : Cinquième crise : identité versus confusion des rôles: Âge : puberté à jeune adulte
Crise d’identité Selon Erikson, l’identité se développe lorsque 3 problèmes majeurs sont résolus : Choix d’une activité professionnelle : « Qui veux-je devenir plus tard? » « Qu’est-ce que je veux accomplir? » Adoption de valeurs qui leur sont propres : « Quelles sont mes valeurs fondamentales? » Développement d’une identité sexuelle satisfaisante : « Quelles sont mes attirances et mes besoins? » Confusion des rôles retarde la résolution de la crise identitaire Cherche à acquérir un sens cohérent du soi et du rôle qu’il jouera au sein de la société (professionnel, sexuels, parentaux, religieux, autres)
26
Théorie du développement psychosocial : Les stades suite à la puberté
Crise 6 : Intimité / isolement (jeune adulte) Lorsque la crise est résolue, la personne est capable de s’engager affectivement avec une autre personne. Crise 7 : Générativité / Stagnation (adulte d’âge moyen) Lorsque la crise est résolue, la personne guide les générations plus jeunes, leur transmet ses connaissances et les fait profiter de son expérience. Crise 8 : Intégrité / Désespoir (adulte d’âge avancé) Lorsque la crise est résolue, la personne accepte la vie qu’elle a menée ainsi que sa mort prochaine
27
Théorie de Marcia: James E. Marcia (1937- ), psychologue
États identitaires : Configurations identitaires caractérisées par la présence ou l’absence d’une crise et par la capacité ou l’incapacité de contracter des engagements. Crise / Exploration : expérimentations, questionnements et prises de décisions conscientes par l’ado. Engagement : faire des choix parmi les possibilités; s’investir dans une activité professionnelle (métier) ou un système de croyances.
28
Théorie de Marcia: Quatre états identitaires :
Forclose En réalisation/Achevée Diffuse En moratoire
29
Théorie de Marcia: Quatre états identitaires : Forclose :
N’explore pas de différentes possibilités et ne vit pas de crise Engagement dans une voie précise (pas d’exploration). Ex. On te dit que tu vas devenir médecin donc tu fais tout pour devenir médecin sans s'être questionné sur les autres métiers qui pourraient t’intéresser. Haut niveau d’engagement, mais n'explore pas de possibilités
30
Théorie de Marcia: Quatre états identitaires : En réalisation/Achevée :
Période de questionnement suivie d’un engagement. On passe du moratoire à l’engagement. L’engagement est clair. Ex. Les gens qui s’inscrivent au baccalauréat en psychologie. Leur identité. Est en réalisation. Ça ne veut pas dire qu’on n’est plus en observation/exploration, mais au moins je me suis engagé quelque part. On peut continuer de se poser des questions malgré cela.
31
Théorie de Marcia: Quatre états identitaires : Diffuse :
Personne qui n'explore pas. N’a pas d’objectifs quelconque. Il n’y a pas d’efforts concrets. « Il se passera ce qu’il se passera et on verra après » Ne s’engage pas et ne considère pas les possibilités
32
Théorie de Marcia: Quatre états identitaires : En moratoire :
Réfléchi aux différentes possibilités, en voie de s’engager. Beaucoup d’exploration et d’observation sans prendre de décisions concrètes. On ne souhaite pas s’engager à long terme. Stage d’observations, pas d’engagement, je m’informe, je me questionne.
33
Identité culturelle
Aussi appelée identité ethnique Sentiment d’appartenance à un groupe culturel particulier. Appartenance à une culture non majoritaire = complexification du développement identitaire : Lié à des choix : adhésion à la culture d’origine ou majoritaire Combinaison de valeurs parfois conflictuelles
34
Acculturation
4 possibilités d’une personne qui arrive avec une culture non-majoritaire : Intégration Assimilation Séparation Marginalisation
35
Acculturation: Expliquez les 4 possibilités d’une personne qui arrive avec une culture non-majoritaire :
Intégration → choisir à la fois sa culture d’origine et la culture majoritaire. Cette personne intègre une portion des 2 cultures et possède donc 2 facteurs de soutien. Assimilation → choisir majoritairement la culture majoritaire. Renier sa porte culture et adopter la culture du pays d’accueil. Séparation → choisir majoritairement la culture d’origine. Uniquement porter notre attention à notre culture initiale. Marginalisation → ne choisir aucune des deux cultures
36
Acculturation : facteurs d’influence
*Côtoyer des personnes d’autres groupes ethniques peut susciter un intérêt pour leur propre identité *Percevoir de la discrimination à l’égard de leur groupe ethnique peut nuire à la formation positive de l’identité et être associé à des problèmes de comportement, de la dépression. *Pratiques de socialisation culturelle des parents (enseignement du patrimoine culturel et ethnique, des coutumes et traditions) favorisent la fierté culturelle. *Que l’expérience d’acculturation soit liée à une situation volontaire (p. ex., immigrés) ou imposée (p.ex., réfugiés). *Caractéristiques personnelles (âge, genre, éducation, réactivité/proactivité, capacités d’adaptation); Distance culturelle *Relations de support avec des membres des deux cultures est le facteur le plus prédictif d’une adaptation réussie *Dépendra également des politiques d’immigration, des idéologies et attitudes de la culture d’accueil. L’acculturation est donc un processus influencé par de multiples facteurs populationnels (sociétaux, sociaux) et individuels qui sont en interaction.
37
Théorie de l’attachement: Théorie développée par Bowlby :
Emprunte des concepts à différents courants théoriques, mais particulièrement à l’éthologie (p.ex., Harlow et Lorenz) Définition : Lien affectif et durable que l’enfant développe avec ses donneurs de soins principaux durant sa première année de vie. But : Assurer que la proximité physique entre le donneur de soins et l’enfant soit maintenue afin de garantir la protection de ce dernier. Fonctions : Base de sécurité lorsque l’enfant fait face à un danger Base pour l’exploration Développement des modèles internes opérants de soi, d’autrui et de relations.
38
Théorie de l'attachement de Bowlby: Développement des modèles internes opérants de soi, d’autrui et de relations. Modèles internes opérants : Jargon dans le champ de recherche du développement. On en développe dans les 3 sphères mentionnées:
Soi : « Je vaux la peine », développement d’une vision positive de soi, etc. Vision d’une personne d’elle-même et de sa valeur. Autrui : Est-ce que le monde qui m’entoure est un monde dangereux ou sécuritaire? Relations : Interaction entre le soi et autrui, comment je me développe dans les relations et comment j’exprime mes besoins
39
Les travaux de Harlow sur les singes rhésus (1958-1979)
On proposait 2 choix aux bébés singes : 1 mère en métal avec un biberon 1 mère en coton * Les bébés singes passaient beaucoup plus de temps (17-18h) sur la mère en coton au lieu de sur la mère en métal (1h). * Ils ont fait peur au bébé singe, on voit qu’il a peur et qu’il va vers la mère de coton et il se détend. Il y a un effet apaisant associé avec la figure d’attachement.
40
Les travaux de Konrad Lorenz sur la notion d’empreinte et de période critique
Tendance innée à suivre un objet (cri/mouvement), qui est généralement la mère, mais qui peut aussi être une autre personne, ou un animal. Si rien ne se déplace pendant la période critique, l’occasion sera perdue.
41
Selon Bowlby…
La tendance à s’attacher à la mère, qui apparaît dès les premiers mois, est une prédisposition innée du bébé qui a pour fonction de maintenir la proximité du parent, surtout dans des situations de danger perçu ou réel. L’enfant a un besoin de relation aussi important que le besoin de nourriture. L’absence de relation ou la présence d’une relation inadaptée compromet son développement
42
L’enfant peut-il développer de multiples relations d’attachement?
Oui, ce n’était pas l’idée de Bowlby au départ, il proposait qu’on ait une seule relation d’attachement. On a découvert que les enfants développent des relations d’attachement multiples avec tous les individus de leur environnement. Les relations ne sont pas toutes pareilles, certaines sont plus profondes que d’autres. Ils en développent avec toutes les
43
Les phases de développement de l’attachement:
Pré-attachement Attachement en formation Attachement bien établi Partenariat à but corrigé ou relation réciproque
44
Les phases de développement de l’attachement: Pré-attachement :
0-3 mois Période où il y a peu d’attachement, tout le monde est pas mal pareil à leurs yeux, il n’y a pas de préférences. Non discriminées : pas de préférences
45
Les phases de développement de l’attachement: Attachement en formation
3-6 mois Il va être apaisé plus rapidement. Il va peut-être sourire plus facilement à sa mère.
46
Les phases de développement de l’attachement: Attachement bien établi
6-24 mois Évaluation des patrons d’attachement.
47
Les phases de développement de l’attachement: Partenariat à but corrigé ou relation réciproque
24 mois et + Permanence de l’objet acquise, le bébé a plus d’autonomie, il peut explorer un peu plus. Relation de partenariat : Jusqu’à 2 ans, la relation est très unidirectionnel. Mais ici, l’enfant apprend à se comporter d’une manière X pour faire plaisir ou pour obtenir une récompense.
48
La situation étrangère d’Ainsworth
Méthode qui permet d’évaluer les différences individuelles entre les enfants sur le plan de la sécurité d’attachement. Procédure expérimentale : Utilisée auprès des enfants de 12 à 18 mois; Permettant l’observation des comportements de l’enfant lors d’épisodes de séparations et de réunions parent-enfant; Qui capitalise sur l’anxiété de séparation.
49
La situation étrangère d’Ainsworth: quelles sont les 8 phases
1. Introduction : Un environnement que l’enfant ne connaît pas. 2. Premier épisode de 3 minutes Le bout de la conversation est important. 3. Entrée de l’étrangère 3 minutes 4. Première séparation 5. Première réunion parent-enfant 6. Deuxième séparation 7. L’étrangère revient dans la pièce 3 minutes 8. Deuxième réunion
50
Les types d’attachement selon Ainsworth et Main
Attachement sécurisant Attachement évitant Attachement résistant-ambivalent Attachement désorganisé
51
Les types d’attachement selon Ainsworth et Main: Attachement sécurisant
L’enfant interagit facilement avec son parent et son exploration est efficace et structurée. Il est en détresse lors des séparations, mais est réconforté au retour de son parent de sorte qu’il peut revenir à l’exploration et le jeu. 50% à 70% de la population non-clinique Parent sensible aux besoins et signaux affectifs de l’enfant, constant dans la qualité de ses réponses. Stratégie d’attachement primaire : recherche réconfort auprès du parent en situation de détresse et reprise de l’exploration lorsque rassuré. Bel équilibre entre chercher la sécurité et explorer l’environnement.
52
Les types d’attachement selon Ainsworth et Main: Attachement évitant
Pendant la situation étrangère, l’enfant porte son attention principalement sur l’exploration, les jouets ou l’étrangère. Il n’engage que rarement des interactions avec son parent et paraît peu préoccupé par le départ de celui-ci dans les épisodes de séparation. Au moment des réunions, il évitera le parent de façon évidente. 15% à 20% de la population non clinique Parent insensible: distant et rejetant. Stratégie d’attachement secondaire : minimise l’activation de son système d’attachement (le laisse aux prises avec de l’anxiété et de l’insécurité vis-à-vis de sa figure d’attachement).
53
Les types d’attachement selon Ainsworth et Main: Attachement résistant-ambivalent
​​L’enfant manifeste une préoccupation constante à l’égard du parent. Les comportements d’exploration sont peu organisés et l’enfant peut montrer une certaine crainte face à l’étrangère. Ces enfants seront en détresse au moment du départ du parent et difficilement consolables dans les épisodes de réunion. Ils ne retournent pas au jeu de manière efficace. 5% à 10% de la population non clinique Parent insensible: inconstant, soins imprévisibles (parfois sensibles, parfois rejetant ou intrusifs). Stratégie d’attachement secondaire: maximise l’activation de son système d’attachement.
54
Les types d’attachement selon Ainsworth et Main: Attachement désorganisé
Durant la situation étrangère, mais surtout dans les épisodes de réunion, l’enfant manifeste des comportements inusités: de la crainte envers le parent, de la colère extrême, une ambivalence extrême ou des comportements qualifiés de désorganisés. 5% à 10% de la population non clinique Jusqu’à 85% de la population clinique Ex. DPJ, centres jeunesse, etc. Parent insensible et épeurant Source de protection = source de peur!
55
Contributions théoriques d’Ainsworth et Bowlby
Des différences importantes sont observées entre les enfants sur le plan de la qualité de leurs relations d’attachement. Liées notamment à des variations sur le plan de la sensibilité du parent aux besoins et signaux de l’enfant. Le parent sensible: Est capable de reconnaître et détecter les besoins de son enfant. La qualité des relations serait relativement stable* dans le temps.
56
La sensibilité parentale: Est-il nécessaire que le parent soit sensible 100 % du temps?
Non, on ne veut pas être le parent qui cause un attachement insécurisant chez notre enfant. On veut vraiment être très sensibles aux besoins de l'enfant. Même les parents hautement sensibles le sont de 70 à 80% du temps. La majorité c’est vers 60% Ce n’est pas rendre service à un enfant de répondre à ses besoins dans 100% des cas. Il est important de vivre des inconforts. Oui il faut être sensibles mais 70-80% c’est l’idéal, on ne veut pas que ce soit en bas de 50% ou bien à 100%.
57
Autres facteurs à l’origine des différences individuelles
Les caractéristiques de l’enfant Les caractéristiques maternelles Les antécédents relationnels de la mère Les facteurs contextuels Les facteurs culturels
58
Et l’attachement à l’adolescence ?
Ressemble à la relation expérimentée à la fin de l’enfance. L’adolescent « sécure » recherche l’autonomie, tout en maintenant l’importance accordée à sa relation d’attachement. Différences importantes enfance vs adolescence
59
Et l’attachement à l’adolescence ? Différences importantes enfance vs adolescence:
*Exploration Exploration de l'autonomie. Ex. Prendre le transport en commun seul. *Réciprocité L’enfant commence à se soucier de l’état émotif de ses parents. Ex. Je réalise que ma mère a besoin d’un câlin et d’aide pour faire le ménage. C’est beaucoup unidirectionnel *Nature Beaucoup moins dans le concret, surtout dans la représentation mentale afin de nous rassurer. Donc, l’attachement à l’adolescence ne peut être orienté par un besoin vital de protection assuré par la proximité physique du parent.
60
Styles parentaux: Typologie de Baumrind (1967) élargie par Maccoby et Martin (1983) :
*Style autocratique (authoritarian) Synonyme : autoritaire *Style démocratique (authoritative) *Style désengagé *Style permissif
61
Donc, 4 styles parentaux établis sur 2 dimensions :
*Sensibilité: Sensibilité du parent aux besoins de son enfant. Ex. Faire preuve de chaleur humaine. Qualité des liens *Contrôle: Mise sur pied des règles par le parent. Respect des conventions sociales. Surtout de l’encadrement, pas de manière négative. Ce n’est pas un contrôle malsain
62
Qui suis-je? « Une constellation d’attitudes qui créent un climat émotif à travers lequel se manifestent les comportements parentaux. » (Cloutier et al., 2022, p. 156)
les styles parentaux
63
Style parental autocratique/autoritaire
Combinaison : contrôle actif / faible sensibilité (indifférent ou non chaleureux) N’accepte pas de négociations, rigide. Affirme ses règles et exigences, l’enfant doit s’y conformer sinon c’est la punition. Aucune ambiguïté. Pour l’enfant/adolescent, les règles sont très claires. L’enfant sait comment se comporter.
64
Style parental démocratique
Combinaison : contrôle actif / haute sensibilité. Standards élevés pour l’enfant/l’adolescent. Flexibilité et soutien émotionnel. Limites claires, échanges verbaux encouragés. Climat familial positif (***) C’est le style parental qui devrait être visé par les parents. Il est associé au meilleur développement et à la meilleure adaptation chez les jeunes. Principaux avantages ...
65
Style parental démocratique: principaux avantages
Équilibre sain entre le contrôle et l’autonomie. Échanges qui permettent aux enfants/adolescents d’exprimer leur point de vue. Chaleur et engagement manifestes. Quant au climat familial. Ex. Mon père me pose des questions sur l’examen que j’ai eu aujourd’hui. Développement des habiletés d’autocontrôle et acquisition de compétences sociales. Ex. Exprimer que si on nous crie dessus, on n’aura pas envie d’écouter alors il faut parler calmement. Favorable, même si employé par un seul parent. Offre une indépendance graduelle. Protège face aux différents stress et à l’influence de pairs déviants. Ils auront une meilleure « tête sur les épaules ». Favorise un fort lien d’attachement. Atmosphère familiale permettant le développement de l’individualité et l’expression des opinions
66
Style parental désengagé
*Combinaison : faible contrôle / faible sensibilité. *« Style négligent ». Le parent n’est pas présent. *Parent débordé par ses propres problèmes et enfant/adolescent laissé à lui-même. *Les parents exigent à l’enfant d’être autonome puisqu’ils sont trop submergés par leur propre vie. *Responsabilisation démesurée exigée de l’enfant/l’adolescent. Ça peut être très anxiogène pour les jeunes. *Contexte flou et instable.
67
Style parental permissif
Combinaison : faible contrôle / haute sensibilité. « Style indulgent » Non punitif, non exigeant, aucune restriction (autodiscipline). Pas de règles, ni de marches à suivre. Exploration et expression de soi sont importants.
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Le style parental n’opère pas seul…
*Les parents n’adoptent pas un style « pur ». Dépend des circonstances, des enjeux. *Caractéristiques mêmes des parents et de la relation de couple. * Attitudes et croyances des parents sur le développement de l’enfant. *L’enfant/l’ado influence le style adopté par son parent. * Influence de la génétique comportementale à prendre en compte. *Influence de la culture et du statut socio-économique.
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Relation parent-enfant, La relation parent-enfant n’est pas à sens unique :
Interaction entre le tempérament de l’enfant et le style parental. À ce moment-ci de la vie, il s’agit surtout d’une relation verticale. Le parent est surtout vu comme le supérieur de l’enfant.
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La présence du parent assure l’encadrement nécessaire au désir d’autonomie croissant de l’enfant.
Pouvoir devient plus égalitaire : le contrôle des comportements passe graduellement des parents à l’enfant. → Corégulation : étape transitionnelle dans le contrôle du cpt de l’enfant durant laquelle les parents le supervisent de façon moins intense qu’auparavant, en lui laissant plus de possibilités d’utiliser l’autorégulation.
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Relation parent-enfant
Le parent demeure relativement idéalisé par l’enfant. La présence du parent assure l’encadrement nécessaire au désir d’autonomie croissant de l’enfant. La relation parent-enfant n’est pas à sens unique
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Relation parent-adolescent
Présence de désaccords ou conflits mineurs. Partage de valeurs Distinction au niveau des goûts personnels.
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Conflits parent-adolescent
Sources principales de conflits : Partage des tâches et responsabilités, vêtements, activités, heures de rentrée… → Questions mineures pour les adolescents, mais aux enjeux majeurs pour les parents.
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Sources principales de conflits parents-ados : Partage des tâches et responsabilités, vêtements, activités, heures de rentrée…Pourquoi ça cause conflit?
Divergence d’opinions : choix personnels (ado) VS conventions sociales et enjeux moraux (parent). Développement des habiletés cognitives.
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Transformation des relations durant l’adolescence
Baisse de l’asymétrie au profit de la mutualité. Modèle de violation → réarrangement Changement de la vision du parent adoptée par l’adolescent → compréhension réciproque.
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Facteurs contextuels liés à la transformation
L’adolescence et crise de la quarantaine Santé mentale des parents Revenus familiaux à la baisse Importance grandissante des pairs
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Tâches développementales de la famille avec un adolescent
1. Redéfinir la relation et le fonctionnement familial. 2. Accroître l’autonomie et l’indépendance de l’adolescent (frontières plus perméables; règles plus flexibles). 3. Soutenir le processus de différenciation et d’autonomisation de l’adolescent. 4. Renégocier l’autorité et le pouvoir parental. 5. Ajuster les attentes des parents. 6. Partager plus de temps avec le conjoint.
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Distinctions des relations: Pair, ami, meilleur ami
Pair Personne qui a un statut similaire : âge, occupation, statut social. Ami Relation de réciprocité et d’engagement où les personnes se perçoivent comme des égaux. Meilleur ami Relation d’amitié où le niveau d’intimité est supérieur : partage de confidence, plus grande honnêteté.
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L’amitié au fil du temps:
Petite-enfance : Personnes qui sont proches géographiquement de l’enfant. Personne avec qui on joue. Enfance : La conception de l’amitié s'approfondit Adolescence : Le rôle des relations est très important Il faut s’impliquer dans la relation, tout n'est pas à sens unique.
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Centralité des amis à l’adolescence
Biologique : Grands groupes de pairs facilitent l’inclusion des pairs d’autres genres. Créent des occasions (party, activités) Social: Amis ne sont plus restreints au quartier. Diminution de la supervision parentale. Cognitif: Capacités de réflexion abstraite et métacognitives, prise en compte du point de vue de l’autre ou de se mettre à sa place. Comparaison sociale: Ex. Les résultats scolaires. Identité sociale: Quel type d’ami suis-je? Qu’est-ce que j’apporte à une relation?
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Amitiés à l’adolescence: Les amis :
Une source de soutien affectif pendant une période de transition. Un espace pour expérimenter différentes facettes identitaires. Un milieu où les jeunes deviennent autonomes et indépendants de leurs parents. Un lieu pour expérimenter des relations plus intimes : apprendre à exprimer son point de vue et ses sentiments.
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Amitiés à l’adolescence: Tâche développementale
Tâche développementale : établir des relations plus matures et intimes avec des amis tout en développant une relation plus indépendante avec les parents.
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Attachement aux pairs à l’adolescence
1. La recherche de proximité 2. La détresse suivant des séparations inexpliquées 3. Le plaisir ressenti lors des réunions 4. La douleur ressentie suite à la perte Peine d’amour et peine d’amitié 5. Le sentiment de sécurité en présence de l’ami qui tient le rôle de figure d’attachement 6. La confiance en la disponibilité de cet ami, peu importe le moment et le contexte.
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